Suite à la création de la rubrique "outils" (merci Boris), je me suis aperçu que mon aspirateur (W3 P de chez Kärcher) n'était pas spécialement adapté au travail du bois... je me suis penché d'un peu plus près sur les différentes classes (F/M..) pour tout ce qui concerne le rejet des particules fines
Pour de bons aspis le prix explose vite et je suppose que l'aspirateur n'est qu'un élément de la qualité de l'air de nos ateliers... et qu'en fonction des machines utilisées ça variera bcp! Je pensais qu'il fallait un outillage complexe pour mesurer ça... et que le boiseux amateur devait se contenter du "pifomètre".
C'est là que je suis tombé sur la présentation de petits appareils permettant de mesurer le taux de particules fines dans l'air et il s'avère que commander directement en chine les modèles d'entrée de gamme ne sont pas inabordables (moins de 30€).
Googlez ou Qwantez :
"InLoveArts Moniteur" ou "Smartmi PM2.5 Détecteur D'air Portatif" par exemple mais je suis sûr qu'il en existe des tas d'autres...
J'avoue que je suis très tenté d'en acquérir un... #geek.
Certains d'entre vous on déjà testé ce genre d'appareil?
T.
3 réponses
Bonjour,
Je suis particulièrement sensibilisé au sujet de la pollution de l'air (et pas seulement par la poussière de bois ou dérivé dûe à nos activités), et de ce fait j'ai investi/soutenu deux boîtes françaises qui ont défriché le sujet (en matière de capteurs grand public) en se lançant au cours de la dernière décennie.
Je dispose d'un capteur Foobot (dont ils ont arrêté la commercialisation récemment pour se concentrer sur le marché bien plus porteur de la VMC asservie aux capteurs de pollution à destination du marché des entreprises), d'un capteur portatif Flow, de Plume Labs, et d'un purificateur BlueAir qui embarque des capteurs de pollution intégré de fourniture Foobot.
Je me sers du Foobot en fixe dans l'atelier, il indique le niveau de pollution par un code couleur expressif et bien visible.
Je me sers du Flow au quotidien dans mes déplacements, mais aussi quand je travaille le bois et le métal à l'atelier associatif dont je m'occupe. A ce titre, il m'a permis de sensibiliser concrètement les adhérents au danger invisible auxquels nous sommes confrontés par notre activité, et de mettre en place des bonnes pratiques. Aujourd'hui, nous sommes en phase de déménagement dans un nouveau local, et la problématique de la qualité de l'air intérieur a été prise en compte dès la conception du projet.
Je me suis aussi servi du Flow pour valider les performances de mes dispositifs de protection respiratoire individuelle successifs, à savoir un Trend Airshield Pro et un 3M Versaflo.
Le purificateur sert dans la maison, l'asservissement automatique à la pollution réelle est un vrai plus.
Concrètement, mon atelier n'est pas terminé et je travaille aujourd'hui sans aspiration pour les machines stationnaires et avec un aspirateur pour l'électroportatif. Par ailleurs, celui-ci est en sous-sol et pas ventilable facilement. Je travaille donc sous casque ventilé en permanence, sauf quand le Foobot m'indique que l'air est respirable. A terme, j'envisage de mettre en place une extraction asservie à un capteur PM2.5, en plus bien sûr d'une aspiration digne de ce nom. Merci Mig pour son pas-à-pas sur le sujet !
A l'atelier associatif, l'aspiration est défaillante (vieilles machines) et surtout mal mise en oeuvre pour les électroportatifs. Ne pouvant agir à la source, je travaille également sous casque ventilé en permanence, sauf avis contraire du Flow. La ventilation forcée du local a un effet massif sur les niveaux de pollution aux particules.
Je n'ai pas d'avis préconçu sur les capteurs pas cher, mais je voudrais simplement alerter sur la difficulté de calibrer ce type de capteurs, et sur leur dérive significative dans certaines situations. Autrement dit, je pense qu'il ne faut pas essayer d'en tirer une vérité absolue en termes de niveaux de pollution, ou même comparer avec une source fiable, mais tant que tu raisonnes en termes de niveaux de pollution relatifs, tout ira bien.
Bonjour,
Pour ma part, mon atelier est en fait la cave de mon appartement que j'ai aménagé en atelier. Donc pas de fenêtre, espace très réduit (6m2). Il y a peu j'ai coulé une dalle en béton sur le sol pour avoir quelque chose de propre mais pendant longtemps sol en terre... Bref sans doute les pires conditions en terme de qualité de l'air. Du coup j'ai voulu en avoir le cœur net sur ce que je respirais. J'ai investi dans un détecteur de particules fines mais pas que, il mesure plusieurs autres choses. En ce qui me concerne j'ai pris ce modèle qui détecte aussi les taux de COV :
uk.temtop.shop...-5-pm10-monitor
Il est plus cher que les premiers prix, j'espère qu'il est aussi plus fiable, mais ça c'est peut-être naïf...
Du coup maintenant je l'ai en permanence allumé lorsque je travaille dans mon "atelier".
En fait j'ai été plutôt rassuré, le taux de particules fines est étonnamment moins élevé que dans mon appartement lorsque la pièce est en repose, c'est à dire quand je ne fais rien :-). Lorsque j'utilise des machines systématiquement j'y branche l'aspirateur (classe M) et c'est assez efficace en fait. Les taux montent évidemment mais moins que je ne l'aurais pensé.
Le pire étant la découpe de métal à la meuleuse. J'ai du le faire une fois pour couper une barre qui dépassait du mur, là le taux de particules fines s'est affolé à des seuils que je n'avais jamais vu.
L'intérêt principal que j'y vois est l'alarme. Lorsque le seuil dépasse un taux qui est nocif pour la santé, une alarme sonore se déclenche. Du coup je sais quand je dois mettre mon masque.
En espérant que l'appareil soit fiable, c'est plutôt rassurant d'avoir cette information maintenant qui m'indique si je dois mettre un masque.
Pour la petite histoire, j'ai fait des tests dans mon appartement, il s'avère que l'air de nos intérieurs est assez pollué :-(. Le pire est le taux de COV à côté de mon canapé IKEA ou la structure est en agglo sans doute bas de gamme...
Voilà pour mon expérience...
Bonjour,
Je n'utilise pas ce genre de chose mais je pense que le détecteur n'est qu'une composante d'un ensemble et probablement pas la plus urgente parce que dans le cas où tu détectes un taux élevé tu fais quoi?
Je pense qu'il faut penser la sécurité dans la globalité l'aspirateur, le masque, le filtre à air... et une fois qu'on a prévu les différentes situations on peut commencer à en mesurer l'efficacité.
Mais effectivement le problème des particules fines est une vraie question sur laquelle il faut se pencher (surtout quand on voit les coups de souflette pour "nettoyer" dans certaines vidéos).
C'est bien, ça ! Tu ne nous ferais pas un petit pas à pas sur le sujet ?