Chers tous,
Cela fait maintenant plus d’un an que, dans le cadre de notre activité de Menuisier-Fabricant, nous utilisons le scan laser 3D pour effectuer nos relevés sur site.
Voici donc un retour d’expérience succins sur l’usage que nous en faisons et les enseignements que nous en tirons.
Au préalable, je précise que nous intervenons dans 4 domaines de la menuiserie que je distingue volontairement, à savoir :
- La menuiserie du bâtiment (porte, parquet, fenêtre, habillage mural … soit tout ce qui est solidaire du bâti)
- La menuiserie d’agencement (dressing, cuisine … soit tout le mobilier fixé au bâtiment)
- Les escaliers
- Le mobilier (table, banquette, armoire… c’est-à-dire que l’on peut déplacer)
Les matériels utilisés sont :
- le scanner Leica BLK360 G1 pour le relevé in situ,
- le logiciel PinPoint de Scasa pour le transfert et le traitement des nuages de points,
- le logiciel Sketchup Studio pour l’intégration d’ouvrages dans le nuage de points.
Le mode opératoire simplifié est le suivant :
- Sur site : Réalisation des scan (stations)
- Au bureau: nettoyage, alignement et fusion des différentes stations.
- Détection et qualification des surfaces 2D et génération de modèles 3D
- Exports possibles : nuage de points, plans et élévations 2D, « Tels que construit » ou modélisés, modélisations 3D
- Formats d’export nombreux (.dxf, .obj, .ply, .stl, .rcp, .e57) + panoramique 360°
Nous avons constaté et apprécié les points positifs suivants :
- Le relevé sur site peut être très rapide (temps moyen d’une station = 4 minutes)
- Le panoramique 360° permet au BE de visualiser tous l’environnement scanné sans avoir à se rendre sur place.
- Il peut également y effectuer des prises de mesures.
- Le scan relève l’environnement alentours (à environ 60ml) et pas seulement l’espace que l’on mesure comme dans le cadre d’un relevé traditionnel (mètre, pointeur laser, …), les retours sur site pour pallier d’éventuels oublis ne sont plus nécessaires.
- La reconnaissance automatisée des surfaces 2D. Les dimensions des surfaces sont obtenues automatiquement.
- L'intégration d'ouvrages modélisés (mise en situation) et détection d’éventuelles collisions avec la structure du bâtiment.
En revanche, le nuage de points manque de précision à petite échelle.
De même la modélisation 3D sur nuage de points, dés lors que l’ouvrage à modéliser n’est pas aligné sur un plan, nécessite un temps long d’apprentissage si vous n’en avez pas un usage quotidien (et si vous n'êtes pas un expert).
Quoi qu’il en soit, l'expérience est positive et bénéfique au point que nous nous demandions s’il est judicieux d’en faire une prestation commercialisée et si nous pouvons trouver un public intéressé par une telle prestation.
Je vous remercie de vos réponses à cette question et de vos éclairages sur ce sujet qui seront les bienvenus.
2 réponses
je vois plutot de l'intérêt pour de la restauration
avez vous ciblez votre offre vers ces catégories?
il y a évidement les géants qui se positionnent sur ce marché novateur
20minutes.fr/h...iter-dame-paris
ca fait plaisir de voir ca ici présenté dans un cadre d'utilisation artisanale
c'est sympa comme question, perso je trouve que ca vaudrait un pas a pas, sans nécessairement dévoiller les recettes maisons mais des images et un peu plus de détails de chaque étapes permettrait de mieux s'approprier cet outil
La question m'intéresse beaucoup aussi, car c'est une idée que nous souhaiterions développer en entreprise.
Nous dessinons déjà tout en 3D sous Rhino et parfois avons besoin de coller au plus près du relevé sur des courbes dans l'espace notamment.
Nous pensons pour le moment déléguer l'opération du relevé 3D a une connaissance mais a l'aide d'un scanner 3D amovible. L'investissement est trop important pour nous que ce soit financièrement ou en terme de formation.
(MonsieurBella je t'en dis plus la prochaine fois quand on se croise si tu veux)
Ah!
Merci pour ce partage, c'est très intéressant à découvrir.
Je ne connais pas ce procédé mais ça a l'air super intéressant au vu des possibilités.
Dommage que cela ne soit pas (à ma connaissance) à la portée de l'artisan
Techniquement, le relevé est largement à la portée de l'artisan. Ensuite, le traitement des nuages de points nécessite d'avoir l'habitude (ou de la prendre) de travailler avec des logiciels de CAO. Reste, il est vrai, la problématique de l'investissement de départ, relativement important, et qui suppose des chantiers suffisamment importants et rentables pour amortir rapidement cet investissement.
C'est en tout cas l'objet de ma dernière question: Est-ce qu'une prestation avec ce type de service peut intéresser l'artisan ?
Oui, je parlais financièrement.
Je vois les marbriers faire leurs relevés par ce procédé, mais des boutiques avec une taille autre que l'échelle artisanale.
Ça finira par venir à notre portée, nous petit peuple :)