Un cube creux de merisier teinté au brou de noix dont les faces sont percées des lettres du mot UTOPIE et posé sur une "souche" de Goji.
Les Lettres ont été découpées à la scie sauteuse puis finies à la lime.
La souche avec ses départs de racines et de branches a simplement été écorcée, nettoyée et vernies.
Discussions
C'est magnifique, l'idée est extra !!
Merci pour le partage.
Superbe!
Il y a des littératures qui ne sont pas "de l'imaginaire" ?
"Si c'est un homme", Primo Levi
"De sang froid", Truman Capote
"L'adversaire", Emmanuel Carrère
Etc
Nicoel Ce n'est pas parce qu'un livre est basé sur un truc réel que ce n'est pas de l'imaginaire... Le fait même d'écrire, de raconter, implique de reconstruire, de revisiter, donc, le recours à l'imaginaire...
Ou alors, on n'a pas la même définition de l'imaginaire...
Kentaro
Tu confonds création littéraire et imaginaire et c'est un contresens qui peut laisser entendre certaines énormités.
Ainsi, parler d'imaginaire à propos de P.Levi est au mieux inadéquat, au pire insultant à sa mémoire voire négationniste. Je ne pense pas que tu allais dans cette direction ?!
Cher Nicoel
Excuse me moi un peu beaucoup, mais il se trouve que j'ai un peu pas mal de culture dite littéraire... Un peu beaucoup, même...
Je sais ce que c'est que la creation littéraire et l'imaginaire. La vraie.
Ce serait aussi bien de ne pas me parler de "contresens" et d'"énormité"...
N'importe quel écrivain, critique, spécialiste sait que les récits basés sur le réel sont une reconstruction subtile, une revisitation, qui font appel justement à l'imaginaire de l'auteur. Poser un regard sur les choses, c'est déjà faire appel à l'imaginaire.
Il ne s'agit pas là de dire que le récit est faux, non, mais qu'il a été recréé pour en faire justement de la littérature, et pas un simple récit ou un rapport.
Tous les écrivains partent de choses réelles, et le transforment.
Proust, qui raconte sa vie avec ses "copains" aristos, pourtant bien réels, c'est une reconstruction de l'imaginaire.
Balzac fait une description ultra détaillée et précise de la société de son temps. C'est une reconstruction. Idem pour Zola...
Faulkner parle de son Sud profond. C'est bien sur une reconstruction.
Thomas Mann évoque la vie des grands bourgeois de Hamburg ou de Bremen, qu'il a bien connus dans son enfance. C'est une reconstruction.
Garcias Marquez, c'est le monde de l'Amérique du sud, revisité avec ses mots et son imaginaire.
Etc, etc, etc...
Comme je ne suis pas si inculte que cela, je sais aussi que depuis quelques années, on en est venu à parler de littérature de l'imaginaire pour parler de science fiction, licornes, sorciers, dystopies, fantastique, fantasie, et tout le tintouin, genre Tolkien, Poudlard et le reste... Comme "science fiction" fait trop technique, on parle d'"imaginaire".
C'est bien évidemment une bêtise inventée par des marketeurs incultes.
On voudrait faire croire qu'il y a ceux qui parlent de choses réelles, et ceux qui parlent de leurs rêves et de leur "fantasie". Cela n'a pas de sens.
Parlons de littérature du fantastique, de la "fantasie" pour parler ricain, mais pas de l'"imaginaire"...
Mais bon, c'est l'air du temps... Les mots ne veulent plus dire ce qu'ils veulent dire. Les concepts sont simplifiés... On ne sait plus ce qu'on dit...
Kentaro
Mouais... donc finalement, tu déclines ta définition du terme "imaginaire" en "reconstruction" qui est ± synonyme de (re)création, non ?
Et là on est d'accord ;-)
D'autant que je ne suis pas non plus amateur de "fantasy" ; c'est ainsi que s'appelle en fait ce que tu décris ensuite et qui a le vent en poupe actuellement.
Nicoel De toute façon, j'ai raison, et pis voilà! C'est le vikipedia qui le dit:
fr.wikipedia.o...de_l'imaginaire
"il est préférable parler de littératures de l’extraordinaire pour désigner la science-fiction, le fantastique et la fantasy. En effet, par définition, toutes les fictions ont recours à l’imaginaire. Mis à part pour le roman historique qui s’appuie sur des éléments réels, le romancier invente la quasi-totalité de ses personnages. L’intrigue peut aussi se dérouler dans des lieux imaginaires, comme la petite ville franc-comtoise de Verrières dans Le Rouge et le Noir ou le village normand d’Yonville de Madame Bovary... "
Kentaro
Si tu en es à argumenter avec Wikipédia...
Allez, OK, comme d'hab, tu as raison et on passe à autre chose.
Nicoel C'était bien sûr ironique...
Kentaro
No problemo
... et toujours intéressant d'échanger sur autre chose que le bois, sujet bien poussiéreux
Nicoel D'autant plus que tu as autant raison que moi... C'est une question de curseur...réel... imaginaire... c'est compliqué...
Beau trophée.
La souche est superbement mise en valeur.
Très réussi !
Superbe création !!
Utopie : quel beau mot, porteur de sens et d'espoir
Définition du Petit Robert :
Ou comme le dit Mark Twain :
La transparence du cube parle à mon imagination...
Comme dans l'art du bonsai où la construction du vide dans les branches donne tout son relief et sa maturité à ce "petit arbre" (voir cette fabuleuse foret Goshin "protecteur des esprits", de cet immense artiste John Naka)
Ouvrez grand vos chakras pour percevoir l'immensité qui se cache derrière Cela fait tellement de bien...
Concilier utopie et créativité "boiseuse", que demander de plus ?
Bonne journée à l'atelier
PS: Je ne savais pas trop comment mettre en valeur un très beau bois mort de mélèze décomposé trouvé en montagne (photo jointe). Voila un support tout trouvé. A suivre... Merci Steer
Superbe et plein de promesses en effet
Steer, une suggestion si tu me le permets
Tu gagnerais beaucoup en esthétique pour l'ensemble.
Merci pour la suggestion, je la retiendrait pour une éventuelle nouvelle réalisation, car ce trophée a maintenant été attribué a un auteur.