Bonsoir à tous,
question existentielle de 00h30 (et oui quand on dort pas on réfléchi) !! Je vois dans beaucoup de vos réalisations d'agencement blanc, des caissons en mélaminés et les portes en MDF peint en blanc ou laqué, pourquoi ce choix plutôt que de tout faire en mélaminé ? pour une question de finition ? de résistance ?
Et autre question plus globale, pour un agencement toujours blanc, outre la question de budget, comment faites vous le choix entre mélaminé, MDF peint, contreplaqué peint, stratifié... ? peut être une question de résistance mécanique dans certains projets ?
D'ailleurs je trouverai ça intéressant de faire un récap des limites mécaniques des matériaux selon les mésaventures de chacun. (MDF 19mm ne pas dépasser 60 cm de porté = risque de fléchissement...)
Désolé pour ce flot de questions.
4 réponses
Bonsoir,
Franchement il y a un produit pour chaque usage en agencement
Le melaminé blanc ou noir c'est pour les caissons. Pour les portes et façades, selon les désirs et moyens du clients melaminé décor, laque ou strat. Pour les horizontaux c'est stratifié, en erp c'est strat partout et donc un gros portefeuille pour le client. Et la laque c'est sur mdf, tilleul ou hêtre. Dans le choix, contrainte de prix, de poids de résistance.
tout est une affaire de gout et d'outillage
comme dit plus haut le rendu qualitatif et bien plus beau avec une laque mais est assez fragile, le stratifié est bien plus résistant que le mélaminé
une laque sur MDF est plus "douce" si elle est bien appliquée, pour ma part je plaque même les chants avec du chant spécial à peindre je trouve cela plus "rond" plus "doux" et m'évite de nombreuses heures de ponçage
c'est la qu’intervient l'outillage si tu ne dispose pas d'une bonne plaqueuse de chant tu ne le fait pas et le mélaminé tu le regarde faire chez les autres car cela ne supporte pas le moindre éclat (à la coupe à la manutention et plein d'autre fois )
voila mon humble avis il y en aura certainement d'autres
Merci beaucoup pour vos réponses cela me permet d'y voir beaucoup plus clair, et de comprendre ce qui motive vos choix.
Il est vrai que le mélaminé est très contraignant, la moindre faute d'inattention et c'est foutu, autant sur un caisson une maquille est toujours possible mais sur des façades c'est en effet plus complexe.
Mais en prenant des précautions et en utilisant la bonne lame on peut faire des choses plus que correcte même sans plaqueuse de chant et avec un bon vieux fer/chant thermocollant. (Tout ça en prenant compte du type de client, et le niveau d'exigence, tout le monde ne peut pas travailler dans le "luxe")
Parce que le problème est que sans avoir de plaqueuse de chant et quand on ne sait pas laquer, il n'y a plus beaucoup de possibilité et refuser un projet n'est jamais évident surtout quand on en a besoin.
Si j'ai bien compris, niveau confort de manutention fragilité, qualité et finition la laque est à privilégier, et le strat est une bonne option mais pas le même prix.
Bon me reste plus qu'à me mettre à la laque, des suggestions de marque de laque PU et d'apprêt ?
plus haut, il a aussi été question du mdf bouche pores (ou fibroplast ou ariac ou medilac) : ça aide pas mal à la finition même s'il reste le problème des chants (avec des éléments de réponse aussi plus haut).
J'ai eu des résultats sympas avec de la dulux valentine. Mais je ne suis pas du tout un pro de la finition, on doit pouvoir faire beaucoup mieux que ce que je trouvais sympa. Mais le rendu est qualitatif par rapport au support.
L'atelier du fond , Avant de te répondre sur la laque, voici quelques réflexion sur l'agencement sans équipement.
Tout d'abord un constat : Nos réponses correspondent à des réponses de professionnels, nous n'avons pas les mêmes besoins que les amateurs en termes de rentabilité et de qualité (ce n'est pas une critique des amateurs, j'en fus un en mon temps avant de passer dans le monde pro, la racine d'amateur est "aimer" et c'est ce qui compte). Il ne s'agît pas pour la plupart des artisans de travailler pour le luxe (là, le méla n'est pas trop prisé d'ailleurs) mais de fournir un produit dont la qualité est en rapport avec le prix pratiqué. Il faut être conscient dès le départ que sur quelque chose d'aussi standard que du caisson, il est impossible d'être compétitif par rapport au grands faiseurs comme les usines qui bossent pour le suédois où tout est automatisé de A à Z et dont la qualité est déjà plus que raisonnable. Si l'on veut vendre des caissons fabriqués par nos soins au juste prix, il faut donc pouvoir justifier d'une différence. Cette différence est produite par le sur-mesure et une qualité perçue supérieure le tout réalisé dans des temps réalistes. Bien sur pas d'éclats (c'est quand même un minimum), chants PVC de 1mm ou mieux 2mm, perçages nickel et placés où le client veux (pas de system 32 en rafale par exemple) ... Tout ceci demande soit du matériel, soit du temps, de la précision et du courage à revendre.
La première solution, si tu veux te lancer dans l'agencement sans investissement, c'est de commander tes caissons chez des fournisseurs comme Foussier ou LMC et de te concentrer sur les façades et l'habillage. Une autre solution est de faire usiner tes panneaux par ton fournisseur au moins pour le débit et le placage de chant et de commencer ton travail à l'assemblage. Si tu as un peu de matériel, tu peux envisager de produire toi même mais ce sera long.
Imaginons que ton atelier comprenne un combiné scie-toupie sans inciseur et sans chariot ainsi que d'une scie portative type TS55 (le minimum pour démarrer sérieusement). Tu vas commencer par pré-débiter tes panneaux (2800x2070 en standard, si tu es seul bon courage ) ensuite du va les mettre à la cote avec ta scie sur table en utilisant une lame à gouges qui limitera quand même bien les éclats au moins sur le dessus (une face jolie ça suffit pour les éléments de caissons puisqu'ils sont dissimulés par l'habillage) Si les 2 faces doivent être visibles (ex étagère mobile ou porte) il va falloir reprendre 2mm à la toupie sur le pourtour en utilisant un outil à plaquettes parfaitement affuté. Ensuite viendra le placage des chants. Pour ça laisse vite tomber ton "bon vieux fer à repasser" qui ne te permettra que de placer du chant thermo-collant méla ou papier en 0.3 ... une horreur !!! Si vraiment tu ne peux investir dans une petite plaqueuse portative pour chant thermo comme la Viruteux AG98 (la mienne a plaqué quelques kilomètres avant d'être remplacée par une stationnaire) il va te falloir coller du chant PVC 1 ou 2 mm à la néoprène ce qui est certes long mais bien plus qualitatif que du 0.3. Bien sur coupe en bout, arasage et ponçage.
Ensuite il te faudra réaliser les perçages : embases, étagères, glissières ... là rien de bien onéreux, juste une perceuse et une bonne mèche. Idéalement des (bons) gabarits pour être précis sinon un réglet, un crayon, de la patience et des bons yeux.
Enfin viendra le temps des usinages d'assemblages. Au minimum, il te faudra une fraiseuse à lamelle (les tourillons pour un atelier faiblement équipé je n'y crois pas) et assemblage par vis (visibles à l'extérieur) ou collage à la Kléberit 308 (long en temps de serrage et gourmant en serre-joints et en place)
Maintenant, fait la somme du temps passé et multiplie la par ton taux horaire, pas les 15€ de l'heure classique quand on se dit "je vais me payer au SMIC" mais le vrai. Celui qui te permettra de te payer un peu (sans doute pas le SMIC), de payer tes charges fixes (local, téléphone, RCP, amortissement et frais de maintenance de l'outillage ...) ajoutes y le prix de la matière augmenté de ta (éventuelle) marge et tu auras ton prix de vente. Compare ça au prix d'un caisson tout fait ainsi qu'à sa qualité et décide le mieux pour toi et ton client. Maintenant, si c'est pour toi et que le temps ne compte pas vois juste le prix de la matière et la qualité finale.
J'en viens (enfin) à la laque PU sur MDF: Pour la marque, perso j'utilise du Sayerlack mais ce n'est qu'un choix induit par mon fournisseur. D'autres doivent être équivalentes. Pour l'équipement, il te faudra au minimum un compresseur 17L/Min en 100L ou mieux 24L/min toujours en 100L (plus gros c'est mieux mais ça va déjà. Pas moins) ensuite un pistolet de qualité raisonnable. Par exemple un Arnest Iwata AZ3 HTE2. Et enfin un (gros) ventilateur pour évacuer le brouillard (par une fenêtre si tu as une pièce dédiée ou même à l'extérieur sous un appentis)
Pour la méthode (c'est celle que je pratique il doit bien en exister d'autres) Tu commences par traiter les chants au pinceau avec un jus composé d'apprêt garnissant (TU0276 chez sayerlack, les valeurs que je donne corresponde à cette marque) pour 2 volumes additionné de son catalyseur pour 1 volume le tout dilué avec 1 volume également d'acétone. Tu en badigeonnes généreusement tes chants préalablement poncés au 180 (ils doivent être exempt de toute trace d'usinage) Tu laisse sécher et tu n'égraine surtout pas. Tu prépare ensuite ton apprêt normalement pour la pulvérisation (2vol d'apprêt, 1vol de cata, on parle d'une préparation à 50%, et 10 à 20% de diluant PU). Tu applique une couche sur tes contre-faces et les chants. Après séchage, tu égraine les chants et tu appliques une couche sur tes parements et sur les chants à nouveau. Ensuite tu égraine faces, contre-faces et chants au 320 sans insisté trop. En général, ça suffit et tu peux passer direct à la laque. sinon tu repulverise une nouvelle couche sur les 2 faces et les chants. Une couche de laque (TZ9925 le plus souvent) sur chaque faces et les chants (qui reçoivent donc en réalité 2 couches) et soit c'est fini soit tu égraines et tu termines par un vernis de finition du brillant (on dit gloss) souhaité. Je ne rentrerais pas dans l'ultra-brillant qui demande d'autres étapes après.
Voilà désolé d'avoir été si long.
Salut Atelier bois couleur ,
je comprend tout à fait ce que tu dis, je suis en faite fraichement pro (par rapport à certains qui ont pas mal de bouteille) ce qui ne veut pas dire que je connais tout, surtout que la finition, pour moi, est vraiment un métier à part entière.
L'agencement n'est pas mon domaine de prédilection et c'est justement parce que je suis pro que je veux faire le meilleur qualité/prix. Je disais juste que je m'adaptai à certain client dont l'enveloppe est plus restreinte et la demande moins exigeante, tout en fournissant un travail de qualité et sur mesure.
Pour ce qui est de l'équipement, je possède bien sur une lamelleuse, domino, toupie, défonceuse, rabo/degau, scie à format chariot de 3m avec inciseur...mais la plaqueuse de chant me fait défaut ainsi que l'équipement, ventil et une pièce hors poussière pour la finition.
Mais je suis prêt à investir, du moins d'en un premier temps, dans une plaqueuse à chant.
J'ai peut être la possibilité d'acquérir la virutex EB25, par contre si je ne me trompe il n'y a pas de bac à colle donc il faut se fournir en chant préencollé, la bande chant préencollé en 1 ou 2mm n'est pas si facile à trouver, et ma liste de fournisseurs n'est pas encore assez étoffé, ou te fourni tu pour les chants préencollé ?
Autre petite question avec ce type de plaqueuse, du chant ABS est possible ?
Merci d'avoir partager ta méthode de laquage, ça à l'air bien maitrisé et je me la garde en stock ;).
pour les bandes de chants je me sers chez Ostermann à st Marcelin je n'es jamais été déçu ils te vende l'encollage sur toute la gamme ABS, strat et bois en option pour je trouve très peu de plus valus je ne l'utilise pas mais elle existe
pour la plaqueuse Virutex renseigne toi bien si tu peut passer de l'ABS en 1 ou 2 mm
Tu es déjà très bien équipé pour bosser donc pas de soucis de qualité je pense (regarde le pas à pas que l'on fait sur notre nouveau local ... tu verras d'où je suis parti ).
Pour les fournisseurs, je me fournissais chez Panofrance pour les chants PE (en fait ils commandent chez Ostermann) Sinon j'ai été démarché par Hranipex qui vend par commande sur leur site. Tu peux peut-être prendre contact avec un commercial. Pour l'EB25, en 1mm ABS/PVC c'est sur elle le prend en 2mm je ne sais pas. Pour le nouvel atelier, on a trouver une plaqueuse Bi-matic d'occasion à 5000 HT avec bac de colle, araseurs en 1/4 de rond et franchement c'est de la balle. Par contre, C'est une usine à gaz et mieux vaut acheter ce genre de truc chez un fournisseur qui va pouvoir la réviser entièrement avant l'installation. En plus niveau maintenance, mieux vaut être rigoureux. Ca balance une quantité de cochonneries impressionnante et il faut nettoyer après chaque utilisation.
+1 Atelier bois couleur tu maîtrise ton sujet et c'est toujours instructif (et agréable) de te lire.
Pour les étagères mobiles, j'ai fait le choix du système 32 "light", c'est à dire, juste quelques trous pour permettre le réglage de chaque étagère (ou un peu plus par exemple dans le cas d'une bibliothèque dont on ne sait pas à l'avance quelle étagère recevra des livres de poche ou des bd.
Mais tout ça pour en arriver à une question : comment percer proprement le méla pour des taquets ? Chez moi autant les forêts bois que métal ne donnent pas de résultat à 100 % satisfaisant. J'ai l'impression que le meilleur choix c'est la défonceuse, mais ce n'est pas d'actualité pour moi à cause des finances. (il faut faire des choix dans les investissements)
trente six seb ,le meilleur moyen que j'ai trouvé, c'est une EXCELLENTE mèche 3 points toujours parfaitement affutée
Petite astuce, ne pas rentrer dans la matière trop vite, percé dans la matière une fois la pleine puissance de la perceuse atteinte, j'ai remarqué que c'était beaucoup plus propre, a testé mais chez moi ça marche plutôt pas mal, après être régulier c'est le problème dans ce type de travail, si tu en a beaucoup à faire rien de vaut la def avec une bonne fraise hélicoïdale.
Atelier bois couleur ah oui pas con, je lui prends toutes les lames. Mais je n'y pense pas pour les mèches et forets.
L'atelier du fond merci de l'astuce
A terme je pense effectivement que c'est la défonceuse le plus performant. Mais je ne connais que le rail Festool... et c'est pas dans mes moyens immédiats.
francoisB30 Je pense que le choix de plaquer les chants est une méthode très efficace et esthétique, par contre pourrais tu me dire où tu te fournis en chant ABS/PVC à peindre ?, je ne trouve que chez Ostermann et c'est réservé au pro !, j'ai déjà essayé sur des chants ABS lisse et l'accroche n'est vraiment pas top, même en ponçant .
pour les portées ça dépend de ce que l'on met dessus, des livre ça pèse pas comme du linge, ça dépend aussi de la profondeur (impactant la surface de chargement), si c'est repris en fond, si il a une alèse...
le choix laquée ou méla est avant tout esthétique et économique. le méla c'est pas chère ni la matière première ni les finition.
OUI Le choix de matériaux comme cp ou mdf peut avoir des raisons structurel tout comme le strate. qui est la seul finition décor (blanc ou autre) a avoir une excellente résistance de surface.
A mon sens, les portes en MDF, même laquées, c'est une belle aberration...
Le MDF ne résiste pas au moindre choc, surtout sur un coin. Si encore, on faisait les angles bien arrondis, comme dans les années 50, ok, cela pourrait un peu résister.
Mais comme la mode, c'est un angle bien carré, le bel angle ne résiste pas longtemps... Et quand la laque s'enfonce et se brise, c'est encore plus pas beau...
Quand c'est un bricoleur qui fait cela pour lui, pourquoi pas. Quand c'est un menuisier qui propose cela à ses clients, c'est...(censuré)...
Mais bon, je dis, je dis... in deserto clamavi...
Bien entendu, il faut au moins un gros cassage d’arrete, voire un petit chanfrein (nuance!!) ou congé. Les laques PU tout de même c’est bien costaud, faut vraiment être en colère pour les abimer.
Il y a aussi les MDF « arlac » ou «medilac » qui on déjà une couche de bouche pore et qui sont - dit-on - plus denses que le mdf classique.
attention il y a MDF et mdf un mdf bas de gamme ne vaut effectivement pas grand chose mais si tu y met le prix c'est la nuit et le jour et malheureusement il vaut facilement le double un MDF avec plus de feuillu est beaucoup plus résistant le problème c'est d'en trouver car souvent les négociants ne vendent qu'un prix et il ce moque de la qualité
francoisB30 Ben, peut-être qu'un jour je tomberai sur du MDF dit "de qualité"... Mais pour l'instant, je n'ai jamais trouvé...
Essaye cette méthode (si tu laques en pu) tu prépares un "jus" avec de l'appret (produit+cata) dilué à 50% avec de l'acétone. Tu badigeonnes généreusement tes chants au pinceau. Tu laisses sécher et une couche d'appret sur la contre face et les chants (sans les avoir egrainés avant) tu laisses sécher puis egrainage et apprêt sur les faces. Egrainage chants et faces puis laque contre face et face. Egrainage faces et chants et vernis de finition faces et chants. Rendu rapide et efficace sans placage des chants.
Ben Kentaro si tu trouves un matériau qui se laque aussi bien que le mdf (à part le tilleul massif) et qui offre le même rendu, je suis preneur. Il y a le mdf 100% feuillus et le mdf "light" avec du résineux et impossible à finir vite et bien. Pas le même prix et pas la même came donc à voir.
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Rien de tel qu'un éclat dans un mélaminé pour bien commencer la journée.
Bah tout de même, le rendu est bien plus qualitatif en laque (faite par un pro !) qu’avec du mela: pas d’eclats en contreparement, pas de chant rapporté... par contre le prix c’est pas le même du tout.
Le choix entre les différents panneaux va se faire sur les besoins de résistance structurelle mais aussi des formats et épaisseurs disponibles.
Enfin, le stratifié est plus résistant aux chocs et rayures que le mela. Un plan de travail en mela par exemple c’est de la daube mal cuisinée !
Mais rien n’empeche Les mélanges: caisse en mela, façades laquées par exemple.