Premier projet en massif avec assemblages pour moi. C'était pas toujours évident, mais je suis bien content!
Le hêtre est de la récup, des longerons sur un chantier de rénovation de voies sncf.
Donc du hêtre déclassé. D’où le manque d'uniformité dans les teintes des pièces, les défauts assumés des pieds.
Un peu dans l'esprit " wabi-sabi " japonais. c'est, entre autre un concept, esthétique qui célèbre la beauté de l'imperfection et du temps qui passe et qui marque les objets.. si j'ai bien tout compris !
En tout les cas, ça donne une bonne excuse...
Pour en rajouter une couche, je n'ai mis d’équerre que l'angle intérieur des pieds, ce qui ne saute pas aux yeux.
Pour le plateau, c'est du tripli épicéa, brulé puis brossé et huilé, encore de l'inspiration japonisante, très mode, mais j'aime bien . La technique du "yakisugi" traditionnellement utilise du cèdre (sugi en japonais) mais marche bien avec les résineux en général.
Licence
Discussions
Félicitations pour cette première réalisation.
Cette table est très originale et réussie.
Les assemblages sont bien exécutés.
Si je peux me permettre une remarque, mais je chipote : j'aurai arrêté la rainure du plateau, pour ne pas laisser de vide, un futur petit nid à poussière
Merci pour ton commentaire !
Effectivement des rainures arrêtées auraient été plus judicieuses. En fait je n'avais pas encore fait le choix des angles coupés sur le plateau, et je me suis un peu retrouvé devant le fait accompli. Je suis un peu parti au feeling, je n'avais pas fait de plan. En voici une conséquence !
J'aime beaucoup la finition du plateau. As-tu des conseils, des liens ou un futur pas à pas pour la technique de yakisugi ? Merci.
Merci pour ton avis !
Je n'ai pas fait de photos pdt la réalisation, donc difficile de faire un pas à pas, d'autant plus que je n'ai pas de technique infaillible, je suis un grand débutant et je tâtonne.
Mon conseil principal serait la patience. Pour bruler, je l'ai fait en trois ou quatre passes: brûlage avec une torche branchée sur une bouteille de gaz, brossage à la brosse métallique (je dois améliorer ça, car elle creuse bien le bois tendre mais laisse pas mal de marque de son passage), époussetage minutieux, et ainsi de suite 3 ou 4 fois. Ensuite au dernier passage, mouillage à l'eau, séchage et application d'huile de lin super généreusement (j'ai utilisé une balayette comme gros pinceau, inutile de te dire qu'elle est inutilisable pour autre chose après!).
Je laisse sécher et ensuite essuyage au chiffon pour enlever un max de suie. C'est long et crado comme étape. Et ensuite séchage a l'air libre encore plusieurs jours pour séchage en profondeur, et à nouveau essuyage jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de suie.
Aujourd'hui, c'est stable et ne marque plus du tout les chiffons, j’étais loin d'y croire au début.
Il faut en vouloir mais c'est sympa ensuite. Si je devais recommencer je ferais encore plus de passes de brulage pour arriver à un vrai noir profond, mais comme c’était déjà le deuxième plateau que je faisais pour cause d'erreur de dimensions sur le premier, j’étais un peu pressé
Merci d'avoir transmis le processus. Et arroser au jet d'eau entre les passes de brûlage, c'est concevable ?
J'adore le fil du bois qui ressort. Est-ce applicable à toutes les essences (sans jeu de mot
) ?
Oui je pense, je me demande si ce n'est pas ce que j'ai fais ??
Ça ne t’empêchera pas de devoir brosser, c'est ce qui fait ressortir le fil.
Pour les autres essences, je ne l'ai pas expérimenté. C'est une technique qui se fait sur du cèdre au Japon, et qui donne ses meilleurs résultats sur des résineux. Pour ce qui est du fil, en tout cas...