Bonjour à tous,
Cette question s'adresse aux virtuoses du rabot : j'essaye de comprendre où se situe la limite supérieure en terme d'état de surface lorsqu'on rabote à contre-fil.
Je m'explique : admettons que mon rabot soit parfaitement réglé et affuté, puis-je espérer un état de surface identique peu importe le sens dans lequel je rabote ?
Malgré tous les efforts du monde en terme de réglage et affûtage de mon rabot de paume à biseau vers le haut, un rabotage à contre-fil résulte quasi systématiquement en de l'arrachement (chêne dans le cas présent).
Merci
5 réponses
Bonjour
Vous parlez de rabot de paume je suppose donc que vous parlez lors de soulèvement lors du replanissage finition.
Laissez de coté votre rabot de paume au profit d'un rabot à replanir en bois.
Bien que les rabots métalliques aient de nombreux avantages pour replanir le bois va nous donner une meilleur glisse et absorption des chocs.
Ensuite si vous avez :
- un fer de qualité (essentiel)
- une faible saillie copeau fin
- contre fer très proche
- agent glissant sur la semelle
Pour les zones à contre fils ou d'assemblages il faut utiliser votre rabot en décrivant de petits ronds ( inverser son sens peux être utile) vous aller couper ainsi le bois avant son soulèvement. Les faibles contre fils peuvent être pris à 45°.
Un léger coup de racloir peux terminer la passe .
A ce stade le résultat est lustré.
Le résultat doit s'apprécier par la vision ; le son du rabot ; et le toucher.
Pour l' odorat généralement le copeau n'est pas désagréable
je pense pas qu'on puisse arriver à un état de surface identique, si on relève le fil on ne peut pas arriver à un glacé de surface. Mais on peut arriver à gérer l'arrachement, et raboter "propre". les deux facteurs principaux sont le positionnement du contre-fer, très proche du fil de la lame (mais pas trop) et/ou la taille de la lumière à l'avant du fer, assez fine (mais pas trop) qui vienne casser le copeau avant qu'il ne relève trop. selon le type de rabot, c'est l'un ou l'autre. Sur mon stanley n4, c'est le contre-fer qui doit etre réglé à 1-3/10mm du fil de la lame, et sur un rabot traditionnel à corps en bois, c'est souvent la lumière qui fait le travail, avec parfois pas de contrefer, juste un coin en bois.
Ensuite l'angle d'affutage et l'angle de positionnement du fer jouent beaucoup, les rabots dits "à angle faible" peuvent être performants sur des bois noueux, et puis une fois ces choix stratégiques faits, la qualité de l’affûtage impacte évidemment la qualité de l'état de surface.
je ne suis pas un virtuose du rabot, c'est plus de la compréhension théorique que de la vraie expérience, et il y a plein de rabots différents, qui se règlent différement et sont plus ou moins adaptés à certains usages, types de bois, etc. C'est une question complexe, à laquelle il n'y a pas de réponse simple... Donc je pense que ce n'est pas une utopie, mais que c'est difficile et demande pas mal d'expérimentation et de pratique.
Si j'ai bien compris tu te sers d'un rabot de paume fer biseauté vers le haut. J'en conclue qu'il s'agit probablement d'un rabot à angle faible.
Dans cette hypothèse, ce rabot est top en bois de bout mais pour des bois difficiles avec de nombreux contrefils j'aurai tendance à choisir un rabot dont le fer remonte, qui tend plus à aller vers le travail du racloir.
Les bois tourmentés se "rabote" avec un rabot racloir.
Après l'état de surface n'est jamais celui d'un N° 4 sur bois de fil.
Il est nécessaire d'affiner la finition par ponçage , raclage
Essaye peut-être avec un rabot plus lourd? style n°4 ou 5. Ça m'arrive de raboter à contrefil avec une demi-varlope angle faible, lumière fine et la lame tout juste affutée et polie sur cuir et toute petite passe. Éventuellement un coup de racloir en suivant. Normalement on doit pouvoir y arriver avec un rabot classique avec le contre-fer très bien réglé: je n'ai jamais réussi. J'aimerais bien me faire un rabot à 55° avec une lame épaisse pour comparer...