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Wile

Reconversion, on se pose des questions

Bonjour à toutes et à tous.

Je vous propose ici de partager les questionnements quant à mon projet de reconversion professionnelle vers la menuiserie. J’attends que ce sujet puisse évoluer en discussions avec des personnes qui hésitent à se reconvertir, sont en cours de reconversion mais aussi et surtout qui ont réalisés cette reconversion, les retours d’expériences étant naturellement très intéressants.

Je m’excuse par avance de la longueur du texte, mais je veux bien expliquer mon état d’esprit afin que vous puissiez peut être vous sentir concerné vous-même, et de plus, si vous arrivez au bout, c’est que le thème vous intéresse et que vous voulez participer au sujet.

Actuellement informaticien depuis plus de 20 ans, j’ai depuis 4 ou 5 ans l’impression d’avoir fait le tour et l’évolution de ce métier s’éloigne de ce que j’en attendais au début.
Je me suis découvert un intérêt pour le travail du bois par hasard sur YouTube il y a maintenant presque 3 ans, intérêt qui m’a amené à suivre des cours du soir cette année, à la Philomathique de Bordeaux, très bonne école. Mon intérêt s’y est finalement transformé en passion. Je m’éclate à ces cours du soir !

Un jour, je me suis dit : « Et si j’en faisais mon métier ? »
Réponse instinctive immédiate : « Faire un grand pas vers l’inconnu, à mon âge (47 ans), c’est pas sérieux ! » Je m’en suis donc rapidement dissuadé, retournant à mon train-train quotidien.

Il y a 2 semaines, une journée porte ouverte (L’intelligence de la main, cf. Trouvailles) m’a remis en face de cette possibilité, grâce en particulier à une interview d’un sociologue et à l’intervention de 4 personnes qui étaient arrivés à la menuiserie par le biais d’une reconversion.
Le jeudi suivant, cette école faisait aussi une réunion d’information sur les formations CAP/BP proposées par cette école. Je m’y suis présenté.

Et là, à cette réunion, j’ai été vraiment mis face à cette reconversion, discussion sur les moyens proposés en tant qu’aide pour les salariés, les chercheurs d’emploi ou les étudiants, présentation de l’école, du formateur (M.O.F. 2015, plus que passionné).
Partant simplement assister à une réunion de présentation, au fil de cette réunion, j’ai été confronté à une réalité de la reconversion et non simplement à une idée de ce qu’était une reconversion.
Cette réunion a été le véritable déclencheur pour moi, me disant que c’était fait pour moi.
Par chance, j’apprends que mon prof des cours du soir était dentiste il y a 5 ans, qu’il a passé son CAP / BP dans cette école, je discute pas mal avec lui le lundi suivant.

Très que motivé, je prends une grande respiration et je vais voir ma RH : c’est parti. J’explique mon cas et l’accueil de l’idée est enthousiaste. La RH comprend bien mon besoin de changer, me sent réellement motivé et non pas en plein coup de tête. Elle me conseillerait de faire un bilan de compétences, mais pour la rentrée prochaine, c’est trop court. De plus, pour une reconversion, faire un bilan de ses compétences dans un domaine que l’on veut quitter, je n’en vois pas trop l’intérêt, à moins qu’un bilan de compétence réponde à d’autres questions, je ne sais pas.
Elle me conseil aussi d’essayer d’entrer en contact avec des menuisiers, aller sur le terrain pour connaitre réellement ce qu’est le métier, ce qui m’incite à nouveau de partager ici avec vous.
Sur son conseil, j’en parle aussi à mon supérieur, qui comprend ma démarche et m’avoue même qu’il préfère me voir partir à 180° plutôt que de chercher dans une autre boite.

Le lundi suivant, au cours du soir, je continue la conversation avec mon prof. On entre un peu plus dans les détails du métier, et c’est là que le doute revient et que l’enthousiasme retombe pas mal. Le métier est très valorisant, dur (comme tous les métiers je suppose), mais l’avenir s’assombrit un peu quand on parle revenu.
Je le savais, bien entendu, ingénieur informaticien et artisan menuisier, il y a une perte de revenue, et le fait de l’entendre m’a quand même pas mal refroidit, en discutant à la maison, c’est sûr, les fins de mois commenceront le 15…

Pour le CAP, si je me débrouille correctement, en tant que salarié, avec le CIF, je n’ai pas à payer ma formation et je conserve mon salaire (ou 80 à 90%, il y a un plafond).
Après le CAP, je ne pourrais pas créer mon entreprise : pas les épaules financières et en plus, ce monde nécessite d’appréhender encore de nouvelles compétences administratives que je n'ai pas.
Je pourrais alors chercher en tant qu’employé. Mon prof me dit qu’il est parfois difficile de tomber sur une petite entreprise sympa, je prend le risque de bouger des planches ou corroyer pendant 2 ou 3 ans... perspective plutôt bof...
Il me reste aussi la possibilité de continuer la formation et passer un BP afin de pouvoir trouver plus facilement un poste intéressant, mais il faudra trouver un employeur intéressé, trouver des aides. Cette possibilité me parait le plus plausible.
Dernière possibilité sortie de notre conversation, c’est finalement rester ou je suis, faire de l’alimentaire et m’éclater le week-end et aux cours du soir. Cette alternative est forcément moins réjouissante, à la maison, je n’ai pas de place pour entreprendre grand-chose, un petit jardin, c’est mon seul recours.

Pour résumer ma situation, il y a des moments de pure motivation et d’enthousiasme, et d’autres de doutes et de peur. Je sais qu’une reconversion professionnelle n’est pas une étape facile à franchir, je passe mes journées à me poser la question, je gamberge longtemps la nuit mais voilà, le doute est là.

Et vous alors, avez-vous franchi le pas, avez-vous déjà pensé à vous reconvertir ? Lâchez-vous dans les réponses !
Professionnels, votre avis m’est extrêmement important : comment voyez-vous les gens qui arrivent d’une autre branche, comment pensez-vous pouvoir les aider, prendriez-vous comme apprenti ou employé plus facilement un jeune qui a commencé dans le métier ou un « moins-jeune » motivé qui s’est reconverti ou bien la différence ne vous préoccupe pas ?

Pour finir, je vous remercie d’avoir lu jusqu’au bout, ça prouve déjà tout votre intérêt à ce sujet. N’hésitez pas à répondre ou me contacter par message si vous voulez discuter plus tranquillement, en tout cas, j’espère que cette "Question" de l’Air du Bois pourra aider le maximum de personne !!

kaj
( Modifié )

Je constate que ta question passionne et c'est bien.
En lisant les réponses je m'aperçois que pratiquement tous ceux qui ont fait une reconversion ou tente de le faire ont un revenu beaucoup plus rémunérateur en amont. En ce qui me concerne comme je l'ai dit dans mon commentaire je suis resté fidèle aux morceaux de bois. Mais il m'est arrivé de devoir retrouver un autre travail ( 5 fois par licenciements économiques, surtout la dernière fois à 55 ans). J'ai retrouvé à 65 km de chez moi, moins payé, plus fatiguant, moins intéressant alors que j'avais un travail sur place. Je ne pouvais pas espérer beaucoup mieux à 55 ans.
Alors ma question: avoir la possibilité de faire un choix financièrement moins rémunérateur n'est ce pas un luxe? C'est peut-être aussi une chance!

Wile
( Modifié )

En effet, je pensais avoir quelques réponses ou informations, mais j'avoue être comblé sur ce point. Les échanges sont extrêmement utiles et je suis très content d'avoir réussi à ouvrir un débat qui servira à beaucoup d'entre nous.

Pour revenir sur le point dont tu parles, celui ou tu constates que la plupart des personnes qui envisagent ou ont franchi le pas d'une reconversion, je te conseil vivement de regarder cet interview du sociologie Hugues Jacquet. Tu auras en grande partie la réponse à ta question quant à " avoir la possibilité de faire un choix financièrement moins rémunérateur ".

trente six seb
( Modifié )

Bonjour Wile,

En plein projet de reconversion également, je lis tout ce qui passe sur le sujet.

Pardon si ma question est brutale ou douloureuse mais : où es-tu de ton projet ?

Merci de ton retour et bonne journée.
Sébastien

Wile

Bonjour trente six seb,

Pour te répondre rapidement, rien n'a techniquement changé, je suis toujours informaticien, je suis dans ma seconde année de cours du soir. J'ai fait quelques réalisations simples en me rendant compte que j'ai toujours cette envie de "boiser", mais pour trouver de la motivation à rentrer dans mon "bout de garage de 6m carré", c'est toujours pour moi très compliqué.

Ce n'est pas que les réponses reçues ici m'ont totalement découragées, mais elles m'ont donné assez d'information sur la vision du métier par rapport à celle qu'on pouvait en avoir.
Cependant, mon travail actuel m'intéresse vraiment de moins en moins et c'est plus dans l'esprit "l'herbe est toujours plus verte dans le champ d'à côté" que la menuiserie m'attire, ce qui, quand j'y réfléchi, ne m'aide pas dans mon choix car j'ai l'impression que la menuiserie serait une porte de secours alors que dans ma tête, c'est pas comme ça que je vois les choses.

Bref, rien n'a changé, toujours à peser le pour et le contre, mais je n'ai malheureusement pas réussi à franchir le pas.

Malgré tout, l'envie de m'inscrire à cette formation professionnelle revient sans cesse et c'est très fréquemment que je me prends la tête à savoir ce que je veux. Oui, je sais, c'est pas super déterminant par rapport à ta propre reconversion, mais c'est malheureusement le point où j'en suis depuis 1 an.

Du coup, ta question n'est pas brutale, mais elle est un peu douloureuse, mais pas dans le sens où j'aurais tenté l'aventure et que je serais confronté à des soucis financiers/perso ;)

trente six seb

Merci beaucoup d'avoir pris le temps de me répondre.
Je suis désolé pour toi que ça ne soit pas (encore) concrétisé.

Pour ma part, je me retrouve au pied du mur : dans 6 jours précisément je m'inscris à Pôle Emploi. Du coup, je me lance, on verra bien.
En lisant les différents posts des candidats à la reconversion, ce qui m'inquiète le plus c'est de trouver une entreprise pour la formation.

Pour le métier et l'école, ça se précise mais je vais poser une nouvelle question à ce sujet.

Bon courage pour la suite.
Je sais ô combien c'est difficile de faire le grand saut et je te souhaite de trouver les ressources pour y arriver si c'est bien ton souhait le plus cher.

Merci encore,

Sébastien

Tchabissi

Bon, comme le sujet semble reparti et que je me suis fait la réflexion ce matin justement en corroyant des bois, j'ai un petit plus à rajouter:
Pendant la phase de reconversion, ce n'est vraiment pas une erreur de s'inscrire à la salle de sport du coin, histoire de bien remuscler les épaules et le dos, principalement, et les jambes (un peu plus secondaire). Comme ça, un fois prêt à attaquer le boulot sérieusement, c'est pas ton corps qui vient te poser des limites.

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16 réponses

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Kentaro

Bon, moi aussi, le Job Out, j'ai donné, je connais. J'avais un bon job dans l'assurance/banque, des années à l'expatriation, un bon salaire, et à 47 ans, j'ai tout quitté pour bosser dans le bois. Cela fait presque 10 ans. Et je ne regrette rien du tout! Mais cela ne veut pas dire que c'est facile...

Quelques remarques en vrac:

  • Bosser le bois, c'est pas du tout du tout du tout comme au bureau... C'est physique, on se gèle, c'est très fatiguant. Il y a la poussière, le bruit. Au bureau, je bossais 12h par jour, à l'atelier, c'est impossible. C'est dangereux. Y a des machines qui peuvent te couper un doigt ou plus.
    C'est un tout autre monde. Et c'est pas comme quand on bricole le soir dans son garage...

  • Espérer commencer comme esclave salarié chez un artisan, j'y crois pas. Tu ne supporteras pas. Les patrons, il sont habitués à avoir des jeunes, qu'on traite comme des esclaves, à la dure. Un type de 47 ans, ils vont le regarder comme un ovni. Et le traiter encore plus rudement. Et c'est pas comme un chef de service. Un artisan, c'est un type qui est toujours sur ton dos, qui te dit de faire ceci ou cela, sans trop t"expliquer, parce qu'il n'a pas le temps. Bref, tu vas pas supporter.

  • Donc, il faut envisager d'être à ton compte.

  • Dans ce cas, il faut penser que les premiers temps, cela va être très très dur. Il n'y aura pas de clients. IL faudra aller les chercher. Faire du commercial.

  • Faire du commercial, c'est savoir être à l'écoute du client, comprendre ce qu'il veut. Pas toujours facile. Supporter les remarques, ceux qui te prennent pour leur esclave, les pinailleurs, etc...

  • Les revenus, cela va être très ric rac... Informaticien, tu dois être bien payé. Désormais, les premiers temps, cela sera même pas le smic, et ce sera aléatoire. Cela ne tombera pas tous les mois. Il y a aura des mois sans rien du tout.
    Si tu as des coûts fixes, remboursements d'emprunts, études des enfants, c'est mort.

  • Ta famille, tes proches, ta femme, tes enfants sont ils prêts et d'accord ? parce que voir les revenus du ménage réduits à pas grand chose, ils vont le sentir passer... Madame risque d'être le bred winner, désormais. Cela va tout changer. Cela peut être un cas de divorce... Socialement, ta femme, tes enfants ne seront plus dans le même monde. Pas évident...

  • Travailler le bois, c'est bien mais en fait, tu veux faire quoi ? des belles mortaises comme aux cours du soir ? tu risque surtout de découper du panneau, de l'agglo, faire des caissons, des morceaux de cuisine ou de placard. Pourquoi pas, mais il faut le savoir. Ce n'est peut-être pas ce que tu avais imaginé.

  • Tout ceci étant dit, si tu as la passion, la niaque, l'envie irrésistible, des voix la nuits qui te disent : vas-y!! alors, oui, vas-y!

  • Enfin, si ton truc, c'est de travailler le bois, il y a plein de niches spécifiques et de marchés où on peut s'éclater, plutôt que de faire de la découpe de panneaux. Personnellement, je fabrique des télescopes en bois, que je vends un peu partout dans le monde. Je me suis fait connaitre par internet, le marché est mondial, spécifique, et j'ai deux ans de commandes d'avance (mais je gagne le smic, je bosse 7J/7 et pas de vacances depuis des années...).

Parmi les autres niches où j'aimerais bien entrer, mais je n'aurai jamais le temps, je donne les idées:

  • réaliser des petites caravanes Tear Drop en bois. C'est très tendance.
  • Des vélos en bois, ou même des vélos couchés en bois...
  • des canoës et bateaux en bois (voir Arwenn Marine, une boite de Picardie, créée par un ancien informaticien, qui réalise des petits bateaux en cp),
  • des chambres photographiques en bois (deux anglais viennent de récolter 200 000 € sur Quickstarter en vendant des petites chambres photographiques à l'ancienne, pas cher, toutes simples, en contreplaqué...).
  • Les idées, il suffit de les avoir...
Kentaro
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J'ai oublié...

Le plus important...

Tu prends 15 jours de vacances, et tu vas chez un menuisier artisan, et tu le suis dans son travail.

Après, tu reviens nous voir.

Wile

J'avais pensé déjà à le faire, ma RH m'en a aussi parlé. Je vais tâter le terrain dans ma région, peut être aller à la pêche directement sur l'Air du Bois, sait-on jamais ;)

Wile
( Modifié )

Merci Kentaro, tes commentaires sont plutôt constructifs et posent bien des choses que je n'ose pas trop me mettre en tête pour garder en peu confiance en mon projet, mais tu as totalement raison et j'avais assimilés déjà pas mal de tes points.
Le côté commercial, effectivement, ne fait pas parti intégrante de mes compétences, se jeter dans l'inconnu avec cette épreuve supplémentaire que serait d'être à son compte, dans un premier temps, me connaissant, c'est voué à un échec cuisant. Mais ça, j'en suis conscient, c'est déjà ça.

En tout cas, merci pour tout tes conseils bien avisés et francs !

Jean Galmot
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Kentaro Bonne analyse!!

Kentaro
( Modifié )

En fait, quelle est ton expérience du bois ? as tu un atelier ? des outils ? tu as réalisé des choses ? à part les cours du soir et les vidéo utube ?

Normalement, on décide de sauter le pas quand on a déjà une bonne et assez longue expérience en temps que hobby. Cela permet de se mettre en situation. On fait des choses pour soi-même, pour la famille, pour les copains, et ensuite, cela vient naturellement.

Tu dis que tu n'es pas commercial. Ok, mais plutôt que de tomber dans le salariat, peut-être peux tu trouver un comparse/partenaire, qui lui, serait plus commercial. A deux, cela peut être plus facile.

Wile

Tu as à nouveau mis le doigt sur des points très intéressants.
Tes commentaires me sont d'un immense secours et je vais passer pour un tout-fou :)

Je n'ai pas énormément d'expérience du bois, comme tu l'imagines. Je n'ai pas d'atelier (un petit en cours de conception/fabrication car très peu de place à la maison).

Pour les outils, je suis en cours d'équipement. J'ai fait l'acquisition d'un perceuse-visseuse, d'une défonceuse, d'une ponceuse à bande et je suis dans l'attente de réception d'une scie circulaire plongeante.

Pour ce qui est des réalisations, pas grand chose, j'avoue avec honte n'avoir réalisé que 2 petits socles pour téléphone mobile et la boite à outils lors de mes cours du soirs. J'ai plutôt bien bricolé lors de la rénovation de la maison, mais pas de menuiserie. Mais c'était avant de me découvrir mon intérêt pour le bois qui est tout de même plutôt récent.

Je conçois que je n'ai pas beaucoup d'expérience, mais je me sent vraiment plus attiré par ce domaine que par le domaine dans lequel j'évolue actuellement. C'est la raison pour laquelle je me renseigne pour l'avenir ;)

TitoM
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Très bonne analyse ! Rien à redire.
Juste (histoire de faire ch****), je suis sceptique sur le fait que monsieur est "forcément" celui amène le plus gros salaire.. Ok, je sors. Plus sérieusement, je répond plus bas.. :)

MOWD

Ah moins que Mme soit aussi BAC+5, ça reste probable. Sinon tant mieux, ça fera moins mal au portefeuille!

Boris Beaulant
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Bonne analyse. Je rejoins en effet la remarque de TitoM.

Wile
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Non mais c'est normal que TitoM tente cette analyse. C'était la journée de la femme ;) (je rigole)
Après, je peux concevoir que madame devienne "Bred winner" comme dit Kentaro, mais ce qui est handicapant, c'est surtout la somme totale des revenus qui baisse.

Kentaro
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Ah oui, bien sur, désolé si ma remarque pouvait porter à mal interpréter... Peu importe que Madame gagne plus que Monsieur. Mais quand il n'y a que Madame qui gagne, là, c'est plus difficile (et inversement...).

MOWD

Sauf si elle gagne assez pour faire vivre la famille et qu'ils devront juste se passer d'aller au ski et à la mer l'été...

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Wil

Bonjour Wile,

Je vais prendre un peu de temps pour te "raconter" ma reconversion. Mais sache dès maintenant qu'elle est réussie, et que je n'ai jamais été aussi heureux professionnellement que depuis ces 7 dernières années à bosser dehors (très souvent...), dans la poussière (très souvent...), dans le froid (l'hiver seulement...), en plein cagnard (l'été seulement...), sous la pluie (l'hiver et l'été seulement...mais aussi au printemps et en hiver !).

Trêve de plaisanterie, je vais essayer de rendre ma réponse claire et ordonnée. Bien sûr il ne faut pas la prendre comme une règle générale parce que quand j'y pense j'ai l'impression que pour moi toutes les étoiles étaient alignées, mais que ça ne se présente pas comme ça pour tout le monde malheureusement.

J'ai aujourd'hui 41 ans. J'ai passé dans ma jeunesse un bac technique puis un DUT Génie Mécanique et Productique, et enfin un DUT Gestion d'entreprise. Le hasard de ma recherche d'emploi m'a amené dans le monde de la construction automobile, dans lequel je suis resté 10 ans. D'abord conducteur d'une ligne entièrement automatisée, j'ai ensuite gravit les échelons : régleur, puis chef d'équipe, puis responsable d'atelier : 60 personnes à gérer, en 3x8 plus 2 équipe de WE... Travail très intéressant mais très prenant : un atelier qui ne s'arrête jamais, des coups de téléphone même la nuit, quand j'étais en WE je ne l'étais jamais vraiment, pareil pour les vacances... Lentement mais sûrement j'allais de plus en plus bosser en reculant, la boule au ventre. Il fallait que je change : je ne voulais plus être le "chef", je ne voulais plus travailler dans l'industrie et je voulais faire les choses moi même, avec mes p'tites mains. Sauf qu'à ce moment là je n'ai pas franchit le cap. La raison ? Toujours la même, les finances... Ma femme avait un salaire à peine plus élevé que le SMIC alors que moi je gagnais au moins le double ou le triple... Etais-je prêt à quitter ce monde confortable financièrement ? A priori pas encore...

Premier coup de pouce du hasard, mon ancien directeur de production qui avait quitté l'entreprise 2 ans auparavant m'appelle. Il cherche un responsable d'atelier dans la maroquinerie de luxe. C'est loin de chez moi, toujours dans un environnement industriel, pour faire le même job qu'avant... Ce n'est pas ce que je cherchais mais je me dit que si ça se trouve ce changement de milieu me conviendra. Le salaire est encore plus intéressant, allez hop, j'y vais ! Mon enthousiasme ne durera pas longtemps : mêmes causes mêmes effets... Mis à part que je bossais dans le luxe tout le reste était pareil qu'avant : gérer du personnel, des problèmes qualités, des problèmes logistiques, des problèmes toujours des problèmes... Au bout d'un an, il était temps que je parte, mais comment faire financièrement quand on est habitué à vivre plus que correctement ?

Deuxième coup de pouce du hasard, ma femme a une proposition professionnelle qui la botte bien et qui double son salaire. Notre décision est vite prise : je vais démissionner. Je ne sais pas encore vers quoi m'orienter mais ce n'est pas grave : je pars, sans rien Pas de chômage quand on démissionne. Étant en bon terme avec mon entreprise, je préviens mon responsable que je vais démissionner. On s'organise, j'ai quand même 3 mois de préavis et je dois former mon successeur.

Ben oui, troisième coup de pouce du hasard ! Ils ne trouvent pas facilement de successeur. L'entreprise me demande de faire 3 mois supplémentaires. J'ai toujours été transparents avec eux, ils savent que je n'ai pas d'autre boulot derrière et que je veux faire un break de quelques mois pour profiter de mes enfants. La contrepartie est très intéressante : une prime confortable et surtout je ne démissionne plus. Ils me proposent une rupture conventionnelle de contrat, qui d'un seul coup me donne droit à des indemnités de chômage. C'est la cerise sur le gâteau, parce que même sans cela je serais parti.

A partir de cet instant plus jamais je n'ai eu la boule au ventre pour des raisons professionnelles. J'ai d'abord profité de quelques mois de chômage. Et je vous le dis, sans chercher de travail. J'avais besoin d'être chez moi, de m’occuper de mes enfants, de laisser le temps à ma femme de se lancer sereinement dans son nouveau boulot. Je ne voulais pas penser à chercher vite vite un travail, j'avais besoin d'un peu de temps. Au bout de 6 mois j'étais prêt, je ne savais pas encore quel métier je voulais faire précisément mais ça tournait autour des métiers manuels.

Je suis allé voir un organisme de formation, l'Ariq BTP. J'y ai trouvé un interlocuteur auquel j'ai raconté mon parcours, mes envies, très simplement. Une discussion, pas un entretien. A la fin de celle-ci, c'est clair pour lui, il me voit charpentier ! Mais bien sûr ! Pourquoi je n'y ai pas pensé avant ! J'ai croisé ce jour là la bonne personne au bon moment.

A la même période Pôle emploi me propose de suivre une formation rémunérée de 3 mois sur la construction ossature bois. Le hasard fait bien les choses des fois quand même ! Je m'y inscrit, la formation est intéressante. Je passe 3 mois à faire du dessin et de l'atelier, j'adore ! Surtout qu'on construit "en vrai" un local ossature bois et un solivage. Ce n'est pas de la maquette, nous levons tout cela réellement. Cette formation doit se conclure par un stage en entreprise de 2 semaines. Et bien j'y suis toujours dans cette entreprise !

A cette époque j'ai 34 ans. Le patron de la boite en a 30 et les salariés encore moins...!!! Je prend un coup de vieux, mais je prends ça à la légère ! Je suis bien accueilli. Lors de la deuxième semaine de stage je dessine un solivage, qui sera la base d'une grosse maison à ossature bois, celle-ci :

Vrai projet, pas de bois en rab, mon stage se termine à la fin de la semaine, ce sont les salariés qui taillerons un truc que le stagiaire a dessiné... Bon, ben faut pas que je me rate !

Stage fini... Sympa comme boite, je m'y suis bien senti... Ce serait top de bosser dans une entreprise comme celle-là, à cent mille lieux de ce que j'ai connu dans ma vie professionnelle... C'est petit (3 ou 4 salariés), ils font tout avec quelques machines et un peu d'électroportatif. Il n'y a pas de machine de taille, ils font les choses eux même. J'aime bien...mais je n'y suis plus !

Une semaine plus tard, un message sur le répondeur : "Wilfrid, ça te dirait de venir bosser 3 mois pour construire cette maison ? Par contre ne te fait pas de film, je ne pourrais pas te garder plus longtemps". Ah ben carrément que ça me dit ! J'ai donc commencé avec ça :

Le rêve, comme dans les magazines que je lisais !

La chance, une fois de plus : un salarié quitte l'entreprise, sa place m'est proposée. Mais à une seule condition : que je passe un CAP de charpente. Condition que je prends plus comme un cadeau !

Me voilà donc inscrit chez les Compagnons pour suivre cette formation : 13 semaines en tout réparties sur 2 ans. Le reste du temps je bosse à l'entreprise, en CDI. C'est beaucoup d'organisation au niveau de la famille pour partir du lundi au vendredi, même si ce n'est qu'une semaine de temps à autre. Ma femme m'a toujours supporté dans mon projet alors on se sert les coudes et ça roule. Elle voit bien que je suis heureux.

Il y a maintenant 5 ans que j'ai eu mon diplôme. Les salariés vont et viennent dans mon entreprise, mais moi je suis toujours là. Nous sommes tous au même niveau, il n'y a pas de chef d'équipe. Mais mon statut de plus ancien et ma stabilité font que je suis devenu une sorte de pivot, place qui me convient très bien. Elle rend mon travail plus intéressant.

Je ne fait pas beaucoup de charpente au final, mais j'ai appris à faire plein d'autres choses : de l'aménagement de combles, des maisons ossatures bois, des escaliers, le l'isolation écologique, et des projets plus fun : un dôme géodésique, un lamellé collé de 16m pour une terrasse en forme de piano à queue, du gros levage, etc...

Alors bien sûr, tout n'est pas toujours rose, mais aujourd'hui je ne reviendrais pas en arrière. Je suis dans une entreprise humaine, et j'ai un équilibre vie professionnelle / vie personnelle. Je gagne moins bien ma vie, nos revenus ont diminués par rapport à ma vie précédente, mais nous avons appris à vivre avec moins de dépenses qui après coup s'avéraient bien superflues...!

Je ne suis pas de l'avis de Kentaro : on peut réussir sa reconversion à 47 ans même en temps que salarié. Tout dépend de ce que l'on cherche, et tout dépend aussi des personnes que l'on croise. C'est certainement ça le plus dur finalement, parce que c'est quelque chose que l'on ne maitrise pas.

Wile, tu sais maintenant tout de mon parcours, dans les moindres détails. Je ne peux pas orienter ta décision car chaque cas en différent, mais cela te fait au moins le récit d'une expérience supplémentaire de reconversion réussie !

Wile
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Et bien, quel parcourt, Wil ! Si tu m'avais dit que t'avais trouvé le tiercé dans l'ordre, je t'aurais cru ;)

Je retiens que la chance t'a quand même pas mal accompagnée, mais peut être avoir de bon contact en a été la cause. Un parcours plutôt atypique à mon avis, je suis réellement content pour toi.
Chaque personne voulant se reconvertir doit baver devant ton histoire.

Tu as dû partir dans cette aventure avec un financement un peu plus conséquent que moi, je pense (en fait, j'en suis sûr vu que je pars de rien :p)

En tout cas, ce que je retiens c'est que la reconversion réussie existe, et que les bons contacts aux bons moments permettent simplement peut être d'écourter les périodes de vaches maigres.

En tout cas, merci pour le temps que tu as passé à répondre, à agrémenté de photos, ça fait plaisir de voir que mes questionnements font réagir autant !!

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Tchabissi

Salut,

Etant passé par là il y a 8 ans (j'étais prof de math), je me sens concerné par tes questions. Je vais donc livrer ici en vrac quelques unes de mes impressions et ressentis.

Tout d'abord: quelque chose que je viens de découvrir. Quand j'étais jeune, j'étais bien sportif, puis j'ai laissé tombé tout ça. Aujourd'hui, j'ai 45 ans et mon corps me le rappelle. Les genoux, le dos, quelques blessures de jeunesse (comme une chute sur l'épaule vers 25 ans, le médecin m'avait dit de la remuscler correctement, j'avais opté pour un traitement à la bière. Maintenant, j'y pense tous les jours...), les mains, cet été je dois me faire opérer du canal carpien. L'été prochain, l'autre main. Tout ça pour dire que si tu n'as pas encore pris en compte ta santé, il faudrait le faire car passer d'un boulot assis à un autre toujours en mouvement peu amener des surprises. Si tu ne le fait pas déjà, envisager de t'inscrire dans un club de sport est une bonne idée.

L'argent. Le salaire de fonctionnaire dans les DOM est très confortable, j'ai divisé par deux mes revenus en me mettant à mon compte. Cependant, j'y ai gagné d'autres choses. J'aime ce que je fais et cet argent en moins me sert à payer ma liberté. Pour moi, c'est terminé de travailler avec des gens que je n'apprécie pas. Les projets stupides, les réunions inutiles, les patrons ou supérieurs imbuvables, c'est fini. Il m'arrive régulièrement de refuser un boulot, simplement parce que je ne "sens" pas le client ou bien le chantier est inintéressant (limite travail à la chaine, par exemple) Et ça, ça n'a pas de prix.
Mais, il faut quand même préciser que les circonstances locales font que je peux me le permettre: ma femme travaille, on est propriétaire sans emprunt immobilier, pas de voiture et je suis le seul déclaré à 200 Km à la ronde.

Mon père était chauffagiste, toute ma jeunesse, je l'ai entendu ruminer qu'il aurait du ! Dans sa jeunesse, un de ses collègues lui a proposé plusieurs fois de s'associer et de lancer leur boite. Il a refusé, son collègue l'a fait et mon père l'a amèrement regretté. Prendre cette décision, c'est aussi se préparer à choisir plus tard entre "j'aurais du..." et "peu importe ce qu'il s'est passé, j'ai eu raison de le faire"

Les débuts. Quand on est autodidacte, je pense que les débuts sont toujours plus difficiles que quand on sort d'études dédiées et d'un apprentissage. Malgré tout ce qu'on peut lire, voir, penser, préparer, il manque de la pratique, de l'expérience. Le travail se fait plus lentement, avec des fautes de débutants (qu'on fait, en principe dans un lycée professionnel) Il faut donc surtout trouver l'équilibre entre "je suis en retard, il faut que j'avance" et "aujourd'hui, c'est pour moi, je me vide la tête et passe du bon temps". Comme me disait un ami agriculteur: du travail, il y en a tout le temps, si tu ne te forces pas à faire des pauses, tu n'arrêtes jamais.

Patron ou employé. Là, je ne peux pas parler par expérience. Il me semble qu'un patron aura plutôt tendance à embaucher un jeune qui sort de l'école et qu'il pourra former facilement à ses méthodes de travail. Ce qui peut jouer en ta faveur, c'est une autre expérience et donc apporter un regard neuf dans l'atelier. Si tu te mets à ton compte, pourquoi est-ce qu'un client achèterais chez toi plutôt que je le voisin qui fait ce boulot et ses preuves depuis 15 ans ? Qu'est-ce que tu peux proposer que les autres ne font pas ? Tout ceci n'est que mon ressenti et pas mon expérience, je ne connais pas le marché en métropole. Est-ce que le marché dans ta région est saturé ? Il y a beaucoup d'artisan qui font faillite ? Est-ce que le temps d'attente des clients est trop long ? Dans ce cas, ça voudrait qu'un menuisier de plus peut faire du bien...

Bon, il y a encore plein de chose à dire, mais comme je viens de me faire distraire par les enfants, j'ai perdu le fil. On verra plus tard.

Wile
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Merci Tchabissi !
Un prof de math dans les îles, tu me fais penser à Toutenbois :)
Le côté physique, effectivement, il pèse aussi dans ma balance. J'ai le dos fragile, et je me le cache peut être un peu trop...

Je ne peux que comprendre la rengaine de ton père. En effet, "Vaut mieux vivre avec des remords qu'avec des regrets" comme le disent deux célèbres jeunes rapeurs ^^ mais une grande partie de la crainte de se lancer réside aussi dans cette phrase : remords vs regrets ?

Pour mes débuts, je ne me jette dans l'arène comme ça, je veux passer au moins le CAP, puis selon l'embauche et l'état des choses, passer aussi par le BP. Autodidacte, c'est juste en ce moment, youtube et cours du soirs sont mes seuls "atouts", autant dire pas grand chose !

Passe le coucou à tes enfants alors ;) Moi, je n'en ai pas, c'est déjà finalement un point plutôt positif pour mon cas.

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philippe14

je vais faire cour ta reconversion est toute a fait possible , mais pour l'age je met pas en cause tes capacités mes il faut être réaliste quelque soit l entreprise artisanal qui va t 'accueillir comment dire que tu bosse sens perdre de temps parce que il faut une bonne rentabilité pour l entreprise , être autonome parce que ce que tu voit sur youtube n est pas la réalité du terrains ,si tu bosse a ton compte il faut ce faire une clientèle et la tu ne ferras pas que de la menuiserie pour pouvoir tenir il faut être un peut maçon, peintre ,plombier,Electricien ect... et oui quand tu pose par exemple un volet roulant Electrique les clients demande qu on ce charge du branchement .de toute façon si cela ne marche pas tu peux revenir a ce que tu faisait avant. bon courage. tiens un exemple d entrepreneur parmi t'en d autres ; youtube.com/ch...Yw6uBE4raFCz4Ow

Wile
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Merci philippe14 !
Je connais la chaîne de Laurent, je fais parti de ses bichons ;)

Je suis conscients que les vidéos sur Youtube ne reflètent pas réalité du métier d'artisan. Les vidéos des informaticiens qui expliquent comment ils font pour mettre en place un programme d'intelligence artificielle sont elles aussi très intéressantes, mais au combien éloignées de la réalité du quotidien où il faut coder rapidement parce que le client veut sa fonctionnalité pour la veille sans savoir exactement expliquer ce qu'il veut !

Par contre, tu abordes ici un nouveau point très intéressant : être touche à tout. Je n'y avait pas pensé et c'est pour cette raison que j'ai posé cette question : ça permet de faire remonter des points que seule l'expérience des autres fait apparaître, et c'est en ça que je trouve cette plateforme exceptionnelle ! (Merci à Boris pour cette idée qui doit permettre à toute la profession et à tous les amateurs de s'épanouir ! - mais je m'égare ^^ )

Merci pour ton échange en tout cas !

philippe14

de rien ,si par notre experience sur le terrain on peut aider je le fais volontiers, pour éviter aux maximum les erreurs que nous avons fait

Wil
( Modifié )

Ta réponse philippe14 est d’une pertinence implacable !!! C’est comme si tu avais été en chantier avec moi ! Il faut en effet toucher à tout et surtout ne pas se cantonner à son métier de base : si je disais « je suis charpentier et pas maçon » et bien on serait bien avancé ! Il n’y a pas un chantier où il ne faut pas sortir de nos compétences de base.

Pas plus tard qu’hier j’ai changé des fenêtres. Mais derrière ça j’ai passé l’après-midi à refaire la finition autour à la chaux.

Et il y a quelques semaines je me suis en effet transformé en électricien pour finaliser la pose de volets roulants...!

Mais c’est aussi ce qui me plaît dans mon métier : il est très varié et je ne fais pas la même chose tôt au long de l’année.

philippe14

moi aussi c est pour sa que j aime ce metier toucher un peu a tout apprendre auprès des autres corps d’état sur YouTube ne jamais faire la même chose éviter la routine quoi, et cela ma permis de faire mes travaux chez moi et chez les potes et la famille

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sylvainlefrancomtois
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Hello le faisceaux de réponses risque d être large , entre les vieux comme moi apprentissage à 15 ans , et à la main , puis compagnonnage qui sont passionnés et peu importe "l aspect" rémunérateur 😂 !
Les gens qui resterais salarié menuiserie et s éclater à coté dans son propre atelier ,pour éviter les affres de la paperasse ( c était mon cas) !
Les gens qui ne font cela que par pur hobby en conservant leur métier de base !
etc ....

Je vais te la faire courte , à ton age , une reconversion peut être très salutaire quand tu trouve une profession qui t apporte du plaisir ,mais doit être réfléchi évidemment ! notre métier est un sacerdoce ou il faut sans cesse se diversifier , se requalifier dans des nouvelles approches , suivant le type d ouvrage , une bonne maîtrise de la menuiserie c est 15 ans de taille ,de lecture , d exercice de dessins , de travaux d étude et de progression (souvent en autodidacte) !
Les gens qui découvrent le travail du bois sur des vidéo se font souvent une fausse idée de la réalité !

D ailleurs si zeloko passe par la et si le temps lui permet de te répondre (créateur de l air du bois) lui a passer le cap en étant informaticien à la base ,il aurais surement des choses ou conseils à te dire !

maintenant les bonnes questions , pour qui ?, pourquoi? , faire quoi et avec qui? pour qui ? , même en maîtrisant notre beau métier , il faut inventer sa propre "patte" , ce qui est encore moins simple .

Faire de la menuiserie de pose à l arrache pour gagner de la tunes mais ne pas s éclater ni créer ,boff
Faire du travail de qualité ,payé sous sa juste valeur pour s éclater mais bouffer des cailloux , re boff!

Pas simple , en fait je ne t apporte pas de vraies réponses , mais peut être des pistes pour t aider à réfléchir !

Tu es informaticien , je pense que ton acquis n est pas incompatible avec la menuiserie ou le travail du bois que tu as l air d aimer , le but serai de trouver le compromis qui allie les deux dans ton cas , mais cela n engage que moi

bon courage dans tes recherches et réflexions .

Mis à jour
Wile
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Merci sylvainlefrancomtois ! Ta "réponse" évidement est attendu. Personne n'a LA réponse à cette question, et c'est dans ce sens que j'ai créé de post. Pouvoir faire converger toutes les idées, fausses idées, pièges et parcourt de tous pour m'aider, certes, mais aider les autres (comme Tommy qui pourrait se poser aussi des questions).

J'aurais presque pu parier que Zeloko était issu de l'informatique, vu la manière dont il fait joujou avec l'Air du Bois tout seul ;)

kaj
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Je vais aller dans le même sens que Sylvain donc j'y vais de mon commentaire:
Pour moi, j'ai toujours voulu être menuisier à 12, 13 ans c'est ce que je voulais faire . Rien ni personne ne m'a jamais dégouté des morceaux de bois. Pourtant tout au long du parcours professionnel il y a beaucoup plus de jours où j'ai travaillé pour l'alimentaire que pour réaliser des projets intéressants, mais c'est là que la passion fait tenir et avancer. Quand à la paye! Pas vraiment en rapport avec les connaissances qu'il faut avoir, tu as un revenu surement supérieur, donc c'est la passion qui va décider!
Autre chose: travailler par passion seul dans son coin sans soucis de rentabilité et travailler dans le réel si j'ose dire: un monde les séparent. A la dernière place où j'ai travaillé nous étions cinq dans le même atelier à faire des choses différentes de A à Z, imagine cinq artisans dans le même atelier. Il faut une grosse dose d'adaptation en permanence (quand tu es seul tu t'organise comme tu l'entends). Maintenant si les morceaux de bois t'appellent, je te souhaite bon courage et un bel avenir chez les fabricants de copeaux!

sylvainlefrancomtois

+1

Wile
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kajmed, je te comprends !
J'ai dans mes perspectives de laisser une année pour mettre ma passion à l'épreuve. Cours du soirs, bilan de compétence, économies... en tout cas, ton commentaire est intéressant dans le sens où il implique la mesure de sa passion réelle et aussi qu'il permet de mettre en avant le fait que le métier et la passion sont deux choses distinctes et qu'il faut aussi l'assimiler.

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Sweex59

Bonjour,
Je vais la faire très courte.
En ce qui me concerne j y ai pensé également mais baisse de salaire, école sans salaire cela m a fait renoncer.
Étant fonctionnaire, j ai fait le choix de garder mon boulot par contre j ai créé ma micro entreprise dans la renovation interieure.
Donc je bosse dans ma deuxième activité le week-end et surtout pendant mes congés ( quand je bosse dans ma première activité je fais beaucoup d heure, donc je récupère beaucoup !)
Peut être que la micro entreprise serait une solution pour voir avant de faire le grand pas ?

Bonne soiree

sylvainlefrancomtois

complètement micro ou auto entrepreneuriat , sont des supers outils !! (si j avais eu cela en son temps !!!)

Sweex59

J avoue que j y ai trouvé mon compte, certes il y a des inconvénients( impôts, on ne récupère pas la tva)
Mais je suis mon propre patron secrétaire comptable ouvrier chef de travaux , je fais les horaires que je veux, je peux bosser à la maison avant de faire la pose ( pour l agencement)
Comme c est une deuxième activité si ( ce n est pas le cas) je n ai pas de chantier j ai toujours un salaire.
Il ne faut pas oublier que les métiers du bois nécessitent quand même des investissements ( outils, atelier, et se qui en découle ) si on veut faire ça à plein temps.
Mais je trouve que cette solution est vraiment bien pour se tester avant de se lancer.

Wile
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Merci Sweex59 !
Mais ce qui me rend perplexe dans ton histoire, c'est que le temps de travail est énorme ! Bosser le week-end à la maison, le dimanche tu peux pas faire de bruit sans avoir le risque de voir la police débarquer chez toi.
Le côté micro-entreprise semble être une issue dans la plupart des réponses qui ont été présentées dans ce billet. Je te remercie pour la réponse qui confirme un peu plus cette possibilité !

Sweex59

Bonsoir, le temps de travail c est toi qui le gère ça dépend le délai que tu as donné.
Pour le bruit, à moins de dégauchir raboter toute la journée sinon ça passe, bon je n ai qu une mitoyenneté aussi.
Pour ma part je ne fais que du sur mesure , sinon je ne pourrais pas concurrencer les grandes enseignes.
Je ne fais pas parti des personnes que j envie comme sur ce site d’avoir la créativité que l on peut voir.
Donc il faut comme d autre l on dit trouver ce que tu veux faire exactement.
Moi j i fait le choix d avoir plusieurs cordes à mon arc, et dès que je peux je place des chantiers agencement.
Néanmoins je te souhaite pleine réussite dans ta future reconversion

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Jeromymacam

Bonjour,
J'y ai pensé également, mais la différence de revenus ne serait pas supportable pour mon foyer (crédit immo, bébé de 7 mois, crédit voiture, maison en rénovation, ...).
Mais une autre voie est peut-être possible : le 80%.
Ca fait une journée de libre par semaine pour travailler le bois, par plaisir et/ou en professionnel.
Bien-sûr il faut que le boulot alimentaire le permette.
Et ça peut être un début, 80%, puis 50% puis changement total si tout va bien.

Wile
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Merci jerome59210 pour ta participation.
Je suis presque dans ton cas. Il me reste une quinzaine d'année de crédit immobilité. Mais la voiture est à moi dans 2 mensualités (Yes !!!).

La "solution" du 80% dont tu parles a déjà été abordée il me semble, et ce n'est pas une mauvaise idée. Je n'y avait pas songé car j'avais dans l'idée de quitter mon travail actuel, mais je commence à m'orienter vers des solutions alternatives comme celle-ci.

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L'Atelier d'Jc

Bonjour Wile,

Très bonne idée ce post! Je suis à peu près dans la même situation que toi.
Dans un Bureau d'étude d'une entreprise de construction bois depuis 15 ans (j'en ai 37) Je me pose également pas mal de questions depuis plusieurs mois sur à la suite. Aussi passionné du travail du bois, j'ai pas mal réfléchit à une reconversion.

J'ai effectué un bilan de compétence en fin d'année pour en savoir un plus disons...
Voila pourquoi je rebondit aussi sur post.
Je te conseil vivement de le faire, ça pourra surement amener de l'eau à ton moulin.
Un bilan de compétence est général, et pas uniquement sur ton savoir faire professionnel du moment.
Par le biais de plusieurs rendez-vous et une multitude de test, Tu vas apprendre à te connaitre sur pleins de différents points. tes envies, ton caractère, etc
Quels sont les domaines qui m'attirent le plus? Dans quels domaine je suis le plus à l'aise? Ai-je l'âme et les capacités qu'il faut pour entreprendre par exemple?
Tes possibilité par rapport à ta situation personnelle? Bref...
A la fin de ton bilan, il y a en gros 4 possibilités qui s'offre à toi.
1-Tu évolues dans ton entreprise. (avec l'aide de formation par exemple)
2-Tu changes d'entreprise en restant dans le même domaine.
3-Une reconversion totale.
4-Tu vois et prends les choses autrement par rapport à ta situation professionnelle, du coup, tu garde ton travail et comme tu l'évoquais, tu gardes ta passion en loisirs.
Mais tu peux très bien te donner des objectifs dans cette passion. Réaliser quelques marché, te faire un site pour exposer et vendre tes créations et pourquoi pas un jour vraiment te lancer.

Perso, j'ai choisie la solution 1 et 4 (pour le moment)
En effet, j'évolue légèrement à mon post, pas en grade, mais ça me permet de rompre avec cette lassitude qui s'installe.
Et sinon, étant Fraîchement installé avec ma compagne, 2 enfants (0 et 2 ans) une maison, des travaux.
Pas non plus l'âme d'un entrepreneur, et pas envie aujourd'hui de mettre trop de contraintes (financières, planning, stress) avec cette passion.
Je compte juste garder le travail du bois comme passion, et à mon rythme.
Mais je garde dans un coin de ma tête l'idée dans faire un jour mon activité principale.

Voilà, un petit peu mon récit similaire au tiens.
Un conseil, fait un bilan de compétence (ça rentre dans les heures CPF)
Et pour savoir ce que tu dois faire, il y a qu'une personne qui à véritablement la réponse... ;-)

Cordialement.

JC

Wile
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Merci L'Atelier d'Jc pour ton commentaire !

Durant mon entretien avec ma RH, le sujet du bilan de compétences est bien venu sur le tapis. Mais vu que je pensais/voulais partir en formation à la rentrée de Septembre, je n'avais pas le temps d'en faire un.
Cependant, déjà avec mon état d'esprit de début de semaine, associé à tous les commentaires géniaux et constructifs compulsés ici, je pense que je vais le laisser le temps de faire un bilan de compétence avant d'aller plus loin.
En effet, vu avec le commentaire de Kajmed, je commence à intégrer la notion de différence entre passion et profession. Un bilan de compétence m'aidera certainement à mieux peser pour un choix.

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BugsByte - Amateur

Toi qui est fan des Youtubeur boiseux, connais-tu Tipauste WoodWorking ?

Le gars est en pleine reconversion.
Actuellement il est en formation.
Anciennement il travaillait en bureau d'étude.

Je ne sais pas si il est accessible !
Tu peux toujours essayer de le contacter pour savoir ce qui l'a décidé à franchir le pas et ce qu'il en pense maintenant que c'est en cours.

Je vois qu'il est aussi sur l'Air du bois, il passera peut-être de lui-même par ici pour donner son avis !

Wile
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Merci pour ta réponse, BugsByte !

Effectivement, je connais TipausteWoodWorking, je fais parti de ces abonnés ;) Je n'ai pas l'intention d'aller taper aux portes, j'vais pas déranger, mais bien sûr que j'espère qu'il va se sentir concerné par le sujet.
Mon post va dans ce sens, essayer de rassembler un max d'info pour tout ceux qui, comme moi, rôdent autour de l'idée de la reconversion et des questions et des moyens qu'il faut se donner pour y arriver.
Un autre tout jeune Youtubeur aussi, "Cédric [Art et Mobilier]", est passé par la reconversion, c'est d'ailleurs par ce biais que je l'ai trouvé.

TipausteWoodWorking
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ça y est je suis passé par là 😂
Plus sérieux, je peux pas ce soir, mais je vais lire ton sujet et j'essayerais de répondre ;)

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Thomas

Bon allez, je te livre mon expérience:

Bac s - DUT mesures physiques - Licence pro en acoustique, à 21ans tout était bouclé et j'ai été embauché avant même de passer mon oral de fin d'année de licence. On est en 2009

Je progresse rapidement, prends des responsabilités, fait augmenter mon salaire... pourtant quelque chose ne va pas. C'est comme si j'avais couru après un but toute mon adolescence (bac puis DUT puis licence puis embacuche), et là il n'y a plus rien. Malgré un métier intéressant sur le papier, je m'emm....

Fin 2012 je suis débauché par un autre bureau d'études, meilleure paye, meilleure conditions et plus intéressant (sur le papier toujours)... Fin 2013 je négocie ma rupture conventionnelle. Autant dire que le renouveau promis par ce nouveau poste n'est jamais arrivé. j'ai commencé à avoir une boule au ventre quand un lundi je n'ai plus réussi à me souvenir ce sur quoi j'avais travaillé le jeudi. J'avais posé la question à mon patron, qui était bien incapable de me répondre pour lui même...

A ce moment là j'envisage déjà une reconversion. La menuiserie est une option à côté de paysagiste, ferronier...

En mai 2014, nous partons avec ma compagne pour une année sur la route, à vélo. D'Alsace jusqu'en Inde. Je prends bien soin, de mettre en suspend mes indemnités chomage pour ne pas tout crâmer et pouvoir les utiliser à mon retour.

A peine rentrés, juin 2015, j'achète un combiné et je commence à bricoler. Vers fin Juin, nous sommes invités chez des amis. J'y croise alors un pote pas vu depuis plus d'un an. Il me dit qu'il a fait une reconversion en menuiserie. Avant il était agent immobilier...

Paf, il n'en fallait pas plus. J'avais le Gretta de ma région au téléphone dès le lundi d'après. Je ne les ai pas laché pour qu'ils me trouvent une place et un financement pour la rentrée de septembre. Autant dire que c'était pas gagné d'avance, en juillet tout le monde est en vacances. Mais ça a marché.

A partir de là j'ai cherché une entreprise pour m'accueillir 2 jours par semaine toute l'année plus des périodes de stage plus longues + toutes les vacances scolaires. Et je suis tombé dans un petit atelier. Le patron, un ouvrier, un apprenti et moi.

J'ai bossé comme un boulimique. 6 mois après avoir commencé la formaion (je n'avais pas un seul prérequis avant!!) j'ai pondu mon bureau. En juin 2016 j'obtenais mon bac pro avec les meilleurs résultats de la région Alsace. Au même moment je signais dans mon embauche dans la boite qui m'a formé.

L'avantage de ce système, pour le patron, est que je suis considéré stagiaire toute l'année de la formation. Il n'avait donc rien à débourser tout ce temps là.

J'y suis toujours, et franchement c'est l'éclate. je prends du plaisir quasiment tous les jours. Nous ne sommes sur aucune niche, il parait que la région centre alsace est la plus dense en menuisier de toute l'alsace, on a du taf toute l'année. Alors oui on fait des agencements avec des caissons en agloméré. Mais pas que. Et puis même, faut bien bouffer, les charpentiers ont le MOB, nous on a le panneau. Ce matin j'ai commencé le moule pour faire deux ébrasements plein cintre. Et oui, on fait aussi des choses très intéressantes.

Question salaire, je gagne mieux ma vie qu'avant. Alors ok je n'ai jamais gagné 2000 par mois, mais maintenant je suis mieux payé qu'avant. ça je l'avais pas vu venir ainsi.

Et non Kentaro même si dans l'ensemble ta réponse est bien formulée, les patrons dans l'artisanat ne nous prennent pas tous pour des esclaves. J'en suis franchement loin.

Il y a quelques temps j'ai demandé à mon patron ce qui l'a décidé à me garder, hormis le fait que je satisfesai à mon travail; il m'a répondu: un mec qui se remet en question, prends le risque de quitter une situation stable dans un métier "porteur", et qui est capable de pédaler jusqu'en Inde, je le veux avec moi.

Kentaro

Oui, mais tu avais moins de 30 ans, donc un gamin que l'on prend au sérieux parce qu'il a toute la vie devant lui. Et pis, en Alsace, les patrons, ce sont des gens polis et civilisés... ;)

Thomas

je sais bien que l'âge a pu joué. C'est bien pour ça que je le précise.

et pour les patrons crois moi pas tous! on en croise aussi des gratinés sur les chantiers. ça me rassure quand au fait de me mettre à mon compte un de ces 4 d'ailleurs. D'en voir des comme ça avoir du boulot...

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racmterrof
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Quoi de plus normal, à 47 ans tu as envie de voir, de faire d'autres choses. De passer d'un travail "abstrait" à un travail concret. N'y a-t-il pas là une forme d'égoïsme?
Ton entourage Femme enfants Famille, est-il prêt à cette mutation "risquée". Toi même as-tu mesuré les conséquences sociologiques, psychologiques, financières de cette décision? As-tu fait un bilan de compétence en la matière?
Quelques idées.... La Menuiserie c'est vaste, les fenêtres par exemple, il ne faut même pas y penser, les autres font ça mieux que toi. Quand la mode est venue, c'est un créneau que les menuisiers n'ont pas voulu prendre, les vitriers se sont engouffrés dans la brèche. On en connait les conséquences aujourd'hui. Passé ce point de pessimisme, de la cave au grenier il y à encore fort à faire. MAIS.car il y a un MAIS. Si c'est pour faire, même un tout petit peu pareil que "bricocuisine", "escalierquigrince", "meublesenfumiercompressé".....encore une fois les autres sont plus fort que toi. Pour te conforter dans cette idée regarde ce que fait Brabus dans le domaine de l'automobile (un exemple parmi tant d'autres)
Tu l'auras compris, il faut se démarquer. Pour cela trois règles de bases: savoir, savoir-faire, faire-savoir.(Il y en a d'autres)

  • Savoir: Se perfectionner en lisant beaucoup,plus un soupçon de sociologie, une pincée de l'histoire de l'art....
  • Savoir-faire: L’acquérir auprès d'autres qui pratiquent ce que tu voudrais faire.
  • Faire-savoir par l'intermédiaire d'un réseau minutieusement constitué, qui te mettra en relation avec une clientèle cultivée, de gout... ayant présent à l'esprit qu'une enfilade faite sur mesure, dans une essence choisie, dans un style choisi,... n'a rien à voir et n'a pas la même valeur qu'un buffet ikéa.
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cereus45

Bonjour Wile,
Bien que très long j'ai lu ton post avec intérêt parce que je suis dans une situation similaire. Je suis technicien serriste spécialisé production de plants maraichers. D'une part mes 23 ans d'expériences sont difficiles à valoriser chez un autre employeur à 45 ans j'apparais comme un vétéran et d'autre part je ne suis pas sûr que changer de boutique soit le remède miracle d'autant que cela implique un changement de région. Devenir patron dans mon domaine très difficilement envisageable financièrement.
Me mettre à mon compte en menuiserie, c'est accepter et faire subir à ma petite famille une baisse de revenu conséquente.
Je crois que la vraie question est là : que dois je faire pour conserver un équilibre entre bien être au travail et bien être dans la famille ? Tout en m'assurant de donner à mon fils de 5 ans tout ce dont il aura besoin pour prendre un bon départ dans la vie.

Pour l'instant voici le résultat de mes réflexionssss :je résiste en faisant de mon travail de l'alimentaire et je vais développer l'activité bois (création de petits objets, petits meubles ...) pour avoir un domaine pour me réaliser. Sans être vraiment certain de faire le bon choix.

Wile
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Merci cereus45 !

Je n'ai bien évidement pas de réponse à tes questions, vu que je me pose les mêmes 😆
En tout cas, je pense que tu as fait un choix raisonnable, non égoïste en prenant soin de la qualité de vie de ta jeune famille.

Ton travail alimentaire, peut être peux-tu le faire moins souvent, passer à 80% et consacrer un peu plus de temps aux copeaux ? Je peux changer d'avis, mais pour le moment, c'est une alternative qui me semble honnête, le temps de voir les choses arriver.

cereus45
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Oui ça fait pas trop avancer le shmilblick 😄 Juste partager les mêmes doutes.
Le 80 %n'est pas envisageable par contre il y a une certaine saisonnalité dans mon travail plus de temps libre l'hiver. Et une certaine souplesse dans l'organisation de mes horaires. Ce qui me laisse un peu de temps pour faire des copeaux (en dormant moins).

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Boisenformes

Bonjour,
Je me suis posé moi aussi la même question ces dernières années et je n'ai pas franchi le pas pour de multiples raisons déjà très bien évoquées plus haut, je ne vais donc pas épiloguer à mon tour sur ces dernières.
En outre, il y a d'autres points qui n'ont pas été abordés:

  • En menuiserie, à moins de trouver des niches de fabrications, en atelier, de petits ouvrages (malheureusement, ces niches sont souvent déjà délocalisées sur le continent asiatique à des tarifs de ventes imbattables), il est très souvent nécessaire d'avoir une 2eme paire de bras pour la manutention comme déplacer un tas de plateaux de bois massif ex plot de chêne en 60mmx3m, ou pour la pose d'ouvrages de menuiserie... (qui a essayé de poser une porte d'entrée tout seul en 56mm d'épaisseur avec un double ou triple vitrage 3/4 en stadip ?) Certains travaillent en entraide avec un autre artisan en sous traitant du même corps de métier - pas idiot mais il faut bien s'entendre.

  • Aujourd'hui, les normes de sécurité, d’hygiène, d'élimination des poussières augmentent encore considérablement le cout investissement pour l'équipement d'un atelier qui n'était jusqu'à lors pas négligeable. Ces exigences sont encore plus draconiennes dès qu'il y a 1 ou plusieurs salariés dans l'entreprise.
    Dans les métier du bois, on ne part pas qu'avec sa qualification pro dans la poche, une caisse à outils, une fourgonnette et un escabeau !
    De plus, il faut depuis qq années, d'autres certifications et agréments payants qu'il faut obligatoirement posséder pour espérer répondre aux appel d'offres amiante.ffbati...en-est-il-.html
    Ne pas sous estimer non plus le temps paperasse administrative, devis, factures etc... ni les charges à payer tous les 3 mois !

Un bel exemple de reconversion, le belge Timothy Wilmots
travaillerlebo...-alias-timtool/
translate.goog...amp;prev=search qui était agriculteur auparavant, il s'est trouvé une niche de fabriquer des établis pour les joaillers + la vente de plans PDF des chariots et établis de menuiserie formidables.
Autre solution possible, autoentreprise mais plafond de chiffre d'affaire bloqué à 70 000€ portail-autoen...to-entrepreneur.
Eh oui, tout ça pour dire que tu n'es pas le seul que ça démange !...

Wile
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Salut Boisenformes et merci pour ta réponse.

Tes idées sont intéressantes. La manutention de pièces lourdes peut être effectivement un soucis, fallait y penser. Mais beaucoup d'entrepreneurs sont seuls, peut être éviter les chantiers imposants quand tu es seul... je ne sais pas comment ils font :)
Le côté des certifications et normes sont aussi un point à se mettre dans un coin du crâne, bien joué !
Mon père était joaillier, et j'ai bien connu son établi en bois, je m'en rappelle, c'est émouvant :)

En tout cas, merci pour tous ces liens très utiles, pour moi ou les autres !!

Niouniou

Juste pour info, Timothy Wilmots a désormais changé une nouvelle fois de branche : il repart vers le maraîchage bio.

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TitoM

Je ne reviens pas sur tout, car je trouve la réponse de "Kentaro" très complète !
Cependant...
Je suis passée par cette phase il y a quelques mois. J'ai un rêve depuis longtemps, et la question de changer de vie est arrivée naturellement après avoir passer 2 ans qui m'ont écoeurée des 15 ans de vie professionnelles positifs.
Une fois

J'ai fait un bilan de compétence, pour moi le but était de prendre une décision. Et non pas de savoir "quel boulot est fait pour moi ?".
J'ai eu besoin de quelqu'un d'inconnu pour m'aider à savoir si je changeais de vie : "comment" ?(Reprendre des études, me mettre à mon compte ?) Est-ce le bon moment ? Est-ce que j'en suis capable ? "Je suis là pour aller à droite (Je change de vie) ou à gauche (je continue), et l'assumer".
La décision est venue vite et sans doute, très naturellement.

Après de nombreuses discussions sur la reprise d'étude, j'ai finalement décidé de tenter ma chance en auto-entrepreneur. Je me laisse 1 an, tenter et voir s'il y a de l'avenir. Dans le cas contraire, je repartirais dans mon ancienne vie de cadre sup'. Mais au moins, j'aurais tenter ma chance !
Tout ça pour dire, le bilan de compétence "bien fait" peut avoir son intérêt !

De plus, la réunion d'information a dû le préciser, (dans l'attente de la loi Macron), la rupture conventionnelle est possible. Et en tant que chômeur, le pôle emplois va t'accompagner. Et si tu as bossé assez longtemps, tu as le droit à tes indemnités de retour à l'emplois sur un petit 2 ans. Il va demander une validation du projet via un suivi par un "coatching".
Je ne dis pas qu'il m'a vraiment avancé, mais il m'a rassuré. Et ma "coatch" m'a fait une commande ! Et comme elle a validé mon projet, j'ai maintenant possibilités de demander des formations payées par pôle emplois. :)

Le plus difficile pour moi est le côté marketing et financier (Pas question de faire un atelier de pro en 2 semaines. Pas question de risquer la moindre dette "ceinture/bretelle" et donc j'investi uniquement sur les ventes, forcément, c'est chaud. Mais au moins, quoi qu'il arrive, je ne risque rien.
Et surtout, pôle emplois me paye le loyer. Après, il y a d'autres possibilités pour aide à investissement. (ACRE, etc).

Donc, tu es seul à prendre ta décision (avec le suivi de tes proches). T'as au moins 2 jours par semaines de "qu'est-ce que j'ai fait", donc si tes proches ne te suivent pas ça sera difficilement difficile.

Enfin, je crois que vivre sa vie, ses envies et ses passions, c'est bien plus enrichissant que tous les € du monde..

Wile
( Modifié )

Merci TitoM ! (très jolies créations de surcroît 👏 )

Le bilan de compétence semble donc bien être une étape très importante, tu n'es pas la première à dire que c'est utile.
Je suis d'avis qu'il me sera profitable, ne serait-ce que se connaitre mieux et se connaitre pas un regard partial et inconnu, c'est intéressant.

Sur le côté marketing, je ne connaissait pas Etsy. Il me semble avoir entendu que c'était le remplaçant de "My Little Market", c'est bien ça ?
C'est un bon début, mais c'est pas l'aiguille dans la botte de foin ce système ? As-tu une bonne visibilité parmi tous les créateurs ?

En tout cas, je te souhaite de tout coeur de réussir ton projet !!!

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ADelec

Salut, ma réponse est le fruit de mon expérience, suite à une reconversion comme toi.

La première réponse qui t'a été apportée est pleine de bon sens. A ta place je ferai ce cap payé à peu de chose près comme ton ancien travail.

Continuer plus loin tes études ? je pense que ce n'est pas nécessaire. J'ai pour ma part passé un cap sur le tard. Ce niveau est bas, mais quand tu commences avec ton age, ton expérience et ta motivation, le diplome est surtout une manière d'exercer dans ton domaine. Le niveau que tu auras au final dépend de toi.

Je prends pour ma part des stagiaires qui ont un niveau scolaire bien supérieur au mien dans mon domaine (BTS electricité la plupart du temps). Pourtant leurs compétences sont vraiment en retrait par rapport aux miennes.

Je te conseille fortement de te mettre à ton compte. Si tu as un peu de finances, le gout du travail bien fait et un bon relationnel, le travail viendra petit à petit. Idéalement négocies une rupture conventionnelle avec ton employeur; crées ton activité d'auto entrepreneur, le chômage viendra t'aider financièrement. En microentreprise, les 3 premières années sont en partie exonérées de charges. Cela te permet de vivre avec assez peu de chantier (première année exonérée à 75%, la seconde ca diminue et la troisième ca diminue encore). Au bout de 2 à 3 ans tu commenceras à voir clair dans le potentiel de ton activité.

Si ca ne fonctionne pas, tu pourras toujours repartir dans un travail dans ton premier domaine d'activité. Si ca fonctionne, il sera temps de changer de structure, cela te permettra d'investir un peu plus en matériel.

Je rejoins en tous cas le commentaire sur le travail en tant que larbin au début. Tu vas galérer à trouver une place au smic. Les profils de reconversion, c'est la loterie. Certains aiment, d'autres moins. Se faire traiter comme un débutant, ca passe quand on sort de l'école, quand on a gouté aux responsabilités, c'est plus délicat.

Pour ma part j'avais commencé par de l'intérim. Personne ne me laissait ma chance, sauf en tireur de câble sous qualifié, payé une misère. Les boites d'intérim me demandaient de passer a 7h30 quémander du travail. J'ai tenté quelques temps. je n'ai rien appris et très mal gagné ma vie. Je me suis donc mis à mon compte. C'était il y a 5 ans.

Il n'y a pas de réponse toute faite à ta question, nos domaines sont différents, mais selon tes attentes je suis convaincu qu'il y a du travail pour les gens consciencieux dans tous les domaines. Je pars pour ma part de temps en temps vers de l'agencement, quelques meubles par ci par là. i j'avais plus de temps à y consacrer, je suis persuadé que je pourrai en gagner ma vie.

ADelec

J'ajouterai qu'il faut se retrousser les manches au début, démarcher, avoir un réseau. J'étais dans l'immobilier auparavant. Mon réseau était déja en partie existant. J'ai simplement eu à prouver mes nouvelles compétences. Je dis souvent à mes clients qu'un travail bien fait me rapporte en moyenne 1 ou 2 débouchés. Tu comprendras donc que c'est exponentiel. Au début tu rames, par la suite tu rales parcequ'il est difficile de satisfaire tout le monde ^^.

Wile
( Modifié )

Merci pour ta réponse, ADelec !
Ta participation par rapport à l'auto-entrepreneuriat (je sais pas si ça se dit^^) est assez intéressante. Certes pour le moment, je n'ai pas à l'esprit d'y passer, mais le côté "larbin" m'a déjà été confirmé ici et par mon prof menuisier. C'est vrai que lorsqu'on n'est pas un jeune fougueux sortant de l'école, on doit en prendre un coup.
"Je te conseille fortement de te mettre à ton compte. Si tu as un peu de finances, le gout du travail bien fait et un bon relationnel, le travail viendra petit à petit." : le gout du travail bien fait, ça, je l'ai. Le relationnel, en général, on aime bien ma compagnie, j'ai un côté sociable relativement correct. Par contre, pour ce qui est des finances, malheureusement, j'ai pas grand chose. Madame comprend, certes, mais je me vois mal la faire repartir en appartement à manger des pâtes à la cinquantaine.

En tout cas, je prends en compte ta vision pour mettre la micro-entreprise ou l'auto-entreprise dans la balance.

ADelec

C'est en tous cas le meilleur statut pour commencer sans faire trop mal aux finances. SARL Sasu et cie tu pommes direct 10000€ entre la base mini de charge, la rédactions des status et le comptable. En auto tu peux commencer petit, acheter des machines d'occasion plutôt qu'aller acheter du neuf ou de l'occase chez des pros. Fais ton calcul, mais le chômage reprend une partie importante de ton salaire. Bon je m'emballe je voulais juste compléter en tempérant un peu mon propos. Ton histoire est aussi beaucoup une question de timing, de compétences, d'opportunités. Libre à toi de bricoler dans ton coin le temps de te faire connaître et de te connaître toi même. Je fais le malin en l'expliquant mon parcours, mais ça s'est fait petit à petit, je dirai de manière naturelle. Mes finances étaient bonnes et j'avais déjà une bonne expérience dans l'entrepreneuriat, photoshop, web, un réseau qui m'a permis de taffer direct. J'avais aussi déjà pas mal changé de taf par le passé. J'ai abordé les choses de manière sereine... Je critique le larbinage, mais mine de rien ça peut également te faire rencontrer des acteurs incontournables comme les fournisseurs, voir peut être comment faire un devis, te donner une idée des prix à pratiquer, voir un peu comment les autres fonctionnent pour t'en inspirer. Sur le point des fournisseurs je suis arrivé sur le marché comme une fleur sans trop en connaître les codes... Mine de rien c'est pas évident de négocier tes prix des le début... Le cap m'a fait rencontrer d'autres futurs artisans dans le même cas que moi. On s'est beaucoup appelés au début. Les devis c'était plutôt facile. Après avoir fait pendant 4 ans des estimations de maisons, la base est la même...

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Tommy

Bonjour,
Question très intéressante. Étant dans la Marine de 17 ans, il me reste 3 ans avant un retour à la vie civile. Depuis quelques années, je pense fortement à me reconvertir dans la menuiserie / ébénisterie.
Il me reste à voir avec Défense Mobilité, quelles subventions peuvent m'être accordées et à quelle école je peux m'inscrire.
Mon grand père était menuisier et je mange des copeaux depuis que je suis petit.
Tout retour d'expérience des personnes concernées par cette question est bon à prendre

sylvainlefrancomtois
( Modifié )

question idiote , j ai été scout marin , à l époque nous étions patronnés par la marine nationale , et j ai vu quand j était a Brest les ateliers bois de charpente de marine a la base c est du travail du bois applicables aux autre !
Ne peut tu pas leur demander si il n y a pas de reconversion chez eux !
et rien ne t empêche de bosser chez toi en parallèle pour progresser en menuiserie et ébénisterie .

Tommy

Les ateliers charpentage de la Marine de prennent plus en formation "officielle". J'essaye de convaincre mon chef à coup de bières pour me faire affecter au charpentage mais en tant que mécanicien naval, ça risque d'être compliqué

sylvainlefrancomtois
( Modifié )

Tommy alors m.......... ;) !!

dependancesbois
( Modifié )

Bonjour,

C'est un sujet super intéressant que tu lances et qui concerne un paquet de monde, avec des histoires et des situations toutes différentes mais un point commun qui est l'envie de faire ce que l'on aime.
Je suis aussi "issu de la reconversion", d'abord dans la marine nationale, pendant 15 ans (et déjà à l'intérieur j'ai fait quelques virages), je me suis reconverti comme cordiste à la suite (travaux en hauteur en technique alpine dans le bâtiment), bonne école où l'on touche à tout et on apprend à se débrouiller, métier physique (mais j'étais moniteur de sport dans mes dernières années de marine). par contre au niveau boulot, intérim et déplacement permanent, nouveau dans le domaine, donc le larbin de certains plus jeunes (à 35 ans et pas mal de vécu, c'est pas agréable), et une paye qui rapporte que grâce aux primes de déplacement qu'il faut économiser (donc un confort de vie dans le boulot qui en souffre).
Au bout de quatre ans, j'ai eu l'occasion de faire une formation de monteur en construction bois à l'afpa, (pour bosser dans les maisons ossature bois), un diplôme nouvellement créé mais qui n'amène qu'à faire tâcheron dans des grosses structure car on voit trop de choses mais pas en profondeur.
A la suite une embauche en cdd, là où j'ai fait mes stages en entreprise (une boite de compagnon super!).

Et plus de boulot! du coup, ce que je ne pensais jamais faire, je me suis mis à mon compte! en tant que cordiste et monteur bois. Cordiste en sous traitance, et pour le bois aménagement de jardin.

Le statut de micro entrepreneur te permet de conserver tes aides (allocations chômage), et de bénéficier de l'acre (ce que te dit ADelec plus haut)
Tu peux aussi profiter de formation administrative et aussi manuelle par la chambre des métiers (pour les formations manuelles 14 jours par an).

Personnellement je te conseille de te mettre à ton compte car tu risque d'être déçu de ce que l'on va te demander et des conditions de travail auxquelles tu ne t'attends peut être pas en tant que salarié.

Par contre, ce n'est vraiment pas facile et les moments de doutes sont nombreux.
Il faut ne pas se laisser décourager par les problèmes administratifs et les procédés lourd d'installation qui en décourage plus d'un.
Il faut savoir faire ses devis et c'est difficile de se donner un prix car tu vas vendre plus que du service ou des objets, quelque part c'est toi que tu vends!
Il va falloir mettre son égo de côté, et c'est pas évident non plus. Je dois encore accepté que se soit ma femme qui rapporte le salaire et parfois moi rien, j'ai du demander de l'aide à papa maman à 40 ans.
Je me suis fait avoir sur certains chantiers où j'ai baissé mes tarifs face à des yeux pleurnichards et me suis retrouvé à bosser pour pas grand chose (d'ailleurs ce sont généralement ceux qui ont les moyens qui marchande, à bien garder à l'esprit, ceux qui n'ont pas beaucoup de moyen ont la fierté de ne pas le montrer).

Après il faut aussi se dire que çà va mettre du temps à se mettre en place.
J'en suis à ma troisième année et çà évolue encore et toujours au rythme des rencontres que je fais.

Par contre j'ai pu voir une chose fantastique, c'est qu'à chaque fois que j'étais dans la bonne direction, les choses se sont mises en place naturellement.
Et çà, je crois que c'est le plus dur à s'imaginer, l'étendu du champ des possibles qu'on ne peut pas prévoir et dont on ne s’aperçoit qu'en se lançant.

A l'heure actuelle, je ne retournerai pour rien au monde comme salarié, mon statut me permet de me donner du temps pour continuer de me former (grâce à la compréhension de madame), et je projette maintenant la construction de ma maison (en bois paille après formation), de me diriger aussi vers le travail du bois à la main, proposer des constructions sur le thème du bois et de la permaculture peut être sous forme d'atelier (envie de transmission). Les projets sont multiples et variés, pas encore tous définis (chaque chose en son temps), certains ne verront pas le jour, mais les évolutions sont énormes, hyper excitantes, et surtout n'étaient absolument pas envisagées ou même imaginées il y a à peine 3 ans!

Voilà si çà peut t'aider, bon courage, bonnes nuits blanches, et l'inconnu fait aussi parti du projet.

Wile
( Modifié )

Merci dependancesbois pour ta réponse.

Le côté micro-entrepreneur revient à l'assaut ! Ca fait peur vu de là où je suis en ce moment, mais à terme, pourquoi pas.
C'est pas simple d'accepter que madame rapporte le salaire, je comprends. Et pour ce qui est de demander de l'aide à papa maman, c'est trop tard pour moi, malheureusement.

Toutes les choses imprévisibles dont on s'aperçoit qu'en se lançant, effectivement, c'est dur à s'imaginer, d'ailleurs, je ne vois pas de quoi tu parles, mais j'imagine bien qu'être à son compte, surtout au début, on découvre plein de choses auxquelles on ne s'attendait pas.

En tout cas, je vois que tu as plein de projets en tête, je te souhaite de réussir à les concrétiser, et +1 pour la permaculture !!!

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