Mon premier « vrai » meuble, une table basse demandée par ma compagne. J’ai eu la chance de la fabriquer avec un ami ébéniste de formation. Étant pour ma part un amateur débutant, il a eu l’extrême gentillesse de m’accorder le temps nécessaire à l’apprentissage et à la concrétisation de ce projet.
Je voulais en apprendre le plus possible durant ce stage intensif. Nous avons donc abordé plusieurs aspects fondamentaux de la menuiserie à travers un meuble qui reprend quelques uns des assemblages basiques et des méthodes de réalisation traditionnelles, mais dans un esprit et une forme assez contemporaine. Le tout dans un temps limité d’une semaine.
C’est une table carrée assez grand format, 420 de hauteur, 1000 de côté. Elle comporte deux plateaux ainsi qu’un tiroir de rangement.
Le bois est en grosse partie de la récup (chutes de noyer pour le plateau, restes d’une ancienne charpente en chêne pour les pieds) et quelques achats en scierie pour le châtaignier (pour une 40aine d’euros).
Niveau outillage j’ai eu droit à la totale, des outils à main (outils traçage, rabots, racloir, scies…), en passant par l’électroportatif (ponceuse à bande, scie plongeante guidée…), jusqu’aux grosses machines stationnaires (ruban, rabot/degau, toupie…). Un vrai bonheur !!
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le plateau « dalle Versailles » est en bois massif. Ce n’est pas de la marqueterie. Ce fut la partie la plus compliquée.
J’ai les plans sur sketchup, même si nous avons dû effectuer des modifications lors de la réalisation.
Il ne reste plus qu’à Mme à me trouver une belle poignée pour le tiroir et je pourrai appliquer une finition (huile dure conseillée par mon formateur).
Je suis très fier du résultat !
Petite mise à jour, je n’avais pas complètement joué le jeu de la création “achevée” lors de la publication de cet article.
C’est désormais chose faite, avec :
primaire fond dur pour bois tanniques.
léger égrenage a 180.
2 couches d’huile dure naturelle (ayant une petite en bas âge je souhaitais un produit norme “jouet”, si il lui prend l’idée d’y goûter ).
2 couches de cire. (Pas certain que cet étape eu été nécessaire, mais j’ai ouïe dire que cela permettait une meilleure tenue de la finition dans le temps, et puis ça rajoute un effet lustré que j’aime bien.)
Rien de très spécial à signaler durant ces étapes, si ce n’est que j’ai un peu forcé la dose de cire et que j’ai dû essuyer un moment le surplus.
J’ai également constaté que les bois réagissent différemment d’une essence à l’autre, probablement lié à leur composition et à leur degré de séchage/hygrométrie. Le noyer semblait avoir plus de mal à “boire” les produits. J’ai repéré quelques minuscules perles d’huile dure pendant le séchage. Et au cirage, il a également mis plus longtemps à sécher.
La table est désormais terminée et a trouvé sa place dans le salon !
Discussions
joli, solide
des craintes quant aux mouvements du plateau ?
Merci beaucoup.
Bonne question. Le noyer et le chêne ont été bien conservés et ont chacun plusieurs décennies de séchage derrière eux. Le châtaignier me fait un peu plus peur par contre.
Les assemblages par fausses languettes ont permis de rattraper pas mal de défauts (un vrai casse tête les usinages, le moindre 10e a un bout, sur dans longueurs comme ça, et plus rien ne biche) mais en réalité je n’ai aucune certitude sur l’avenir de ce plateau dans quelques années.
Pour un premier coup, c'est un joli coup.....;)
Merci beaucoup !
J'aime beaucoup le plateau. L'ensemble est très réussi. Bravo
Merci bien !