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Modernisation de cuisine

Modernisation de cuisine
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Suite à la demande de mon frère (que je nommerai le client dans la suite de l'article), voici la modernisation de sa cuisine.

Ce pas à pas est rédigé pour les débutants, j'essaye de décortiquer les différentes étapes de la réalisation, d'en montrer l'importance ainsi que la charge de travail nécessaire à chaque étape, j'essaye également d'expliquer un peu les techniques et le vocabulaire de la profession.

Au programme :

  • Changement façades et moulures (Valchromate), ainsi que les poignées sur l'ancienne cuisine
  • Fabrication d'un îlot central de 1,5m x 80cm avec bloc prise + USB + intégration de l'ancien système de rangement à pain du client
  • Réalisation d'un plan de travail de 3,15 mètres de long et 65cm de large en Frêne massif
  • Réalisation d'un plan de travail en Frêne massif de 1,5 mètre de long sur 80cm de large pour îlot central
  • Réalisation de tiroirs type légumier avec assemblages traditionnels à queues droites en frêne massif, façades en frêne Olivier

Je ne dispose que d'un mois maximum pour la réalisation de l'ensemble, la pose sera faite juste après.

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Conception et cahier des charges

La 1ère étape c'est d'analyser la demande du client et de vérifier la faisabilité.

Ici c'est très simple, il faut moderniser la cuisine et ajouter un peu de plan de travail.

Après vérification, l'ancienne cuisine était de très bonne facture donc nul besoin de changer les systèmes ainsi que les caissons. Le client dispose déjà de quincaillerie haut de gamme comme par exemple les charnières et coulisses de tiroir avec amortissement. Nous décidons donc de conserver le tout mais de simplement améliorer le visuel extérieur en remplaçant les façades, les poignées ainsi que les moulures.

Le client souhaite une cuisine sobre et moderne de couleur gris foncé de préférence avec un plan de travail qualitatif qui se marie bien esthétiquement avec le reste du projet : après discussion nous partirons sur des façades en Valchromate avec plan de travail (et légumier) en Frêne massif.

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Prise de cotes et modélisation

Une fois le projet défini, je demande au client de faire une prise de cote rapide (le chantier est trop loin pour de multiples allez/retours) afin de modéliser sa cuisine en 3D et apporter un devis plus précis.

A partir de là, je redessine tous les murs de la pièce et j'y intègre la cuisine avec le futur visuel.
Je détaille un peu plus l'îlot central et en particulier le légumier pour être sûr que cela convienne au client.

Je teste également différentes couleurs de façades ainsi que différentes teintes du bois afin que le client s'assure que le résultat final lui convienne.
Le client a même profité de mes services pour tester différentes couleurs de peinture pour les murs environnants ainsi que pour l'emplacement de l'îlot (pour positionner la prise de courant au sol).

Le client change d'avis et souhaite plutôt du Valchromat gris clair après avoir vu mes échantillons. J'ai également réalisé différentes teintes et finitions (brou de noix, ébonisation, etc...) sur des chutes de frêne et nous nous somme accordé sur du frêne légèrement teinté au brou de noix, une dilution au alentours des 75%.

Attention, les images du projet 3D ne représentent qu'un aperçu pour donner une idée, certaines modifications sont susceptibles d'apparaître lors de la réalisation.

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Choix du bois en scierie

Me voila parti en scierie... Enfin dans une scierie en France ^^

Un dilemme s'offre à moi : pour le frêne dépareillé en épaisseur 45mm il n'est dispo qu'en plot complet (arbre entier) pour des longueurs supérieures à 2,5m.

Je voudrais que le plan de travail n'ai pas de raccords alors je recherche des bois de 3,5m minimum (oui car il faut toujours enlever les extrémités qui sont fissurées ou qui ont subi des chocs).

Je trouve chez un fournisseur un plot pas trop gros de 0,42m3 en longueur de 3,5m. Ça m'ennuie car je n'avais besoin et je ne facture au client que 0,3m3 pour ce projet mais la longueur est parfaite (il faut penser au transport aussi pour les longueurs plus importantes) et je trouverai autre chose à faire avec le reste du bois.

Je charge donc 3 plaques de Valchromat (ne pas hésiter à demander un trait de scie (et anticiper si possible en le faisant faire au bon endroit) pour le transport car c'est impossible à soulever et déplacer seul) et un plot de frêne.
Je reviendrai pour les tiroirs légumiers (on n'était pas encore fixé sur l'essence, il fallait que je regarde mon stock).

Un autre fournisseur m'a commandé les plaques de mélaminé pour fabriquer le caisson de l'îlot.

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Coupe du mélaminé et placage des champs

Après avoir récupéré les plaques de mélaminé, je les recoupe à longueur puis je plaque les champs.

La lame spéciale pour couper les matériaux fragile est assez couteuse et comme je n'en travaille pas souvent je n'ai pas voulu investir.
Donc j'ai perdu un peu de temps en faisant les coupes en 2 fois et le résultat est plutôt satisfaisant.

Pour couper, j'ai fait une 1ère passe d'environ 1mm à l'envers, c'est à dire en reculant avec la machine sur le rail. Puis dans un second temps, j'ai coupé le panneau.
En procédant comme ça c'est un peu comme faire le travail d'un inciseur sur une grosse scie à format : on coupe la partie fragile dans de bonne conditions puis ensuite on coupe le panneau.

La prochaine fois j'achèterai des planches de 60cm de large avec un champ plaqué, ça m'évitera toute cette manutention...

Durée de l'opération : 2H00

Vient ensuite le placage des champs, j'ai opté pour un placage classique au fer à repasser avec bande thermocollante, c'est très facile et très efficace. J'ai simplement acheté un araseur de champs double qui me permet de couper le surplus de bande de champ des 2 côtés en même temps.

Un petit coup de papier abrasif G120 ensuite et la finition est vraiment satisfaisante.

Durée de l'opération : 1H00

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Tracé et découpe des plans de travail

Une fois tout déchargé du camion, planche par planche j'ai le temps de bien examiner chaque planche, je regarde brièvement les largeurs, les nœuds, le cœur, etc... J'ai été très bien servi, le plot est magnifique, bien droit, très peu de nœuds internes ou autres défauts du bois.

Je décide de poser les plateaux un à un au sol pour tracer les futures découpes. Un gros casse tête commence pour savoir comment placer les morceaux pour optimiser les pertes mais surtout pour avoir de beaux plans de travail harmonieux à la fin du projet.

Je commence par le plus grand (de 3,15m de long) car il me sera plus facile d'utiliser ses chutes pour réaliser le petit ensuite.

Je change mon idée de départ qui était de faire des collages de lames de 16,5cm d'épaisseur (il faut respecter les préconisations d'assemblage de largeur de planche par rapport à l'épaisseur, et ensuite l'associer à la praticité du projet (taille finale) et des contraintes du bois).

Je pars donc sur des lames de 100mm de large qui me permettent de minimiser les pertes lors des futures étapes.

Je décide de placer ces lames sur l'extrémité des plateaux pour avoir l'effet visuel le plus homogène : c'est dans cette partie que le fil du bois est bien rectiligne. L'avantage est aussi de ne pas avoir le cœur du bois (qu'il faut absolument retirer !). J'ai finalement très peu de chute.

Place au débit ! Heureusement j'ai reçu ma nouvelle lame de scie plongeante spéciale pour le débit la veille (que j'attendais depuis 3 mois !)

Par contre je n'ai pas pu prendre mon aspirateur ce jour...

Je passe maintenant au débit du plan de travail de l'îlot central.

Puisque l'on pourra faire le tour et voir les champs, je coupe des lames plus large (mais pas trop pour pouvoir passer dans les machines pour les futures usinages) en fonction des décors "flammé" sur les plateaux.

Je décide de mettre une lame avec un joli décor flammé au centre du plan de travail suivi de 2 jolies planches avec un beau décor puis sur l'extrémité j'ai mis des planches récupérées proche du cœur de l'arbre avec des champs magnifiques qui seront visibles.

Pour ceux qui se demanderaient pourquoi je n'ai pas placé les lames le plus symétriquement possible, c'est parce qu'il faut obligatoirement inverser les planches afin que les déformations futures du bois se compensent.

Une fois placé, je marque les bois d'un triangle caractéristique des menuisiers qui permet, même après manipulation de retrouver l'emplacement de chaque lame de bois sans problème.

L'opération aura duré 2H00 pour le grand plan de travail et 1H00 pour le plan de travail de l'îlot central.

J'avais très chaud et mon dos a souffert mais je suis vraiment satisfait du résultat et très content du peu de chutes restantes.

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Les tiroirs légumier

Retour en scierie, je choisis mon bois puis je le déligne directement, je pensais avoir pris large mais je me retrouve finalement avec une petite chute... Tant mieux pour le client mais je n'ai pas le droit à l'erreur lors des futurs usinages...

Mon dos me rappelle de nouveau à l'ordre... Je ne veux pas rester comme ça, j'essaye de faire les étapes debout plutôt qu'au sol et c'est vraiment mieux, je vais tout faire pour ne plus travailler au sol à l'avenir.

Je vous mets une photo du joli veinage frêne olivier qui constituera les futures façades.

Tracé = 1H00
Découpes = 1H00

Faute de dégauchisseuse (j'attends avec impatience le futur atelier), je dégauchis tout à la défonceuse avec un montage usinage fait maison. L'opération me prend 3H00, nettoyage de l'atelier compris ! (l'aspiration n'est pas du tout efficace avec cette technique)

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Rabotage

Une fois dégauchis, il faut raboter pour donner aux planches une épaisseur définie.

Premièrement, si les bois des tiroirs sont trop épais, les tiroirs seront plus lourds. Ici ils sont destinés à recevoir des fruits et légumes donc plus les tiroirs seront léger, mieux ce sera.
De plus, le client souhaite que les tiroirs puissent s'enlever entièrement pour emmener les fruits ou légumes directement sur le plan de travail ou au canapé. J'ai donc opté pour des rainures simple sur les côtés qui vont s'user plus vite avec le poids (on a quand même des années d'utilisation avant que ça commence à forcer ^^) donc encore une fois, plus c'est léger, mieux c'est.

En scierie, surtout par les temps qui courent, toutes les épaisseurs n'étaient pas disponibles. J'ai eu du 22mm (qui faisait plutôt 18-20 à 22mm) pour le frêne et du 32mm pour le frêne olivier. C'était le plus petit disponible alors que j'avais prévu du 18mm. Je perds un peu de matière mais vaut mieux dans ce sens que d'avoir des planche trop fines !

Dans la suite du projet, le fait de calibrer les épaisseurs va grandement me faciliter la tâche lors des réglages des machines par exemple.

Il y a un sens pour raboter, il faut que les lames de la machine plaquent les fibres et ne les soulèvent pas, sinon les fibres risquent de s'arracher. J'examine donc chaque planches une par une puis je reporte le numéro de la planche sur l'extrémité arrière face visible lorsque je passerai la planche dans la machine. Cette astuce me permet de ne plus me tromper lors de cette étape qui nécessite plusieurs passages de chaque planches dans la machine (jusqu'à une petite dizaine parfois) et ainsi optimiser l'état de surface des planches. Je vais donc gagner pas mal de temps plus tard au ponçage.

C'est une des étapes les plus productrice de copeaux, j'ai fait environ 80L de copeaux bien tassé !

Cette étape m'a prise environ 2H00, nettoyage de l'atelier compris (avec même un débouchage des tuyaux d'aspiration qui m'a pris un bon quart d'heure).

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Premiers collages

Je sais que c'est long, surtout lorsqu'on a pas autant de serre joints qu'on le voudrait alors la première chose que j'ai fait une fois les planches rabotées c'est de commencer les premiers collages.

Ici je colle les fonds de tiroirs et les 2 façades des 2 gros légumiers (en frêne olivier)

Avant de coller, il faut s'assurer que les champs soient bien perpendiculaires et propres pour assurer un collage parfait sans jours.

J'ai donc repéré tous les champs qui allaient être collés puis je les ai scié avec une lame de finition plus précise.

J'ai opté pour un assemblage par lamello qui a l'avantage d'être très rapide. Les petites "gaufrettes" permettent de solidifier l'ensemble, elles gonflent avec la colle et maintiennent bien les planches entre elles mais surtout, elles permettent de bien centrer les planches sur la hauteur pour réduire le travail de ponçage qui viendra ensuite.

J'ai utilisé la vielle machine d'un oncle car je n'ai pas encore investi dans cette machine, c'est pour bientôt !

J'ai décidé de faire des collages à plat joint simple pour les façades de tiroirs en frêne olivier puisque les épaisseurs le permettent et surtout car il y aura 2 rainures sur les façades et que je veux pas risquer de faire apparaître un lamello à ce moment là. Je n'ai pas le droit à l'erreur pour ces 2 pièces, le dessin est unique, les 2 tiroirs viennent de la même planche, même en retournant en scierie, je risque de devoir refaire les 2 façades si je rencontre un problème.

Je n'ai plus de serre joints alors j'utilise une presse à cadre qui fait très bien le travail, j'en juge à la quantité de colle qui s'échappe de l'assemblage lorsqu'elles sont bien fermement serrées.

La dernière façade me donne beaucoup de fil à retordre...

En effet, pour harmoniser le motif, étant donné qu'il fallait retirer une grosse partie du centre sur cette planche car c'était le cœur du bois, le fil ne se suit pas vraiment, ce n'est pas très harmonieux.... Sauf si je décale les planches au collage !

Mais pour décaler les planches et les serrer fermement c'est plus simple à dire qu'à faire, j'ai remesuré ma planche par rapport à ce que j'avais besoin et j'avais bien prévu une grosse surcote lors du débit.

Les planches n'étaient pas bien sciées d'équerre. Ici ça se voyait bien car les planches sont plus épaisses, chaque défaut est amplifié. Après plusieurs découpes (très fines car je ne veut pas altérer d'avantage le motif flammé de cette jolie planche) j'en ai déduit que le problème venait d'un mauvais réglage de ma lame, que j'ai pourtant réglée il y a 1 mois environ... Je n'ai pas voulu me lancer dans ce réglage de suite car il était déjà tard alors j'ai mis une planche sur l'autre puis j'ai scié les 2 en même temps. De cette façon, lorsque je colle les 2 planches, les défauts se compensent et ça jointe parfaitement. En avant pour le collage !

Pour serrer avec un décalage je décide de mettre des tourillons aux extrémités des planches, qui seront coupées par la suite et qui ne risquent pas de se retrouver dans les futures rainures.

Seulement je ne sais pas ce que j'ai fait mais les planches avaient un décalage sur un des 2 assemblages par tourillons... Lorsque j'ai voulu retirer le montage à blanc pour rectifier le tir, le tourillon qui était parfaitement usiné c'est cassé dedans... Le début d'une galère qui m'a pris autant de temps à résoudre qu'a rescier et coller les autres plateaux ^^
J'ai fini par laisser tomber la presse à cadre ainsi que les tourillons pour récupérer 2 serre joints moyennement utiles sur un autre collage.

Durée de l'opération (cafouillage compris) : 3H00 puis 1H00 le lendemain matin et soir pour finir les collages. Les résultats sont très satisfaisants.

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Ponçage des collages

Voilà tous les collages secs (j'ai dû les faire en 3 fois, car je n'ai pas assez de serre-joints. Temps de séchage de 8 à 12H00).

Avant de passer à la mise à longueur définitive des planches, il faut obtenir un bel état de surface bien propre afin que la scie puisse scier parfaitement droit. Je vais de ce fait gagner pas mal de temps de manipulation car le rail de guidage va bien se positionner, rapidement, sans accrocher les désaffleurs.

Le résultat obtenu est très satisfaisant, je suis vraiment content de mes collages qui n'ont quasiment pas de défauts. J'ai repéré un défaut en revanche que je vous joints en photo, le frêne est jaune à un endroit. J'avais repéré le défaut mais je pensais que ça allait partir au ponçage... Ce n'est pas grand chose mais je suis du genre à chipoter. Je devrais pouvoir enlever cette partie lors de la mise à longueur et si jamais je n'enlève pas toute la partie jaune, ce sera la face du dessous qui ne se verra jamais.

L'opération m'a pris 30 minutes ce matin et je n'ai passé qu'un seul abrasif de 100.

Attention, ne pas se fier au grain que j'ai utilisé. J'ai utilisé des ponceuses bas de gamme pendant des années pour vous dire que cette opération avec une autre machine que la Festool Rotex 150 (avec le mode rotatif excentrique) demanderait un grain aux alentours des 80 pour obtenir un résultat satisfaisant rapide. En plus d'avoir été rapide, mon état de surface après le grain 100 est bien plus propre qu'avec une machine bas de gamme en utilisant le même grain. Encore une fois, je vais gagner du temps plus tard lord du ponçage définitif.

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Correctif en cours de route, problème de conception !

La prochaine étape sera de couper les pièces à longueur, ce sera une étape irréversible et avec la quantité de travail déjà effectuée, je veux vraiment être sûr de moi. Je n'ai pas pu m'empêcher de vérifier une énième fois !

Et heureusement car j'ai découvert un gros problème de conception !

En effet, si l'on regarde la conception des tiroirs comme sur les photos 3D au début (où le fil du bois est disposé dans le bon sens) on voit que le fond du tiroir va se dilater avec les changements de température et d'hygrométrie vers l'arrière, tandis que les côtés resteront stables dans ce sens et vont se dilater de haut en bas. Le fait de faire des queues droites à cet endroit va forcément créer de gros soucis jusqu'à faire éclater les tiroirs durement fabriqués dans peu de temps...

Je pense donc modifier cette partie :

  • Enlever les queues droites des côtés
  • Les remplacer par une rainure qui permettra au fond de coulisser à sa guise
  • Faire les queues droites sur la façade tout en cachant la rainure des côtés qui permet de ranger le tiroir dans le meuble -> soit par rainure arrêtée, soit par une modification des dimensions des largeurs de queues

Je vais ensuite redessiner l'intégralité des tiroirs (je trouve ça plus facile de repartir de zéro plutôt que de modifier le fichier existant, les pièces se déforment et ça devient vite plus long que de tout refaire au propre (car le client m'avait déjà demandé d'avoir des façades droites plutôt qu'inclinées, simple question esthétique) J'en profiterai pour mettre les épaisseurs définitives de chaque planche (qui ont légèrement changé lors de la réalisation).

Une fois fait, je pourrais passer à la mise à longueur en toute sérénité.

Je posterai les nouveaux plans 3D une fois finis.

Bon dimanche à tous :)

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Corroyage

Le corroyage est une étape essentielle du processus de fabrication qui consiste à rendre le bois parfaitement plat sur chaque face ainsi qu'à rendre ses faces parallèles et d'équerres.

Si le travail n'est pas fait correctement, des défauts vont apparaitre plus tard lors du collage et se verront sur le projet final.

Dans mon cas c'est un projet assez complexe de par la longueur désirée. Si j'ai un petit défaut, il se verra décuplé avec la longueur de plus de 3 mètres... Il faut donc être très précis.

Je m'aperçois que le bois acheté n'était pas si bon que ça, le scieur n'a vraiment pas fait du bon boulot puisque la plupart des planches avait un écart d'épaisseur de 2mm entre chaque bout. Ce qui veut dire qu'au minimum je vais devoir enlever 2mm de matière pour obtenir les faces parallèles...

À cela bien sûr se rajoute les déformations du bois qui apparaissent au délignage. Les tensions internes du bois se libèrent et font vriller ou courber le bois lorsque je coupe les morceaux. Malheureusement c'est pratiquement impossible de prévoir ces déformations à l'avance.

Pour ce point encore je n'ai pas été aidé... Il fallait que je retire jusqu'à 15mm de bois sur certaines planches.

J'ai donc décidé de scier les planches à longueur de suite en laissant quand même une surcote (la plus petite possible) pour me permettre d'enlever les défauts des futurs usinages et éventuellement de décaler légèrement les bois entre eux au collage pour améliorer le dessin du fil du bois. J'ai tout coupé à environ 3,15m pour une côte finie de 3,08m. Pour le sciage bien sûr j'ai bien observé les déformations du bois sur chacune des planches, j'ai vérifié la quantité de bois à enlever en coupant d'un côté ou de l'autre à l'aide d'une grande règle de maçon de 3m bien droite.

Je suis allé chez un tonton pour profiter de sa machine et de son espace car je n'ai pas ce qu'il faut pour corroyer confortablement une si grande longueur, vivement mon prochain atelier :)
Je vous joins des photos de l'endroit où l'on voit la machine au centre avec les servantes à rouleaux en entrée et sortie de la machine permettant de soutenir les bois lors des usinages. On avait pile poil 3m de dégagement avant et après la machine, c'était juste.

Pour commencer on dégauchit, c'est à dire qu'on rend la 1ère face parfaitement plane. Cette face devient la face de référence pour la prochaine étape qui est de dégauchir un champ. On plaque la surface de référence sur le guide parallèle de la machine qui est bien réglée d'équerre par rapport aux lames et on rend le 1er champ plat tout en assurant la perpendicularité entre les 2 faces.

Il faut passer plusieurs fois chaque morceau dans la machine. Cette machine n'est pas toute jeune et pas extrêmement puissante donc on pouvait retirer environ 1mm de bois maximum à chaque passe. Donc certaines planches sont passées plus de 15 fois sur certaines faces !

Une fois cette étape terminée, on ouvre la machine pour passer les planches en dessous des lames. Le bas se règle en hauteur permettant de gérer l'épaisseur désirée.
Là aussi on y va millimètre par millimètre pour obtenir la cote désirée.

Le client n'était pas arrêté sur une épaisseur en particulier mais voulais la plus grosse possible en partant d'un bois de 45mm.
J'ai donc décidé de faire le plan de travail de l'îlot central en 1er puisqu'il était plus facile à corroyer du fait de sa plus petite longueur (1,5m fini).

J'ai obtenu 41mm ce qui est très très bien en partant de bois de 45mm et surtout avec cette qualité de coupe du scieur.

J'ai ensuite corroyé le grand plan de travail avec pour objectif d'obtenir également 41mm pour plus d'harmonie dans le projet final.

Malheureusement ça a été possible sur 3 planches parmi les 7 et avec un défaut sur l'une d'elle aux extrémités (qui devrait bien se recouper ensuite). Les 4 autres n'étaient vraiment pas d'une qualité acceptable pour rester comme ça donc j'ai continué à raboter ces 4 planches jusqu'à environ 37mm.
Il n'y en a qu'une qui présente encore quelques défauts, je décide de m'arrêter là quand même, je placerai ces défauts sur le dessous, avec les meubles de cuisine sous le plan de travail ils seront invisibles.

Temps total de l'opération : 5h30 à deux personnes !

J'avais prévu 3h00 (ça aurait pu être jouable avec des bois bien sciés).

On approche des 200L de copeaux et je regrette vraiment le fait que cette vielle machine ne dispose pas d'un système d'aspiration...

Un énorme merci à tonton Bézu pour m'avoir prêté sa machine (et son temps).

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Établissement définitif des bois

L'établissement définitif des bois représente le fait de positionner les morceaux les uns par rapport aux autres.

Plusieurs contraintes nous embêtent pour cette étapes :

  • les défauts laissés au corroyage
  • l'harmonie du dessin du fil
  • le sens de chaque planche

Je vais détailler un peu le dernier point. Chaque planche va se déformer et avoir tendance à vriller dans le temps. Le bois vrille toujours dans le même sens, on dit que le bois "tire à la cœur" et que les cernes du bois veulent se redresser.

L'idée ici c'est d'alterner le sens de déformation une planche sur deux afin que les déformations se compensent. Et c'est quand même une sacré contrainte !

J'ai privilégié le côté solide plutôt qu'esthetique.

Après avoir testé différentes dispositions, j'ai décidé de ne pas mettre le champ avec les jolis nœuds sur le bord de l'îlot central. J'ai préféré avoir un dessin plus harmonieux sur le dessus au détriment du champs.

Je suis très satisfait du résultat, j'ai mis environ 1h00 pour cette étape.

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Usinage des Lamello

Je décide de réaliser des usinages avant de coller. Ces usinages vont permettre de bien mettre à fleur les faces du dessus et de renforcer un peu l'ensemble.

Je veux vraiment assurer un bon collage, je place un Lamello (petite gaufrette en bois qui s'insere dans les usinages) tous les 20cm environ. Après comptage j'ai 448 usinages à faire, au boulot !

L'opération me prendra environ 2h45, montages à blanc, nettoyage et rangement compris

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Collages des plans de travail

J'ai commencé par le plus petit plan de travail, je choisis toujours le plus facile en 1er pour corriger ce qui ne va pas par la suite, et j'ai bien fait !

En effet, en plus d'être déjà un collage compliqué de par sa durée (la colle sèche rapidement !), lorsque j'ai collé il faisait 33°C dehors et pas loin de 40°C à l'intérieur de l'atelier, sous les tôles sans isolation...

J'ai donc tout préparé : la colle, les Lamellos, les serre-joints.... Pour être le plus efficace possible une fois la colle appliquée.

Tout s'est bien passé mais je ne vous cache pas que j'avais une petite boule au ventre quand même car une erreur à cette étape peut ruiner des heures de travail et des centaines d'euros de bois...

J'ai quand même rencontré un soucis, une des coupes n'avais pas été dégauchie comme il fallait ou bien avait été oubliée à cette étape, je ne sais pas trop mais mon plan de travail n'était pas parfaitement plat.

Je ne dispose pas de serre-joints faits pour ça alors j'ai utilisé des sangles que j'avais prévu pour serrer 2 gros tasseaux avec des cubes de palette pour bien presser sur le champs en question.

Le résultat après décollage était très satisfaisant, j'ai même bien mieux repris le défaut que ce que je pensais.

Après m'être rendu compte de la difficulté de l'opération par cette température, je décide de me lever plus tôt le lendemain pour coller à la fraîche (et avec la facilité d'avoir de nouveau tous mes serre-joints de disponibles).

L'opération de collage aura durée 1h00 et s'est globalement très bien passée.

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Mise à longueur de l'ensemble des pièces des tiroirs légumiers

Vous l'aurez compris, je jongle entre 2 ateliers ce qui n'est pas forcément le plus pratique mais cela me permet de travailler les très grosses pièces dans de bonnes conditions.

Donc en attendant le séchage du plan de travail de l'îlot, je poursuis la réalisation des légumiers.

Je prends chaque morceaux un à un pour les remettre à longueur et placer le morceau dans la planche pour obtenir le plus beau motif du fil du bois sur chaque morceaux, j'essaye d'exclure les défauts sur les extrémités. Je recoupe les 4 côtés de chaque planche pour les mettre à la longueur définitive du projet mais aussi pour remettre les côtés ainsi que chaque champs d'équerre.

J'utilise le tranchet (le petit couteau sur la 1ère photo) pour avoir un maximum de précision dans mes coupes, en effet, le tranchet coupe légèrement le bois en laissant sa marque qui est beaucoup plus fine qu'un trait de crayon, même bien taillé.

J'ai eu un petit loupé sur une façade mais ça s'est très bien rattrapé en décalant les coupes (je n'avait pas encore mis cette cote à longueur définitive)

En dernière photo toutes les planche mises à longueur et le tas de chutes à l'arrière.

L'opération m'aura pris 3H00

Astuce : décaler lorsque c'est possible les accessoires d'assemblage (tenons, Lamellos) pour les éloigner du bord afin de ne pas risquer qu'ils se retrouvent au milieu d'une coupe et donc soient apparents... Et laisser les marquages pour savoir où ils sont (car tout ne se passe pas toujours comme prévu donc c'est bien utile de savoir à peut où chaque Lamello se trouve).

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Usinages des rainures

On rentre enfin dans la partie sympa et plus technique du projet :)

Je décide de refaire complètement le plan des tiroirs (2 modèles différents) car il y a eu des changements entre temps, le client préfère les façades droites et non penchées comme sur le dessin 3D initial et j'en ai profité pour remettre toutes les épaisseurs avec les épaisseurs réelles que j'ai obtenu après rabotage. Cela me permettra plus tard de gagner du temps lors des petits ajustements avant collages.

Je trace ensuite l'emplacement de chaque rainure et je note les rainures qui doivent être arrêtées. Je diminue comme ça le risque d'erreur.

Je commence par les rainures droites en utilisant une table de défonceuse sous table faite maison. Elle me permet de gagner énormément de temps en fixant la défonceuse sous la table et en déplaçant les pièces de bois. Je n'ai que 2 réglages différents pour toutes mes pièces donc c'est la solution la plus rapide et efficace dont je dispose.

Pour chaque réglage, je teste dans une chute martyr, c'est très important pour ne pas se tromper.
Je marque chaque réglage d'un trait de crayon sur ma table de défonceuse au cas où je devrait retrouver ce réglage plus tard.

Étant donné que j'ai raboté les planches de manière à enlever le plus de matière sans altérer la rigidité du projet, je n'ai pas d'épaisseur de planche standard.
Chaque rainure qui a pour objectif d'accueillir d'autres planches du projet dois donc correspondre parfaitement à l'épaisseur de ces planches. J'utilise une fraise de 8mm et en faisant 2 passages, j'agrandis la rainure pour obtenir ce que je veux.

Faites bien attention au sens d'usinage. Pour ne pas travailler en avalant et se mettre en danger (et casser des pièces) l'élargissement de la 1ère rainure se fait du bon côté ! A réfléchir donc au moment de la 1ère rainure de 8mm.

J'ai mis une petite photo de mon accessoire de perceuse me permettant d'appliquer de la cire d'abeille sur ma table de défonceuse facilitant ainsi la glisse des pièces et optimisant la qualité des usinages et la sécurité. ça marche vraiment très très bien.

J'ai eu tout de même quelques petites casses aux endroit les plus fragiles que j'ai facilement recollé avec de petites pinces. Les rainures "croisées" ne sont pas évidente à réaliser sur mon petit montage maison...

J'ai réalisé également quelques rainures arrêtées afin de ne pas voir déboucher ces rainures dans le projet fini. Pour se faire, rien de plus simple, marquer un repère sur la table et arrêter l'usinage à cet endroit.

La suite des photos.
L'opération m'aura pris 2h00 et j'ai perdu un peu de temps car j'ai oublié les rainures arrêtées des 4 grands côtés, m'obligeant à refaire les réglages... Heureusement que j'avais marqué chaque réglage, j'ai pu les retrouver très rapidement.

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Usinage des queues droites

Je décide de réadapter un gabarit que j'avais fabriqué pour un autre projet. J'ai fais un schéma (que j'ai détaillé pour vous) pour m'aider dans mon calcul. On y retrouve le gabarit, la bague à copier, la fraise et une petite cale de 20mm (précisément ! En fixant 2 morceaux de contreplaqués de 10mm légèrement poncés).
Le but est de calculer la distance où fixer la petite cale qui déterminera la largeur des inter-queues. Il faut que ce soit vraiment très précis car un 1àème de millimètre d'écart et l'assemblage est immontable ou bien trop lâche...

Après 4 réglages différents, j'obtient le résultat attendu : ferme mais pas trop pour ne pas chasser la colle lors de l'assemblage et par ce que le bois gonflera légèrement avec la colle.

Je trace tous les emplacements des queues sur chacune de mes planches pour limiter le risque d'erreur avant usinage.

Le principe du gabarit est simple, la défonceuse est guidé en translation (parfaitement rectiligne) à l'aide d'une bague à copier et la hauteur d'usinage se règle en fonction de l'épaisseur des planches.

Et là c'est le drame !

J'oubli de changer le réglage de la hauteur avant usinage et toutes mes pièces s'enfoncent trop rendant la mise en place dans le future meuble compliquée. De plus, malgré les précautions, j'ai quand même réussi à inverser le sens de 2 côtés...

J'ai donc 6 pièces inutilisables à refaire : les 2 petites façades avec leur 4 côtés associés...
Heureusement que j'avais commencé par les petits côtés pour être sur de ne pas me tromper sur les gros côtés qui ont un très beau veinage rare et unique.

Avec beaucoup d'appréhension je suis passé aux usinages des gros tiroirs, grosse pression, multiple vérification et tout s'est parfaitement bien passé.

Un petit millimètre de bois empêche le passage du fond de tiroir, je fait donc un petit équarrissage au ciseau à bois en quelques minutes. De la même façon, les rainures sont légèrement décalées du fait d'un léger décalage sur le réglage des queues droites (mon gabarit a pris du jeu sur les derniers usinages...). J'ai tout rectifié au ciseau à bois.

Une petite fragilité du bois a cédé lors du montage à blanc, rapidement réparé avec un petit collage. C'est là qu'on se dit que la fabrication est loin d'être achevée.

L'opération m'aura prise 2H30

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Usinage des poignées

Cet usinage est plutôt simple en utilisant le guide parallèle fournis avec la machine. Je décide simplement de mettre ce gabarit en buté à l'aide de cales parfaitement placées aux extrémités. Attention tout de même au sens d'usinage pour ne pas travailler en avalant, il y a de gros efforts de coupe ici.

Usinage en 2 temps :
1er = rainures droites traversantes
2ème = quart de rond pour arrondir les arrête et rendre plus agréable la préhension des tiroirs

Puisque tout ne se passe pas comme prévu, le roulement de ma fraise quart de rond s'est dévissé et le roulement est tombé pendant l'usinage... C'est la 1ère fois que ça m'arrive. J'ai donc resserrer tout ça pour finir et rattrapé le défaut en ponçant à l'aide de vielles bande d'abrasif de ponceuse à bande. (L'avantage de ces bandes est que le papier abrasif est tissé et est extrêmement costaud, on peut bien forcé dessus et c'est très rapide)

L'opération m'aura pris environ 1H00 (il me manquera tout de même les poignées des petites façades à faire)

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Collage du 2ème plan de travail

Après vérification, le plateau était très légèrement bombé, j'ai utilisé 4 roues de voiture que j'avais à disposition juste à côté pour contraindre le plateau lors du séchage.
Le collage m'a pris 1H30 (à la fraiche ^^) avec nettoyage grossier de la colle (pour gagner du temps au ponçage plus tard)

Tout s'est bien passé.

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Découpe du Petit plan de travail (celui de l'îlot central)

Découpes et mise à longueur définitive du plan de travail de l'îlot central. J'ai utiliser mon rail de guidage pour scie plongeante couplé avec mon nouvel accessoire : le guide à 90°
Très rapide et très efficace, l'îlot est parfaitement d'équerre sur tous les coins et précis au 10ème de millimètre ! (même si ce n'est pas vraiment nécessaire ici, ça fait toujours plaisir :) )

J'ai mis 1H00 environ avec le ponçage et rangement du matériel (ponçage grossier à 100 pour le moment, je dégrossis et je changerais le grain en faisant les 2 plans de travail à la fois, toujours pour gagner du temps).

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Réparation de mon erreur... Et en mieux !

Me voilà embêté avec mes 6 pièces males usinées à refaire...

Il ne me reste pas de morceau assez grand pour refaire les 2 façades dans mes chutes, c'est mon fournisseur qui m'avais fait un prix sur la planche plus épaisse de frêne olivier (car elle comportait le cœur).

J'adore l'idée de transformer une erreur ou un défaut en atout, c'est ce que j'essaye de faire dès que l'occasion se présente.

Je suis donc retourné chez mon fournisseur en espérant trouver d'autres morceaux du même arbre avec de beaux veinages. Et bien il lui en restait plusieurs ! Encore une fois, je choisi un plateau très proche du cœur de l'arbre et l'idée qui me viens en 1er c'est de couper la partie du cœur au plus prêt (pour avoir un maximum de jolis veinages, puis prendre un côté pour chaque façade. En plus, avec la longueur de cette planche, j'aurais même le droit à l'erreur ^^
Bien entendu, pour ceux qui se poserait la question, la facture est pour moi puisque c'est une erreur de ma part, je ferais plus attention la prochaine fois, et tant mieux pour le client puisque je lui déniche des morceaux beaucoup plus beaux :)

Me voilà reparti pour un nouveau traçage, délignage, dégauchissage et rabotage (exactement à la même épaisseur que les autres façades, j'utilise un pieds à coulisse pour être très précis). Il me restait une chute assez importante pour me permettre de refaire les 4 côtés (même si j'avais préféré acheter un plateau de plus au cas où).

Les bouts sélectionné sont magnifiques et s'intégreront parfaitement au projet.

J'en arrive donc aux usinages.

Cette fois je ne veux pas me faire avoir, je modifie l'ordre des usinages :
Le plus difficile en 1er pour ne pas perdre le temps des autres usinages en cas de problème.

1 : queues droites
2 : rainures

Dans cet ordre, si j'inverse le sens d'une pièce par erreur sur les queues droites, je pourrais simplement retourner les pièces si les rainures ne sont pas encore usinées.

Je me souviens que mon montage usinage pour queues droites avait pris du jeu en fin d'usinage (ce qui me vaut un léger manque de précision...)

Je décide donc de refaire entièrement le gabarit, ça me prendra 1h30 (je crois que j'ai du mettre le plus de temps à chercher des chutes que je n'ai pas trouvé alors j'ai pris les côtés du projets mal usinés ^^)

Je rerègle le gabarit dans d'autres chutes et me voilà prêt, j'y vais !

Tout ce passe très bien.
Au moment de l'assemblage à blanc je m'aperçoit que les rainures ne sont pas assez profondes, pourtant c'est le même réglage qu'avant... En faite, toutes mes rainures sont trop courte d'environ 1mm.
Pour ne pas m'embêter, je décide de couper 2mm environ sur les fonds et tout deviens parfait.

J'étais parti sur une journée de travail pour tout reprendre, sortir et régler chaque machine mais j'ai réussi à m'en tirer pour 3H00 de travail (sans perdre dune seconde ^^).

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Les troues par centaine

Dans un légumier il est nécessaire de faire des trous d'aération pour éviter que les fruits et légumes ne pourrissent.

Avant toute chose, j'aiguise ma mèche Forstner en perspective du travail attendu (et oui, on peut les aiguiser). Je les avais toutes aiguisé.... Sauf celle-ci ^^

Pour gagner beaucoup de temps je décide de réaliser un gabarit pour tous les perçages des côtés, et des 2 fonds !

Je fait une fois le tracé, les perçages à la perceuse, mèche Forstner de 20mm dans le gabarit.

Je le place sur le 1er côté et je trace au crayon pour vérifier les emplacements.
Cela me conviens mis à part 2 troues que je trouve en trop. Je met du scotch sur ces troues pour m'assurer de ne pas me tromper par la suite.

J'effectue tous mes perçages. Pour le fond, je rajoute 2 butée de l'autre côté de mon gabarit (placés très précisément) et je procède par retournement pour faire le reste des perçages.

Tout se passe parfaitement bien.
Malgré le bridage des pièces, du gabarit et de la planche martyre d'en dessous, j'ai un peut d'arrachement quand même.

Rien de méchant puisque presque tous les défauts disparaissent après un passage de défonceuse (fraise quart de rond).

Pour les perçages des fonds, j'ai procédé différemment. J'ai 96 trous par fonds à faire et je ne souhaite pas les faire un par un. Je décide donc de fixer tous les fonds les uns sur les autres, et de percer les 4 à la fois. De ce fait, je ne fait qu'une seule fois le tracé également. Je perce tout au forêt bois de 10mm (mon forêt de meilleur qualité) avec un petit gabarit Wolfcraft pour percer droit.

Ca fonctionne très bien mise à part un peu d'arrachement, je pense que ça vient du fait que j'appuyais assez fort pour gagner du temps.
Donc je reperd ce temps pour faire des petits fraisages des 2 côtés de chaque trous.
Si vous calculez ça fait 768 fraisages ^^
Rassurez vous, j'ai réussi à les faire très rapidement à la volé en un bon gros quart d'heure.

Par contre je suis toujours déçu puisque le résultat finale présente encore quelques arrachements disgracieux. J'ai essayé différents embouts, même à la main mais rien ne fait, les petits arrachements restent par ci par la... C'est du détail mais pour moi ça a quand même toute son importance et je suis du genre à chipoter ^^

L'opération m'a quand même pris 4H30

J'ai passé 2H00 de plus à mastiquer les petits défauts (surtout dans les nœuds du bois), tout poncer et commencer les 1ers collages.

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Autre petit problème en cours de route...

Je recontacte le client avant de couper le plan de travail car j'ai des incohérences au niveau de certaines cotes sur les photos qu'il m'a envoyé.

Il s'avère en fait que le plan de travail ne devais pas faire 67cm de large (au plus large) mais 71cm !
Et en plus de ça, depuis le début j'ai en tête 65cm qui est la largeur standard que l'on retrouve partout.

Me voilà bien embêté...

Je décide immédiatement de re-déligner une latte de 10cm de large, je la rabote directement sans la dégauchir (je ne veut pas déranger encore le tonton et faire 1H30 de route aller/retour pour dégauchir une planche).

S'il fallait rajouter 2 lattes, je n'aurais pas eu le choix mais pour une seule, les défauts éventuels seront rattrapables.

Je ponce le champs à coller pour préparer au mieux la surface. Après vérification et ajustements, je suis presque d'équerre sur toute la longueur avec un léger écart sur une petite portion.

Le lendemain je retourne la coller et le résultat est vraiment très très satisfaisant, je m'arrange pour que tous les défauts passe en dessous du plateaux (et il n'y en a pas tant que ça).

J'aurais pris environ 2H00 pour le tout.

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Collage des tiroirs

A cet étape toute la pression a disparue, les étapes difficiles sont derrière, il reste encore du travail mais très peut de chance de se faire surprendre ou d'avoir des surprises.

Le cumule des petits collages m'aura pris environ 1H30 en prenant mon temps pour faire des collages bien propres.

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Ponçage des tiroirs

J'ai gratté les petites coulures de colles des collages puis mastiqué les petites imperfections avant de poncer les extérieurs.

Ponçage au grain 80 (mes assemblages à queues droites avaient un peu de défaut à poncer et reprise rapide des petits désaffleures), 100, 120 puis 150.

J'ai pensé à un petit ajout en cours de route : étant donné que le client m'a demandé de rajouter une poignée sur l'arrière des gros tiroirs, je vais ajouter aussi des petits tourillons pour renforcer l'assemblage puisque le collage de cette partie n'est vraiment pas très solide (collage de bois de fil contre bois de bout...).

J'ai mis environ 2H00 aujourd'hui.

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Les dernières étapes des plans de travail

Après avoir bien tracé les découpes, j'ai utilisé ma scie plongeante et ma scie sauteuse pour couper le grand plan de travail. Une fois fait ponçage (des 2 plans de travail en même temps) au grain 100 puis 120 sur toutes les faces et tous les champs, excepté les champs des côtes et du fond du grand plan de travail puis qu'ils seront recoupé sur place chez le client.

-> Environ 1h00 avec le ponçage de finition

J'ai fait ensuite des chanfreins sur toutes les arrêtes des 2 plans de travail (sauf celle qui seront recoupées lors de la pause car collé au mur). Je les ai fait avec ma défonceuse, même si une petite afleureuse aurait été appréciée ici ^^ j'ai oublié de vous faire des photos...

-> Une bonne demi heure, j'ai mis pas mal de temps sur les petites arrêtes...

J'ai ensuite préparé la teinte à base de broue de noix dilué à l'eau (environ 75% d'eau pour 25% de broue de noix).
J'ai appliqué la teinte au pinceau, le broue de noix est plutôt facile à utiliser, on ne voit pas les raccords, etc...

-> Une petite demi heure

Une fois la teinte sèche (le temps de finir l'application, la 1ère surface teintée était déjà sèche). J'ai reponcé légèrement au grain 150.

Un petit coup de chiffon et j'ai appliqué un vernis vitrificateur Mat "les frères Nordin" (qui est fabriqué en France). Je voulais tester ce produit depuis quelques temps et je ne suis vraiment pas déçu, le résultat est mieux que ce à quoi je m'attendais. C'est difficile de vous montrer ça en photo mais la finition apporte de magnifiques reflets dans les veines du bois.

J'ai ensuite attendu que tout cela sèche (8h00) pour égrainer (ponçage très fin à la main) et mettre une 2ème couche sur les faces du dessus et champs visibles puis une couche en dessous. En mettant de bonnes couches à l'aide d'une Perche et d'un rouleau laqueur (mousse fine) j'ai utilisé environ 700ml de produit.

-> Environ 20 minutes par couches soit au total environ 1h00 (plus les temps d'attente).

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Les dernières étapes des légumiers

La fin est proche !
J'ai rajouté des tourillons pour renforcer l'assemblage entre les côtés et l'arrière des gros légumiers (le client m'a demandé en cours de route de rajouté une poignée à l'arrière pour facilité le transport du tiroir)

J'ai ensuite réalisé les rainures qui serviront de guide sur les coulisses qui seront intégrés au meuble. Je me suis posé la question pour savoir si je devais réaliser ces rainures à la fin ou avant collage, il y a des avantages et inconvénients dans les 2 cas, j'ai décidé de les faire à la fin pour être sûr qu'elles soient parallèles au fond du tiroir. Le principal iconveniant c'est que là j'ai vraiment pas le droit à l'erreur et que la fixation pour l'usinage est moins facile.

Une fois les rainures arrêtées finies, j'ai fait un écarrissage au ciseau à bois, c'est le fait de rendre carré les bords d'usinage arrondis par la fraise.
J'en ai profité pour faire de gros biseaux en fin de rainures pour facilité la mise en place des tiroirs sur la coulisse.

Un petit coup de ponçage dans les usinages et sur toutes les arrêtes (franches) de chaque tiroir.

Viens ensuite la teinte, j'ai essayé de reproduire la même que celle des plans de travail.

Puis enfin la finition au Rubio, ça met vraiment plus de temps que ça en a l'air, surtout quand on veut bien remplir chaque trou...

Pour finir le tout, j'ai appliqué de la cire d'abeille dans toutes les rainures ainsi que les faces extérieurs de chaque côté afin de garantir une très bonne glisse,cest très efficace et alimentaire.

Sans oublier bien sûr mon marquage à chaud pour marquer de mon logo la fin de la réalisation des légumiers.

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Débit du Valchromat, partie îlot central

Comme c'est le client qui a pris les cotes (chantier exceptionnel loin de chez moi), je décide de ne simplement débiter la partie de l'îlot dont je suis sûr des cotes. Je vais simplement couper les 2 autres panneaux en 2 (au bon endroit biensur) pour facilité le transport et faire le reste du boulot sur place.

Je suis vraiment très satisfait de la précision de coupe que je dois grandement à ma nouvelle équerre de rail (équerre à 90 degrés).

La partie négative de cette étape est que j'ai été obligé de faire cette étape au sol et cela consomme vraiment beaucoup d'énergie et c'est pas terrible pour le dos...

Cette étape m'aura pris environ 1h00 avec un petit coup de balais à la fin (car je n'avais pas pu prendre mon aspirateur cette fois)

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Assemblage de l'îlot

Une fois tout coupé, il reste à usiner les assemblages qui vont nous permettre de fixer toutes les planche ensemble.

J'ai décidé d'utiliser (essentiellement) des assemblages de type Clamex qui ont le gros avantage d'être démontables.

J'ai pu tester ma nouvelle machine : la Lamello Zeta P2.

J'ai qua'd même fait une grosse boulette : j'avais démonté les vis des pieds qui passent pas loin des usinages mais j'avais oublié les vis de 2 pieds... J'ai fraisé sur une vis et la fraise devenue immédiatement inutilisable. À pas loin de 200€ la fraise diamant, ça fait cher l'apprentissage mais la "chance" que j'ai eu c'est d'avoir fait la boulette sur les derniers assemblages et j'ai pu me débrouiller pour tout faire et livrer dans les temps.

Une fois le plateau massif en place, j'ai repéré l'endroit puis fait le gros perçages (de 100mm de diamètre) pour intégrer les prises électriques.

Petite astuce : pour percer sans éclats, faire la moitié du perçage d'un côté puis une fois le forêt passé à travers du plateau, finir le perçage de l'autre côté. Le perçage est parfait et sans éclat.

J'ai bien pris mon temps pour appréhender la nouvelle machine, on pourrait encore optimiser un peu le temps pour cette étape, j'ai finalement mis 8h30 à tout faire, sans compter le nettoyage.

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Débit du reste du Valchromat

En arrivant sur place, j'ai déchargé le camion puis établi mon campement provisoire pour travailler dans les meilleurs conditions.

N'étant pas pris par le temps une fois là-bas, j'ai préféré attendre d'être sur place pour procéder aux découpes des façades afin de pouvoir vérifier les prises de mesure faites par le client. J'ai bien fait car il y avait plusieurs erreurs, parfois de plusieurs centimètres.
J'ai donc réadapté tout mon calpinage (plan avec toutes les coupes) avant les coupes définitives.

J'ai ensuite tout coupé en une petite après-midi puis tout poncé, chanfreiné, j'ai fait les perçages de charnière et tout traité au Rubio (en même temps que les éléments Valchromat de l'îlot central) en une bonne matinée.

J'ai refait un gabarit pour poser les charnières des façades car nous avions convenu la réutilisation des anciennes qui était de bonne facture et ce n'était pas tout à fait les même que moi.

J'ai complètement oublié de faire les photos de ces étapes.

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Finalisation de l'îlot central

Une fois tout le Valchromat préparé, j'ai terminé l'assemblage de l'îlot : j'ai monté et réglé les portes, vissé les panneaux de Valchromat sur les endroits sans portes, comme sur le plan 3D.

J'ai eu un léger problème de collision de porte avec le gros panneau de Valchromat du côté, je m'y attendais et j'avais tout prévu pour pouvoir faire une petite feuillure de chaque côté. La finition est parfaite, j'ai été vraiment très satisfait du rendu final.

J'ai ensuite taillé des petites coulisses dans des chutes de frêne (bois dur qui résistera à la friction des années), raboté au millimètre près pour avoir un glissement sans contrainte et sans jeu. J'ai passé de la cire d'abeilles avant de les visser dans l'îlot.
J'ai utiliser des cales pour fixer chaque légumier à parfaite distance les uns des autres.
La coulisse des légumiers est parfaite mise à part celui du haut qui force très légèrement en arrivant au bout, j'ai laissé comme ça, après quelques ouvertures/fermetures ça devrait s'améliorer.

Dernière étape (que j'avais presque oublié ^^) : j'ai fabriqué 3 séparations pour insérer dans les gros légumiers afin de permettre au client de mettre plusieurs légumes différents dans le même tiroir.

J'ai fait des petits perçages et inséré des tout petits tampons en caoutchouc dedans afin de rentrer les séparations en force et de pouvoir les coincer où l'on veut.

Ça fonctionne parfaitement bien et le déplacement des séparateurs est presque instantané.

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Pose du plan de travail de la cuisine

Voici une des parties les plus stressante du projet, après tout ce travail, je n'ai pas le droit à l'erreur pour la pose.

J'ai considéré cette pose comme difficile puisque le plan de travail est entre 3 murs. Les angles doivent être parfaits mais les distances entre les murs de droite et gauche aussi. Il y a également une fausse coupe (coupe non rectiligne qui reprend les défaut du mur) à faire contre le mur de fond qui n'est pas droit du tout.

Pour être sûr de mon coup, j'ai décidé de réaliser la coupe sur un contreplaqué avant de couper le vrai plan de travail. J'ai utilisé ma fausse équerre de rail pour les angles et simplement un crayon dans une rondelle métallique pour la fausse coupe.
Une fois parfaitement coupé, je suis passé au vrai en décalquant la forme du contreplaqué.
J'ai tout coupé en quelques minutes puis c'est rentré du 1er coup ! Gros soulagement et gros 😊 sur toutes les Bouches 😀

Seule petite erreur : la crédence ne va pas jusqu'au bout du plan de travail et ça a laissé un petit jour qui a vite été rebouché au joint acrylique d'une couleur proche de celle du plan de travail. Ce jour sera partiellement recouvert par la future crédence qui sera installé plus tard par le client.

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Pose des plaintes et derniers réglages

J'ai réutilisé les systèmes de fixation de plinthe de l'ancienne cuisine, quelques coupes d'onglet et un angle de 22,5 degré pour suivre le décrochement du plan de travail.
J'ai été obligé de couper le haut de la plinthe au niveau du lave vaisselle car la porte qui est plus grande que l'ancienne rentrait en colision. Il faut le savoir et se baisser pour s'en rendre compte et la coupe est propre. J'ai utiliser un petit système d'aimant pour fixer les 2 plinthes ensemble afin d'avoir une finition parfaite.

J'ai remis un cache au niveau du petit néon qui est au dessus de l'évier en utilisant une lameleuse (mon ancienne).

Je n'ai malheureusement pas plus de photos.

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Découpes pour évier et plaque de cuisson

Dernière étape : traçage puis découpe des logements pour l'évier et la plaque à induction. Je les ai réalisé à l'aide de ma scie plongeante puis j'ai terminé à la scie sauteuse et scie à main.
J'ai posé les joints.

Il ne reste plus que la plomberie, le raccord à l'électricité, la peinture ainsi que la crédence que le client souhaite faire lui même.

J'avais oublié de mentionné un petit rattrapage d'une erreur qui est intéressant de vous présenter. J'avais fait mon perçage de charnière trop bas, je l'ai donc rebouché et j'ai posé mon logo. J'avais de quoi refaire entièrement les portes mais le client a bien aimé le rendu et à préféré garder cette version :)

Rendez-vous dans "créations" pour avoir toutes les photos du rendu final.

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trente six seb
( Modifié )

Je trouve tes temps de fabrication très raisonnables. Tu es productif.
Bonne continuation.

JB4WOOD

Ha merci beaucoup, j'y prête beaucoup d'attention justement pour affiner mes devis par la suite.

J'ai 2 pistes d'améliorations en ligne de mire qui sont la rapidité tout en conservant la précision ainsi que le soin de ma personne comme par exemple avoir réfléchis et amélioré l'étape de débit que je faisait au sol.

trente six seb

Je pense que ton approche est intéressante. Je n'ai malheureusement pas ta rigueur.
Se préserver est important par contre.

JB4WOOD

Et bien le bois est avant tout une passion pour moi, j'aimerais pouvoir en profiter le plus longtemps possible. Les efforts à mettre en œuvre pour se préserver se transforment rapidement en automatisme. Comme tu dis il faut un minimum de rigueur au début pour ancrer ces automatismes.

trente six seb

Oui tu as raison, mais je parlais également de ta rigueur dans la prise des temps. Je le fais mais pas souvent. Enfin, pour être précis, je commence souvent et finis rarement.

EricFd

Merci pour ton pap très détaillé. J'aime bien le design du relooking. Très inspirant.

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vincentetienne15

Très beau boulot. Tu as bien fait de ne pas faire les tiroirs avec les queues droites entre les côtés et le fond. Les queues sur les côtés des tiroirs se seraient cassées très rapidement parce qu'elles n'étaient pas aux extrémités de tes planches.

vince4717
( Modifié )

Bonjour, la conception 3d est faite avec quel logiciel svp ?

JB4WOOD
( Modifié )

Bonjour,
J'utilise SketchUp qui dispose d'une version gratuite.

vince4717

ok merci, tu utilise des plugins pour les éléments cuisine (frigo, caissons ...)

JB4WOOD

Non, j'ai conçu et créé tous les caissons de taille standard en partant de zéro pour avoir ma propre conception (avec les épaisseurs de bois que mes fournisseurs disposent, les usinages que je trouve efficaces, etc...). Je les réutilise d'un projet à l'autre en ne changeant que les façades et les poignées. Il ne reste en général que quelques modules à tailler sur mesure en modifiant un caisson standard. Dans le warhousse store de SketchUp tu trouveras des pluggins (certains partiellement gratuits) pour accélérer la conception, pour ma part je ne les utilise pas.

vince4717

ok merci, ça du prendre pas mal de temps de tout concevoir. Beau travail !!!

De l'air au bois
( Modifié )

quel retour !! Merci à toi pour le temps de partage. Beau boulot d'adaptation et de réflexion avant de grosses erreurs.

JB4WOOD

Merci pour ton message :)

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Yves77
( Modifié )

Merci pour ce super article, il y beaucoup à apprendre.

JB4WOOD

De rien, j'ai moi même beaucoup appris par le partage de la communauté, il est tout naturel d'en faire profiter les autres à mon tour.

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Moi764
( Modifié )

Bravo pour tous mais quand on débite une planche de plot comment on fait pour une découpe droit et j’aimerais savoir c’est quoi un légumier svp

JB4WOOD

Bonjour,

Le délignage n'est pas précis. J'equipe la machine d'une lame de débit. À cette étape le bois n'est pas encore dégauchis et tes coupes ne sont pas d'équerre et on dois forcément les reprendre par la suite. Pour ma part j'utilise un rail de guidage pour guider la machine au mieux mais si tu n'en as pas (ou un trop court), tu peux utiliser une règle de Masson ou un tasseau bien droit de fermement fixé.

Les "tiroirs légumières" sont des tiroirs prévus pour accueillir fruit et légumes donc pourvu d'aeration et pouvant porter de charges relativement lourde pour les grands modèles. Je te joins la photo que le client m'a transmis pour sa demande.

Moi764

Merci de la réponse rapide mais quand vous vernissez votre tiroir sachant que c’est de la nourriture il faut un produit spécial

JB4WOOD

Moi764 oui, il faut faire attention à ce que le produit soit compatible avec les aliments. Dans ce projet j'ai utilisé du Rubio pour les tiroirs légumiers et du vernis vitrificateur mat des frères Nordin pour les plans de travail. Les deux se prêtent très bien au projet. Le vernis étant beaucoup plus costaud, plus résistant aux chocs et à la chaleur, ce qui explique que j'ai utilisé plusieurs produits.

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EricFd

Quand tu parles d'une équerre de rail, tu fais référence a quoi ?

JB4WOOD
( Modifié )

J'avais avant la fausse équerre de rail Festool :

festool.fr/acc...--fs-ks#Produit

Celle-ci va me faire gagner beaucoup de temps et de précision lors de la pose.

J'ai acheté celle-ci récemment :

festool.fr/acc...s-wa90°#Produit

Elle me fait gagner un temps précieux lors des débits et des coupes précises.

trente six seb

Faut voir si la fausse équerre est pratique. J'ai celui ci festool.fr/pro...fsk-420#Produit, c'est top mais souvent court et plus cher.
Il faut voir aussi la compatibilité avec les machines.

JB4WOOD

trente six seb pour la fausse équerre de rail cité plus haut, elle est bien mais sont défaut est que tu ne peux pas l'utiliser pour des pièces plus petites qu'une 30ène de centimètre. Donc inutilisable sur de petites étagères par exemple. J'ai la scie plongeant Festool TS55 FEBQ, j'ai bien l'impression que que le rail que tu as ne fonctionnerai pas avec... Il existe une plus grande version de ton rail mais c'est vrai que c'est pas donné...

EricFd
( Modifié )

Merci de ton retour. Pour les petites pièces il te faut une table MFT, qui combinée aux rail et a des Bench Dog te permettra de découper en série des largeurs plus faible. Lorsque l'on ne dispose pas de Scie a format, c'est surement le meilleur compromis pour un pro

JB4WOOD
( Modifié )

EricFd oui c'est ce que j'ai déjà, c'est un établi mft fait maison que l'on peut apercevoir sur les photos. En revanche, comparé aux rails Bosh, les serres joints de rail sont loin du trait de scie et donc les pièces toutes petites sont difficile à couper (obligé de caler le rail, c'est pas terrible car parfois il se plie légèrement...). Il faut se fabriquer un montage pour ça...

EricFd

JB4WOOD C'est justement le gros avantage des accessoires de la table MFT, avec surtout le support de rail basculant qui permet de bien adapter la hauteur du rail a la planche que tu découpes, sans risque de basculement de la scie.
Pour info, les rails et cet accessoire ce vendent séparément de la table MFT.
On voit aussi certain qui ont refait cet accessoire en CP pour l'adapter a leur établit MFT DIY
PAr exemple cet anglais a fait un truc trés chouette:
youtube.com/wa...h?v=PpPzwBRvxb8

JB4WOOD

EricFd Ha oui c'est super son montage, par contre il faut acheter un rail pour le laisser sur l'établi ^^
Par expérience je sais qu'il est difficile de faire le réseau de trous pile poile d'équerre, on voit le youtubeur l'utiliser pour faire ses coupe d'équerre sans tracer.
Merci pour le partage.

trente six seb

Merci une bonne radiale est très bien aussi pour les petites pièces. Il n'y a pas de solution miracle et pu voir tout faire avec un seul matériel est compliqué.

Marc94
( Modifié )

Salut,
Merci beaucoup pour ce retour et ce pas à pas détaillé ! C'est top, comme le rendu final de ton travail. J'ai hâte de voir la fin et les façades.
Je trouve les temps de réalisation donnés très bon.

Concernant le grand plan de travail, j'ai une question sur le corroyage. Tu arrives à passer de 45mm a 37mm avec des planches comme sur la photo ?

Je pensais qu'il faudrait retirer bien plus. Effet visuel ou il me manque une astuce?
A+

JB4WOOD

Bonjour,

Tout dépend de l'état des bois pour savoir combien enlever. L'autre paramètre très important qui joue beaucoup sur ce point est la longueur et la largeur des planches à dégauchir.
Sur ces deux points je n'ai pas été aidé sur le projet.

J'ai fait le choix (avec le client) de laisser quelques défauts (que j'ai placé en dessous du plan de travail) afin d'arrêter le rabotage prématurément pour concerver la plus grande épaisseur possible. L'opportunité que j'ai eu ici c'est que le client m'a laissé carte blanche concernant l'épaisseur des plans de travail.

Pour ce qui est des temps de réalisation, je suis très content. Je prépare chaque rentrée dans l'atelier, je sais toujours quoi faire et dans quelle ordre, ou du moins j'y ai réfléchi avant ce qui me permet de ne presque pas avoir de temps mort.

Merci beaucoup pour les compliments, j'ai hâte également de voir la fin de ce projet :)

Mike0411
( Modifié )

Salut JB
Je decouvre ton pas a pas.
Le fait que ce soit ton client qui achète le bois c'est a cause de ton statut d'auto entrepreneur ?

JB4WOOD

Salut, c'est bien moi qui ai acheté le bois, j'ai laissé entendre le contraire ?

Ça m'arrive parfois de faire acheter les matériaux au client mais c'est dans des cas particuliers, par exemple quand il y a peut de valeur ajouté et que les matériaux représentent un gros pourcentage de la note finale.

Mike0411

JB4WOOD ok, c'est moi qui ai extrapolé. Un moment tu dis que c'est une erreur de ta part et que tu ne fera pas payer le surcout au client. Donc j'ai traduit que sans commettre d'erreur si tu n'avais pas assez de bois tu demanderais au client d'en racheter. Autant pour moi..🙏

JB4WOOD

Mike0411 Sans commettre d'erreur de fabrication, si je n'ai pas assez de bois c'est une erreur de calcul de quantité et je ne me vois pas demander une rallonge au client non plus. Par contre si le client demande un changement qui implique de retourner chercher du bois, cela me semble normal de ne pas le payer de ma poche ^^

Mike0411

JB4WOOD nous sommes bien d'accord !

JB4WOOD  a publié l'article "Assemblage de l'îlot".
il y a 3 ans
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il y a 3 ans
Marc Janod
( Modifié )

au top le pas à pas !
merci pour ce temps pris pour partager
ça sent la formation tout en bois, je me trompe ?

JB4WOOD

Merci :)
Oui tout à fait, je l'ai indiqué dans une de mes réalisations passées. À quoi le vois tu ? La formation m'a beaucoup aidé et permis de passer de bricoleur à professionnel en sachant me sortir seul de presque n'importe quelle situation et sirtout en sachant m'organiser.

Marc Janod

Je dis ça en voyant l'établi, le gabarit rainure parfaite, le gabarit queue droite. J'ai commencé la formation.
par curiosité combien de temps pour faire tous les gabarits ?
et par curiosité qu'est ce qui a fait basculé d'amateur à pro ?

JB4WOOD

Marcj oula, je ne sais pas trop, je dirais une petite après-midi pour l'établi, j'avais fait une publication sur le groupe Facebook privé de la formation. Dans les 2h00 pour le gabarit pour dégauchir à la défonceuse et 1h00 pour le gabarit à rainure parfaite (que j'ai d'ailleurs refait pour ce projet, j'ai mis le temps de fabrication quelque part dans l'article).

J'ai basculé d'amateur à pro simplement car ma passion pour le bois et la fabrication ne cesse de grandir, j'ai été encouragé par des proches au début car je trouvais toutes mes réalisations avec plein de défauts mais ce n'était pas le regard des autres. J'adore sortir de ma zone de confort et l'expérience de faire évoluer une entreprise est très enrichissant de ce côté là. Puis est venu comme tout passionné le moment d'investir dans les 1ères machines. J'ai décidé d'auto financer ma passion en vendant mes réalisations et mon entreprise a maintenant évoluée dans l'agencement. J'essaye de faire ce qu'il me plaît, ce qui m'intéresse et parfois ce qui m'enrichis au détriment des 2 1ers points. Je me régale et le principal pour moi est d'être heureux de me lever le matin.

SamuelC56
( Modifié )

Wow ! un grand merci pour ton partage sur ce pas à pas très complet, et bravo pour cette belle réalisation j'adore le rendu final et le concept des bacs à légumes est génial !

Je suis moi-même en pleine réorientation professionnelle pour devenir menuisier, et ce retour d'expérience m'aide beaucoup. J'ai aussi investi dans des machines pour améliorer mon bricolage amateur (scie sous table, défonceuse, raboteuse-dégauchisseuse), je pensais aussi investir dans une lamelleuse et le modèle que tu as à l'air de faire super bien le job :-)
J'ai pris le virage pro depuis cette année en commençant chez un menuisier et je vais préparer le CAP fabricant de menuiserie chez les compagnons du devoir en septembre de cette année.

J'ai beaucoup aimé les précisions que tu apportes sur la lecteur du fil du bois, et les déformations, j'essaye aussi à mon niveau mais pas toujours évident. J'avais notamment une question, pourquoi ne faut-il jamais garder le cœur du bois ? Est-ce que c'est une partie qui risque de fendre ?
Mais peut-être qu'il y a un article sur le site de l'air du bois qui détail bien les parties du bois à conserver et celle a éviter et pourquoi (je pense aussi à l'aubier qu'on ne garde pas).

Encore bravo, et merci de ton partage.

JB4WOOD

Salut,

Pour faire une rapide synthèse il faut considérer que le bois en grandissant est un empilement de cônes. L'arbre jeune (donc les 1er cônes au cœur de l'arbre) était souple et en grandissant les cônes suivants sont beaucoup plus rigide.
Si tu gardes le cœur de l'arbre dans tes ouvrages tu conserves du bois aux propriétés mécaniques différentes qui ne va pas réagir de la même manière aux changements extérieurs (température, hygrométrie...) et donc ça va vriller, se fendre à coup sûr. ça fait parti du calcul de prendre en compte ces pertes lorsque tu vas choisir ton bois.

L'aubier qui est présent sur certaines essences (pas toutes) comme le chêne est la partie extérieur du bois qui est très tendre et dans laquelle tu trouves pas mal de galeries d'insecte notamment. C'est une partie du bois qui est complétement à jeter. Tu vas voir apparaître des fissures impossible à réparer, à poncer ou à reboucher, ce n'est pas faute d'avoir essayer dans mes 1ers projets...
La menuiserie est une histoire de compromis et il m'arrive d'avoir un peu d'aubier dans le projet pour éviter de jeter une grande quantité de bois saint. Il m'arrive aussi de conserver de l'aubier pour des questions esthétiques (c'est très clair) mais il faut bien le sélectionner et éviter de mettre ces parties au bord de tes plateaux car c'est assez fragile.

Bon courage pour ta reconversion et n'hésite pas ci besoin ;)

SamuelC56

JB4WOOD merci beaucoup pour ces précisions, effectivement faut bien que je replace par rapport à l'histoire de croissance de l'arbre, et donc oui je comprend mieux maintenant ces choix :-)
Dernièrement j'ai essayer de faire une pièce en chantournage dans un cœur d'arbre (une buche que j'ai délignée), et paf jai eu de la casse directement à l'usinage, donc pas facile.
Pour l'aubier, oui je ferais aussi des essais, peut-être sur des choses comme des billots ou planche a découper, mais pris dans d'autres essences de bois.

A bientôt et merci ;)

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