Bonjour à tous,
J'ai vu que les Compagnons du Devoir avaient ouvert des formations à destination de 25 ans et plus. Ma question est la suivante, un CAP chez les Compagnons a-t-il une réelle plus-value comparé à un CAP plus "classique" (sans vouloir vexer personne) ?
Merci :)
6 réponses
Bonsoir Kudsak
J'avais posé la même question il y a quasiment un an lorsque j'en étais au même point que toi.
Tu y trouveras peut être quelques compléments par rapport à ce que tu as reçu ici.
Je rajouterai quelques points :
à l'époque, ma conclusion avait été (et reste) que le plus important n'est pas la formation mais le formateur (et comme le dit etiennedesthuilliers , il faut que la mayonnaise prenne. Au CFA de Châteauroux, le prof est un Compagnon. C'est en substance ce que m'avais répondu le président de la Cayenne de Châteauroux de l'Union Compagnonnique : c'est le formateur qui donne le niveau
justement, il n'y a pas que les Compagnons du Devoir (j'ai eu des contacts avec eux sur Tours). Pour parler que de ce que je connais, à l'Union Compagnonnique, ils ne font pas de formation diplômante mais il y a des formations qui peuvent être accessibles si on a déjà un métier manuel (je n'en sais pas plus mais tu pourras les contacter via leur site internet)
et lors de mon dernier stage, j'ai rencontré un ancien élève du lycée où je suis les cours qui avait fait un bac pro et qui est ensuite parti en CAP chez les Compagnons du Devoir. Il m'a dit avoir appris des choses en CAP. Maisd il a moins de 25 ans et il est parti ensuite sur un Tour de France. Il bénéficiait (ou subissait) donc les cours du soir qui ne sont pas accessibles aux adultes.
et donc si le plus important est le formateur, le mieux est de le (les) rencontrer pour te faire une idée de ce qu'ils proposent, de si tu te sens accueillis, de rencontrer des gens qui sont déjà) passés par ce parcours et ainsi de suite.
Au final, mon choix s'est plus fait par rapport à un statut et un diplôme avec les solutions de financement qui en découlent. Les Compagnons peuvent faire rêver (moi en tout cas) mais il ne faut pas que cela devienne juste du marketing, c'est le contenu de la formation qui compte.
Il y a plus de détails dans mon pas à pas mais si tu veux d'autres infos, n'hésite pas.
Bonne réussite à toi, il te faudra de la persévérance mais ça en vaut le coup !
bonjour
il ne faut pas oublier qu'il y a deux personnes en présence un élève et un formateur
la mayonnaise prend d 'autant mieux que l élève écoute, travaille et essai de se dépasser en fournissant le meilleurs de lui même et non en faisant le minimum a l' école de l' excellence il faut être le meilleurs et ne pas compter sa peine
bonne chance a toi
etienne desthuilliers maître menuisier
Salut !
Je sors de cette formation (mais en tant que charpentier): CAP charpentier formation continue aux Compagnons du devoir (Maison de Dijon). Je n'ai aucune idée de comment se passe la version "classique" comme tu dis ;) je te partage juste mon bilan.
Aux compagnons il y a cette union entre les métiers, cet esprit de partage, personne ne te sous-estime. Tu es formé par des compagnons ayant quasiment fini leur tour de France ou par des formateurs ayant fait ce tour.
Après des cours théoriques (le formateur cherche vraiment à te transmettre son métier), tu met en pratique à l'atelier (en cherchant la perfection, même si tu réussis tu cherches toujours à faire mieux : c'est l'amour du métier aha).
Tu rencontres énormément de personnes de ton métier : entre ceux faisant le tour de France (expérience sur le terrain), les jeunes lapins en CAP, les BP... enfin brefs.
Pour résumer, la qualité de la formation est déjà haute et en plus de ça l'esprit de partage t’enrichis beaucoup. Mais attention comme à dit Sylvain, cet esprit de rigueur n'est pas apprécié par tout le monde :)
hello , disons que les profs sont tous compagnons , et n'ont qu'un seul devoir, c'est de transmettre parfaitement leurs métiers .
La recherche de perfection est omniprésente , et représente toute la philosophie du compagnonnage , accompagnée d'une fraternité d'entraide permanente .
Au final leurs formations ont une autre saveur d'apprentissage que l'on peu supposer supérieure en qualités humaine . Mais parfois la rigueur demandée ne plait pas à tout le monde .
Kudsak
Je ne suis certainement pas objectif ayant fait tout mon parcours a la Fédération Compagnonnique mais je voit que tu est en région parisienne, je ne sais plus si, au centre de formation de la Fédération Compagnonnique a Torcy , ils font de la formation pour adulte, mais il y en as d'en la plupart des centre de la FC en France.
Je connais bien les formateur de menuiserie, ce sont 2 jeunes qui aime transmettre, je vais leur poser la question.
Si ça peut t’intéresse, il y a des porte ouverte ce week end :
paris.compagno...urdefrance.org/
ça permet de les rencontrer et de ce faire une idée !
Pour mon cas, c'est grace au formateur que j'ai continué dans ce chemin et je les en remercie (même si c'est pas toujours simple :) )
Bonsoir,
J'ai fait mon apprentissage au siècle dernier (1986-88) en menuiserie et si c'était à refaire; je réfléchirai deux fois.
Je n'ai pas beaucoup de bons souvenirs de ces deux années ni même de mes rencontres ultérieures avec les deux compagnons que j'ai eus: incapacité (volontaire ?) à transmettre le savoir, aucune pédagogie (je parle avec le recul de l'âge), parti pris constant, violence verbale voire physique (surtout la première année), etc, etc
Transmettre n'est pas donné à tout le monde, apprendre non plus, aborder le sujet du compagnonnage ne signifie pas que le compagnon est un maître dans la transmission.
Mes bon souvenirs sont plutôt du côté des coteries à vrai dire: entraide, écoute, temps consacré aux apprentis et cette réelle rigueur qui fait avancer… tout l'inverse de ce que j'ai vécu.
J'ai quelques connaissances ayant eu le même type de déboires, des profs de lycée ne supportant pas l'attitude hautaine de certains.
Je me doute bien que ce que décris n'est pas général mais ce n'est pas à négliger pour autant, je ne sais pas ce qui est l'exception.
Quant à la rigueur: une question posée avait pour toute réponse "à ton avis ?" ou une insulte, des heures et des heures supplémentaires dont seul le compagnon tirait profit, aucune explication technique et seulement de l'exécution aveugle.
Bref, ce n'était pas une expérience agréable à 16 ans.