Liste des propositions du champ Résumé
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AVANT-PROPOS
N'ayant pas subi les transformations successives que les modes ont apporté à l'évolution du meuble dans les Dériodes qui se sont déroulées en France du XVIIe au XIXe siècles, les meubles régionaux n'en offrent pas moins des aspects variés qui tiennent surtout aux diversités caractérisées de nos vieilles provinces.
Car dans ces régions si géographiquement délimitées et dont les aspects sont si variables, outre l'apport foncièrement local, viennent s'ajouter, justement, ceriaines influences extérieures, en particulier celles exercées par l'apport des formes et des motifs décoratifs provenant des grands styles : Louis XIII, Louis XI V, Louis XV, Louis XVI et Empire.
Il est toutefois indéniable qu'une différence très profonde existe entre le mobilier régional, c'est-à-dire d'exécution exclusivement provinciale, et le mobilier de style.
Le mobilier régional qu'il soit simplement paysan et rustique, c'est-à-dire un peu fruste et au décor parfois maladroit et naïf, soit qu'il se manifeste dans un stade plus élevé, c'est-à-dire pouvant présenter certairies qualités de fabrication et d'ornementation, ceci l'ayant fait, du reste, adopter par la bourgeoisie, ce mobilier est loin de ressembler aux meubles complètement créés pour exprimer les caractéristiques évidentes d'un style. Par là même les meubles régionaux forment une classe à part, homogène malgré sa diversité par provinces.
Enfin en dehors de cette particularité « d'air de famille» il convient de souligner que dans chaque région certains genres de meubles ont dominé. Est-ce par obéissance à des convenances locales, est-ce par persistance de traditions d'usages et de coutumes, ou simplement s'agit-il de fantaisies créatrices ? Il est toutefois certain qu'il se dégage pour chaque région étudiée des types caractéristiques avant tout représentatifs et sur lesquels évidemment il faut particulièrement insister.
Le lit-clos breton, l'armoire normande, la panetière provençale, buffet lorrain, sont autant de modèles permettant de trouver dans chaque Province, des éléments nouveaux et originaux.
Dans l'interprétation des styles nous trouverons des exemples tout en adoptant les éléments de base, seront des modèles entièrement renouvelés et possédant leur caractère propre.
L'art populaire repousse en effet tout ce qui est contours trop affirmés et exagérés, les silhouettes trop découpées, les galbes trop fins et trop élancés, les saillies, profils et chantournements trop prononcés.
Ansi, si le buffet de style établi pour les châteaux et les somptueuses demeures présente des formes élégantes dues, le plus souvent, aux exigences décoratives, et si son bati se dissimule sous une profusion motifs sculptés, il ne peut en être de même pour le buffet paysan et même pour le buffet des intérieurs bourgeois.
Toutefois nous constaterons que dans certains intérieurs aisés (bourgeois et riches campagnards) le meuble adopte des qualités de composition et d'exécution créant ainsi une sorte de classe intermédiaire entre le meuble paysan proprement dit et le meuble de style.
J. STANY GAUTHIER.
N'ayant pas subi les transformations successives que les modes ont apporté à l'évolution du meuble dans les Dériodes qui se sont déroulées en France du XVIIe au XIXe siècles, les meubles régionaux n'en offrent pas moins des aspects variés qui tiennent surtout aux diversités caractérisées de nos vieilles provinces.
Car dans ces régions si géographiquement délimitées et dont les aspects sont si variables, outre l'apport foncièrement local, viennent s'ajouter, justement, ceriaines influences extérieures, en particulier celles exercées par l'apport des formes et des motifs décoratifs provenant des grands styles : Louis XIII, Louis XI V, Louis XV, Louis XVI et Empire.
Il est toutefois indéniable qu'une différence très profonde existe entre le mobilier régional, c'est-à-dire d'exécution exclusivement provinciale, et le mobilier de style.
Le mobilier régional qu'il soit simplement paysan et rustique, c'est-à-dire un peu fruste et au décor parfois maladroit et naïf, soit qu'il se manifeste dans un stade plus élevé, c'est-à-dire pouvant présenter certairies qualités de fabrication et d'ornementation, ceci l'ayant fait, du reste, adopter par la bourgeoisie, ce mobilier est loin de ressembler aux meubles complètement créés pour exprimer les caractéristiques évidentes d'un style. Par là même les meubles régionaux forment une classe à part, homogène malgré sa diversité par provinces.
Enfin en dehors de cette particularité « d'air de famille» il convient de souligner que dans chaque région certains genres de meubles ont dominé. Est-ce par obéissance à des convenances locales, est-ce par persistance de traditions d'usages et de coutumes, ou simplement s'agit-il de fantaisies créatrices ? Il est toutefois certain qu'il se dégage pour chaque région étudiée des types caractéristiques avant tout représentatifs et sur lesquels évidemment il faut particulièrement insister.
Le lit-clos breton, l'armoire normande, la panetière provençale, buffet lorrain, sont autant de modèles permettant de trouver dans chaque Province, des éléments nouveaux et originaux.
Dans l'interprétation des styles nous trouverons des exemples tout en adoptant les éléments de base, seront des modèles entièrement renouvelés et possédant leur caractère propre.
L'art populaire repousse en effet tout ce qui est contours trop affirmés et exagérés, les silhouettes trop découpées, les galbes trop fins et trop élancés, les saillies, profils et chantournements trop prononcés.
Ansi, si le buffet de style établi pour les châteaux et les somptueuses demeures présente des formes élégantes dues, le plus souvent, aux exigences décoratives, et si son bati se dissimule sous une profusion motifs sculptés, il ne peut en être de même pour le buffet paysan et même pour le buffet des intérieurs bourgeois.
Toutefois nous constaterons que dans certains intérieurs aisés (bourgeois et riches campagnards) le meuble adopte des qualités de composition et d'exécution créant ainsi une sorte de classe intermédiaire entre le meuble paysan proprement dit et le meuble de style.
J. STANY GAUTHIER.
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