Bonjour,
Je dois réparer des volets battants en meleze, assez abimés par endroits: bois vermoulu qui a pris l'humidité, j'ai retiré toutes ces zones dégradées/fragilisées, qu'il faut maintenant reboucher. Je suis surpris de ne voir sur le net que la solution du rebouchage par mastic, y compris pour des trous assez importants. N'est il pas préférable de découper un rectangle englobant la zone endommagée, et d'y insérer un "patch" de bois taillé dans de la même forme?
Le volet sera repeint donc le coté "patchwork" serait masqué de toute façon.
Si c'est envisageable de procéder comme ca, faut il utiliser la même essence de bois ou bien je peux utiliser du bois plus tendre (genre chutes de sapin)?
désolé si ces questions sont naives, et merci par avance pour votre aide
4 réponses
Il faut faire un compromis entre temps passé/budget/compétences/objectif de durabilité.
Comme dit précédemment si les volets en sont là ; il faut commencer par un diagnostique poussé pour voir si la réparation sera là pour etre pérenne ; pour faire tenir l'ensemble avant que le budget d'un remplacement complet soit là ; pour le plaisir d'avoir fait sois meme...
Selon la méthode de fabrication utilisée pour le volet ; il peut etre possible
_de gratter les zones abimées et reboucher les trous avec un mastic (cas où les zones abimées sont limitées : les trous de quincaillerie qui ont pris du jeu ; un noeud malsain qui a sauté...)
_de remplacer un élément (les tenons mortaises de l'écharpe ont pourri mais les lattes sont propres ; l'ensemble est propre mais la latte d'extrémité qui frotte plus que les autres a perdu sa peinture depuis belle lurette et a pourri...)
_de refaire le volet à l'identique : soit il y a trop d'éléments à changer ; soit la méthode de construction de base (ou des réparations passées) inclue des assemblages que tu n'es pas capable de démonter proprement (tenon mortaise avec des cheville métalliques crantées ; assemblages collés à la PU ; clous rajoutés n'importe comment)
Faire une incrustation de bois massif pour reboucher un trou ; c'est compliqué techniquement ; et la durabilité de la réparation sera rarement supérieure au mastic : dans un cas comme dans l'autre le rebouchage ne réagira pas aux changements d'hygrométrie de la meme façon que le reste ; et après un ou deux ans il y aura des jours à combler. Le seul cas où je penserais à cette méthode c'est pour un élément avec une valeur patrimoniale ; et dans un tel cas je ne me lancerais pas dans la réparation moi meme.
Dans tous les cas (réparation ou remplacement) il faut utiliser un bois de classe 3 pour l'emploi en extérieur ; meme si la peinture protège elle ne protégera pas éternellement et quand l'eau aura trouvé sa voie il faudra que le bois puisse y résister. Si tu fait un patch ou que tu ne remplace qu'un élément ; il faut essayer de trouver un bois avec les meme caractéristiques que celui que tu remplace (meme essence ; meme orientation du fil...) ce qui limitera les différences de mouvement lors des changement d'hygrométrie.
En bref : si c'est pour une réparation "bricolée" en attendant d'avoir le budget pour faire ça mieux ; le mastic redonnera sa tenue fonctionnelle pour quelques années et pour un budget réduit. Si c'est pour faire une réparation durable qui devra tenir plus de 10 ans ; il faut vraiment bien pousser le diagnostique pour savoir où tu vas.
Bonjour,
en effet, je l'ai déjà fait, on ne change pas tous ses volets pour une petite zone abimée.
Il faut couper proprement les bouts de lames pourries, et remplacer par du neuf.
On colle, on ponce, on peint et on se dit bien qu'un volet n'est pas un meuble de salon.
Personne ne mets le nez dessus pour chercher les nuances de bois.
Bon courage
si tes volets en sont là il faut peut être se poser la question de leur changement.
Les volets sont destinés à être exposés aux intempéries/ grand soleil et s'ils ont commencés à pourrir, même une réparation ne fera que retarder leur changement.
Après mastic ou bois massif s'ils sont peints je ne vois pas bien l'importance. Perso je serai plus sujet à remettre du bois qui me semble plus logique.
Mettre du "mastic" au autre produit sur un support en voie de dégradation dont le coté mécanique du bois est déjà peut être altéré, me laisse sceptique.
bonjour
la restauration est un art il ne faut donc pas confondre cache misère et travail de professionnel
pour reboucher un petit trou un petit défaut pourquoi pas un mastic approprié pour une vrai réparation on utilise le même matériaux et on met des pièces parfaitement ajustées avec le plus grand soin esthétique et pérenne
une bonne restauration dure dans le temps un maquillage est l' œuvre des bricolos , c 'est a vous de faire le choix
etienne desthuilliers maitre menuisier
Merci beaucoup pour toutes ces réponses éclairantes.
Pour préciser par rapport à certains points évoqués, effectivement la question du remplacement complet se pose mais je n'ai pas encore décapé tous les volets pour évaluer l'étendu à réparer. En fait, les lames semblent saines exceptés à certains endroits précis (fixation de quincaillerie où l'eau s'est infiltrée en profondeur).
Ces volets ont environ 70 ans, et tenaient bien jusque là...
La question de l'insertion de bois par rapport au mastic est économique: les bi-composants coutent cher, même si j'ai accès à de l'epoxy c'est beaucoup plus onéreux que le bois pour un volume équivalent, et pose d'autres problèmes pour la finition (enfin, dans le domaine que je connais).
Par rapport au commentaire bricolo vs pro, j'aurais mon propre avis à formuler là dessus: précédemment, j'étais passé par des pros (boite de menuiserie locale), pour restaurer et repeindre; ils m'avaient dit tout faire dans les regles de l'art. La peinture a sauté au bout de 2 ans (le précédant travail avait tenu une bonne douzaines d'années, malgré en environnement littoral agressif). Recontacté, cette boite m'a dit qu'on ne pouvait pas exiger des peintures modernes une tenue "à l'ancienne", garantie pas applicable bla bla bla, de toute façon ils sont bien trop vieux on peut vous faire une devis pour remplacer. Habitué à travailler sur des éléments de nautisme avec des composites et des laques marines, j'étais quand même surpris du discours. Passons. Je me suis dit que même en tant que "bricolo" je ferais difficilement pire qu'une tenue de 2 ans. Quelle ne fut pas ma surprise en démontant les quincailleries "touchées" par ces "pro": pas deux vis identiques; certaines trop longues montées à 45° pour éviter de percer le coté opposé, mais dont la tête n'était pas en contact avec la penture, précisément là où l'eau s'est infiltrée et où le bois a pourri dessous, et j'en passe...
Mon expérience de pas mal d'artisans "pro" (en France), c'est pro = j'ai une certification professionnelle, et je dois bosser vite. Si un truc dois me ralentir sur un chantier je fais au plus simple et rapide.
Licence
