Meuble à vinyles vintage

Bonjour à tous !

Une réalisation de plus pour m'amuser, un meuble à vinyle vintage, inspiré des années 70...

Le cahier des charges était simple, un piètement en merisier massif, un caisson noir et une capacité de stockage d'environ 200 vinyles 33 tours.

Pour la calculer, j'ai simplement empilé le plus de vinyles en ma possession, et j'ai relevé la mesure, en divisant par le nombre de disques, ça m'a donné une moyenne, donc un ratio.
Cette capacité s'évalue en nombre de disques simples (140g), donc je n'ai pas choisi de vinyles "heavy" de 180g, ni de coffrets ou de pochettes "doubles gatefold".
Cependant, il m'a paru intéressant de pouvoir tout de même ranger des coffrets. La capacité du meuble en nombre de disques donne en fait une idée des dimensions des caissons en profondeur, mais le critère du coffret lui se traduit par la largeur des bacs.

Les vinyles se présentent de face, pochette visible. Quatre bacs, répartis sur deux niveaux, en décalage. Le visuel est important, la moitié des pochettes doit être exhibée.

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Les pieds en premier, un plateau de merisier a suffit pour dégager de quoi faire les deux pieds.
Passage à la raboteuse après avoir déligné le cœur du plateau aux dimensions acceptables par la bête.

N'ayant pas de dégauchisseuse, j'ai utilisé une planche de contreplaqué bien plane, et rigide. L'idée, c'est d'utiliser la surface de référence (le contreplaqué) et de caler le plateau dessus. En procédant à des passes successives, on obtient une surface relativement plane. Lorsque la face est totalement rabotée, on peut retourner le plateau et se passer du contreplaqué, la face fraichement rabotée devient la nouvelle face de référence.

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Chaque pied est un assemblage de deux moitiés; Soit quatre fois la même forme.
J'ai utilisé un gabarit dans une chute d'agglo pour tracer les contours sur les plateaux.

L'assemblage doit être solide puisqu'il y aura une trentaine de kilos de vinyles, plus le poids du meuble en lui-même. J'ai choisi des chevilles de 100 x 12.
Collage, pressage...

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Et hop, on dirait des pantalons !

Ponçage, et traitement à la cire teintante de LIBERON, couleur merisier, tant qu'affaire... Le résultat est plaisant, le rendu est très doux au toucher.

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On passe au caisson, rien de bien compliqué.

J'avais prévu d'utiliser du MDF et de le peindre en noir, mais l'utilisation du Valchromat qui est teinté dans la masse simplifie grandement les étapes de traitements de surface...
En effet, la peinture sur du MDF est très laborieuse, et exige une préparation minutieuse, aussi bien en ponçage que les multiples couches d'apprêt et de peintures... Ce matériau ne tolère aucune erreur.

La découpe du panneau à la scie plongeante et scie sur table, les arrondis à la défonceuse.
Assemblage à la lamelleuse, collage, ponçage...

Et là, "c'est Pompéi dans l'atelier" !
On m'avait prévenu que le MDF et ses dérivés généraient pas mal de particules fines, mais le valchromat c'est d'autant plus flagrant que ça se voit, et en couleur !

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Pour la finition du caisson, j'ai choisi Rubio, avec ses huiles monocoat.

Ne sachant pas quelle huile précisément aurait le meilleur rendu sur le valchromat noir, j'ai choisi quatre échantillons.
J'ai séparé une chute de valchromat avec du scotch de masquage pour créer des zones, entrecoupées de la couleur du panneau brut. Je ne regrette pas cette méthode.
Le panneau de Valchromat est en fait un panneau à particules fines, teintées dans la masse, mais toutes les fibres ne sont pas teintées, on parvient à retrouver des tonalités beiges parmi les pigments anthracite.

J'ai choisi de comparer le Easy déco noir, et les Oil plus 2C transparent, Noir et Charcoal.

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Le transparent donne un effet mouillé permanent, très sympa, mais ne masque pas du tout les particules non teintées.
Le Easy déco noir spécial valchromat semblait bien, mais pas totalement couvrant, quoique plus couvrant que le Oil plus 2C noir.
Le charcoal quand a lui est totalement couvrant.
La profondeur du noir sur le Oil plus 2C noir est ... bien noire ! C'est dommage qu'elle ne soit pas plus couvrante.
D'un autre coté, le charcoal donne un effet brillant, un reflet qui joue avec la lumière selon l'orientation, ça crée un effet vraiment joli, c'est le grand gagnant de cet essai.

Au prix du Rubio, mieux vaut ne pas se tromper !

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J'ai commencé par traiter l'extérieur en premier pour pouvoir fixer les pieds par l'intérieur. Leurs renforts, des traverses qui relient les deux pieds sous le meuble fixées avec des vis biaisées par dessous, permettent de soutenir le caisson.
Ces traverses sont aussi en merisier, et également traitées comme les pieds, à la cire teintante.

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Une fois le meuble sur ses pieds, un essai avec quelques vinyles, puis le Rubio à l'intérieur du meuble.

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Pas mal de premières fois sur cette réalisation...

Je n'avais jamais travaillé avec du merisier, c'est une essence vraiment agréable, elle pardonne pas mal de faux pas, et le rendu est vraiment plaisant !

C'est également ma première fois avec du valchromat, la rigidité et le fait que le materiau soit teinté dans la masse ouvre beaucoup de possibilités...

Concernant le Rubio, j'ai découvert ce produit en regardant la chaine d'Olivier Verdier sur Youtube... le valchromat aussi en fait ! Un grand merci Oliverte pour ton partage et tes réalisations, c'est très inspirant !
C'est très cher, mais c'est un gain de temps phénoménal. Une seule couche, possibilité de faire de la "poussière" très vite à côté, une variété de finitions et de teintes assez grande, le prix est son seul inconvénient.
J'ai utilisé ce produit pour la première fois, mais ça ne sera pas la dernière, c'est certain !

J'ai pris beaucoup de plaisir à réaliser ce meuble, c'est vrai que j'y ai passé pas mal d'heures, mais le résultat est là, et je ne regrette rien !