Bonjour,
Désolé mais je crois que vous prenez le problème à l'envers. Il ne faut pas se demander quelles essences pourraient valoriser votre parcelle mais plutôt quelles essences votre parcelle permet d'installer.
Il y a deux éléments à prendre impérativement en compte en priorité pour l'adaptation des essences : sol et climat.
- Sol : Idéalement une fosse pédologique pour étudier le profil, sinon des trous de tarière bien répartis dans la parcelle (la nature du sol et donc les essences à implanter peuvent grandement varier à quelques dizaines de mètres). La topographie et la flore indicatrice peuvent vous mettre sur la voie et dégager des grandes tendances à confirmer par sondage. Un tour par le site Infoterrre du BRGM vous donnera en plus la roche-mère (qui influe sur l'acidité, le drainage, l'épaisseur, etc.). Sinon, demander aux propriétaires forestiers et agriculteurs voisins.
Souvent l'eau est le facteur limitant : vérifier la réserve potentielle du sol et être vigilant concernant l'excès d'eau (chercher des traces d'hydromorphie). S'intéresser aussi à l'épaisseur de sol, la texture, la compacité, la richesse en matière organique, l'activité biologique.
- Climat : des sites comme climate-data.org vous donnent les données de base de votre météo locales (moyennes trentenaires). A considérer en premier la pluviométrie (cumul annuel en mm, cumul estival, nombre de mois secs/subsecs). D'autres infos sont intéressantes : ensoleillement, humidité atmosphérique, températures.
Plus difficile, il faut aussi essayer de prendre en compte le changement climatique. Vous pouvez créer un compte sur Climessence ou consulter un pro ayant accès à BioClimSol. N'hésitez d'ailleurs pas à vous faire aider malgré le coût que cela représente si vous avez les sous (quitte à s'embarquer pour des décennies, voire plus d'un siècle, autant partir sur de bonnes bases) : technicien forestier indépendant, gestionnaire forestier professionnel, éventuellement expert forestier... Le CRPF de votre région peut vous mettre en lien avec des professionnels, et vous conseiller sur les plans technique, et administratif + tout ce qui concerne les subventions.
bourgognefranc...ures-techniques
Sinon, en vrac :
- ne pas se limiter à une seule essence, préférer le mélange de 2-3 espèces en raisonnant bien la proportion et l'organisation de ce mélange.
- sélectionner des plants sains, vigoureux, dont vous connaissez le parcours en pépinière. Éviter les plants trop grands/trop vieux.
- soigner la plantation.
- penser à l'entretien des premières années : arrosage, dégagements, regarnis éventuels, taille de formation, élagage...
- anticiper l'itinéraire technique (son temps et son coût) à long terme : faible densité avec tailles très suivie / forte densité avec dépressage puis éclaircies / essences de "bourrage", etc.
- se méfier des promoteurs d'essences miracle. Régulièrement une espèce apparait et est présentée comme le saint Graal de la sylviculture, et puis on déchante (en ce moment le paulownia, surtout promue par et dans le milieu agricole). Si un espèce ne présentait que des avantages cela se saurait, et c'est souvent qu'une exotique introduite à des fins de production importe le petit pathogène qui nous fout dans la m**** pendant des décennies (coucou les importateurs du Frêne de Mandchourie et de la chalarose, merci de votre contribution )
En espérant vous avoir aider
Si l'on compare scie à ruban et scie sur table, il faut prendre en compte le prix de chaque machine. J'ai l’impression qu'une scie à ruban réellement polyvalente (avec des capacités de coupe suffisantes pour aller chercher une SST sur son terrain) se paye assez cher, surtout en neuf et monophasé. Alors qu'avec une SST de chantier on peut accomplir pas mal de boulot sans se ruiner. Par exemple le délignage sera plus rapide, plus facile et plus répétable avec une SST qu'une SAR, à budget égal.