Ce pas à pas présente un projet en cours de réalisation.
Au commencement vers 18 ans et comme beaucoup, j’ai débuté à la perceuse Plate&D’Equerre (si, si, si !) avec des accessoires en fonte-alu couleur bleu pour la transformer en scie sauteuse ou en ponceuse, deux ciseaux à bois et un marteau de mécanicien… C’était bancale mais comme c’était beau ce que je fabriquais, trop fort !
Plus tard, ce fut ce garage conjugal, si cher à la plupart d’entre nous, dans lequel on se promet de n’utiliser que le fond, pour finir à la lampe de spéléologue en se frayant un chemin par la suite… Tout en électro portatif et en porte-à-faux éclectique ! … Mon premier atelier.
Par la suite, ce fut une cave voûtée dans une maison de village à Châteauneuf du Pape, merveilleux endroit où l’odeur du vin se mêlait à celle du bois, mais surtout très bas de plafond et c'était tout noir (comme moi d’ailleurs après avoir dégusté les flacons, à moins que cela ne fut les douves des tonneaux de chêne parfois rabotées ?). La découverte aussi des charmants effets de la rouille et du salpêtre, de fourbes envahisseurs, pour mon deuxième atelier.
Ce fut après, la construction de mon troisième atelier, en parpaings béton et laine de verre avec mon épouse et un copain , puis l’arrivée de machines-outils plus conséquentes et les premiers essais d’une aspiration centralisée avec des tuyaux en PVC (oui, oui, je confirme cela ne produit pas d’incendie !). Soit 28 m² tout de même, mais qu’est-ce qu’il faut comme place avec nos gros "zinzins" ! À ce propos, connaissez-vous la différence entre un adulte et un enfant… le prix de ses jouets !
Et là, coup de théâtre( bien prémédité) à 51 ans… Changement de vie, changement de décor, déménagement en Bretagne Sud, vivre au bord de l’océan. (J'ai gardé mon épouse et mon métier, tout de même !) Du coup, construction de la maison et de l’atelier attenant dès 2017. Tant qu’à faire, autant se faire plaisir car il n’y a vraiment aucun mal à ça.. sauf à être obligé de braquer une banque pour cela !
Liste des articles
De la réflexion aux compromis - choses dues.
Il y avait d’abord ce que je ne voulais plus :
- travailler en local clos sans ouvertures
- travailler dans le froid
- m’"enchmirer" avec la poussière et les copeaux
- manquer de place pour mes 1,90 m d’abattis et 7,80 m de mégalomanie
- l’impossibilité de travailler au moins à deux
- être obligé de constamment tout pousser, enjamber, entasser ou jongler
Il y avait ensuite tous ces petits plus qui rendent ces heures d’atelier si exquises, si délicieusement égoïstes :
- avoir la vue sur la nature et mon jardin
- ressentir le dehors, les saisons, la lumière, le soleil à travers les nuages, les rouges-gorges qui viennent jeter un œil à travers les carreaux, la voisine qui prend son bain de soleil…
- tout simplement s’amuser en créant, quoi !
Donc, voilà comment les choses se sont mises en place.
- J’avais l’idée générale de l’organisation de mon atelier et de sa surface pour environ 50 m².
- Il me fallait rajouter un espace de stockage pour le bois et un grand placard isolé à part pour l’aspiration centrale à éjection externe
- nous avons eu la bonne idée d’habiter une région où le plan d’urbanisme de construction impose l’ardoise et des murs blancs même pour les pièces dites annexes
- nous avons encore eu la bonne idée de trouver un concepteur génial de maisons bioclimatiques (Celles où on ne chauffe réellement jamais, même en hiver), qui me dit qu’un atelier construit tout en bois reviendrait au final plus cher que le même construit en briques... C'est du lourd, patron!
- le pauvre, je l’ai d’abord cru dément sans être sénile jusqu’à ce qu’il m’explique les choses suivantes :
- si pour faire des économies, on veut faire un atelier en bois, il faut de toute façon la même dalle en béton sur radier qu’une maison.
- Comme l'usage des ardoises est imposé, cela implique une ossature très solide, une étanchéité et un bardage des murs performants, d’où un prix de revient total élevé.
- Si en plus, on ajoute une isolation modérée pour le confort de nos arpions dans l’atelier, cela revient plus cher qu’un mur en briques alvéolaires enduit ! Ouais, m'sieur !
- en outre, l’harmonie avec le reste de la maison est plus homogène et ces locaux peuvent tout à fait être reconvertis en pièces d’habitation à moindre frais si besoin ou en cas de revente
Fort… très, très fort, le zigue !
Donc, youpi, nous voilà partis dans notre construction en dur couplée à celle de la maison !
Dans les photos suivantes, vous verrez d’abord :
- Gratouillator l’Implacable qui décape le terrain et enlève une vieille dalle d’abris de jardin
- la constitution du radier de 72 m² (atelier plus cellier) et son remplissage progressif pour l'inertie thermique (si, si, celle qui fait que même en hiver il devrait faire environ 14° dans l'atelier sans chauffage !)
- la dalle coulée sur un isolant de 10 cm R4, avec ses tuyaux en PVC d’une partie du réseau de l’aspiration centrale et autres fourreaux électriques.
Vous noterez sans doute que tout ce travail a été dûment validé un soir par l’inspecteur de la SPA locale qui a apposé allègrement sa signature sur le chef-d’œuvre ! Il a fallu malheureusement retenir le maçon, qui par ailleurs est un excellent chasseur.
Hauts les murs !
Nous voici fin mars, de l’an de grâce 2017. Pour une fois, il fait gris plus de 3 jours sur la Bretagne Sud (vrai!). Kersauson, l’Amiral, dit bien qu'en Bretagne, il ne pleut que sur les cons ! (sic)
Vu comme ça sur ces quelques photos, les ouvertures semblent proportionnées mais en fait les appuis de fenêtres sont à 1,10 m, le haut des fenêtres à presque 3 m !
Loin de moi l’idée de vouloir en faire une cathédrale, mais des contraintes techniques nous obligeaient à avoir un toit très haut. Autant en profiter !
Sur la première photo :
- le numéro 1 correspond à l’alimentation électrique de la rabot-dégau 410mm,
- le numéro 2, sont les deux conduites futures pour l’air comprimé et l’aspiration sous vide qui arriveront sous l’établi
- le numéro 3 sera la bouche d’aspiration du le plancher servant à avaler tous les résidus de balayage
- le numéro 4 est la prise d’aspiration inférieure du puits de la toupie
- le numéro 5 est l’entrée d’air de compensation de l’aspiration centrale
Les autres photos donnent déjà une idée de l’ambiance par une matinée de printemps.
La mezzanine se construit !
Enfin, sont arrivés les poteaux, poutres et autres solives en Douglas pour la mezzanine dans l’atelier. Sur les conseils d’un pro, j’ai commandé du Douglas de Corrèze, le Douglas Breton poussant trop vite et dans une région pas assez froide. Une rabot-dégau de 41 cm va faire utile tout de suite, car c'est du lourd !
L’idée de la mezzanine s’est naturellement imposée au vu de la hauteur des plafonds puisque la poutre faîtière est 4,90m du sol de l’atelier. Sa surface sera de 26 m² utiles, ce qui est bien confortable. Il parait que plus on a de place, plus on accumule !
En outre cette mezzanine a pour idée de réunir plusieurs avantages :
Permettre le rangement du bois, même s’il est vrai que certaines planches sont parfois très lourdes, d’où l’utilité d’un treuil électrique passant par une large trappe meunière. Cette trappe meunière a été retenue comme préférable par rapport à un escalier car elle permet de libérer l’utilisation des murs sous la mezzanine et l'accès au grenier ayant été estimé trop peu fréquent en usage familial pour justifier la présence d’un escalier en permanence.
Faire office de « magasin général », pour stocker tous nos trésors de récupération ou de stocks divers, tout ce qui peut servir à la maintenance de la maison également (carrelage, plomberie, outillage de maçonnerie, accessoires auto …). Vous savez, le « tu es fou, ça peut servir ! »
Remplir le rôle de grenier utile à la famille, accessoires de Noël, et autres bibelots de tante Agathe, cochonneries que l’on se sent coupable de donner à Emmaüs, surtout quand c’est la grand-tante de votre épouse !
Enfin, peut-être le plus important, donner un caractère terriblement « atelier bois » à votre local préféré. Pour accentuer cet effet, j’ai même pensé faire déborder la mezzanine en surplomb sur l’atelier et incorporer un gros poteau 20x20 judicieusement placé pour donner de l’atmosphère sans pénaliser l’ergonomie.
Tout ce qui est visible sera réalisé en Douglas raboté sans superfinition, pour l’invisible des solives et bastaings en sapin du Nord seront utilisés.
Le treuil électrique sera acheté d’occasion avec une force de 200 kg minimum en monobrin, commandé depuis le grenier mais également depuis le bas dans l’atelier.
L’accès par la trappe, se fera au moyen d’une échelle meunière légère et escamotable.
Compte tenu de la portée des pannes de la mezzanine, supérieure à 5,45 m, un rapide calcul des charges de contrainte a imposé l’usage de poutres de 30x10, accolées à des poutres de 20x10. Au-delà des contraintes de charges, un tel rebord ainsi créé sera très utile pour poser les futures solives sans avoir à utiliser des sabots métalliques que je trouve personnellement disgracieux.
LE COLLAGE EPOXY DU BOIS
La méthode retenue était le collage à la résine époxy. Non seulement c’était pour moi une première, mais en plus chaque poutre pèse respectivement autour de 110 et 72 kg soit un ensemble à 180 kg et à manipuler tout seul !
Petite remarque technique, ce type de collage époxy apporte une résistance à l’arrachement de 45N/mm². La surface de collage étant de 1,08 m² soit 1 080 000 mm², cela provoque une résistance de 48 600 000N soit théoriquement 4 954 tonnes !
J’ai d’abord utilisé la rabot-dégau pour donner un coup de rabot de propreté aux divers poteaux et solives dans un premier temps. En ce qui concerne les poutres en 30x10 et 20x10 x6ml, il est évident que j'ai dû me rabattre sur la méthode classique du rabot électro portatif.
Permettez-moi de lui rendre ici un vibrant hommage car ce petit gugusse que j’ai depuis vingt-cinq ans a abattu un travail considérable sans rechigner… (Métabo)
Une fois les poutres rabotées, travail préparatoire visant à limiter les coulées de résine sur du bois devant être apparent. De même, planté de gros clous en guise de butées car retourner la "petite" poutre de 70kg sur la grande, toutes deux enduites de résine est loin d’assurer une facilité de précision.
Pour la qualité de la résine époxy, j’habite ici dans un pays de construction navale en bois et donc les avis compétents dans le domaine m’ont été très faciles à trouver. La plupart des chantiers navals utilise la marque SICOMIN (34€/litre de colle au détail), commandée par Internet directement au fabricant, ils m’ont tous conseillé de prends une prise ultra lente (délai d’environ deux heures pour la fixation). Avec le recul, je ne peux pas comparer avec d’autres, mais son utilisation a été d’une simplicité remarquable. Par ailleurs, la formule ultra lente ayant une viscosité très faible, elle a permis à la fois une première imprégnation de « mouillage » du bois, mais également la possibilité de combler des gerces présentes mais cachées sur une des poutres.
Calcul volume de colle = surface de collage x 1 mm
Imprégner superficiellement le bois dans un premier temps et combler les éventuelles gerces. Attendre dix minutes à un quart d’heure, puis faire couler un filet de la colle restante puis étaler grossièrement épaisseur avant de réunir les deux poutres par basculement de la petite sur la grande.
Dans un deuxième temps, serrage à haute pression non pas parce que la colle époxy le nécessite mais parce que les poutres avaient un petit peu flambé depuis leur livraison et malgré stockage ad hoc !
Une fois séchée pendant douze heures, la poutre 30x20x5,65ml est rabotée en finition de propreté. Il ne reste plus qu’à la mettre en place dans les sabots prévus aux murs.
Idem pour les deuxième et troisième ...
Pendant tous ces travaux nécessitant des manipulations multiples de charges lourdes, j’ai été très heureux d’avoir fait l’acquisition d’une table élévatrice d’occasion (300kg maxi)(Leboncoin 150€). En outre, j’ai eu la possibilité de me faire prêter un monte-charge électrique pendant tout le mois d'août, ce qui m’a été de la plus grande utilité et facilité de mise en place (sinon Loxam 97€/j TTC).
Petit à petit... l'atelier fait son nid.
Je reviens vers vous pour vous faire part des dernières avancées de l’atelier…
Tout d’abord la mise en place des fermetures avant l’application de l’enduit extérieur. Les fenêtres en PVC (PVC... oui je sais... mais c’est trop pratique, très isolant, assorti aux menuiserie de maison et sans entretien !) sont issues des standards premiers prix vendus par les GSB et, compte tenu des dimensions inhabituelles (195 × 140), une imposte en double vitrage sur châssis bois a été rajoutée. Coût total de l’opération avec double vitrage (Uw 1,4) = 213 €ttc pièce. Un coffrage périphérique en bois sera fait dans un deuxième temps et recevra les volets intérieurs. La porte-fenêtre est du même acabit, une imposte sera faite par la suite dans la même idée, d’où une occultation provisoire blanche. Celle-ci aura des volets extérieurs.
Est venue ensuite l’isolation sous toit. Ouate de cellulose insufflée sous les ardoises, pour respecter le principe bioclimatique de l’atelier. En plein hiver sud-breton, 4° dehors en moyenne en janvier, 14 à 16° garantis dans l’atelier sans aucun chauffage par l'architecte. Pour cela, isolation des murs sera prévue ultérieurement. Pour ceux qui doutent, comme moi au départ, j’ai travaillé dans un atelier identique, 19° un 26 janvier par temps lumineux, 16° toujours après quatre jours de temps couvert. Le procédé est identique mais en plus sophistiqué pour la maison. Veuillez noter au passage de la splendide rampe d’éclairage de chantier qui est bien appréciée par les artisans.
Ainsi fermé et isolé, l’atelier peut recevoir son n’enduit extérieur qui change complètement son aspect. Devant l’atelier vous remarquerez l’emplacement futur une grande dalle qui recevra un plancher bois avec l’idée d’implantation d’une pergola abritant un bain nordique type DIY de chez Felder.
Entre-temps, j’ai reçu le système de tuyauterie pour fabriquer mon cyclone dépoussiéreur pour l’aspiration de l’atelier. La sortie du cyclone se fera verticalement à travers le toit, par le biais d’un tuyau Galva D300 surmonté d’un JetCap (photo). Sa conception est l’objet d’un article « pas à pas » en cours.
L’étanchéité du toit et le doublage en ouate de cellulose imposaient la mise en place rapide de ce JetCap. Celui-ci possède bien un entonnoir central qui collecte les eaux de pluie (photos), mais rien n’est prévu pour la projection de la pluie sur les parois latérales, sauf à se faire inonder les copeaux dans le bac collecteur. J’ai dû donc fabriquer une gouttière collectrice à sa base, l’eau est évacuée ensuite à l’extérieur au moyen d’un tuyau latéral.
PS: Petite parenthèse pécuniaire :
OPTION 1
Sac en tissu livré avec les aspirateurs. Coût 50 euros à changer tous les ans, colmatage quasi permanent avec effondrement de l'aspiration, décolmatage manuel n’enlevant que les grosses poussières, les fines les plus dangereuses passent allègrement la barrière en tissus et nous les respirons. Cumul 500€ en 10 ans. Se voudrait économique à très court terme, mais étouffant et dangereux... et puis quelle galère !
OPTION 2
Cartouches filtrantes avec système à décolmatage mécanique rotatif (sinon idem sac en tissu). Coût: 430 € au départ plus 265 € tous les deux ans maxi (cartouche). Les poussières fines sont en grande partie arrêtées, mais l'aspiration baisse au bout de quelques mois. Cumul: 1 490€ en 10 ans.
OPTION 3
Cyclone + JetCap + rejet extérieur. Coût: 566 € au départ et aucun décolmatage ou remplacement par la suite. Aucune poussière fine dans l’atelier, aspiration optimale conservée en permanence. Peut-être un Jetcap à changer au bout de vingt ans… et encore c’est du gros galva 50µ (98 € ttc). Cumul: 566 € en 10 ans comme en 15 ou en 20.
OPTION 4
Groupe d'aspirations avec air filtré nouvelle génération. Coût 4400€... hors sujet en ce qui me concerne !
La mezzanine et le cloisonnement
Quelques photos valent mieux qu'un long discours...
.
Toute la partie visible en fin de projet a été traitée en Douglas, l’OSB et le « bois jaune » seront cachés par la suite sous le parement.
Puis pose de plancher Douglas sur la partie de la mezzanine qui restera en avancée donc visible dans l’atelier, et plancher en dalles OSB 18 mm sur le reste. L’ensemble de la mezzanine couvrant 26 m² dont une grande trémie de 80x120 avec treuil électrique d’occasion pour monter les matériaux et les planches, et à l’arrière une trémie de 65x75 pour une échelle meunière.
Et les machines arrivèrent enfin... Alléluia, frères boiseux... Alléluia !!!
Début novembre 2017. Ca y est, tout l’équipement de l’atelier est transféré depuis son lieu de stockage où il dormait depuis trois ans en attendant la construction !
Les machines ont été installées sommairement pour répondre aux premières demandes urgentes du déménagement de la maison. L’installation électrique se résume à une rampe d’éclairage de chantier et 2 prises sur disjoncteur 25A courbe D… alors il faut jongler avec les rallonges !
La dernière photo montre le futur cyclone dépoussiéreur en kit, qu’il conviendra d’installer au plus tôt avec le réseau d’aspiration, car j’en ai marre de faire les allers et venues avec mon aspirateur AF 22 monté sur chariot roulette !
Bref, l'atelier est un joli bordel prometteur !
Ce pas à pas présente un projet en cours de réalisation.
Discussions
Ah le matos Black&Decker, ça me rappelle mes 14ans (loin!).
auctiva.com/ho...,0&format=0
Jean Galmot, perso, ça me rappel plus mes 7-8 ans. C'était les outils de pôpa. Les outils qui font rêver ! La perceuse transformers ;) Mais y pas que la scie sauteuse, dans mon souvenir, il y a le circulaire aussi !
Chouette projet Mig ! Vivement le suite ;)
La classe ça fait rêver!
zeloko oui il y avait la circulaire, la ponceuse, etc, il y avait même un bloc percussion qu'on devait visser entre le mandrin et la perceuse, tout un programme!!
Ha, mon pôpa avait la percu déjà dans la perceuse.
Chouette projet Mig, ce doit être un vrai plaisir de créer son atelier depuis le début, et avec l'expérience des ateliers précédents.
Tu n'as plus dire aux entreprises qu'elles accélèrent le pas, parce que nous on a hâte de voir la suite ! :-)
Mig , et puis de temps en temps tu organises des barbec géant pour l'air du bois, on vient avec nos morceaux de bois et on se fait de petites réalisations didactiques....;-)))
+ pour la proposition de Jean Galmot
V'la une idée qu'elle est bonne !
ça pourrait bien se faire, mais si vous pouviez imaginer l'état du jardin pour l'instant !!!
Bon, soirée piscine alors ?
je suis un peu sceptique, comme dirait la fosse sur les arguments maison ossature bois / maison brique + isolation intérieure... Mais bon, c'est fait!
bonjour Niouniou
Merci pour l'intérêt que tu portes au projet. Moi-même j’ai douté au début mais je t’apporte ici mes constatations. Le PLU nous impose des toits en ardoise absolument, soit environ 105 kg/m² avec charpente Douglas + isolant. Sinon, c’était un simple toit avec membrane EPDM + isolant soit 45 kg/m² avec charpente légère… mais interdit chez nous. Donc environ 10 tonnes obligatoirement sur la tête (96m² développé). Si construction intégrale en bois adaptée c-à-d poteaux + contreventements + bardage + isolation équivalente aux biobriques (R1,5) + parement intérieur minimaliste = 160% de l’équivalent prix par rapport aux biobriques avec enduit (évidemment hors isolation complémentaire dans les 2 cas). Le calcul est vite fait, et en plus il y a beaucoup d’inertie thermique avec une dalle de douze isolée et les briques que tu n'as pas avec le bois. En outre, la valorisation patrimoniale en cas de revente et la durabilité ne sont pas comparables. Alors pour moi c'était le meilleur choix.
ardoises + isolant vs toiture légère, ok...
Par contre, si tu isoles ta brique de l'intérieur, tu auras 0 inertie (identique au bois, je suis d'accord) mais ne compte pas sur l'inertie si tu isoles par l'intérieur. Et avec l'ossature bois, tu inclus ton isolant dans tes montants et ton parement intérieur est fini si tu fais ton contreventement par l'intérieur avec de l'osb de 12mm... Sauf erreur de ma part... Alors que là, tu seras obligé de refaire une ossature (métallique ou bois pour caler ton isolant à l'intérieur...
Ou alors tu comptes isoler par l'extérieur ta brique...?
Et en ossature bois, rien ne t'oblige à mettre un bardage extérieur, tu peux également faire un crépis... Et durabilité, je ne suis pas au fait , mais ce n'est pas sûr techniquement parlant... Après, les croyances populaires font que tu le valoriseras comme argument à la revente, mais la réalité n'est peut-être pas si tranchée!!
Merci de t’intéresser à mon projet mais pardon de te sembler si pragmatique, Niouniou, l’argument du prix écrase tous les autres, la pérennité des matériaux n’est pas comparable, le comportement thermique d’une isolation extérieure pourrait paraître préférable dans la majorité des cas mais c’est dommage de faire un trou avec un coup de manche de pelle malheureux dans l’enduit (expérience connue sur maison en paille !)... Et encore, il semblerait selon mon architecte que le complexe bio brique avec ouate de cellulose avec frein vapeur hydro réglable Sd>18m est actuellement le meilleur compromis en efficacité/inconvénients.
je comprends tout à fait l'argument du coût financier.
mais ne parle pas d'inertie avec la brique si tu isoles par l'intérieur, tu n'en auras pas. Et pour le crépis sur l'ossature bois, rien ne t'empèche d'avoir ton pare-pluie en fibre de bois dense juste sous ton crépis, et là, je pense que c'est vraiment bien rigide
OK Niouniou je suis lancé mais je regarderai de plus prêt ton idée.
Pas de souci ni d'obligation !!
C'est cool de pouvoir se construire SON atelier de A à Z, comme on le souhaite !
Et encore plus d'être compétent pour pouvoir conduire ce projet à bien !
Beau projet, le "jetcap" comme tu l'appelle est en en fait en français un chapeau bionique très utilisé en ventilation.
Cela fait maintenant une quarantaine d'années au bas mot que j'utilise ce type de produit dans mon travail sans jamais avoir vu une seule goute d'eau descendre dans le tube. L'entonnoir suffit et ce qui ruisselle sur les parois intérieures (quand la ventilation est à l'arrêt) est évacué par un espace annulaire avec le tube sur lequel il est raccordé. Le diamètre du tube de raccordement n'est jamais égal au diamètre D indiqué sur le dessin.
Pour ce qui est de l'isolation du bâti et de sa durabilité, l'ossature bois est de bien meilleure performance qu'une brique et l'on peut avoir ce que l'on souhaite comme parement extérieur et sa durabilité est excellente.
Par contre l'isolation par l'intérieur d'une brique terre cuite fait perdre la totalité de l'inertie... si l'on souhaite la conserver l'isolation doit se faire par l'extérieur cependant en principe les brique terre cuite ne sont pas prévues pour être isolées à la base, on les choisies très épaisses pour avoir un bon coefficient de transmission thermique (Anciennement coefficient K, maintenant coefficient U)
Une dernière remarque... les architectes ne sont pas ingénieurs en thermique... tout au plus ils ont quelques bases ce n'est pas leur métier.
Bonjour à toi, Laikeen
C'est vrai les anglicismes ont aussi plus de quarante ans d'existence et j'utiliserai dorénavant CHAPEAU BIOIONIQUE plutôt que JETCAP... c'est promis-juré !
La construction bois est intéressante en matière de durabilité et isolation si c'est en plein bois massif, mais je ne tiens pas particulièrement à vivre dans la cabane de Davy Crocket ou un chalet d'alpages, surtout en Bretagne. Sinon l'ossature bois est loin de faire l'unanimité en matière de durabilité, elle n'a pas que très peu d'inertie et de toute façon doit être autant isolée que les autres. Elle est en outre plus accessible à l'autoconstruction ce qui explique grandement sa progression mais majoritairement dans certains secteurs socio-économiques.
Je pense en outre que vous ne fassiez référence qu'à la brique MONOMUR qui a atteint depuis longtemps les limites de ses possibilités isolantes! Dans mon projet de maison, la brique multi-cloisonnée type BIOBRIC est étudiée spécialement pour être avec isolation intérieure, elle a une inertie peu élevée mais présente des avantages en durabilité, perspirance et déshumidifiante et bien sûr porteuse de structure bien plus solide que le bois en compression et sans besoin de contreventement utilisant l'OSB qui reste le point faible de la construction en matière de durabilité. Il est vrai qu'aujourd'hui la construction d'un maison ne se fait plus pour durer un siècle, mais pour coûter le moins cher possible, en bois comme encore en parpaings béton ! Ici, l'isolation se fait par de ouate de cellulose en couche épaisse + pare-vapeur hydro-variable. L'inertie nécessaire à ce type de maison bioclimatique est apportée en partie par la ouate 68 kg/m3 mais surtout par un radier entièrement isolé fait d'une dalle 15cm associé à 70-80 cm de granulat tassé de granite qui joue le rôle d'absorbeur régulateur par inertie thermique. Le sol du RdC doit être thermo-conducteur en grès cerame de teinte moyenne à foncée pour la captation solaire + 32 m² de triple vitrage pour le chauffage en hiver.
Le concepteur à l'origine de ce projet n'est pas un architecte pour lesquels vous semblez avoir une grande estime de compétence, mais un ingénieur thermicien venu à la construction bioclimatique depuis plus de 35 ans et dont les réalisations font référence dans le grand ouest. Je suis moi même scientifique de formation et j'ai aussi quelques petites notions de physique...
En conclusion, je pense que votre avis est intéressant mais que nous sommes tous aujourd'hui enfermés dans des chapelles de certitudes. Les miennes ne sont pas plus vraies que les votre, c'est certain et je les respecte sincèrement, mais les mêmes lois physiques régissent notre univers commun, même en thermodynamique et en construction. C'est donc l'observation ou les témoignages à propos des maisons à ossature bois qui ont très mal vieilli en peu d'années, qui craquent ou qui bougent, qui surchauffent au moindre rayon de lumière, ou pour lesquelles ont est obligé de concevoir un énorme poêle à accumulation pour l'inertie déficiente... qui a orienté notre préférence. Attention aux effet de mode "bio / écolo / a que c'est moi le plus fort / a que toi t'es nul..."
Heureux celui qui connait le juste secret des choses ...
A+
Le bois n'est pas un isolant très performant, du coup les maisons en bois massif ne sont pas super performantes. Des murs ossature bois isolés entre les montants (+ une épaisseur extérieure si nécessaire) ou un poteau poutre avec une ITE sont beaucoup plus performants et moins chers.
Pour ce qui est de l'inertie thermique d'une maison bois, en général il faut la mettre ailleurs que dans les murs, soit en ayant une dalle lourde soit en ajoutant des cloisons en brique.
En Bretagne, le problème qu'on a pour le confort hivernal est plus l'humidité élevée que la température trop basse. Pour ça les matériaux bio-sourcés (bois, paille, etc...) sont intéressants car de part leur caractère hygroscopique, ils régulent l'humidité interne en lissant les pics.
Pour ce qui est des maisons bois qui ont mal vieilli, malheureusement les gens s'obstinent à vouloir du bardage horizontal et il y a eu des réalisations par des entrepreneurs peu scrupuleux, mais bien fait cela ne bouge pas du tout.
Consuetudinis vis magna est
et paradoxalement , on y perd souvent notre énergie...
Bon, Jean, trêve de latinistes guillerets... et si nous revenions à nos chers sujets du moment ?
Bonsoir,
Vous dite que et je vous cite "n'ai pas une grande estime de compétence" pour les architectes, ce qui est faux, j'ai juste dit que la thermique n'est pas leur spécialité...
Je suis bien placé pour savoir de quoi je parle puisque je suis aussi ingénieur en thermique, aéraulique et fluides...
Sur ce bonne soirée
sed perseverare diabolicum ...
Mig , bin tu vois, petit canaillou va!!...
Pfffffttttt !...
FB510... non, N4400 Hammer c'est à peu près équivalent.
Ah la passion... n'est pas raison.
Connais-tu la différence entre un homme et un enfant ???
Le prix de ses jouets !
A+
tu es donc un .... Homme !....
Ah Ah Ah !....
En pleine réflexion sur l'aménagement d'un nouvel atelier, une question me turlupine :
Je retiens l'idée un local aspiration pour y installer un AF 22 mais je m'interroge sur le fait de faire sortir le flux d'air à l'extérieur de l'atelier. En hivers cela revient à chauffer les petits oiseaux avec le poêle de l'atelier non ? Mig quel est ton retour d'expérience ?
Faut il envisager une position "recyclage" avec des filtres sur les cloisons du local aspiration ?
Bonjour Cereus45
Je viens juste de refaire l’installation de mon poêle à bois dans l’atelier. L’hiver dernier, il était monté sommairement car j’avais trop peur d'avoir froid !
Dans la pratique, j’ai pas mal d’atouts de mon côté :
C’est pour cela que je pense que mon exemple n’est pas significatif car les conditions d’échange thermique sont optimisées au maximum ainsi que la maison.
Néanmoins, j’utilise un chauffage type DEOM n° 4 pour les 64 x 4.5=288 m3 de l’atelier et de la mezzanine. Au passage, le DEOM est bon de rendement et de pilotage, j’ai la chance d’avoir aussi un excellent tirage.
Les WE les plus froids, j’ai relevé dans l’atelier une température d’environ 9° (1° dehors) alors qu’il n’a pas été du tout chauffé de la semaine et une hygrométrie de 61° même en période de pluies (effet séchant des briques en terre cuite). Avant de prendre mon petit-déjeuner, je mets 2-3 bûches de feuillu et 3 seaux de copeaux tassés et zou le Turbo !.
Environ une bonne heure après, il fait déjà 15° ce qui est tout à fait confortable pour travailler le bois, au bout de trois heures, il fait 22° et je dois aérer.
L’avantage de l’absorption thermique par la dalle en béton, les machines, les murs fait que lors de l’utilisation de l’aspiration pendant environ un quart d’heure, la température descend peut-être de 3 à 5° car l’air est dilué par une entrée d’air froid, mais dès l’arrêt de l’aspiration celle-ci remonte rapidement en moins de 10 minutes à la température de départ. Seul l’air est refroidi et la dalle et tous les objets restituent la chaleur en quelques minutes.
Si je bricole le lendemain, je mets deux bûches dans le poêle avec un tirage modéré, le lendemain en me levant il fait encore 17° dans l’atelier.
J’ai un copain qui est dans les le Jura suisse et qui a un énorme garage pour bricoler ses voitures de collection. Il a un gros poêle industriel à bûches 22kw qui fait qu’en journée son garage de 250 m² est un véritable four à pain. Dès que le bois s’épuise ou le soir lorsqu’il quitte l’atelier, la température chute d'un coup et il fait 6° le matin quand il revient. Sur les conseils d’un architecte bioclimatique, il a fait un mur entier de fûts métalliques remplis d’eau et empilés soit un volume d’à-peu-près 6000 l. Ce simple élément inertiel, à l’instar des chauffages dits à accumulation, permet d’accumuler un maximum de calories excédentaires dans la journée et de le restituer la nuit. Résultat des courses pour exactement le même chauffage, il n’y a pratiquement plus d’effet étouffoir le jour et sa température nocturne est de 11°. Cela s’appelle l’inertie thermique. Voir ICI un exemple pour une serre sous la neige = idem pour atelier
Ce serait le même principe avec une aspiration de menuisier. À température égale, les calories contenues dans l’air chaud de l’atelier sont faibles par rapport au nombre de calories contenues dans les masses inertielles (dalle, machines, meubles, bois…). L’aspiration évacue l’air tempéré et fait rentrer de l’air glacé. Cet air glacé récupère rapidement des calories inertielles dans les objets pour se réchauffer à nouveau. Tout dépendra bien sûr de la durée de la ventilation par rapport au nombre de calories stockées.
Alors certes, j’ai un atelier construit comme une maison bioclimatique mais il reste encore l’isolation des murs envisager… quoi que cela climatise déjà très bien !
Voilà l’heureuse expérience que j’en ai, mais je doute que les conditions soient reproductibles dans vos ateliers, que vous soyez des pros ou des amateurs.
Enfin, l'utilisation alternative vers un by-pass en été et un filtre type M minimum en hiver et tout à fait faisable, mais il faut bien maîtriser son sujet et changer fréquemment les filtres pour éviter les pertes de charges importantes.
Merci Mig pour cette réponse rapide et très complète.
Je n'avais pas pensé à l'inertie de la dalle béton...les ouvertures seront côté ouest, les hivers plus rigoureux et l'isolation bien en dessous des normes rt2012. Je vais creuser l'idée d'un bipass pour profité de mon temps libre l'hiver sans me les géler à l'atelier.
cereus45, t’as trouvé de quoi déménager ?
Wil J'étais sur l'achat d'un terrain et construction d'une maison + atelier ossature bois 60m² mais depuis 10 jours j'ai une autre opportunité. Une maison avec un garage indépendant de 60 m² en dur avec grenier) le tout sur un terrain déjà aménagé et clôturé...
Classe ! J’étais resté sur le premier projet.