L'Air du Bois est une plateforme Open Source de partage collaboratif ouverte à tous les amoureux du travail du bois. (En savoir plus)

Rejoindre l'Air du Bois Se connecter

Elokaze

De l'usage du sureau

Bonjour la communauté,

Mon épouse étudie le sureau dans le cadre d'un mémoire en herboristerie. Elle a lu dans un ancien ouvrage anglo-saxon que le vieux sureau était apprécié des artisans. Je n'ai pour ma part jamais entendu parler des usages de ce bois mais je ne suis qu'un amateur. Connaissez vous les usages en question ? Auriez-vous des références, des photos, des informations ?
Merci d'avance pour elle.

Baudet

Pour faire des tubes on utilise la branche.
Tenderie, sifflets, sarbacane...
Les premières années la croissance est tres rapide ,et la moelle tres droite mais au bout de 3,4 ans elle devient très lente
C'est pourquoi après avoir fendu le tronçon en 4 ou 6 on enlève la pointe des "camenberts" ,le coeur tendre.
Le grain est très fin.
Je l'ai toujours connu pour des grands manches mais je suppose qu'il doit servir pour des petits outils.
En torsion, par expérience, sur une masse, il résiste. J'ai tendance a dire plus que le frêne.
A l'impact (ciseau, gouge..)aucune idée.
J'ai tendance a penser qu'il amortirait les coups.
Grace a sa droiture (pas de flambage), son grain fin (peu de dilatation) et sa blancheur uniforme il devrait pouvoir servir en insertion.

Elokaze

Merci à tous pour vos réponses. Mon épouse a de la matière !

Connectez-vous pour ajouter un commentaire.
?

4 réponses

0
Baudet

Bonsoir
Le sureau etait tres apprecié pour les manches de cognées, de masse, de merlín etc.
Il est tres léger, tres solide.
Surtout il ne "chauffe" pas les mains comme le frêne, et il glisse moins aussi car il est feutré, tres agréable.
Je me suis toujours demandé pourquoi il était si méconnu.
On le prend dans le tronc, fendu en 4 ou 6.

sey

interessant comme info, merci

Medalegno

Intéressant ! Je posais d'ailleurs une question sur le même sujet de l'utilisation éventuelle du sureau ici, et de ses éventuels intérêts en tournage.
Mais s'il est si méconnu, et si peu utilisé, c'est sans doute du fait des diamètres réduits des troncs qu'on peut trouver, bien inférieurs aux frênes, tout simplement.

Connectez-vous pour ajouter un commentaire.
0
glaude

Utilisé autrefois en tournerie et tabletterie pour la fabrication de stéthoscopes, plessimètres et objets de toilette.
voilà ce que j'ai trouvé

Connectez-vous pour ajouter un commentaire.
0
FrenchyFrog
( Modifié )

j'ai cherché un peu et voici quelques liens à lire. Très interessant.

countrylife.co...-rowling-197720

(en anglais)

Mais pour le moment, la seule utilisation en "menuiserie", qui est d'ailleurs à l'origine du nom latin de l'essence, est une sorte de harpe gréco-romaine:
musicologie.or.../s/sambuca.html

Ils faisaient des flutes et des sifflets avec aussi en enlevant le coeur.

Les différentes parties de la plante étaient aussi utilisées pour obtenir différentes teintes de couleurs:
(aussi en anglais)
woodlandtrust....ish-trees/elder

Je ne trouve rien concernant des meubles mais je vais continuer à chercher.

Mis à jour
FrenchyFrog

...maintenant que j'y pense, si elle l'a lu dans un livre anglo-saxon, est-ce qu'il parlait du "Box elder" comme prisé des artisans? C'est le nom commun anglais de l'érable Negundo et n'a rien avoir avec le sureau.

etiennedesthuilliers

dans la tabletterie, dans certain placages sciés pour de la marqueterie dans certains filets pour la couleur je regarderais a mon retour de province si je n oublie pas
l ebeniste de service

Elokaze

Merci pour ces références. Il s’agit bien du sureau noir, pas du box elder.

Connectez-vous pour ajouter un commentaire.
0
Kentaro
( Modifié )

Pour faire des paniers, non ? ou des flutes ou des pipes, (on enlève facilement la moelle, et ça fait un tube).

Mis à jour
sey

j'aillais dire pour faire des pailles de manière humoristique mais je rejoint kentaro avec la moelle qui s’enlève facilement je pense que l'usage devais être en lien

zibulbeuz
( Modifié )

Bonjour, voici une autre utilisation du sureau: en effet quand j'étais enfant dans ma région d'origine (la Vendée) on fabriquait des "sicoires" (orthographe non vérifiée). C'était un morceau de tronc de sureau dans lequel on enlevait la moelle ensuite on taillait un manche en bois dur qui coulissait dans le trou du sureau. On enfonçait une moitié de gland à chaque extrémité du tube et ensuite on poussait avec le manche. C'était l'ancêtre de la carabine à air comprimé. Cela donnait lieu à d'épiques batailles digne de la guerre des boutons.

foal
( Modifié )

nous à défaut de cigarettes on fumait la moelle sèche en étant gamin, c'est ce qui m'a passé l'envie de fumer!c'était vraiment pas terrible.par contre avec les baies çà fait de très bonnes confitures ,bien les faire cuire!

Goulipao
( Modifié )

Comme toi zibulbeuz, en Bretagne aussi je faisais ça, on mettait du papier mâché au lieu des glands et on appelait ça une « petoire » 🙂

Corentintin

Très anecdotique, et dans un autre corps de métier, en horlogerie (ancienne) : des tronçons de jeunes (et donc fines) ramifications permettent d'absorber des excédants d'huile de lubrification grâce à la tige creuse et sa moëlle absorbante.

Connectez-vous pour ajouter un commentaire.
0 coup de coeur
371 vues
4 réponses
0 vote

Publications associées

0 collection

Tags

    Aucun

Licence

Licence Creative Commons
Navigation