Ce pas à pas présente un projet en cours de réalisation.
Avec de gros projets à venir, une cuisine et un escalier (entre autre), il y a vraiment nécessité d'aménager et d'organiser mon atelier de 8x6 m².
J'ai investi dans le dernier hors-série du Bouvet sur l'aménagement d'ateliers de boiseux présents sur le web. Ca donne pas mal de bonnes idées. Et je suis assez d'accord avec Toutenbois sur le principe que l'espace le plus important, c'est l'espace libre avec au centre l'établi/table de montage. Ca permet de pourvoir bien s'organiser pour toutes les opérations nécessaires pour la réalisation d'un projet.
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Plan sous SketchUp
J'ai actuellement un combiné Lurem CB310 RL (Hz concept = moteurs tri de 3kW alimentés en 220V, ça c'est top. Le rail vraiment moins ). J'ai aussi fait rentré un poêle (sa place est un peu "imposée" par la configuration des lieux), une scie à ruban, une perceuse à colonne, un établi, une servante flambant neuve, un rack à bois, une zone à l'entrée pour stocker des panneaux... Et une zone de "bordel" (vélos, tondeuse...).
Voilà donc l'agencement de cet atelier sous SketchUp : ça devrait être fonctionnel et plus agréable d'y travailler.
Et après 2 jours pour tout vider/ranger (jusque là, je pouvais tout juste tourner autour du combiné), voilà ce que ça donne.
J'ai aussi envisagé une solution où les machines sont séparées (toupie/scie et rabo/dégau). C'est juste pour prévoir l'alimentation électrique/l'éclairage au cas où, on peut toujours rêver...
Le gain de place ne me semble pas spectaculaire. Entre autre, je ne sais pas trop où mettre la perceuse à colonne...
Je suis bien entendu preneur de vos avis éclairés
Le combi, "remise à plat"...
Bonjour à tous,
Avant d'être un bon boiseux, il faut être un bon mécano
J'ai acheté en 2004 mon combiné avec beaucoup d'option (hormis l'arbre de toupie inclinable). Chariot raz de lame en 2,1m, guide de toupie repositionnable...
Et moteurs en triphasé alimentés en mono grâce à des hacheurs. L'énormes intérêt, c'est qu'il n'y a pas de gros appel de courant au démarrage, la vitesse et le sens de rotation de la toupie (ça c'est top) se font en tournant 1 sélecteur. Je peux avoir 8 vitesses (ponçage) en changeant une courroie.
Sur le papier, le top (le prix aussi ).
Sauf que j'ai jamais obtenu une précision de ouf avec. Rabotage jamais nickel, jointage approximatif lors de panneautage (= beaucoup de ponçage) et impossible de faire des coupes à la scie qui permettent un collage direct. Des heures de rabotage/ponçage à la clé pour arriver à un assemblage à coupe d'onglet correct par exemple. Je me disais que c'était comme ça...
Puis j'ai vu des vidéos sur youtube où tu coupes, tu dominotes et tu colles.
Changer de combiné avec des options équivalentes (je passe à 410 au lieu de 310), c'est une histoire d'au moins 12-13 keuro chez Minimax avec la gamme Classique, pire en passant en Elite...
Du coup, je me lance dans une grande restauration de la Bête. Y a tout à refaire (après nettoyage/regraissage):
- Les tables n'ont pas due être recuites avant usinage, elles sont déformées et ont une forme de cuvette, 1 mm de creux pour la table d'entrée, 0,4 pour celle de sortie (devant l'ampleur de la tache, j'ai pas fait de photo). Ca rend le réglage de fer impossible.
- Le rail alu composé de 2 morceaux boulonnés entre eux (1 tube rectangulaire et 1 cornière, pas l'idée du siècle) est déformé...
- Il se passe comme si l'axe de la scie était voilé, quelque soit la lame.
Ne trouvant pas de mécano équipé pour rectifier une table de 40x85 cm², je me suis lancé.
1ère étape, se faire une bonne règle (2 en faite pour vérifier quelles sont droites). J'ai dressé le chant de mes 2 planches d'1 m de long à la varlope. La lumière ne passe pas. Si je dresse le chant le matin, il faut le reprendre quand je m'y remets en début d'aprèm... Ca prend vite quelques centièmes.
J'ai aussi trouvé un granite plus long que la table d'entrée pour le surfaçage. Pour l'abrasif, il faut du zirconium pour avoir un peu de mordant plus de 10 minutes. Et l'abrasif faut pas le coller au double-face (3/4 d'heure pour l'enlever) mais couvrir la surface de scotch de masquage (colle faible mais suffisante) et coller l'abrasif dessus
Et c'est parti, j'alterne l'utilisation du "marbre" et celle de la règle/feutre pour poncer avec une cale les points hauts (plus de force). 2 jours d'huile de coude plus tard (avec 45 kg le granite), on voit bien que les bords ont besoin de plus de ponçage que le centre. Je suis à moins de 3 centièmes sur la table de sortie, 5 à 6 sur celle d'entrée Pendant que j'y étais, un passage au marbre aussi pour le guide de dégau.
Puis réglage des tables, des fers et du guide de dégau... Faut avoir de la patience.
On passe aux tests. Déjà le bois glisse sur les tables comme un pet sur une toile cirée, top!
Des résultats: qualité de surface super douce (ponçage anecdotique requis). Le chant dressé de 2 bois est parfait, juste un petit talon de 1 dixième quand le bois "tombe" sur la table de sortie (ça je vis avec).
Pour la raboteuse, le rouleau presseur de sortie marque profondément le bois (du mal à le rattraper au ponçage), et j'ai un talon en entrée de 5-6 cm...
La table de sortie (et les fers donc) étaient réglés trop bas. Puis j'ai joué avec la pression exercée par les rouleaux presseurs pour corriger (moins en sortie, légèrement plus en entrée) avec mon super outil fait maison.
L'état de surface n'est pas aussi bon qu'à la dégau (vitesse d'avancement de 7m/min est un peu rapide je trouve). Mais le talon n'est plus perceptible.
Concernant la rigidité de la colonne qui tient la table de rabotage, c'est pas au top. Si je rabote un bois à gauche ou à droite, le bois sera plus fin côté intérieur (1 dixième) = passe finale avec le bois au milieu (ou 2 bois en passant 1 de chaque côté) pour ne pas modifier le parallélisme des faces.
On passe à la scie.
Depuis toujours, une coupe dégueulasse, impossible de faire un assemblage sans reprise. En faisant une marque au feutre avec la lame en rotation, je m'aperçois que le "balourd" est lié à l'arbre (très peu à la lame)...
Vu le diamètre de l'axe, dur d'imaginer qu'il soit voilé? La lame n'est tenue qu'en périphérie de l'axe (le centre de l'axe est évidé). Du coup j'ai amélioré l'état de surface avec une pierre diamantée et l'arbre en rotation. Même chose pour la grosse rondelle qui vient serrée la lame. J'ai lu quelque part (semble assez courant?) qu'il pouvait y avoir une bavure sur la surface usinée...
Question planéité, la table scie/toupie n'est pas en cuvette mais bombée avec de bonnes déformations au niveau des ouvertures dans la table. Plus de 1 mm C'est comme pour une planche à dégauchir, plus facile quand elle est creuse que l'inverse.
J'ai commencé facile avec la rallonge de table côté toupie. Fait en 1/4 d'heure en la baladant sur le marbre.
Pour le reste, j'ai fini par sortir la disqueuse et un disque abrasif (à plat ça fait un boulot correct, quelques heures d'huile de coude de gagnées, j'aurai dû essayer plus tôt) avant de finir avec la cale à poncer/marbre.
Il me reste 1 dixième de creux vers la scie et environ 3 à l'entrée de la table. Ca devrait pas être gênant et je vivrai avec.
Lors d'un passage chez le revendeur Minimax du coin, je me suis offert une belle lame de 60 dents alternées (marque Stehle) avec une coupe négative (plus que ça en stock).
Le verdict, je sens même pas l'entrée/sortie de la lame dans une planche de 20 mm d'épaisseur, et l'état de surface, c'est waouh Ca rentre aussi comme dans du beurre lors du tronçonnage d'un morceau de chêne de 90 de section.
Comme dans les vidéos youtube, je peux assembler en coupe d'onglet brut de scie.
Le gros point faible du combi, c'est son rail bien trop léger, même si c'est une version avec bille acier.
Les profilés alu sont un peu light mais surtout mal conçus je trouve:
- Le coulissant est fait en 2 morceaux, une section rectangulaire à laquelle est boulonnée une cornière plus ou moins plate. On peut régler la hauteur de l'une par rapport à l'autre et l'inclinaison. Le problème c'est que la cornière sensée être plate ne l'est pas.
- Un autre problème, et là c'est de ma faute je pense, c'est que ce rail est localement déformé à cause du presseur à excentrique. La course est super longue et j'ai dû trop forcer…
Au final, j'ai fait un surfaçage à la ponceuse/marbre et réglé l'alignement avec la table de scie (par endroit, j'ai "percé" l'anodisation). Il reste un creux de 2 dixième proche de la lame = besoin d'une fausse table pour tronçonner les pièces courtes.
J'ai aussi bricolé un peu le chariot à équarrir pour le mettre de niveau avec le rail (lame de parquet en bambou), ajouté un pare-éclat.
Voilou, désolé pour ce long baratin
Faut que ça chauffe
Après 2 matins à -2°C (je suis sur les hauteurs de Grenoble), voila la température de mon atelier... Sans compter les problèmes d'humidité, plus moyen de faire prendre la colle.
Il y a quelques semaines, j'ai trouvé un Deom Turbo n°4 pour la modique somme de 50 euros. je voulais bruler les copeaux avec. Il était sévèrement attaqué par la rouille. Mais après un bon dérouillage/ponçage et un coup de peinture, il est presque comme neuf
Pour le conduit, rien de probant sur le coin coin. En neuf, j'arrive au moins cher à près de 400 euros sur le site chemineeo.fr...
Enfin reçu mes tuyaux.
Du coup hier, opération installation du conduit de poêle. Le plus compliqué, ça a été de passer à travers le lattis & pisé (6 cm entre les chevrons)... Pour des raisons d'isolation phonique (il faut un système masse-ressort-masse), j'en ai mis 4 tonnes sur le toit! Mon maçon avait bien rigolé à l'époque Pour le moment, je n'ai que la masse "extérieure" (agglo pour les murs et pisé en toiture). Mais associée à une porte phonique, mes voisins n'entendent rien
J'ai fait un caisson autour de la sortie de toit, plus qu'à isoler...
Le 1er feu a juste servi à faire "fumer" la peinture des tuyaux (gros ventilo et porte/fenêtre grandes ouvertes)...
Et la 2ème chauffe aux copeaux. On tasse bien tout en laissant une petite cheminée.
Puis résultat au bout d'1h et 2h. Après 2h30, tout a brulé. Je suis passé de 3 à 8°C... Ca va être long de déshumidifier les agglos.
De l'ombre à la Lumière
Avec un vieux néon et une réglette LED de 12W, c'était un peu trop cosy comme ambiance Et puis les rallonges pour alimenter le combi, pas très sécur...
Pour arriver à bosser tout en y voyant clair, je me suis très fortement inspiré du très bon pas à pas de Mig sur le sujet.
Pour environ 40 m² utile, il me fallait 4 suspensions FOTO de chez notre amis venu du froid (le 500 mm de diamètre n'existant plus, je me suis rabattu sur le 380 mm). J'y ai adapté 3 ampoules LED Philips CorePro 12.5W de 1521 lumen 4000K (~2,1 euros pièce) commandées pour avoir une ambiance lumineuse qui varie d'environ 150 à 450 lux (dans ses commentaires, Mig précise qu'il n'a jamais eu à utiliser 4 ampoules à la fois). Et j'ai aussi ajouté un néon 2x36 W au-dessus de l'établi.
Pour que les suspentes soient à 3 m, j'ai bricolé une "boîte" qui rattrape la pente du toit et qui sert de boîte de dérivation. J'ai regroupé sur les mêmes interrupteurs les 2 suspentes au-dessus du combiné et les 2 côté "établi/montage".
Résultat: ben avec 1 ampoule par suspente, on peut déjà travailler dans de bonne condition sur le combiné. Avec 2, on y voit sacrément bien. Avec trois, j'en prends plein les mirettes
Avec le néon en complément sur l'établi, c'est top, pas d'ombre portées.
Super content du rendu. Pour environ 160 euros (4 suspentes complètes, les prises électriques et les interrupteurs), j'aurais carrément dû le faire plus tôt!
Je pensais aussi ajouter des spots pour le SaR et la PaC, mais ça ne semble pas utile (à voir à l'usage).
"Plus qu'à plaquer les murs" pour cacher/protéger les gaines une fois le placement des luminaires/prises définitivement validé...
Du coup, il faut un paquet d'inters, et ça tricotte pas mal dans le boitier
Cet hiver, on isole... Mais avant...
Bonjour à tous,
Je ne peux plus y couper, va falloir isoler ce garatelier si je veux pouvoir coller/vernir durant l'hiver...
Mais avant, et tant que la ferme est encore bien accessible, c'était l'occas de lui faire une beauté
Au final, je suis allé louer un rabot électrique, parce que les ponceuses à bande et orbital, c'était un peu léger...
Je vous laisse apprécier l'échafaudage de compét (doit pas respecter les normes CE celui-là)
Fenêtre de toit
Bonjour à tous,
Je vous souhaite pleins de bonnes choses pour cette nouvelle année, enfin autant que possible...
Les conditions printanières du weekend dernier était un "signe" pour que je me décide à grimper sur le toit de mon atelier et à y installer mon vélux (marque Lapeyre en fait).
Il y a eu quelques moments de bravoure comme enlever ce pisé mis entre les chevrons pour l'isolation phonique de l'atelier (il faut un système masse-ressort-masse). Quand à l'époque j'avais emprunté la bétonnière de mon maçon pour faire le mélange sable/argile/paille, il avait bien rigolé... N'empêche que ça fait le job.
Une 2ème étape compliquée, ça a été de monter la fenêtre de 114x118 à travers l'ouverture (~50kg). Merci à mon voisin pour le coup de main
Bon puis l'étanchéité, c'est assez technique. La doc fournie, y avait pas grand chose dedans... Heureusement que sur le site du fabricant, il y avait une vidéo pas trop mal fichue
Et le soir même, "baptême du feu", enfin une bonne pluie toute la nuit. Et à priori, pas une goutte n'est passée à travers Faudra voir une pluie avec du vent...
Le gain en lumière est vraiment top
PS: faut que je fasse un truc pour la mousse sur les tuiles.
Ce pas à pas présente un projet en cours de réalisation.
Discussions
Alors tout simplement waw, quelle rénovation du combiné, bravo !
Gros boulot ! Nickel !
Merci.
Ca c'est sûr que j'en ai mangé de la poussière de fonte... C'est salissant, ça sens mauvais, un bonheur quoi
Un deom turbo n°4 a 50€ veinard.
En fait 70 avec le dérouillant et la peinture noire
Oui je suis bien content.
Par contre, je vais devoir débourser dans les 400 pour le conduit...
Imagine si tu avais du payer 1200 pour le deom en plus. Tu t'en tire bien.
C'est clair.
Si tu t'en cherche un aussi, le bon coin, ça vaut le coup, il y a pas mal d'occas.
Hello, pour la fumisterie, lorsque j'ai construit mon poele de masse (suite à un stage avec l'asso Oxalis), j'ai du acheté un avaloir + une paire de coude. Ils conseillaient un vendeur sur ebay, de matos italien, ça valait le coup, et je vois qu'il a encore sa boutique ebay... voici le lien: ebay.fr/str/teknosteell
Merci pour le tuyau... mokozore
Je regarde et compare avec les prix qui me semblent pas mal sur le site chemineeo.fr.
Perso, depuis qu'un copain de 40ans qui s'est tué en tombant de son escabeau (fracture de la clavicule qui a perforé l'artère), je ne joue plus à ce genre de tour d'équilibriste!
Effectivement, ça fait réfléchir...
Bon je ne l'ai pas dit, mais pour la version acrobatique de "l'échafaudage", j'étais vaché à l'arbalétrier.
Merci pour la mise en garde.
En effet il va avoir du changement dans l'atelier. Bravo pour ce magnifique travail.
Superbe travail ! Mon atelier est un peu dans la même configuration que le tien ! Combiné en 220V également mais en robland. J'avais repris le réglage des tables et du chariot mais s'attaquer a les resurfacer je n'aurais pas osé, bravo !! J'ai également trouvé un Deom n°4 sur le coin coin, et après un hiver a chauffer les tuiles mais pas l'atelier (6m sous le faîte) j'ai décidé d'isoler ! J'ai créé un plafond et j'ai monté des cloisons pour garder un espace de 60m2, le reste étant du stockage, pas nécessaire de chauffer.
Merci
Après coup, j'en ai posé un 2eme de velux, ça apporte une lumière incroyable.
Et depuis, j'ai fait l'isolation en fibre de bois, 120mm au mur et 240 au plafond. J'avais fait pas mal de photos de la contre-ossature en bois, pose de l'isolant, de pare-vapeur, liteaux de 25mm pour passer les gaines électriques puis placage en OSB... Mais mon vieux téléphone a rendu l'âme avant que je puisse récupérer les photos
Tout ça pour dire que ça change la vie question confort: 2 bûchettes dans le poêle et il fait bon pour 1/2 journée, les outils ne rouillent plus... Que du bonheur