L'Air du Bois est une plateforme Open Source de partage collaboratif ouverte à tous les amoureux du travail du bois. (En savoir plus)

Rejoindre l'Air du Bois Se connecter

Kudsak

CAP menuisier chez les Compagnons du Devoir

Bonjour à tous,

J'ai vu que les Compagnons du Devoir avaient ouvert des formations à destination de 25 ans et plus. Ma question est la suivante, un CAP chez les Compagnons a-t-il une réelle plus-value comparé à un CAP plus "classique" (sans vouloir vexer personne) ?
Merci :)

compagnons-du-...cap-menuisier-1

Connectez-vous pour ajouter un commentaire.
?

6 réponses

1
trente six seb
Meilleure réponse

Bonsoir Kudsak

J'avais posé la même question il y a quasiment un an lorsque j'en étais au même point que toi.

Tu y trouveras peut être quelques compléments par rapport à ce que tu as reçu ici.

Je rajouterai quelques points :

  • à l'époque, ma conclusion avait été (et reste) que le plus important n'est pas la formation mais le formateur (et comme le dit etiennedesthuilliers , il faut que la mayonnaise prenne. Au CFA de Châteauroux, le prof est un Compagnon. C'est en substance ce que m'avais répondu le président de la Cayenne de Châteauroux de l'Union Compagnonnique : c'est le formateur qui donne le niveau

  • justement, il n'y a pas que les Compagnons du Devoir (j'ai eu des contacts avec eux sur Tours). Pour parler que de ce que je connais, à l'Union Compagnonnique, ils ne font pas de formation diplômante mais il y a des formations qui peuvent être accessibles si on a déjà un métier manuel (je n'en sais pas plus mais tu pourras les contacter via leur site internet)

  • et lors de mon dernier stage, j'ai rencontré un ancien élève du lycée où je suis les cours qui avait fait un bac pro et qui est ensuite parti en CAP chez les Compagnons du Devoir. Il m'a dit avoir appris des choses en CAP. Maisd il a moins de 25 ans et il est parti ensuite sur un Tour de France. Il bénéficiait (ou subissait) donc les cours du soir qui ne sont pas accessibles aux adultes.

  • et donc si le plus important est le formateur, le mieux est de le (les) rencontrer pour te faire une idée de ce qu'ils proposent, de si tu te sens accueillis, de rencontrer des gens qui sont déjà) passés par ce parcours et ainsi de suite.

Au final, mon choix s'est plus fait par rapport à un statut et un diplôme avec les solutions de financement qui en découlent. Les Compagnons peuvent faire rêver (moi en tout cas) mais il ne faut pas que cela devienne juste du marketing, c'est le contenu de la formation qui compte.

Il y a plus de détails dans mon pas à pas mais si tu veux d'autres infos, n'hésite pas.

Bonne réussite à toi, il te faudra de la persévérance mais ça en vaut le coup !

Kudsak
( Modifié )

Salut et merci pour ta réponse ;) Effectivement, je n'avais pas vu ta question de l'an dernier.

trente six seb

C'est une rubrique très fournie ;-)

Connectez-vous pour ajouter un commentaire.
6
etiennedesthuilliers

bonjour
il ne faut pas oublier qu'il y a deux personnes en présence un élève et un formateur
la mayonnaise prend d 'autant mieux que l élève écoute, travaille et essai de se dépasser en fournissant le meilleurs de lui même et non en faisant le minimum a l' école de l' excellence il faut être le meilleurs et ne pas compter sa peine
bonne chance a toi
etienne desthuilliers maître menuisier

Kudsak

Merci pour ta réponse et ton soutien.

Connectez-vous pour ajouter un commentaire.
4
Picx

Salut !
Je sors de cette formation (mais en tant que charpentier): CAP charpentier formation continue aux Compagnons du devoir (Maison de Dijon). Je n'ai aucune idée de comment se passe la version "classique" comme tu dis ;) je te partage juste mon bilan.
Aux compagnons il y a cette union entre les métiers, cet esprit de partage, personne ne te sous-estime. Tu es formé par des compagnons ayant quasiment fini leur tour de France ou par des formateurs ayant fait ce tour.
Après des cours théoriques (le formateur cherche vraiment à te transmettre son métier), tu met en pratique à l'atelier (en cherchant la perfection, même si tu réussis tu cherches toujours à faire mieux : c'est l'amour du métier aha).
Tu rencontres énormément de personnes de ton métier : entre ceux faisant le tour de France (expérience sur le terrain), les jeunes lapins en CAP, les BP... enfin brefs.

Pour résumer, la qualité de la formation est déjà haute et en plus de ça l'esprit de partage t’enrichis beaucoup. Mais attention comme à dit Sylvain, cet esprit de rigueur n'est pas apprécié par tout le monde :)

sylvainlefrancomtois
( Modifié )

😉 Et c'est un bois debout qui le dit !! Et bienvenue a toi ici signé d'un pot à colle !

Picx

😊 🤝

David29290

Bonjour,
J'ouvre une parenthèse car j'envisage cette formation mais sur Rennes dans le cadre d'un contrat de transition professionnelle (si ma boite accepte)
Pourrions nous échanger par mail stp?
Merci

Picx

Oui bien sûr ! Envois moi un message privé 😉

Kudsak
( Modifié )

Merci Picx pour la réponse et le retour très intéressant :)

Connectez-vous pour ajouter un commentaire.
2
sylvainlefrancomtois
( Modifié )

hello , disons que les profs sont tous compagnons , et n'ont qu'un seul devoir, c'est de transmettre parfaitement leurs métiers .

La recherche de perfection est omniprésente , et représente toute la philosophie du compagnonnage , accompagnée d'une fraternité d'entraide permanente .

Au final leurs formations ont une autre saveur d'apprentissage que l'on peu supposer supérieure en qualités humaine . Mais parfois la rigueur demandée ne plait pas à tout le monde .

Mis à jour
Kudsak

Merci pour ta réponse. C'est "marrant" comme cette rigueur sonne comme un avertissement. J'imagine donc que c'est une constante chez les Compagnons.

Connectez-vous pour ajouter un commentaire.
1
Florian Gury
( Modifié )

Kudsak
Je ne suis certainement pas objectif ayant fait tout mon parcours a la Fédération Compagnonnique mais je voit que tu est en région parisienne, je ne sais plus si, au centre de formation de la Fédération Compagnonnique a Torcy , ils font de la formation pour adulte, mais il y en as d'en la plupart des centre de la FC en France.
Je connais bien les formateur de menuiserie, ce sont 2 jeunes qui aime transmettre, je vais leur poser la question.
Si ça peut t’intéresse, il y a des porte ouverte ce week end :
paris.compagno...urdefrance.org/

ça permet de les rencontrer et de ce faire une idée !

Pour mon cas, c'est grace au formateur que j'ai continué dans ce chemin et je les en remercie (même si c'est pas toujours simple :) )

Mis à jour
Kudsak
( Modifié )

Bonjour Florian, merci pour la réponse. Mince, je ne savais pas qu'il y avait plusieurs entités différentes (association ouvrière des compagnons, fédération compagnonnique...). Merci pour le lien. Malheureusement je ne suis pas disponible ce week-end :s Je tâcherai tout de même de prendre contact :)
Merci encore.

sylvainlefrancomtois
( Modifié )

si il y en a plusieurs , certaines se battaient physiquement avec violence entre elles pour s'approprier des ville jusqu'au 19 eme siècle ! puis depuis Agricol Perdiguier, ils s'affrontaient techniquement à base de chefs d'oeuvres .

Florian Gury

Au besoin, je peut te mettre en relation avec les menuisier du centre si tu veux y passer. redis moi

trente six seb
( Modifié )

Oui, il y a plusieurs sociétés de Compagnons, 3 grands actuellement, plus ou moins héritières des 3 "fondateurs légendaires". Je dis plus ou moins car l'arbre généalogique est un peu compliqué : museecompagnon...oire/xxe-siecle

Il y a encore d'autres sociétés plus ou moins reconnues par les 3 grandes : la Cayenne Itinérante, les Egalitaires, la famille du Cuir, les compagnons passants tailleurs de pierre, etc... Ces sociétés ont moins pignons sur rues et sont moins présentes mais peuvent éventuellement être source d'apprentissage également.

Connectez-vous pour ajouter un commentaire.
0
Laurent51

Bonsoir,

J'ai fait mon apprentissage au siècle dernier (1986-88) en menuiserie et si c'était à refaire; je réfléchirai deux fois.
Je n'ai pas beaucoup de bons souvenirs de ces deux années ni même de mes rencontres ultérieures avec les deux compagnons que j'ai eus: incapacité (volontaire ?) à transmettre le savoir, aucune pédagogie (je parle avec le recul de l'âge), parti pris constant, violence verbale voire physique (surtout la première année), etc, etc
Transmettre n'est pas donné à tout le monde, apprendre non plus, aborder le sujet du compagnonnage ne signifie pas que le compagnon est un maître dans la transmission.

Mes bon souvenirs sont plutôt du côté des coteries à vrai dire: entraide, écoute, temps consacré aux apprentis et cette réelle rigueur qui fait avancer… tout l'inverse de ce que j'ai vécu.

J'ai quelques connaissances ayant eu le même type de déboires, des profs de lycée ne supportant pas l'attitude hautaine de certains.
Je me doute bien que ce que décris n'est pas général mais ce n'est pas à négliger pour autant, je ne sais pas ce qui est l'exception.

Quant à la rigueur: une question posée avait pour toute réponse "à ton avis ?" ou une insulte, des heures et des heures supplémentaires dont seul le compagnon tirait profit, aucune explication technique et seulement de l'exécution aveugle.

Bref, ce n'était pas une expérience agréable à 16 ans.

sylvainlefrancomtois
( Modifié )

effectivement , je l'ai vécu aussi au changement de ville ,il y a toujours des bons et des mauvais !!

Seuls se souvient on des bons , les mauvais sont aux oubliettes avec la chasse tirée !!!!!!!!!!!

Kudsak
( Modifié )

Merci Laurent51 pour la réponse et le témoignage. Du coup est-ce que tu es devenu menuisier ?

Laurent51

Bonjour Kudsak,

J’ai bien fini mon apprentissage et obtenu mon CAP et ce, malgré le pessimisme de mon entourage du moment (compagnon, aspirants et même mon patron)
Ensuite j’ai repris un cycle plus académique: BT CAE à Reims (mes meilleures années de formation) et BTS AEA à Besançon (formation un peu décevante), j’ai aussi obtenu ces deux diplômes d’agencement, je suis donc plus dessinateur que menuisier.
J’ai bien sûr exercé la menuiserie en début de carrière en attendant une place en bureau d’étude.

Le travail du bois est le seul métier que j’ai exercé qui me faisait me coucher serein le soir en attendant le lendemain avec impatience.
Au contraire le dessin fait qu’on travaille encore la nuit, c’est plutôt épuisant mais plus cérébral.
Donc, je re-touche du bois depuis quelques années: j’ai une Robland HX310 au garage.
Bonne continuation

Connectez-vous pour ajouter un commentaire.
0 coup de coeur
3 889 vues
6 réponses

Publications associées

0 collection

Licence

Licence Creative Commons
Autres questions de Kudsak 
Navigation