Atelier de la Fruitière

Nouveau décor, fruits qui mûrissent...
J'habite désormais un appartement dans une ancienne fruitière, d'où le titre.

Quand les gens changent d'atelier, c'est souvent pour plus grand et plus fonctionnel, je passe cette fois de 60 à 17 m2, d'un atelier au cœur de la maison à un garage.
Les rivières connaissent parfois des intempéries qui bouleversent leur cours et changent même leur lit, mais elles continuent de couler, et c'est l'essentiel.
D'ailleurs, il est bien plus aisé de s'installer dans petit que grand: tout trouve d'autant plus aisément sa place que les possibilités sont réduites !

Les quelques machines m'ont suivi, scie à ruban, perceuse à colonne. La scie à onglets est maintenant une petite Dewalt, qui offre l'avantage de ne pas demander de dégagement à l'arrière pour le bras coulissant.
Au centre, l'établi, raccourci pour la circonstance, et enfin, à l'entrée, dans le seul coin qui reçoit un peu de soleil en fin de journée, le tour à bois, cœur de l'atelier désormais.

De l'humidité, une pente de 6cm de gauche à droite et de l'entrée vers le fond (je ne comprends pas bien les principes de la maçonnerie !...), pas de lumière naturelle, et une unique prise électrique sont les principaux inconvénients du lieu.

Mais quelques pierres apparentes qui réchauffent le cœur (à défaut des doigts !), de l'osb et des french cleats aux murs, tout à portée de main, une bonne odeur de sciure qui s'installe, et un lieu juste à moi. Que demander de plus !

...

J'ai fait mon possible pour rendre l'espace un peu chaleureux.

Une fois aménagé, eh bien je découvre qu'il y a de la place, en fait, dans ce petit garage (4,80 x 3,50 m)!
Tout est occupé, sols, murs et plafonds (avec des racks de stockage entre les poutres), et je n'ai pas de combinée (pas besoin, il y a celle du boulot ), mais j'ai encore la place de bouger, et mon fils pourra même faire ses bricolages avec moi sans qu'on se gêne outre mesure.

Le tour à bois est le seul à avoir eu droit à un équilibrage soigné...

J'ai aussi résolu la pénurie d'équipement électrique: l'unique prise de l'atelier dessert trois disjoncteurs 10A, qui alimentent chacun un pan de mur et un coin de l'atelier. D'un côté le tour à bois et l'établi, d'un autre perceuse à colonne, scie à ruban et touret, d'un autre enfin la scie à onglet, et ce que l'avenir apportera.
J'espère que les spécialistes ne crieront pas au scandale, j'ai fait avec les moyens du bord J'ai même un peu de musique.

(Certes, j'ai découvert au passage que les deux autres garages de l'immeuble sont également raccordés à la même source et branchés sur le même différentiel, mais je croise les doigts pour que mes voisins ne bricolent pas en même temps que moi! L'avantage, c'est que ma consommation électrique sera intégrée dans les charges locatives communes )

Avec quelques découpes à la marge, j'ai à peu près calé ce que j'avais fabriqué pour mon précédent atelier... de quoi entreposer pas mal de bazar, d'autant que tous les vernis, huiles et compagnie sont à la maison, supportant mal la température négative qui régnait dans le garage jusqu'à ces derniers jours (quand je serai grand, j'habiterai un pays chaud!).

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Et c'est la première fois que je peux travailler des deux côtés de l'établi, je gagne donc finalement en confort!
Comme le garage est aveugle, j'aurai bien aimé le laisser ouvert quand j'y suis, mais s'il y a des prés paisibles à l'arrière-plan, au premier plan la route est assez passante, alors ce n'est ouvert que pour la photo.

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J'oubliais: j'ai aussi commencé d'investir, sinon envahir, les abords de l'atelier pour stocker mon bois de tournage.
Enfin, il y a un étage inoccupé au-dessus du garage, propriété de la commune, où traîne un bazar à l'abandon, peut-être y stockerai-je un jour mon bois!
Bref, un petit espace plein de promesses.