Voici une réalisation qui sera offerte en cadeau.
Il s’agit d’un petit billot en bois de bout.
Comme souvent, j’essaie d’utiliser un maximum de bois de récupération. Dans ce cas, il y a deux (édit.) trois essences :
- de l’iroko : pour les parties foncées, issu d’une poutre de cheminée achetée sur lbc
- du chêne : pour les parties claires, récup de je ne sais plus trop où.
- du hêtre : pour les parties claires, provenant de vielles pièces d’un baby-foot.
La première étape fut également la plus fastidieuse. Il a fallu refendre cette poutre de 200/200, et ne conserver que les pièces utiles.
J’ai donc d’abord démonté les trois sections qui, en plus de l’assemblage, avaient été clouées de manière conséquente. Perçage tout autour des plus gros clous, pied de biche, cale en bois et ça a fini par ressortir !
Je n’ai pris qu’une section courte, le projet ne nécessitant pas énormément de matière.
Rainures faites à la scie circulaire, ce qui m’a permis de gagner quelques dizaines de mm lors de la découpe et d’avoir un guide pour ma scie.
Découpe à la scie égoïne, avec beaucoup de patience et de persévérance !
Ensuite les pièces ont été débitées à la scie sous table pour obtenir des sections à peu près régulières.
Je n’ai pas cherché à pousser plus loin la régularité lors de cette étape, j’ai essayé de tirer au maximum le bois que j’avais.
Pas mal de pertes à ce moment-là, les pieds en hêtre ayant beaucoup d’usinages d’origine (biseaux, fixation avec les autres pièces, divers trous et quincaillerie incrustée).
L’objectif n’était cependant pas d’avoir un damier parfait, les légers écarts d’épaisseurs ne me dérangeaient pas.
Une fois les carrelets et lamelles rabotés, premier collage à plat joint.
J’ai commis une erreur lors de l’étape suivante, qui aurait dû être une étape de rabotage et d’affleurage de l’ensemble AVANT découpe.
J’ai d’abord découpé, et en pivotant mes pièces d’un quart, j’ai réalisé que j’aurais finalement dû être plus exigeant lors des étapes précédentes.
J’ai donc mis un dernier coup de rabot sur chaque pièce. J’ai fait comme j’ai pu, avec divers systèmes de cales vissées dans l’établi, en pressant plusieurs pièces ensemble, car en bois de fil mes longueurs étaient trop petites.
Au final, mes erreurs m’ont fait perdre plus de matière que prévu et j’ai dû diminuer la dimension finale du billot.
Enfin, dernière étape de collage plat joint, découpe finale, ponçage puis finition huilée.
Cette petite réalisation m’aura permis de travailler des bois durs aux outils à main.
Ce projet a également démontré tout l’intérêt des divers guides de rabotage à main (planche à recaler notamment), que je compte bien fabriquer prochainement.
Pour le délignage de la grande section de poutre, quand ce sera l’heure, je pense investir dans une scie à main comportant une denture plus adaptée que mon égoïne à tout faire.
Discussions
Très chouette
Merci beaucoup tazzon
Joli, mais j'ai un doute sur les essences. Tu es sûr de toi ?
Il me semble y avoir deux essences pour le clair (dont le chêne, à l'extérieur, avec les rayons médullaires), mais le foncé (la poutre), tu es sûr que c'est du chêne ?
Merci ourea !
Effectivement j’ai peut-être laissé un morceau de chêne se glisser dans les pièces claires.
Tu as eu l’œil !
Pour la poutre j’avoue n’avoir aucune certitude, mais je ne vois pas trop ce que cela pourra être d’autre. Tu penses à quoi ?
Je ne sais pas ce que c'est, mais je pense à un exotique (comme je ne reconnais rien comme essence locale, et que c'est assez foncé...). Je ne sais pas si c'est possible pour une poutre de cheminée...
Pour en avoir le coeur net, tu pourrais faire des belles photos de près et poser une question... ça serait intéressant d'avoir des avis éclairés
Foncé comme ça, ça pourrait être du noyer, mais à nouveau, pour une poutre de cheminée, je ne sais pas trop...
Joli comme tout
Merci beaucoup Femto