ouais pareil, un coup de soufflette, un petit peu de raclage ou de lime ou ponçage fin sur les contacts, et c'est reparti pour 10 ans.
exactement pareil. on est beaucoup d'artisans à avoir ce biais, et il faut quelques années parfois pour se détacher de nos scrupules... mais faut y aller, ne pas avoir peur de ce que les gens pensent, et faire de la qualité au prix de la qualité. dans les grosses entreprises, les devis c'est souvent "estimation du temps, arrondi à la journée supérieure, multiplié par 2". perso j'en suis pas encore au x2, mais je compte un 30% de marge de manoeuvre, et j'ai décidé de faire de la qualité au prix de la qualité : les clients qui veulent du "pas cher", ce ne sont pas mes clients. Si tu ne fais pas ça, tu te crames, et tu mets la clef sous la porte avant d'atteindre un rythme de croisière qui est bénéfique pour tous : toi, ta famille, tes clients futurs.
l'autre aspect c'est l'expérience, au début on a ce biais et on a tendance à sous-estimer le temps qu'on va y passer. Et le seul moyen d'acquérir de l'expérience, c'est l'expérience. un petit bilan à la fin de chaque chantier, comparer heures estimées et heures réelles et ajuster le tir la prochaine fois.
(donc il faut compter ses heures, "l'artisan qui ne compte pas ses heures" c'est pas du tout mon idéal de vie. l'artisan qui travaille beaucoup, pourquoi pas, mais alors qui se paye en fonction de son investissement)
et encore un autre aspect, c'est le niveau de compétences, ou d'équipement, qui est parfois un peu bas au début, et fait qu'on ne se sent pas la légitimité de facturer "cher" (= juste). et pour ça, ben il faut naviguer serré, trouver son équilibre antre des chantiers "défis" pour progresser et tendre vers notre idéal, et des chantiers adaptés à nos compétences plus sereins. Et l'expérience vient petit à petit consolider tout ça.
Comment reboucher le plus proprement possible des trous dans un bardage mélèze (en intérieur) ?
oui pour tenons, rainures et feuillures, un outil extensible qui peut aussi s'utiliser en deux moitiés... je conseille un qui a une galette intermédiaire, et qui peut descendre autour de 5mm, pour pouvoir faire de la rainure-languette, et monter à 20-25 pour des feuillures.
Est il possible d'éviter le micro-arrachement avec un fraisage quart de rond en diagonale ?
oui, c'est clairement des faux trous de ver réalisés à la planche à clous, aucun souci. sur du chêne, virtuellement aucun risque d'avoir du bois vermoulu. (sauf sur terre battue, les pieds finissent par de faire grignoter, et dans l'aubier du bois qui est normalement purgé)
c'est sur que leman c'est pas le haut du paquet... après, c'est vraiment à voir selon l'usage, et selon la qualité et l'affutage des lames. faut pas espérer faire de la grosse mortaise de porte d'entrée avec ça, mais pour des pas trop profondes en 10-12mm, sans bourriner sur la machine, on arrivera à faire de la qualité correcte. si c'est sur la durée, investir au plus tôt dans des bédanes de qualité et un cône d'affutage va beaucoup jouer.
oui pour moi c'est du motif. On aime ou pas, mais ce n'est pas un truc qui se gomme, ou s'efface, ou se "détache". ce ne sont pas des taches (= un liquide qui a coulé dessus) mais des zones de coloration à l'intérieur du bois.
au mieux on teinte le bois en foncé pour qu'elles se voient moins.