Certains outils manquaient de poignées, mais je n’avais aucune envie de répéter le labeur qu’a été ma première poignée « ronde » de rabot sans tour, (qui m’a pris un temps fou pour un résultat mauvais,) alors j’ai dépoussiéré le tour à bois récupéré chez le grand-père pour une première expérience de tournage. Je n’ai pas de gouge adaptée au tournage, et l’expérience m’a vite dissuadé d’utiliser mes gouges affûtées « avec un taillant d’équerre, » alors j’ai simplement utilisé deux bédanes de menuiserie ordinaires, de 4 et 15 mm de large.
Pour le bois, j'ai dégagé un octogone grossier dans un morceau de hêtre de 40 × 60 mm en surplus d'un autre projet.
J’avais préparé des gabarits sur papier fort, avec la ligne à suivre (inutile, en fait) et, ce qui s’est révélé essentiel, le diamètre voulu à tel et tel endroit de la poignée.
J'ai tourné des poignées pour une plane à déraser, un hachoir-berçoir, et un prototype d'applicateur pour l'huile de lin. Pour ce dernier, j'ai gardé le bout rectangulaire du chevron d'origine, qui sert de base large pour appliquer l'huile.
Pour le berçoir et la plane, après avoir percé des trous étagés, j'ai « brûlé les soies, » retiré du bois à l'entrée des trous pour faire place à la base des soies, et enfoncé au maillet. Les soies de la plane sont en plus matées sur des rosettes (rondelles de récupération.)
(Par « brûler les soies, » j'entends : chauffer le bout de la soie jusqu'à ce qu'il rougeoie et enfoncer la poignée sur la soie brûlante. Le bois au contact du métal brûlant « disparaît, » ménageant un trou de la forme de la soie. Je n’enfonce pas la poignée jusqu’au bout, je laisse un demi-centimètre : le trou est ainsi plus petit que la soie, laquelle s’enfoncera dans le bois comme un coin, et tiendra solidement sans autre moyen de fixation.)
Les poignées du rabot sont tirées d'une bûche d'érable. Je les ai fabriqué il y a quelques temps maintenant – j’ai profité d’avoir sorti le tour pour tourner la poignée avant, que j’avais faite (sans tour) plutôt carrée, et qui était inconfortable.
Pour la poignée arrière, j’ai pris modèle sur celle de mon rabot anglais à dégrossir, dont la forme est parfaite pour main. La nouvelle poignée du Stanley est plus confortable que le modèle par ce qu’elle est un tantinet plus grosse, mais moins par ce que je n’ai pas retiré assez de bois au niveau de l’auriculaire.
Discussions
Super, j'en au aussi quelques unes à faire, mais pas de tour. On va essayer sur un montage de type "perceuse". Le tour, ce sera pour plus tard.