Issu d'une formation de menuisier puis de gestionnaire industriel, j'ai principalement travaillé en bureau d'étude, atelier et installation en agencement. J'ai beaucoup dessiné sur Topsolid et programmé des CNC.
Auto-constructeur d'une maison passive j'ai beaucoup appris sur l'ensemble des métiers du bâtiment et sur la physique du bâtiment.
Ayant pris conscience des limites physiques du système terre et de l'impact sur nos vies de la trajectoire prise par notre société thermo-industrielle je me suis passionné pour les stratégies de résilience, ce qui m'a mené naturellement vers la Low-Tech.
J'ai alors pris la décision de quitter mon métier pour rejoindre un centre de formation d'apprentis (MFR) en tant que moniteur de menuiserie avec l'attention de créer une formation à la Low-Tech à l'image de la Low-Tech skoll de Guinguamp.
Je deviens donc Moniteur de menuiserie pour les CAP et BP et je créé en parallèle le Low-Tech Lab Chablais dans les locaux de la MFR.
Chemin faisant j'affine mon idée de formation avec la conviction que pour que la Low-Tech s'infuse au maximum dans notre société il est préférable de créer un diplôme de "mention complémentaire menuisier Low-Tech". Idéalement il faudrait une même mention complémentaire pour chaque métier...
Un diplôme reconnu pour que chaque centre de formation puisse le proposer.
Une mention complémentaire car je pense qu'il est préférable que les apprenants aient déjà un CAP afin d'intégrer une entreprise, gagner leur vie, puis amener la compétence Low-Tech dans les entreprises.
De mon point de vu, un menuisier Low-Tech est un menuisier qui prend en compte les contraintes physiques du système terre. C'est un menuisier qui peut proposer des solutions Low-Techs à ses clients (toilettes sèches, fours solaires, cuiseurs solaires, gardes manger, ...) et qui est capable de travailler dans une démarche Low-Tech (aux outils à mains avec des matériaux de récupération,...). Mais ATTENTION, je ne souhaite pas en faire une religion. Je ne souhaite pas qu'il faille obligatoirement travailler à la main, mais il faut en avoir la capacité. Si une entreprise obtient un marché pour fournir tout les bâtiments publiques d'une commune en toilettes sèches et qu'il les usine à la CNC, je trouverais cela très louable.
Petite parenthèse dans ma vie: je part vivre avec ma famille dans un éco-lieu en Bretagne. Là bas je rencontre @dépendancebois avec qui je sympathise très rapidement. J'ai décidé d'aller à sa rencontre suite à une vidéo qu'il a publié sur laquelle il fabrique des toilettes sèches aux outils à main. Il est le premier menuisier Low-Tech que je rencontre (merci). puis, après 1 an passé en Bretagne, on décide de retourner dans notre Haute-Savoie.
Le processus de création d'un diplôme impose qu'une formation équivalente au diplôme souhaité existe depuis quelques années. La première étape est donc de créer la formation.