Je vous ai mis le plan Sketchup en ligne à l'instant. Comme je le disais, c'est un projet que j'ai étudié pour et avec une cliente ce début d'année.
J'ai finalement obtenu le boulot et j'ai commencé a travailler dessus ces dernières semaines. \o/
Ce qui est sympa dans ce projet c'est que la cliente, Mme B., avait un stock de bois dans le jardin qu'elle voulait utiliser pour cela. Un merisier abattu et scié il y a environ huit ans. Il n'était pas forcément très bien stocké, simplement sous une tôle, donc on n'était pas à l’abri de surprise. Des infiltrations d'eau, des fissures, très gauche, etc.
Liste des articles
Préparation des panneaux
Il fallait tout de même attaquer alors, c'est partit.
Sur la scie a format j'y ai mis les premiers coups de scies en évitant tant que possible tout ce qu'il fallait donc éviter.
Les étapes sont simples et habituelles: pré-débit, dégauchissage (bien vérifier l'équerrage des pièces), rabotage et tout cela pour arriver au collage des panneaux.
Des heures de boulots qui se résument ici en cinq lignes et quatre photos.
Mise à format
J'avais surcoté en épaisseur tous les panneaux pour pouvoir les repasser à la rabot après collage. Ma largeur max étant de 400mm et ma rabot ayant des fers de 400, tout va bien.
C'est un bon et un mauvais calcul car les parties qui passent à contre-fil présentent ensuite un mauvais état de surface. Je suis donc partagé sur la méthode maintenant.
Ensuite grâce à ma feuille de débit (merci le plugin "cut list" de Sketchup), j'ai tout mis à format pour pouvoir passer à l'assemblage.
Fabrication des pieds
Une petite étape au milieu de tout ça.
Il fallait bien lui faire ses petites papattes! :-)
Les pièces ont été récupérées dans le surplus débité et préparées pour être vissées sous les caissons.
Les deux pièces sont collées avec un lamello entre elles.
Assemblage et collage du premier caisson
J'ai commencé par le facile.
La lamelleuse et des serres-joints ont été utilisés.
Les pièces ont été poncées avant l'assemblage.
Assemblage et collage du deuxième caisson
Plus complexe! A cause de l'angle.
La méthode est la même: lamelleuse, ponceuse, serre-joints. Mise à par que j'ai effectué le collage en deux temps.
Tout d'abord la partie basse en angle, avec des cales taillées pour permettre la presse.
Puis ensuite, tout le reste d'un coup! Ce qui monopolise un certain nombre de serre-joints... Il m'en faudrait plus.
Fabrication des tiroirs
On recommence un panneautage dans les planches plus fines à disposition. Bien content de ne pas avoir eu à refendre.
Réalisation des queues d'arondes avec la défonceuse et des gabarits du commerce.
Rainurage des bas encore à la défonceuse.
Feuillurage des fonds à la toupie.
Collage!
Ponçage final
J'en suis là. J'en garde un peu pour demain.
Ca va être léger, histoire d'enlever les repères laissés au crayon et de casser les arêtes.
C'est Mme B. qui va s'occuper du huilage de finition.
Quand elle m'aura fait un retour photo, je vous le ferais également. Les couleurs du meuble seront plus belles! ;-)
Discussions
Personne n'a assez de serre joints :D j'adore les queues d'arondes en facade :)
Question de débutant: le bois qui vient de l'extérieur, travaillé en atelier puis huilé par la cliente (dans un 3eme lieu du coup) ne risque pas de trop jouer/bouger?
Le merisier est un bois qui a les fibres dans tous les sens. Même dans le bon sens de passage, on est pas à l'abris de petits éclats. Il faut privilégier les petites passes. Pour un rendu extrêmement soyeux, tu peux l'humidifier pour faire ressortir les fibres avant un dernier ponçage. Et surtout un passage au racloir est le top avant la finition.
j aime beaucoup l aspect moderne et rustique à la fois que tu as donné ,c est bien équilibré ,bel ouvrage ,en plus ça doit sentir bon !!!!!
sinon ,comme nico le dit légèrement faire remonter les pores avant de poncer ce sera un beau rendu !!
niconathy et sylvainlefrancomtois : tu ponces juste après avoir humidifié ou tu attends que ça sèche ?
Sinon, beau boulot Peiot ! Mais il a des airs trop mastoque à mon gout... Mais le principal, c'est qu'il convienne à la cliente finale!!
Tu mouilles le bois. Tu attends qu'il ait bien séché. Puis tu ponces. Et tu renouvel éventuellement. Ensuite tu donnes un coup de racloir.
Merci pour l'info, niconathy
bon !!! faut pas non plus y jeter un seau d eau ,une éponge essorée et de l eau chaude donne de bon résultat
Merci pour tous vos commentaires.
Humidifier pour égrener avant la finition est une méthode que je connais. Je ne la pratique pas toujours cela dit. C'est bien d'en parler pour informer. Niouniou a appris quelque chose de bon par exemple.
Par contre attention au ponçage à la laine de fer quand on fait cela. Les petites poussières de fer restant sur le bois peuvent s'oxyder lorsqu'on mouille et tacher le bois. J'ai déjà eu de mauvaises surprises comme cela.
Cela dit cette technique ne règle pas le problème des éclats au rabotage. J'ai du mal à tout mettre sur le dos du merisier mais c'est peut-être le cas. Il m'aurait fallu idéalement une ponceuse large bande, pour mettre à l'épaisseur désirée en ponçant.
Il faut faire avec les moyens du bord et ce n'est pas toujours évident pour bien servir les clients.
GuiGz Pour la stabilité de l'ouvrage je croise les doigts. Surtout qu'il va être installé juste à coté d'un poêle.
J'avais déjà entendu parlé des inconvénients de la laine de fer pour les mêmes raisons, voire aussi pour les finitions en phase aqueuse aussi, non ?
Mettre à l'épaisseur avec une ponceuse large bande, ça doit être maxi relou, non ?
toutes mes excuses, je pensais aux ponceuses à bande longue...
Une ponceuse calibreuse, c'est tout pareil qu'une ponceuse à bande large, ou je me trompe encore ?
Exact, même bug avec les produits à l'eau.
Niouniou pour moi ponceuse calibreuse c'est pareil oui.
Beau boulot, je me rends compte au vu de ton tas de bois de ce que tu as pu vivre, le merisier c'est 80 % de mon utilisation depuis des années.
Pour réduire les éclats au rabotage ( les fibres ne vont pas dans tous les sens mais ) on trouve en alternances du fil et oontre fil sur une même planche ), je réduis la vitesse d'avance ainsi que la profondeur de passe de ma raboteuse et je mets des fers bien affûtés.
Le pire des éclatement survient à la toupie quand on moulure des chapeaux de gendarmes.
Comme la finition va être huilée, tu ponces jusqu'au maxi 180 sinon les pores seront trop fermés pour absorber l'huile . Dans mon post "WC Japonais " j'avais poncé au 220 pour huiler et je suis revenu au 180 pour rouvrir les pores.
Donc on oublie le racloir pour huiler, sur le merisier il faut connaître en permanence l'orientation fibreuse sinon on arrache ( pas la peine de se faire du boulot supplémentaire) le merisier se ponce extrêmement bien et on peut obtenir de très beau polis.
Concernant la laine d'acier , c'est à proscrire car à un moment donné il y aura des tâches de rouille( noires) qui ressembles à des petites crottes de mouches . Il faut utiliser en remplacement les fibres synthétiques abrasives chimiquement neutres.
SI ta cliente veut obtenir une teinte huilée pas trop rougeâtre conseilles lui une huile incolore, le merisier a tendance à rougir au bout de quelque temps.
Les huiles sont acides ( acides gras)
Beau travail et merci pour ce pas à pas !
Quel est ton gabarit queue d'aronde ?
On voit souvent le système peignes fin et bague de copiage. Toi c'est fraise sur roulement et peigne épais, tu en es satisfait ?
C'est un gabarit de chez HM diffusion, un site qui a fermé depuis.
Cela fonctionne bien oui.