Bonjour
Je vais prochainement utiliser cette finition mais c'est une première en ce qui me concerne.
Y a t'il une procédure particulière à respecter afin d'avoir un rendu le plus sympa possible (sur noyer).
A titre d'exemple : diluer la ou les premières couches
je suis preneur d'un petit coup de pouce merci
3 réponses
Comme pour n'importe quelle finition, une bonne préparation du support est indispensable.
Selon l'effet recherché tu peux avoir un aspect mat à satiné : fini poncé au grain 120 très mat, à 320 effet satiné. Pour un effet satiné, faire relever les fibres à l'eau et égrainer ensuite est indispensable ; pour le mat c'est pas nécessaire.
Dépoussiérage/dégraissage à l'alcool avant d'appliquer l'huile.
Tu peux appliquer une première coucher d'huile "à chaud" : tu fais chauffer ton huile au bain marie à 60° avant de l'appliquer, ainsi elle est plus fluide et rentre plus en profondeur dans le bois.
Le plus important : bien essuyer le surplus entre deux couches : tu "graisse" bien à l'application, tu laisses imbiber 20/30min puis tu essuies vigoureusement le surplus, tu peux même passer vite fait ton décapeur thermique pour faire resuer ton bois pour essuyer encore plus de surplus. Tu ne dois absolument pas avoir de sensation grasse au toucher même si l'huile n'est pas encore sèche.
Après 2-3 couches, un lustrage au feutre permet d'atteindre un satiné proche du brillant si la préparation est à la hauteur.
Salut, alors il faut savoir que l'huile de tung, ça réchauffe le bois en teinte. En ce qui me concerne, j'aime bien, pour d'autres, c'est pas le cas.
Pour la dilution, tu peux diluer au solvant d'agrumes, au pire à l'essence de térébenthine, pas plus de 5%, ça accélère la polymérisation, mais bien appliquée, avec une préparation du support adéquate, c'est pas utile à mes yeux.
Déjà si tu veux que ta première couche polymérise rapidement, le bois doit être très bien préparé. Si tu t'es arrêté de poncer au 120, l'huile va pénétrer assez profond dans le bois et mettre du temps à polymériser, et le rendu sera moyen, que ce soit visuel ou au toucher. Il faudra multiplier les couches avec égrainage à la laine d'acier.
Ma méthode d'application, monocouche :
-raclage de finition, avec un racloir affilé parfaitement pour la finition (entendre par là qui ne fait pas de rayures) ou replanissage au rabot quand c'est possible sans reprise au racloir.
-Glaçage du bois avec des copeaux de rabot (à main), je viens polir mon bois avec une boule de copeau, assez énergiquement (attention, ça relève absolument tous les défauts, le moindre micro arrachement se voit). Quand j'ai une brillance uniforme en lumière rasante, c'est prêt à la finition.
-Je mets un peu d'huile sur un sopalin, et j'applique sur mon bois (dès que le bois change de couleur c'est qu'il y a déjà assez d'huile).
-optionnel : passage du décapeur thermique pour faire exsuder le surplus d'huile, et faire un apport d'oxygène et de chaleur forcé. Ou attendre. On peut aussi chauffer l'huile au bain marie avant application, cela baisse sa viscosité.
-Essuyage du surplus avec une autre feuille de sopalin. Et quand je dis tout, c'est tout, faut rien laisser, on doit déjà pouvoir toucher sans avoir une sensation de gras.
-Un coup de brosse à chaussure dans tous les recoins difficilement accessible au chiffon, je reprends une poignée de copeau et je reviens frotter un peu ma surface, et c'est terminé.
Penser à jeter les chiffon imbibés (et la poignée de copeaux) d'huile dans un endroit ou un récipient qui ne craint aucun incendie, ou les jeter dans un seau d'eau. Il y a des risques d'auto combustion. L'huile de lin est très sensible à ça, j'ai jamais eu le cas avec l'huile de tung, mais apparemment, elle y serait susceptible aussi.
Toute la finition de ce truc a été réalisée selon ce mode opératoire, et j'ai du consommer moins de 10 cl d'huile pour l'intégralité du meuble.