Un grand merci pour vos retours d'expérience messieurs Desthuilliers et Séverin, je prends note pour la colle, j'essaierai d'en trouver des appropriées, peut être celles employées par les fabricants de lamellé collé?
J'ai du mal à visualiser le fait que le cran se recoince lorsqu'il se fend, je vais avoir besoin de faire des essais avec 2 chutes, 2 serre-joints et un madrier pour le constater.
Je vous joins un extrait de l'ouvrage des deux ours , qui prennent la résistance de la clé à la compression, mais comme vous l'écrivez c'est bien plus complexe que cela, il ne suffit pas de vérifier un seul point mais une multitude de points qui forment un tout.
Merci encore pour vos échanges, ça me donne matière à réfléchir
l'apprenti
Bruno
La page ne concerne que les clés dans les assemblages, tenon passant et cale de serrage, il y à plus de détails sur les embrèvements, vérification des abouts, arasements, talons d'entrait.
Il me semble que la forme de l'exemple n'est pas très importante, il suffit de remplacer la pente, hauteur cale, épaisseur par ce qui nous concerne.
Ce n'est pas vraiment le temps que cela pourrait te prendre, mais plutôt le plaisir que cela t'apporterait. Dans mon cas mon boulot s'oriente de plus en plus vers la couverture, remaniage de tuiles, entourage de cheminée, etc... Au bout d'un moment cela me gonfle de ne pas toucher un bout de bois, alors je viens ici pour me changer les idées.
Je te conseille les pas à pas du Grand Maître Sylvain, un excellent pédagogue, avec un petit truc en plus, il ponctue (presque) toutes ses fins de phrases par un point d'exclamation, et bien mine de rien, cela procure un grand encouragement chez le lecteur, lui permettant d'essayer de repousser ses limites.
Je peux rajouter la vue en plan, on voit les intersections des pièces sur les bissectrices, et l'élévation des chevrons d'emprunts, la croix verte est inutile, mais cela donne les croisements des CE orange et jaune.
Les 4 croix sont identiques, je ne me cherche pas de difficultés outre mesure, je suis loin d'avoir gravi la première marche d'un escalier infini!
C'était juste une manière très maladroite de vous remercier à tous pour vos efforts de transmission, grâce à vous une seconde chance m'est offerte pour continuer mon apprentissage, si le coeur vous en dit j'aurai grand plaisir à vous lire.
Le gîte c'était un chantier client, là je taille juste devant de mon atelier.
Pour la photo c'est un peu ça, on m'a offert un tout petit bout de forêt qui après transformation pourrait devenir un atelier, ce choix a été fait volontairement.
Si je parviens à ériger tout ça je modifierai certainement.
On est bien d'accord que niveau communication je mérite un zéro pointé, je viens presque tous les jours découvrir les publications de l'ADB avec grand plaisir, et pourtant je ne laisse jamais de messages de remerciement ou d'encouragement.
Alors comme j'ai un petit problème de boisson, c'est peut-être mieux ainsi, mais sachez que la valeur de partage présente ici est inestimable à mes yeux.
Salut cher camarade, merci beaucoup pour ces précisions sur l'emploi et la mise en oeuvre de bois tordus, je m'en vois déjà pour assembler des pièces sur un seul plan, alors avec des courbures dans plusieurs directions...
Cependant ça me plairait bien de participer à ce genre d'exercice, peut-être qu'un jour l'occasion se présentera.
Pour te répondre oui je bosses seul, l'atelier fera 11m60 par 16m50.
Pour le levage je pense demander de l'aide à un charpentier du coin, sinon mon fournisseur de tuiles m'a déjà levé des fermes avec son camion grue.
Evidemment j'ai bien vu tes partages sur le levage à la chèvre et t'en remercie, depuis la formation d'ergolevage me fait très envie.
Pour l'instant on a monté seulement des petites structures à l'aide du mouflage, là je ne m'en sens pas capable, je fait avec mes connaissances actuelles qui s'avèrent très limitées.
Bonjour, désolé je n'ai pas de réponse à apporter, peut-être regarder de ce côté Le ceinturage des arbres, article de Pascal Waringo
Sinon cela m'évoque le gemmage des pins, j'ai souvent entendu dire des anciens que le bois de pins gemmés était très résistant, ici un début d'explication Etude sur le gemmage des pins en France, Auguste Oudin
page 213 à 218, influence du gemmage sur la production et la qualité du bois.
Arday Je voulais dire par là que ma maigre expérience ne me permet pas d'apprécier la durabilité du pin, les travaux de réparations que l'on me demande d'effectuer sont causés par des infiltrations en toiture (années ou décennies), des pièges à eaux, poteaux ras de terre (termites)... Sur mon atelier actuel, une ancienne bergerie que mon père a démonté en forêt, poteaux en chêne, le reste en pin, toutes les pièces sont un peu cussonnées, et pourtant cela reste debout.
Le document sur le gemmage est à nuancer, des pins de 80 ou 100 ans il ne doit plus y en avoir beaucoup, après les tempêtes de 1999 et 2009. Je pense qu'aujourd'hui ils sont coupés entre 30 et 50 ans, en proportion l'aubier est supérieur au coeur, cela donne du bois sensible aux xylophages ou champignons.
De fait si on ne souhaite pas traiter son bois, cette essence ne me semble pas recommandée, ou alors j'imagine un rendement entre 15 et 25 % pour purger l'aubier.
D'autres paramètres sont à prendre en compte, par exemple on recherchera du bois à croissance lente avec des cernes annuelles les moins larges possibles.
Puis encore d'autres choix, plutôt liés à la proximité, les pins que j'ai récupérés étaient à 3 et 9 km, le scieur à 15, depuis je me sers chez lui.
C'est marrant car on est en plein milieu des Landes, et pourtant il se fait livrer des grumes de douglas (il ne veut pas s'embêter avec des bacs de trempages). Alors depuis 2 ans je travaille plutôt du douglas, mais en fait je me moque bien de l'essence employée, comme j'ai le choix je préfère le faire travailler lui plutôt que des négociants qui ne prennent que leur marge.
Désolé pour la digression, en tout cas je salue votre travail de recherche, si vous avez des questions posez les dans la rubriques appropriée, des personnes bien plus compétentes que moi pourront y répondre.
Bonjour Seb,
est-il possible d'avoir d'autres photos, de l'ensemble, de l'extérieur, pour comprendre pourquoi la panne sablière a été relevée ainsi? y a-t-il quelque chose derrière les poteaux de faîtages? sur ta maquette j'ai l'impression de voir un arêtier au fond, y a t-il un raccord mitoyen?
Aussi une ferme dans son ensemble aiderait, ainsi que les trois noeuds principaux, une dernière pour voir le dégauchissement sablière/faîtage et désordres de la toiture depuis l'extérieur.
Saurais tu m'expliquer le rôle ou plutôt les effets de chaque jambes de force de ta maquette? (petit indice, l'appentis d'Hervé)
Si je devais caler une panne à cette hauteur, je la doublerais par un petit tronçon en dessous, un peu aminci en bout, puis je ferai des petites consoles en guise d'échantignolles, juste vissé.
Bon courage
Salut Seb, désolé je mets des plombes à te répondre, il m'est très difficile de t'apporter un conseil pertinent sans être sur le chantier.
Je pars du principe qu'on t'impose de garder la même pente, probablement pour garder une certaine symétrie sur la façade pignon, car des solutions il y en a une multitude, là ça limite les choix.
Si tu souhaite conserver les 1/2 fermes existantes, assures toi que le bois soit sain, en particulier en pied d'arba, vu l'état des anciennes sablières, j'imagine l'entrait bien dégradé aussi.
Refaire les fermes comme le suggère Hervé me semble alors le meilleur choix, si tu fais bien un plan à l'échelle avec la pente de la croupe, hauteur faîtage, pente long pan, raccord arêtier, murs/hauteur/faux équerre s'il y a, tu peux même les tailler avant de démonter. Cela ne représente pas un surplus gigantesque sur la totalité des travaux, dépose couverture, chevrons, pannes, et repose de tout ça, et tu t'emmerderas moins pour caller les pannes. Aussi ça t'éviteras d'avoir des regrets à l'avenir.
Peut-être un détail sur les 1/2 fermes, si les arbas font réellement 8m, je ferais en sorte de limiter leur flexion en triangulant, les noeuds sous les pannes. Ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres, en gros l'idée est de créer deux fermes dans ta demi ferme, faudra vérifier le travail des assemblages, en particulier à la base.
A nouveau je te souhaite un bon courage, ce travail en neuf est simple, par contre en réno faut gérer les intempéries (bâches, vent...), je te déconseille vivement de l'envisager seul , ici il faut être à deux.
Salut, pour le temps je dirais un peu moins de 4 jours d'atelier, et exactement 21 h sur chantier, donc à peu près 7 jours.
En réalité j'ai l'intention de construire mon atelier avec des fermes sur poteaux, et un appentis venant se greffer dessus, alors j'ai profité de ce chantier pour tester cette manière de faire.
Maintenant je sais qu'il me faudra laisser plus de jeux sur les joues et encore plus en hauteur, quitte à mettre une clef supérieure, surtout avec du bois gauche (pour le premier assemblage à blanc j'ai bien dû mettre 40 coups de masse...).
Un lien si ça vous intéresse: Eléments de charpente landaise
Salut,
Pour pouvoir engager les marches tu vas devoir les reculer ( de quelques cm pour la première méthode, d'un giron de marche pour la seconde ) avant de les engager.
Pas de problème pour un escalier droit, par contre pour un tournant tu risques de maudire le mur ( sauf à laisser un jeu conséquent ).
Si tu ne l'as pas déjà fait, recherche dans les catégories " créations, questions, pas à pas " les mots clés "limon central" " crémaillères" voire " escalier", un exemple qui ressemble à ton cas:
dans les commentaires, il explique à l'aide d'un schéma comment il a fixé les marches à l'aide d'inserts et tiges filetées.
Si tu veux approfondir il y a plusieurs bouquins traitant des escaliers dans la catégories livres, mais sérieusement les ressources mis en lignes par les philanthrope de l'air du bois sont bien suffisantes, il faut prendre le temps de tout lire.
Bonjour Nesto35 ,
J'imagine que vous avez prévu d'aménager ce grenier, sinon quel intérêt d'isoler les joues de lucarnes.
Si c'est le cas vous allez rajouter des charges supplémentaires sur une charpente qui peine déjà sous celui de la couverture, la flèche des entraits et arbalétriers est visible sur la photo, la quantité de calles placées sous les pannes afin de redresser la toiture en témoignent aussi.
Caller c'est très bien, ce qui est mieux encore est de comprendre la cause de ces déformations, par exemple le pied des jambes de force et potelet; sur la photo j'ai l'impression qu'il est dans le vide, avec une petite calle contre le mur. Tel que je le perçois, c'est la solidité du mur qui évite aux pieds d'arbas de glisser à l'extérieur ( en le sectionnant une seconde fois il risque de l'être un peu moins ), mais rien n'empêche la flexion des arbas sous la charge de la première panne.
Mon conseil à deux eugros, demandez l'avis de vôtre charpentier sur l'état et le travail de votre charpente, s'il y a désordre comment y remédier, et s'il est possible de l'isoler/aménager.
Après ça les chevêtres de pannes et noulets se feront sans difficulté.
ça vaut le coup d'essayer, même sans fixer, avec 2 planches et 4 bons serre-joints tu verras s'il y a du mieux. plus la diagonale est longue meilleur sera le contreventement, sur les bâtiments en métal il y a toujours au moins une travée contreventée de cette manière.
Comment sont assemblés les liens sous faîtage ? coupés à longueur et vissés ?
Le problème avec des bois de petites sections, ce sont les assemblages. En entaillant les bois qui doivent faire 45mm d'épaisseur, tu affaibliras trop l'arba et l'amélioration sera presque imperceptible.
Bien qu'il n'y ai pas vraiment d'assemblage, tu as été généreux sur les tiges filetées, perso je laisserai comme ça, du moment que le vent s'engouffrant puisse ressortir sans obstacles de l'autre côté. C'est lorsqu'il rencontre un mur qu'il remonte et fait s'arracher les tôles, ou l'abri s'il n'est pas ancré.
Si tu tiens absolument à ce que ça ne bouge plus, à tout problème il y au moins une solution:
Ce matin en allant sur mon chantier je suis passé devant une petite tour de guet en bois de 4 ou 5 m de haut, pour l'haubaner les monteurs ont plantés 4 pieux à 2 m de la structure, puis tendu des filins, un genre de contreventement par l'extérieur ( imagine les tentes/cordes/sardines ).
Kentaro je pense que tu te focalise trop sur le poinçon et pas assez sur les arbalétriers ( tes poutres en diagonales ).
La ferme la plus élémentaire est constituée de deux arbas qui ramène la charge du faîtage sur un entrait. Tu l'as compris l'entrait est tendu par les charges reçues par les arbas qui eux sont comprimés, en admettant des assemblages par embrèvement qui n'autorise aucun glissement des pieds d'arbalétriers.
Maintenant positionne un serre joint en tête du croisement des arbas et à l'axe de l'entrait.
Si tu serres, les têtes d'arbas vont descendre un petit peu, car les abouts et embrèvements vont se comprimer ou s'écraser jusqu'à prendre leur place définitive, ensuite l'entrait va se relever, prendre une contre flèche, en continuant celui-ci finira par se briser sur son point le plus faible, ou en son centre ou sur la matière qui travaille en opposition des embrèvements.
Le poinçon n'est qu'une pièce qui facilite ou permet les assemblages, et ici il y en a quelques uns, 3 arbas et leurs contrefiches, 2 arêtiers et leurs liens, 1 faîtage et son lien.
Celui-ci est néanmoins suspendu, ou tendu entre les têtes d'arbas et pieds de contrefiches, sous réserve que le dimensionnement et assemblages soient corrects, il ne doit pas descendre .
Donc en ajoutant la tige filetée on vient soulager les entraits qui eux peuvent prendre une flèche par leur propre poids, à ce moment là le poinçon travaille en traction, il tire vers le haut l'entrait, mais il ne peut toujours pas descendre grâce aux arbalétriers qui font butée en pied et en tête .
Il faut ajouter l'emplacement, la nature et précision des assemblages, la section, longueur et qualité du bois, les charges à encaisser... A l'école j'ai retenu au moins ça : un triangle est indéformable.
J'ai déjà vu ce dont tu parles, une poutre qui reçoit un charge en son centre , avec l'omission des arbalétriers la flèche était de 5cm sur 3m.
Peut-être une piste pour toi: Remy le couvreur zingueur
Ce matin je voulais appliquer le développé de l'ellipse de Kaj pour tracer mes gouttières à 45°, en cherchant des vidéos de zinguerie je suis tombé sur sa chaîne. Il semble que vous soyez de la même région.
Bonjour Stradivari,
Lorsque de l'assemblage à blanc après perçage,
tu peux faire quartier à ton poteau, présenter la traverse, et prolonger le perçage de 5 cm en bout de traverse en prolongeant le perçage du poteau.
Cela permettra à la cheville trouver un chemin et de ne pas éclater la traverse.
Si tu n'arase pas la cheville à l'extérieur, il est possible de la retirer en la serrant avec pince-étaux ou serre-joint, en combinaison avec un pied de biche ( pas facile s'il y a beaucoup de tire )
Bonjour JPA et Amadeus, et merci pour vous recommandations, selon moi la cause de cette dégradation est due à une infiltration entre l'entrait et la cloison qui s'affleuraient, donc humidité, obscurité et absence de ventilation ont donné ce résultat. Je ne pensais pas au champignon, ayant trouvé des centaines de fourmis, mais l'un n'empêche pas l'autre.
Il est prévu de refaire la totalité de la couverture, c'est l'essentiel de mon devis, malheureusement lors de ma première visite tout était lambrissé sous chevrons, et des fausses cloisons en briquettes masquaient la charpente, à part deux fermes à priori saines.
La faute est mienne, "bousillez tout et après je vous fais un devis" eut été préférable. Au lieu de ça j'ai simplement vérifié les parallèles des lignes d'égout et de faîtage, pas de bosses pas de creux pas voilé, ça à l'air bien.
Je ne manquerai pas d'ausculter et sonder chaque chevron, panne ou arba, lors de la découverture, et empoisonner si nécessaire.