Bokken en robinier

Pour ma part je pratiquais à l'époque du lycée, aïkido avec un prof 3ème dan puis kendo avec un maître 8ème dan (je ne réalisais pas vraiment ce que ça impliquait).
Erratum: 7ème dan après vérification*

J'en ai fais peu de temps, un an et demi, avant de déménager mais je reprends souvent les entrainements d'une année à l'autre. Toujours plus simple quand la cible ne frappe pas en retour...

Non en effet la coupe est biaise, purement esthétique
Autre particularité l'encoche (que l'on ne voit pas vraiment bien mais qui se dessine avec le contre-jour) n'est pas celle habituelle de la tsuba mais est faite au niveau de l'index, ce qui est très agréable à l'usage.

Le fait que tu évoques les suburis me donne l'idée (et surtout l'envie) de fabriquer un mannequin pour pratiquer le kiri-kaeshi en entrainement solo. Faudra que je vois quel matériau employer pour qu'il soit à la fois assez rigide pour travailler la frappe mais assez souple pour ne pas briser au bout de 3 sessions.
2 bambous avec les bons angles à l'opposé et une masse de frappe derrière...
Un revêtement de cuir pour limiter la nuisance sonore également et le tour est joué
Même si de base le but n'est pas de passer la garde normalement.

En terme de nuisance sonore, je pense que les kiais seront au moins aussi désagréables que les frappes pour ton entourage ! Mais comment comptes-tu gérer le déplacement de ton mannequin pour le kirigaeshi ? Un mannequin sur roulettes avec 1 men et 2 bambous/shinais fixés ? C'est pas si évident ! Bon courage !

Plus pour travailler la frappe de façon isolée. Je n'espère pas simuler un entrainement complet, tout comme un sac de frappe ne remplace pas un partenaire de boxe.
Les kiais par contre je m'en passe depuis que je n'ai plus de partenaire d'entrainement.

L'idée serait de se rapprocher de la flexibilité des shinais mais bien que résiliant ça ne tiendra jamais la longueur face au bokken. Je n'ai ni envie d'acheter 3 shinais, ni les compétences pour en fabriquer.
C'est exactement comme ça que j'ai fracassé mon shinai à l'époque en faisant découvrir le kendo à des amis et des fragments de bambou quand ça voltige c'est sacrément dangereux.
Si la gaine de cuir permet d'amortir l'impact ça n'exclut pas l'utilisation de bambou ceci dit

Oui je comprends. Je me suis justement entraîné de nombreuses fois sur un sac de frappe avec bokens, shinais et même sabres en mousse de chambara, pour initier mon fils, et j'ai toujours trouvé frustrant l'immobilité du sac pour des coupes répétitives, alors qu'en battodo je ne suis pas géné par la même immobilité des cibles car il n'y a ni ce côté répétitif ni la même nécessité de déplacements.

iai13 Si la partie de frappe peut s'enlever il y aurait la place pour passer quelques men et do sur le mannequin pour bosser ses déplacements.
Tel qu'on me l'a enseigné, donc pour du combat en situation réelle (0 compét'), le but est de frapper le premier et le plus efficacement possible. Du coup que ce soit une cible mouvante ou fixe la démarche sera toujours la même.

Le battodo est une discipline fascinante, je regarde de temps en temps les vidéos japonaises, soit de rencontre soit de démonstration pour le public.

Oui et on ne s'en lasse pas.
Concernant la mobilité des cibles, dans la vraie vie, si un adversaire reste immobile quand on l'attaque avec un sabre, c'est qu'il est déjà mort ! Des 4 disciplines enseignant le maniement d'un sabre, le kendo est la seule à mettre le pratiquant en situation réelle de combat (avec ou sans compétition), d'où, d'après moi, l’intérêt que le kirigaeshi soit un entraînement dynamique, notamment pour travailler le déplacement, la distance et la précision de la frappe.
Mais bon, ce n'est pas vraiment le sujet (!). Je voulais te dire que j'avais notamment apprécié dans ta réalisation de ce boken sa courbure fluide et la régularité du shinogi qui n'est pas évidente à réaliser à main levée.

Cela tronque l'exercice en deux et on a que les moments de frappe mais honnêtement entrainement dynamique ou pas c'est du pareil au même.

Maintenant pour ce qui est de travailler la réception des coups, mon maitre avait une vision très martiale de tout ça. Rien à voir avec les compétitions de kendo modernes qui sont une mise en abysse de la discipline.

J'ai toujours voulu avoir la vision d'un pratiquant d'iado par rapport à ça.
Parce que, de ce que j'ai appris, la menace doit être éliminé dans les premiers mouvements.
Tous les plus confirmés du dojo s'entrainaient surtout à doser les coups de l'adversaire et la parade était plutôt considérée, suivant le niveau du pratiquant.

Je me rappelle parfaitement d'un terrible tsuki du mon maitre lors d'un entrainement après que j'eus essayé deux parades de ses men. Déjà ça surprend et ça fait assez mal pour s'en souvenir très longtemps mais surtout ce jour j'ai compris que si on estime l'adversaire plus fort que soit, il faut toujours tenter la frappe plutôt que la parade.

C'est hors-sujet du bois mais il n'a a pas trop autre chose à dire sur le bokken. Merci pour tes compliments à ce sujet, le morceau de robinier s'est choisi tout seul quand j'ai fendu les rondins je ne voyais déjà plus qu'un bokken parmi des bûches.