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11 commentaires
Arday
( Modifié )

Bien le bonjour
Je découvre avec grand plaisir ce pas à pas et vos différentes contribution à l’ADB!
Merci beaucoup pour le partage et votre attention pour ce faire.
Impatient de découvrir cet atelier et intrigué par son architecture finale!!!

Je lis que vous avez utilisé du Pin Maritime.
Jusque là, après moult recherche sur cette essence, j’ai bien lu qu’il est utilisé pour la charpente et la menuiserie, mais les difficultés pour le protéger en font un bois pas très couru, car pas très durable et sensible aux asticots!
Ce me semblait-il.
Je viens de m’installer en Cévennes.
Ici on ne jure que par le Châtaignier et le Douglas pour la charpente!
Mais une partie de notre propriété est boisée de grands Pins Maritimes.
J’ai le projet d’un bel atelier charpenté de bois. D’où mon grand intérêt pour votre pas à pas!

Découvrant votre travail j’aurais aimé avoir votre avis sur la durabilité de ce bois et d’éventuelles attentions que vous avez porté à sa « cueillette ».

Cette « trouvaille » m’avait fort intéressée:
preparer-un-pin-sur-pied-pour-en-faire-du-bois-doeuvre-durable-sans-traitement-insecticide

Qu’en pensez vous?
Encore merci à vous

Arday

brubru40 Merci beaucoup pour ce complément d'information! Et en effet le gemmage des pins a un effet indéniable sur la résistance et la durabilité! Chiffre à l'appui voilà un bon complément au document cité précédemment.

Je m'aperçois que j'ai mal posé ma question: je ne voulais pas vraiment une réaction aux documents que je vous mettais en lien, mais, plutôt, un retour de votre expérience!
Outre l'attention à la période de coupe, un recul éventuel sur du pin déjà utilisé (attaque de parasites, pourriture...), pérennité d'autres bâtiments que vous auriez fait en Pin Maritime, durée de "vie" d'un bâtiment dans ce bois...?

Bien sûr ma question peut paraitre sans objet, vu que le pin (selon votre document) est utilisé jusque dans les mines, endroits où on n'a pas précisément envie que la structure lâche trop vite et qu'on sait par ailleurs qu'il n'a pas la durabilité du chêne, de châtaignier ou même du Douglas!

Bref, en tout cas, je vais repenser mon projet grâce à vous.
En vous remerciant de votre attention.
Et encore BRAVO pour votre travail!!

Arday

brubru40 Vous avez parfaitement répondu à mes questions. Ce qui m'importait ici c'est votre expérience concrète. Merci donc!

Je tire par ailleurs les mêmes conclusions que vous sur le gemmage.
lairdubois.fr/...entaires/362834

Je suis moi même à proximité de Pins Maritimes (les premiers à 50m de la maison, sur 5 à 10ha environ), approximativement des années 60. Ils sont monumentaux et colonisent doucement les châtaigniers qui se meurent. D'où mon intérêt pour une éventuelle mise en œuvre. En tout cas je ne les vendrai pas pour de la pâte à papier...
Concernant les revendeurs, on dirait bien que beaucoup de régions vivent cette même absurdité de l'absence de scieurs des essences locales. Ici en Lozère, on a du châtaignier d'Aveyron. Cherchez l'erreur. Mais doucement les choses bougent, les filières se recréent, fragiles mais avec des gens compétents et passionnés. Espérons, donc.
Tout cela (et votre retour d'expérience y contribue) me confirme qu'il nous faut travailler les essences locales, et s'adapter à leurs défauts pour les rendre le plus apte à la mise en œuvre.
Plutôt que d'en faire venir d'autres, de loin.
Doux rêve probablement, mais bon sens, il me semble, définitivement.
Mais, bien sûr, il n'y a que des cas particuliers!

Arday

Un complément d'information sur ce sujet:
Le ceinturage des arbres
Études sur le gemmage des pins en France (pages 213 à 218)
Documents trouvés par brubru40
lairdubois.fr/...entaires/362519

Arday

Merci beaucoup pour votre retour d’expérience M. Desthuilliers.
Je me permets une supposition: mon postulat étant que les mesures faites par « l’Administration des Eaux et Forêts » (en 1874) sont justes (Études sur le gemmage des pins en France), à savoir que la durabilité des arbres gemmés est supérieures aux arbres non gemmés (on est sur 1 à 2 ans de plus, sur la partie basse du fût, c’est pas non plus Byzance!).

Cela signifierait que pour bien faire les choses, il faudrait, au pire, préparer l’arbre comme suggéré dans le reportage ci dessus, à savoir 1 an à l’avance pour récupérer des fûts dont la résine aurait été en grande partie évacuée et potentiellement dont l’aubier serait un peu plus resserré dans sa dernière cerne (?): durabilité non documentée sinon par l’expérience du père de l’auteur de l’article ci dessus;
Et au mieux, comme l’ouvrage de M. Oudin le suggère (mesure des Eaux et Forêts au 19ème siècle), gemmer des arbres durant tout leur cycle de vie (60 ans ou plus, pour obtenir des fûts de 1m de diamètre) et bénéficier d’arbre dont la résistance à la rupture est augmentée de quelques kilos et la durabilité est augmentée de 1 à 2 ans sur leur potentiel naturel.
À mon avis, on peut considérer ça comme une croyance ou plus simplement comme une perte de temps.

Mais, cependant, néanmoins, j’avoue que, personnellement, j’aime, non pas à rêver au gain magique de ces pratiques, mais à considérer ces pratiques comme une attention portée à cet art qu’est la « pratique » du bois.
Certainement que chacun a ses habitudes et croyances dans son travail, beaucoup sont certainement inutiles voire inavouables, mais notre époque nous apprends, pour qui veut l’entendre, que la rentabilité… etc…

Je vous invite, si ça n’est déjà fait, à découvrir le livre de Ernst Zurcher, « Les Arbres, entre visible et invisible ». Nos croyances, magiques, subtiles ou confuses s’avèrent parfois des vérités intuitives.
Mais je m’éloigne du sujet.
Bien à vous

Arday

Merci MaximeD ! Le système est pratique et tout simple avec ce tiroir qui sert pour l'ouverture des 2 niveaux. Ingénieux! Je continue à chercher sur le système avec rainure, mais j'essaierai aussi avec tissu, c'est quand même bien pratique et plus simple à même en oeuvre que le rainurage... Merci beaucoup!

Arday

Merci Jean-Claude Di Fazio ! M. Chappel est bien déglingosse mais il travaille super! J'essaye de trouver la solution sans tissu, mais c'est vrai que c'est quand même bien pratique avec ce système... Merci pour la découverte de ce garçon! Je vais aller voir ses autres vidéos...

Arday

Merci Erebor ! Pigé le principe de la largeur! Donc il faut une épaisseur minimale pour la résistance une fois l’intérieur fraisé, et une largeur des lames adaptée à l’angle de courbure recherché… ok, je vais tester. Merci beaucoup !

Arday

Merci ElbamaRol ! J’avais trouvé cette publication qui est en lien dans ma question. Pour le coup dans cette fabrication la difficulté est clairement ce fameux angle de courbure…

Arday

Merci glaude ! A vue de nez, à la louche hyper approximative, les lames semblent faire 15mm, pour un rayon de courbure d’environ 8 à 10cm ( je me base sur la vidéo du travail de Cox, à 22min38 toujours…)

Arday

Merci Wthorel ! Fabuleux! Je vais me le procurer. Merci beaucoup