Bonjour à tous,
Suite à une discussion sur mastodon[1] où quelqu'un présentait ses premières cuillères en bois, je lui ai conseillé de mettre de l'huile d'olive pour protéger.
L'avantage pour moi de l'huile d'olive, c'est qu'on en a tous à la maison. Et comme c'est de l'huile alimentaire, j'imagine que ça ne risque rien sur une cuillère.
Un autre personne m'a fait remarquer quelques soucis possible:
‹‹Tu l'as déjà fait a l'huile d'olive ? Ça ne protège pas vraiment, ne durcis pas, s'imprègne que très peu et... Risque de rensir, changer de couleur / goût !››
Alors, quel est votre avis là-dessus? Faut-il utiliser ou proscrire l'huile d'olive?
5 réponses
La siccativité citée sur le lien de Carolobois permet de savoir si une huile va former des chaînes longues sous l'effet de l'oxydation, et par conséquent former un film de chaînes moléculaires plus longues et résistantes au lessivage.
Mais derrière ça il y a encore d'autres critères : selon le type d'acides gras composant l'huile, les chaînes formées seront plus ou moins longues et résistantes, et plus ou moins odorantes.
La présence de chaînes longues est recherchée pour une finition car elle assure une certaine résistance dans le temps, mais l'aspect odorant est lui plutôt à éviter pour une utilisation alimentaire car désagréable pour l'utilisateur (les effets réels sur la santé varient selon d'autres critères encore).
L'huile d'olive, ou le tournesol rentrent dans la catégorie des huiles qui s'oxydent en formant des chaînes assez odorantes, mais pas super résistantes. On s'expose donc à des transferts de molécules odorantes tout en apportant une protection limitée.
Le lin ou le tung (bois de chine) créent des chaînes plus "solides" et moins odorantes.
Au delà du type d'huile, il existe des variations énormes dans la composition en acides gras selon la méthode d'extraction (première pression ou extraction à chaud), et selon la provenance de l'huile. Il peut également exister des réactions avec certaines essences de bois (réactions avec les tanins par ex). Donc la meilleure méthode reste de tester différentes huiles, de voir leur réaction avec différentes essences, après 3,6 ou 20 semaines de séchage, en les plongeant dans l'eau bouillante ou dans un composé vinaigré qui correspondront aux conditions "extrêmes" d'un ustensile de cuisine. Si tu sens une odeur de rance ou si toute l'huile disparaît au premier plongeon, autant ne rien mettre.
Hello,
En huile de finition alimentaire, tu as aussi la paraffine soit liquide soit solide. Elle ne tient pas bien cependant.
Je pensais que l'huile de tournesol ne rancissait pas ?!
Pour ma part, depuis qques années, j'utilise exclusivement la gomme-laque en finition "alimentaire". En plusieurs couches, elle est relativement résistante et il est facile de repasser une couche si nécessaire. De plus, c'est un produit naturel utilisé aussi par l'industrie agro-alimentaire depuis très longtemps ("vernis" des Haribo, par ex.).
Au risque de soulever une polémique, je ne pense pas qu'il existe vraiment des finitions interieures modernes qui presentent un risque significatif pour la santé. Le temps des peintures blanches au plomb, rouges au minium, vermillon au mercure, ou même vertes à l'arsenic est passé depuis longtemps. Un produit une fois sec aura quand même une toxicité limitée, surtout quand on voit qu'il paraît normal pour tout le monde de s'empoisonner a l'alcool ou au tabac et tant d'autres choses...