Bonsoir a tous
je me pose une question, quelle est la pratique usuelle en termes de tolérance de fabrication ?
Dans le monde de la fabrication mécanique, il existe des règles, des standard d'ajustement selon la fonction recherchée... les tolérances a appliquées aux côtes des différentes pièces mécaniques.
qu'en est il en menuiserie?
par exemple : entre une mortaise et son tenon ? qu'est il conseillé d'appliquer en général?
Je pose cette question car j'ai souvent tendance a usiner mes pièces avec la même côte.
Pour une mortaise de 20mm de largeur, j'usine un tenon de 20mm de largeur... cela ne rentre pas et occasionne une reprise... et le plus souvent a la main...
D'avance merci pour vos avis
cdt
12 réponses
Hello
Alors oui le menuisier est précis, mais remettons les choses dans leur contexte.
Le bois est un matériau vivant qui va subir des variations dimensionnelles en plus ou en moins selon les conditions de son environnement et de sa propre hydrométrie.
On pourrait considérer que le besoin de précision s'applique seulement au moment de l'usinage et donc avoir une précision de l'ordre du dixième de mm sur un matériau dont la variation va plutôt être quantifier en mm .
On voit bien que quelque chose ne va pas,
Si nous prenons le cas de votre mortaise , il va falloir considérer plusieurs facteurs à savoir la nature de l'ouvrage , l'essence , Les proportions de l'ouvrage , le collage ou le non collage etc.
Un exemple Fabrication d'une porte extérieure en chêne de grande dimension assemblage collé, soubassement en lambris .
Pour garantir la pérennité de l'équerrage j'ai besoin que les tenons forcent dans le sens de la hauteur pour anticiper son éventuel retrait selon les dimensions de l'ouvrage le tenon est surcoté de plusieurs mm (cela peut aller jusqu' à 5 ou 7 mm pour les portes cochères ).
Dans le sens de l'épaisseur du tenon il faut que le tenon ne force pas car il pourrai faire éclater le montant à la mise en dedans.
Evidement selon l'essence du bois on adapte les facteurs car un sapin va plus se comprimer que le chêne.
on voit bien qu' il intervient une multitude de choses et donc il est impossible de tirer une règle dimensionnelle des assemblages.
Continuons avec notre exemple la porte possède un lambris extérieur à rainure et languette il va falloir prendre en compte son éventuel variation dimensionnelle nous allons mettre en ouvre des assemblages qui vont rentre sans forcer et un montage avec du jeu entre les lames pour palier à un éventuel gonflement des lames. Il est donc très difficile de tirer des règles qui doivent être adapter selon l'exposition et la région de l'ouvrage.
Pour résumer certaines assemblages doivent forcer voir être comprimé( coupe, tenon, etc) d'autre pas. Reste que l'on se doit d'être aussi précis que possible , mais enfin de compte c'est les paramètres dimensionnels de l'assemblage qui change selon sa destination.
bonjour
l ajustement dans la menuiserie la charpente et autre depend de l utilisation de l'on a de l' assemblage
il ne viendrait pas a l idée du mécanicien de faire un alésage de 20 pour un tourillon de 20 sauf si le système l impose en assurant l'assemblage par le chauffage d une piece pour voir son diamètre augmenté
c'est la possibilité de l interchangeabilité qui a obligé d avoir des normes precises
il en est de meme pour certaine fabrication dans le bois pour permettre la fabrication en série dans des lieux différents
l artisan lui a rarement un pied a coulisse pour travailler et n'a pas toujours un souci de rigueur métrique
on bricole , on remet du jeu on réajuste
d'experience dans mes fabrications je suis tenu à une precision a quelque dixième car les erreurs s'ajoutent bien souvent et l on arrive a la cata
mais ce n est pas avec un metre a ruban , un traçage au crayon de charpentier que l on gagne son temps dans certain travaux
mais il existe des artisans qui on un certain souci de precision
qui font la mortaise et qui on un pointage different pour un tenon qui doit rentrer facilement , un tenon qui sera collé ,
chacun fait comme il veut mais la precision permet un gain de temps et un travail plus soigné
bien amicalement
un menuisier qui travaille avec rigueur
etienne
Sauf que dans le domaine de la mécanique, on parle plus de "tolérance" pour des éléments en mouvements les uns par rapport à d'autres, ce qui est rarement le cas entre des pièces de bois. Ou encore pour des pièces qui doivent être interchangeables en cas de réparation, et là encore, comme ce ne sont pas des pièces qui assurent des mouvements dans le bois, la notion n'est pas plus comparable.
Pour le cas d'un assemblage tenon mortaise, tout dépendra de la destination de l'ouvrage concerné. On fera des assemblages tenon/mortaise particumièrement serrés (au moins en longueur) pour ce qui concerne certaines menuiseries (comme des portes, par exemple, et on comprend bien pour qu'elle raison), ou encore dans le domaine de la chaiserie. Un tenon pour de telles application devra être plus long que ne l'est la mortaise, et ne pourra être monté à force avec serre-joints ou presse hydraulique. Si on peut les monter (et démonter) à la main, on risque fort de voir une porte montée de la sorte s'affaisser rapidement, ou la chaise prendre du jeu de partout très vite.
Pour d'autres ouvrages fixes ou de mobilier, on pourra se contenter d'assemblages moins serrés.
A savoir en outre, qu'il faudra adapter cette surcote du tenon par rapport à la mortaise, au bois utilisé. La surcote devra/pourra être plus importante dans un bois tendre que dans un bois dur.
En général, et pour des assemblages tenon/mortaise ou encore rainure/languette, etc, seul l'essai de montage au moment du pointage de la machine concernée donnera une indication fiable d'un serrage adapté ou pas à la destination de l'ouvrage.
Concernant les dimensions globales d'un ouvrage, pour ma part je vise le millimètre... même si comme vendredi, je terminais un comptoir constitué de plusieurs éléments d'un total sur plan de 6 mètres de long, qui finalement faisait 3 mm de plus. Ben je n'ai pas recoupé pour autant !
Beaucoup de choses on déjà été dites , un autre exemple,pour des parcloses on fait deux coupes d'onglet et un peu plus longues que la côte en fond de feuillure ,on dit qu'elles sont a bander,pour éviter qu'elles ne se rétractent et pour qu'une tension soit exercée sur le vitrage .
Des fois il faut du jeu et d'autres fois il en faut même un peu plus ...
C'est au filling !
ca dépend de l'usage:
avec l'électro-portatif je trace et je règle a la cote sans trop serrer, puis je donne un petit coup sur le guide + serrage final
le petit coup est fct du jeu que je désire en fct du projet
en outis manuels tout est décrit dans les réponses
a la cnc il faut directement paramétrer un retrait très tôt dans la conception (la tolérance n'est pas le bon mot, en mécanique elle représente les pièces qui seront rejettés pour défaut, soit le jeu max de la machine, alors qu'ici on parle d'acte nécessaire au montage de l'assemblage)
entre tenon et mortaise, cela peut aussi dépendre de la qualité d'usinage de ta mortaise (je pense que le 1/10 en-dessous évoqué par kentaro est valable pour une mortaise "nickel".
cela dépend aussi de la dureté du bois utilisé. .. tu pourras te permettre un montage plus serre avec un tenon réalisé dans du bois tendre...
autre repère, en tournage : par rapport au perçage (cote nominale), pour un tenon cylindrique :
tenon a la cote, montage tres serré au maillet, voir impossible
cote - 2 dixièmes, montage serré
côté - 5 dixièmes coulissement possible
Commence par la mortaise, ensuite règle le tenon dessus. Il ne faut pas que ça rentre à la masse ni avec un coup de casquette, la tolérance est entre les deux
+1000
Au début on fait les tenons trop serrés et ensuite on galère au collage (voire le collage en lui même est défectueux car le tenon enlève la colle et la pousse au fond.
Personne ne m'a jamais donné de mesure pour ça. C'est comme pour l'affleurement des pièces dans un assemblage : on ne mesure que pour faire les premiers essais. Ensuite, on le sent en passant les doigts dessus.
+1
c'est le standard que se fixera individuellement le menuisier qui fera sa réputation, untel refera sa pièce de A a Z autant de fois qu'il le faut pour un emboitement parfait et un autre retira systématiquement x% parce qu'avec de la colle et des vis ca ne bougera de toute facon plus,
c'est selon ou quand et pour qui tu bosses