Salut a tous .
Je suis devant un dilemme .
J'ai actuellement deux stagiaires en reconversion pour trois semaines.
Ils sont en formation au lycée professionnel du coin en partenariat avec le GRETA .
Préparez vous c'est du grand n'importe quoi !
La formation au cap menuiserie à commencé en janvier et elle finie mi mai ...
Dans cela vous enlevez 6 semaines de stage qui sont sur les vacances des prof .
Formation à 5000 euros payée grâce au cpf et à Pôle-emploi.
Les élèves passent un examen fait sur mesure par les profs et pas l'examen national du cap ...
La question évidente que je me pose , c'est comment peut on former quelq'un en si peu de temps, comment le diplôme peut il être reconnu ?
Et le pire c'est pour ces élèves , à qui on fait miroiter unr formation de qualité et un accès à l'embauche !
En plus ils m'expliquent que la formation et vraiment très limitée , pas de bois commandé etc etc ...
Tout ça m'inquiète vraiment pour l'avenir de nos métiers, ou les statistiques sont plus importantes que les gens , ou le nivellement vers le bas est devenue la norme .
J'aimerais trouver une solutions pour ces reconversions , qu'ils puissent continuer leur formation , mai apparemment c'est très compliqué de trouver d'autres financements et on leur à même répondu que le plus simple est de pousser la porte des boites d'intérim et de se former en entreprise ...
Ça va être super pour un quinquagénaire,sans expérience d'aller poser de la fenêtre au 13 ème étage !
Du coup c'est plus un coup de gueule , je me tâte à écrire au rectorat, voir si il sont bien conscient de ce qu'il se passe ...
Si vous avez des pistes pour aider ces gens en terme de formation, je suis preneur !
( Pas des trucs en ligne hein !)
16 réponses
Les formations et la tournure des métiers vont avec ce qui est demandé.
Ce qui est demandé c'est la surconsommation.
Elle est demandé parce qu'elle est montrée comme étant une normalité.
Donc du rapide et du pas cher.
Le système c'est ça !
Que 'est ce qu'on peut faire ?
Ben mettre fin au système.
Comment ?
Ben arrêter ! Arrêter d'obéir, de suivre, de justifier....
Pour aller vers quoi ?
Ben personne ne sait mais en tout cas arrêter d'aller vers ce qu'on sait être pourri.
C'est risqué ?
Ben carrément ! Mais peut-être moins que continuer comme ça !
Va t'on le faire ? ...
...
J'y crois plus.
Pourtant...
pffffffffffff ! quand je pense a notre apprentissage en 3 ans (première année a la main) , nous sortions avec un cap qui nous donnaient des bases solides, capable de faire portes, fenêtres et escaliers balancés etc .. en autonomie ! que c 'est il passé ??? (tout le monde le sait mais on a pas le droit de le dire)
Souvent le seul reproche que l'on rencontrait alors dans les entreprises était le manque de rentabilité a attraper !
Qu'est ce qu'on peut faire ? réponse : de notre mieux a transmettre !
Salut , quel topic intéressant!
Bon je vais pas vous faire un grand texte , juste que je bosse en LP , petit prof de construction mécanique , je vois de plus en plus le GRETA et autres organismes publics et privés envahir nos établissements, utiliser nos locaux , notre matériel pour des formations "turbo".
La réforme de la voie professionnelle en cours depuis 15 ans ( bac pro 3 ans, famille des métiers, et celle qui vient d'être légèrement repousser ,... ) N'a qu'un objectif: que l'état se désengage et que tout soit dicté par le MEDEF et autres organismes patronal. Il faut faire tourner la machine que voulez vous ...
Le gouffre à fric "France Compétence" est en banqueroute, les gens ont des formations au rabais mais au final les actionnaires sont ravis !
Salut Slick .
Je partage ton observation, je vois passer des stagiaires depuis quelques années dans les entreprises où j’ai travaillé, chez mes copains artisans aussi, j’ai été moi même un de ces stagiaires, de manière presque systématique (voire systématique) le ressenti est celui que tu décrit : trop peu de contenu, trop peu de temps, des embauches post formation difficiles et dangereuses ou dévalorisantes.
Malheureusement je crois que cette problématique est loin d’être le seul apanage de l’artisanat, il me semble qu’elle est transversale à notre société.
Le but est de produire de la main d’œuvre en quantité et de déléguer aux entreprises les formations réelles, en économisant notamment sur le temps de formation.
L’éducation, la santé, le social, la culture, les services à la personne mais de plus les infrastructures publique deviennent des pôles précaires et à défendre.
Je crois que tu sais ce qu’il faut faire.
J’ai bien peur que le rectorat ne t’entende pas.
Dans tout ça il reste la passion, le libre arbitre, la lecture, le partage, l’entraide ou encore la communication.
Inscris les sur l’Air Du Bois, ils auront au moins gagné ça
The big problem, c'est qu'y a pu d'fric...
Ici, on parle de formations payées avec les choux de l'état, subventions, compte formation, etc...
Or, l'Etat, c'est à dire NOUS, ben, il a plus de choux.
Alors, les types qui veulent se reconvertir avec NOS SOUS à nous, ben, on va pas encore leur payer 3 ans de formation et leur apprendre à faire des pieds de commode Louis XV, qu'ils ne referont jamais!
S'ils veulent travailler dans le bois, ben, y a des jobs dans les usines à cuisines, les types qui surveillent les machines 5 axes, et remplissent la machine et sont prêts à appuyer sur le bouton d'urgence quand ça merde. Et pour ça, pas besoin de 3 ans d'études..(je ne parle pas des vrais techniciens qui savent vraiment comment ça marche)
S'ils veulent s'amuser à apprendre quelques choses, y a plein d'organismes privés qui proposent des choses bien. Bien évidemment, dans ce cas, c'est plus avec nos choux...
Faut arrêter de croire que le Système (l'Etat, c'est à dire, nous), a des grandes poches bien pleines pour faire plaisir à tout le monde... On est dans l'urgence, dans la bricole, parce qu'on ne peut plus se permettre de faire les choses comme il faudrait. Les "30 glorieuses", c'est fini depuis un demi siècle...
(pour ceusses et icelles qui n'auraient pas compris, c'est bien sur de l'ironie. Mais dans l'ironie, il y a toujours des choses vraies... et c'est à peu près comment raisonnent les gens qui décident pour nous...)
Bonsoir,
Je ne me pose plus la question j'ai laissé tombé, je faisais des corrections et on nous disais de ne pas être trop sévère.
quelque fois je trouvais un fagot de bois qu'il fallait noté
nous en 2 em année c'étais une table louis XV donc pieds galbé chant de la table chantourné( scie a ruban râpe et toupie a l'arbre plus dessus marqueté en parquet de versaille aujourd'hui une caisse avec 2 portes et hop! que dire de la fabrication d'une croisé a la française les prérequis ont drôlement mutés vers le non sens du coup j'ai lâché l'affaire.
Pour participer au débat, je vous partage ici mon expérience perso.
Après 15 ans dans l'enseignement, je décide de passer un CAP Fabricant en candidat libre en 2022. Je souhaite me reconvertir et cherche donc, en parallèle, une formation initiale, je pense donc au BP.
Avant mes épreuves de CAP, je fais un stage d'une semaine chez un agenceur-cuisiniste. A l'issue de mon stage, il me conseille de faire de l'interim directement plutôt que de chercher à faire un BP... Ce genre de conseils m'inquiète un peu.
2 mois plus tard je trouve une boite pour me prendre en BP, le patron me dis qu'avec un BP, je serais plus employable et pourrais prétendre à un meilleur salaire. Etre "employable" n'est pas vraiment l'objectif, je suis plutôt dans l'optique de créer mon activité.
Je passe mon CAP, et constate pendant les épreuves que les élèves, après 3 ans de préparation n'ont pas l'air plus à l'aise que moi devant une machine. Ils attendent gentiment de voir comment je passe mes pièces pour faire les leurs ensuite. Encore une fois, cela m'inquiète.
En septembre, je commence mon BP. Le premier jour, un prof nous demande : "en CAP, on vous demandait d'être des 'exécutants', qu'est-ce qui sera différent en BP ?. Je réponds naïvement que l'on va nous demander de concevoir... Il rit, et me dit: non, pas quand même, on vous demande d'exécuter mais en étant autonomes! A ce stade, je ne suis plus inquiet, mais consterné et déçu.
Je crois avoir compris depuis que pour l'éducation nationale, si tu veux concevoir, ce que tu fabriques, c'est BAC Pro, puis BTS, mais dans cette voix, tu ne fais que très peu de pratique, en gros, tu es amené à concevoir des choses que tu ne saurais pas faire.
Après 8 mois, je suis déçu d'avoir voulu croire encore en l'éducation nationale. Ma formation est d'une pauvreté affligeante. Il n'y a qu'en entreprise que je progresse (malheureusement, l'activité manque de diversité, mais ça ils n'y sont pour rien).
J'aurais beaucoup de mal à conseiller ce genre de parcours à une personne qui se reconvertit, surtout si c'est en vue d'une création d'entreprise.
J'en suis à me dire qu'en faisant de l'interim et des stages, en espérant croiser des gens qui ont envie de transmettre, je progresserais bien plus vite.
Pour conclure, il est vrai que 5 mois c'est court, mais quand je vois le niveau de mes camarades de BP, qui ont pour la plupart deux CAP dans la besace... Tu peux te former pendant 10 ans avec gens qui n'ont pas envie d'enseigner, ça ne marchera pas.
Je crois donc que tout est dans la pédagogie, ceux qui ont la chance de croiser la route des bons pédagogues (en entreprise ou à l'école), seront les meilleurs à la fin.
D'ailleurs, des bons pédagogues, ils y en a un paquet sur ce site, alors c'est l'occasion de vous dire "merci!"
Bonjour à tous je vous trouve assez negatif sur la formation greta.Pour ma pars je suis,( apres avoir eu une formation de 10 ans sur le tour de france ),formateur la moitié de l'année au greta pleyben ,l'autre moitié chez des artisans autour de quimper.Il est vrai que la formation est rapide (9 mois)mais les stagiaires adultes(qui s'investissent et qui travail) et moi mème n'avons pas a rougir de cette formation.Ils ont pour la grande majorité les bases necessaires pour etre embauché.D'ailleur j'ai de tres bon retour des artisans,j'ai aussi plusieurs anciens stagiaires qui se sont mis à leur compte.On est tous d'accord sur le fait qu'il faudra ensuite des années de pratique pour etre alaise et rentable dans notre metier.
Pour le coup il y a pas de secret: transmettre au mieux ton savoir faire et s'assurer que celle-ci va perdurer.
Pour avoir fais mon tour de France, j'ai pus observer et discuter avec pas mal de stagiaire et je m'estimé heureux d'avoir fais mon apprentissage chez les compagnons (AOCDTF). Sans parler des stages de 3 jours de 3ème pour "découvrir un métier".
Avec un peu de recule, je me rencontre que les CFA ainsi que les entreprises sont un peu fautive de la situation que nous avons actuellement. Je m'explique: les CFA attende des entreprises que le jeune soit former par eux et les entreprises attende que le jeune soit former au CFA. Soit la question originel: l'œuf ou la poule ? Le problème c'est que les entreprises veulent un ouvrier (ou tout simplement un manœuvre pour certain) qui n'auront pas forcement le temps de former parce que faute de temps et les CFA diront qu'ils ont trop d'élève dans le classe pour pouvoir s'assurer que chaque jeune est bien assimiler le cour et puis "on a le programme à respecter nous !".
Je me rappellerais toujours de moi, rentrant de ma semaine de formation, en disant fièrement que je savais faire un beau assemblage, ravancement de mortaise, etc tout ça fais à la main. Puis mon collègue qui me disait: "c'est bien mais tu ne sais pas te servir correctement de la scie a format, on ne peut pas te laisser tout seul sur la scie à panneaux verticale, etc" nous étions en janvier de ma premier année d'apprentissage et je rappelle que j'ai fais mon apprentissage chez les compagnons
En conclusion, il faudrait que les entreprises et les CFA communique un peu plus sur les attend de chacun et que les collèges arrête de dénigrés les métiers de l'artisanat pour évité les voix de "garage" car j'ai pus déjà entendre "faire un CAP c'est pour ceux qui n'ont pas de bonne note" mais malheureusement, faire tout ça, serait de revoir l'intégralité de l'éducation nationale et des mœurs en France.
Personne ne parle du compagnonnage...
Sinon juste une remarque :
On voit ici sur l'ADB des passionnés du travail du bois dont certains bourrés de talent. Si l'on parcours YT, on y trouve de tout, cela va du plus mauvais guignol à des amateurs hyper doués et talentueux dans pleins de domaines de création et de réalisation, des autodidactes capables de prouesses. Alors je me dis qu'il y a quand même de gaspillage de compétences, un souci d'orientation et un très mauvais attrait des métiers manuels tellement décriés par notre système et par les mentalités à tel point que les formations en sont devenues des voix de garage médiocres le plus souvent.
Je m'interroge si cela est général à tout les pays de l'Europe ou plus spécifiques à la France.
Question intéressante, qui en pose plusieurs autres, en fait...
D'abord, se souvenir qu'un diplôme, quel qu'il soit, y compris un DESS à bac + 5, ça te donne surtout le droit d'apprendre ton métier. Mais bon, à ce niveau, évidemment, ça pose question.
IL faut savoir que le CAP, c'est le plus "bas" diplôme qu'on puisse obtenir en France (si l'on exclu le BEPC ;-) ), donc dans l'esprit des gens qui dirigent l'éducation nationale, c'est surtout destiné à ce que les débiles ne sortent pas de l'école sans diplôme. Et donc le niveau, affligeant, est calé pour. Évidemment, pour un quinquagénaire en reconversion, cela risque d'être décevant.
Mais le quinquagénaire, qui en principe a plus de recul que le jeune de 13 ans, peut aussi se renseigner sur la formation avant de claquer son CPF dedans. C'est pas interdit non plus.
J’ai passé mon cap en 2011, après une année de formation dans un centre privé
Dans le cadre du cif de l’époque, j’ai eu le choix entre un GRETA et ce centre de formation privé
Après avoir visité ce centre, discuté avec le patron formateur, vu le niveau atteint pendant la formation, les sujets abordés avec le calendrier accroché au mur, j’ai été à la journée porte ouverte du GRETA. Un stagiaire adulte était là au milieu des ados. C’était en mai, il avait fait simplement un chevet, certe avec pied gainés, une marqueterie (heu, un frisage) sur le plateau et des cannelures sur les pieds. Il était fier de lui. Sont meubles avait plein de défaut, visible alors que j’étais novice
Dans l’autre école, en dix mois: un établi, un confiturier louis Philippe, une commode louis XVI avec panneaux en placage, bureau dos d’âne avec marqueterie, et une création, sans compter le frisage, l’affutage, l’utilisation des outils à mains, etc etc, et un niveau d’exigence. On travaillait au pied à coulisse
Mon choix était vite fait
Après les 10 mois de formation, je me suis senti prêt pour affronter le monde de l’entreprenariat. Que ni ni
C’est que si t’as jamais connu ça, de façon direct ou indirect, et que t’as pas ça dans le sang, ben la marche peut être à haute, très haute
S’auto gérer , connaître les temps réel de réalisation, savoir être dans le relationnel avec les clients, savoir gérer les râleurs, se rendre compte que le temps réel à l’atelier est très réduit par rapport au temps d’atelier durant la formation, savoir se débrouiller sur les chantiers avec ce qu’on a sous la main, les imprévus, les prises de cotes sur de l’agencement, etc etc etc
C’est plus ça qui m’a vraiment fait défaut
Et puis ma responsabilité, comme le dit racmterrof , ébéniste c’est pas agenceur, encore moins charpentier . Mon formateur le disait, attention l’agencement c’est une autre branche. Mais l’idée de faire des cuisines, ça rapporte les cuisines, puis le glissement sur l’agencement se fait tout seul
Dans ma famille, il n’y a aucun entrepreneur aussi loin que j’ai pu remonté, donc aucune fibre dans mon ad
Aujourd’hui en plus, le niveau baisse drastiquement à l’école, et tout est toujours revu à la baisse, comme dit plus haut
Pour une reconversion adulte, rien de mieux qu’une école privée financée avec le compte formation
SIMPLEMENT, BIEN LES VISITER AVANT DE S’INSCRIRE , mais je doute que la formation dispensée soit suffisante pour se lancer seul, surtout après des années de salariat. Et se retrouvé salarié sans expérience , le niveau de la formation doit être élevé pour être autonome sur une création rentable
mon dernier stagiaire était un BAC pro usinage si si usinage sur métal il ne trouvait pas d'entreprise, bon chez moi je fait de l'usinage sur bois pas sur métal mais le principe est un peu le même, un de ses collègue de classe est allés faire sont stage chez un menuisier poseur de PVC et Alu, usinage zéros ??
Hello,
j'interviens juste pour dire que quand j'ai passé mon CAP Ebenisterie en candidat libre sur Grenoble (en 2018, donc ça a peut être changé), il y avait le Greta, avec une formation telle que tu décris, limitée, en terme de prof motivé et de moyen, d'organisation... Deux gars de là bas passait le C.A.P en même temps que moi, aucun n'a fini le meuble (il leur aurait fallu un jour ou deux de plus). J'ai pas eu mon C.A.P brillament, mais je l'ai fait en 100% autodidacte, sur mon temps libre. Théoriquement, ces gars auraient du avoir une formation correcte...
Mais c'est pas ça que je voulais dire. Il y a aussi le centre de formation de la CCI, l'IMT, qui font aussi de l'alternance, du CAP, du BP, du BTM... et là, c'est pas la même chose. Le fils de mon voisin maçon (archi aussi, spécialisé en maçonnerie ancienne), est sorti du bac général, il devait faire le CAP en 2 ans, mais l'a réussi au bout de la première année. Là il est en BP, il travaille sur les arêtiers, et franchement, en 2 ans, il fait nettement mieux que moi... Et sa boite, c'est une boite locale qui fait escalier et fenêtre, fabrication et pose.
Bref, donc en fait, c'est une question de moyen, de volonté aussi... au niveau educ nat, en 2007/8, le BEP+Bac Pro est devenu Bac pro 3ans pour réduire le nb de prof et que ça coute moins cher. Pour avoir le soutien des chefs d'établissement, on leur a vendu des CAP en apprentissage en 1an, sur lequel il (le chef d'établissement) touche une prime par nb d'élève... voilà, la boucle est bouclée... Donc, les bons profs se barrent, les élèves bons aussi... on fabrique des voix de garages...
Tu peux toujours tenter le rectorat, si tu arrives à avoir accès à quelqu'un qui a un quelqu'on pouvoir de quoique ce soit...
En fait, le mieux est sans de te rapprocher de la CAPEB, le syndicat des artisans, en général, ce sont des gens compétents avec des relais vers de bon centre de formation (à Grenoble, ce sera l'IMT, le CFA des compagnons...)... l'éduc nat a laissé pourrir le Greta et ses propres structures... bah au bout d'un moment on récolte ce qu'on sème...
En reconversion le public n'est pas du tout le même (sauf s'ils prennent n'importe qui pour "remplir" la formation) et on est censé aller bcp plus vite, rien à voir avec des collégiens qui pensent à tout autre chose que leurs études, à qui il faut parler plus lentement et bcp répéter… et qui ont bien moins de connaissances, de références etc.
De ce que je lis, selon les centres la formation comporte 400 à 600h de contenu pro (UP1 et UP2) , le reste c'est du général (français, sport, hit-géo…) , dans le cadre d'une reconversion avec un niveau suffisant c'est normal de ne faire que les enseignements pro, donc à raison de 35h/semaine ça se fait bien en 4 mois…
(après je sais pas combien d'heures par semaine ils ont, perso j'avais 35h/semaine en formation pour adulte, même horaire qu'un travail salarié)
Par contre c'est du coup très dense, trop même.
Donc si c'est fait "la tête dans le guidon" sans avoir le temps de digérer l'apprentissage, de comprendre, réfléchir… c'est pas très efficient.
A mon avis c'est plus un problème de format (bloc compact trop dense) que de nombre d'heure total…
C'est un modèle de formation à la chaîne, qui fait du chiffre et guère plus… (le monde de la formation est bien pourri, bcp d'escroquerie, de foutage de gueule, les seuls bénéficiaires étant les centres/entreprises de formation)
Malheureusement pour se former il faut du temps, moi même issu d'une reconversion j'ai cru pouvoir apprendre un métier en 1 an de CAP. Finalement un BP a suivi car je me suis aperçu de mon erreur.
J'ai eu un super formateur mais il faut pas se leurrer, c'est ajd le temps en entreprise qui forme un ouvrier.
Même avec la meilleur formation possible, les enjeux ne sont pas les mêmes dans le cadre scolaire que face a de réelles problématiques d'entreprise.
Je reste aussi convaincu que les formations en bac Pro qui tendent a orienter vers des BTS ne forment pas des menuisiers d'etablis mais plutôt des techniciens des métiers du bois amenés à travailler dans des boîtes calquées sur le schéma industriel.
A mon avis le meilleur pas vers l'artisanat reste l'apprentissage car il offre du temps au sein de l'atelier.
Pour les profils plus âgés qui n'ont pas forcément accès à ces types de contrats ou la capacité financière d'attendre autant. Je ne vois pas d'autre solution que de chercher de l'embauche et apprendre au fur et à mesure.
Slick
Tu mélanges tout, quel rapport entre:
Ça va être super pour un quinquagénaire,sans expérience d'aller poser de la fenêtre au 13 ème étage
Et
Après trois bonnes semaines de travail.elle est finie!
Tout en orme massif, issu de grosses sections, ce qui m'a permis de refendre et de jouer avec la symétrie des pièces
Rien à voir, ce n'est pas le même métier
Ces deux phrases sont de Toi.
Bien sur je suis d'accord avec ta colère! MAIS,est-Tu sur que nous n'avons pas notre part de responsabilité dans cette triste dispertion (du)je devrais dire (de nos) METIERS.
Oui c'est n'importe quoi, mais qu'avons nous fait pour que ça n'arrive pas?
En prenant un "stagiaire" (quel mot horrible)n'est tu pas complice de ce marche de dupes? Cela n'a rien contre Toi,
Personnellement je ne veux pas m' en souvenir,mais sans doute ai-je été complice aussi!