Il me tardait de pouvoir reposter sur l'AdB ! Après plusieurs mois sans vraiment toucher du bois et l'achat d'une maison, me voilà dans mon nouvel atelier (dans mon garage) et quel plaisir de retravailler le bois.
Au milieu d'un autre projet (bah oui, maintenant la maison faut l'aménager !), je me suis fait ce trusquin car je n'ai qu'un (très joli mais petit) trusquin dictum et j'avais besoin de pas mal de longueur.
La tige, en chêne, vient d'une précédente tentative de trusquin qui s'était avérée un échec cuisant. La partie mobile est en cèdre rouge, j'ai mortaisé aux ciseaux le passage de la tige, et pour le passage de la clé, j'ai refendu la pièce à l'égoïne, découpé une rainure non parallèle à la scie et aux ciseaux puis rabotage et recollage des deux parties. Après quelques ajustements au ciseau, la tige rentre avec un peu de jeu latéral (je n'arrive toujours pas à avoir des joues bien droites sur mes mortaises).
La clé vient d'un petit bout de palissandre, je l'ai simplement faite au rabot en testant et ajustant à chaque fois.
C'est un trusquin donc "prototypique" parce que c'était avant tout un exercice pour moi, et parce que le corps en cèdre rouge va sans doute très vite être abîmé (il marque vraiment très vite !), je le referai dans un bois plus dur plus tard.
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Discussions
Pour ce qui est de l'usure du Corps en théorie tu devrais faire une cale entre le Corps en cèdre et ta clé, cale avec une petite entaille pour pas qu'elle se barre car même en bois dur tu finiras pas avoir de l'usure
Je n'y avais pas pensé, je n'ai jamais vu ce genre de chose sur un trusquin !
Ce qui m'inquiète plus, c'est l'usure de la face de référence qu'il faudra sans doute rapidement rectifier. Même si c'est rapide à faire. Mais si c'est la clé qui use le corps trop vite, comme je le disais j'en referai un. C'est toujours un bon exercice, je n'ai pas encore un coup de ciseau très précis.
Faudra voir à l'usage, mais ça ne devrait pas non plus s'user à une vitesse folle. C'est plutôt le frottement avec la pièce sur laquelle tu traces qui va marquer la tête, mais de là ce que ça perturbe le bon fonctionnement...
En revanche, j'ai plutôt tendance à choisir un coin plus tendre que la tige (peuplier par exemple). Car sinon la tige va finir par être marquée par le coin. Et on peut facilement changer le coin. Si on ne serre pas le coin comme un âne, ça reste assez durable.
Oui c'est plutôt à cette usure de la tête que je m'attends.
Je n'avais pas pensé à ça, très juste. J'y penserai pour la prochaine fois. Et je penserai à faire le coin avant de faire la mortaise dans lequel il s'insère aussi, ce sera sans doute plus facile que dans l'autre sens...
Chatongris ça me paraît plus simple d'ajuster le coin à la mortaise que tu as réellement taillée.
Quelques ressources par ici:
dneis si j'avais fait une vrai mortaise, en effet, mais là j'ai triché en refendant la pièce pour y faire deux rainures puis en la recollant. Du coup j'aurai pu faire le tracé de mes rainures avec le coin déjà prêt, plutôt que d'essayer de deviner l'angle (tracé un peu au hasard je l'avoue) une fois le tout recollé...
Enfin c'est bien de faire les choses à l'envers, en tout cas c'est formateur !
Chatongris en effet, j'avais mal compris. Avec une tête en deux parties, autant utiliser le coin pour tracer les traits de scie à faire !