La menuiserie est un métier de tradition en perpétuelle évolution entre collègues autour d'un bon repas il n'est pas rare de S'enflammer sur des problèmes techniques.
Chacun argumente, mais le menuisier est un homme souvent obstiné et campe souvent sur ses positions.
Ce qui était vrai hier est t'il toujours vrai aujourd'hui ?
Alors je vous soumet un petit Florilège de ces questions.
Ou placer l'arasement sur un faux grand cadre ? La discussion est plus animé en cas de double parement avec ou sans grand cadre ?
La coupe à crochet à telle toujours lieu d'être ?
Doit t'on faire des portes extérieures avec des panneaux plate bande ?
Doit t'on systématiquement inverser les cœurs ?
Ou commencer la pose d'un parquet traditionnel ?
Poser l'échiffre ou les limons de mur en premier ?
Les croisées à étanchéité Renforcé sont passées de parcloses extérieurs à intérieurs. Pourquoi la thèse de l'effraction semble faible ?
La formule de Blondel est telle pas à relativisée ?
Arrêtons nous là car la liste pourrai être très longue.
Vous avez surement aussi un avis sur ce petit quizz , aujourd'hui toutes peuvent être discutées alors que les réponses était plus certaines dans les temps passés.
Adapter la technique au progrès moderne n'est telle pas quel part une perte de la Tradition?
8 réponses
bonjour
je pense que je vais prendre une volée de bois vert , je ne pose pas de question, j' essaie de trouver la réponse tout seul , cela évite les discutions sans fin j' ai toujours été assez seul dans mes problèmes d'ébénisterie de menuiserie et de charpente
je possède une bibliothèque plus qu'importante , et les questions que vous poser me font sourire
si je répond blanc il y aura bien un illuminé qui me dira noir et la les problèmes commencent et ne sont pas solubles
j ai pris la mauvaise habitude de ne pas parler boulot a table , c était la règle a la maison et je l ai gardé
mais vous avez raison j 'ai fait des voyages d 'études avec la chambre de la charpente et la chambre de la menuiserie mais c' est un enfer les gens qui n' ont pas autre chose dans la vie que leurs bouts de bois
mais en échange étant assez altruiste je passe du temps à la formation des autres
et si les conseils ou les solutions ne plaisent pas je ne vais pas évangéliser les foules
bon questionnaire
bien amicalement etienne
La tradition d'aujourd'hui représente l'ensemble des techniques d'hier.
La technique d'aujourd'hui deviendra en partie la tradition de demain.
Il faut évidement posséder des bases solides, comprendre la technique des anciens, les conditions d'emploi, de mise en œuvre.
Le contexte évolue très vite.
Les ouvrages sont adaptés aux machines et les machines aux exigences de concurrence.
Il est nécessaire quelque fois de faire des impasses sur la tradition pour des questions de rentabilité.
Il est toujours possible de faire des ouvrages d'exception mais parfois c'est un mécène et non un client qu'il faudrait trouver là aussi des compromis sont nécessaires.
Faire un ouvrage de bonne qualité répondant aux exigences actuelles et restant accessible demeure un défi.
Certains travaux de luxe de haute technicité sont exécutés dans la pure tradition mais cela demeure des marchés de niche.
Toutes les techniques évoluent un exemple: la charpente de Notre Dame est refaite à l'identique mais avec des moyens actuels, elle est tout de même levée avec des grues et non à la cage à écureuil.
Bonsoir,
Etant plutôt multicarte et fan de technologie mais également de tradition , je me suis toujours je me suis toujours projeté dans l’avenir en combinent les 2 horizons des questions je n’en pose pas sur les forums ou autre blog je n’ais jamais eu besoin de qui que ce soit pour avancer je possède une belle bibliothèque je suis curieux de tout et tout m’intéresses j’aime la tradition et le travail a la main mais j’apprécies le confort de la machine-outil, et les gains de temps obtenu par l’informatique.
Maintenant je m’interroge souvent sur la question des demandes formulé sur internette qui mette en avant le fait que les anciens ne partagent pas leurs savoirs et cela est la première raison de la direction prise par ces mêmes demandeurs vers les tutos Anglo saxon et quand les anciens donnent une réponse celle -ci est bien souvent passé à l’oubliette et cela me consterne.
Cela revient à dire que la tradition et l’expérience ne convainc pas forcément la jeunesse ce qui m’a d’ailleurs convaincu de ne plus prendre d’apprenti j’en suis hélasse résigner, je reste toutefois convaincu (avec mes idées de vieux c…n) que la mixité des savoirs serait l’avenir de ces métiers
Une combinaison intelligente doit permettre à l’artisan d’être plus synthétique de diminuer la pénibilité nos métiers doives être un épanouissement de son intellect et non la destruction de l’être.
Je viens de vous dévoiler ma philosophie de vieux menuisier ébéniste aigris par le manque d’intérêt que l’on peut nous accorder.
Bien à vous.
Un ancien vivant de sa passion depuis 50 belles années.
Voilà un débat quasiment philosophique sur l'essence même d'un métier, qu'il soit celui du charpentier, de l'ébéniste, ou ...du dentiste.
Doit-on faire comme on a toujours fait? Ou doit-on comprendre pourquoi les anciens faisaient de telle ou telle façon? Il me semble, dans mon propre métier qui n'était pas dans le travail du bois, qu'on se posait ces même questions.
Savoir est primordial: Comment faisait-on?
Ensuite comprendre est essentiel: pourquoi faisait-on comme cela? et dans quelles conditions, avec quels outils, et quelles contraintes? etc.
Ce n'est qu'alors qu'on peut extrapoler à une situation nouvelle: nouveaux outils, nouvelle matière première, nouvelles contraintes...
Il n'y a alors pas de limite à se poser les bonnes questions pourvu qu'on y réfléchisse correctement.
Je crains cependant que dans des métiers de tradition, certains aient pu avoir oublié les contraintes de l'époque ou tout autre aspect du problème.
Cela dit, je n'ai pas fait avancer le schmilblick Bonbonveronbi et je serais heureux de lire les avis des experts.
je vais faire court !
Adapter la technique au progrès moderne n'est telle pas quel part une perte de la Tradition?
Pour travailler et adapter correctement dans nos professions de façons contemporaine et a l'avenir, il est a mon avis encore indispensable d’être curieux de savoir historiquement ce qui a été et l'avoir expérimenté techniquement à minima en apprentissage !
Un menuisier (ou autre métier d'art) ) expérimenté, doit pouvoir faire une fenêtre avec imposte cintrée a petit bois, comme une cuisine design en dérivés, en passant par un escalier hélicoïdale et autres boiseries copie ou agencement .
Bref répondre toujours présent a une commande de client . Les moyens actuels alliés au savoir permettent tout !
Ce qui n'est pas permis c'est de dire "ça je sais pas faire" !
mais bon je suis un vieux c.. obselete aux yeux de certains ....
Bonjour,
étant quelqu'un qui ne fabrique jamais le même ouvrage de la même façon je serai bien en peine de répondre a vos questions, pour moi peu importe la manière de faire seul le résultat compte, il y a du très bon dans les techniques d’aujourd’hui, si notre façon de faire d'il y a 100 ans était si bonne pourquoi quelqu'un se serait cassé la tête pour en changer.
Il faut accepter le progrès et je pense adapter sa façon de faire a ce qui nous convient le mieux, les outils a main sont plus redoutable dans certaines situations et les machines imbattables dans d'autres.
S'enfermer dans la tradition est une bêtise, je vois quelques compagnons passés sur les chantiers, c'est bien de faire des reprises tout a la main, ou avec des assemblages plus que traditionnel, mais y passer le triple de temps pour un résultat pas toujours top ni sécuritaire, comme certains reprisent de lambourdage a parquet, je suis désolé ça ne sert pas a grand chose hormis la mémoire.
Pour finir je citerai Mark Twain, ils ne savaient pas que c'était impossible alors ils l'ont fait.
Voila la philosophie de demain
Merci de poser ces questions Bonbonveronbi.
Je n'avais jamais abordé le métier sous cet angle là et c'est intéressant.
comme tout débutant, l'expérience fait défaut et on va la chercher vers ceux qui savent, ceux que j'appelle les "anciens" qui peuvent aussi bien être des jeunes en activité (mais plus expérimentés) ou nos prédécesseurs des siècles passés.
Je serai naturellement attaché à la tradition dans le sens où beaucoup d'ouvrages sont pérennes et ont leur efficacité. J'essaye d'éviter d'innover et me contente de recopier ce qui marche. Je me pose souvent la question de "comment ça se fait", sachant que dans le métier, il y a souvent :
- plusieurs façons de concevoir un ouvrage
- plusieurs façons d'arriver à une conception donnée
Au final, ça oblige à réfléchir et à tâtonner. Donc autant connaître le but à atteindre pour ne pas multiplier les difficultés.
Avec l'expérience, la vision de ces problèmes changent car on met en place des automatismes.
bien que n'étant pas menuisier, je réponds car ce n'est peut être pas spécifique à la menuiserie: quand on traite de patrimoine, on écarte tout de suite les outils de calculs et méthodes actuels.
Mais qu'est ce qui, dans la demande du client, est du patrimoine et doit être traité strictement comme tel et qu'est ce qui doit être réalisé dans les standards actuels?
un mélange, au risque de se perdre?
une face montrée ou un détail historique mis en valeur et le reste autrement?
Rarement possible de tout réaliser comme on aimerait d'un point de vue d'envie d'autenticité, non?