Chevet glironesque

Une tentative de recyclage doublée d'une expérimentation esthétique...

Bon.
Il y a tellement de belles choses publiées chaque jour sur ce site, qu'il en va parfois un peu comme si elles s'effaçaient les unes les autres, comme si tant de réussites faisaient oublier le miracle qu'est une réussite technique et artistique à la fois.

Alors rien de tel, pour rehausser la beauté, que de distiller un peu de laideur!
Et puis, si la beauté fait rarement l'unanimité, la laideur, elle, recueille toujours un assentiment plus large.

Le concept est simple: il n'est besoin que de matière première, achetée à Action un jour d'absence mentale (ça, c'est le morceau de teck qui fait office de plateau), ou trouvée au fond d'une caisse (là, il s'agit des pieds, restes malheureux d'une belle table tronquée pour passer la porte d'un grenier...).
Puis vient une finition ratée (j'en parle ici), ça c'est le ressort dialectique. Enfin, élément déclencheur: le besoin urgent d'un petit meuble d'appoint dans une chambre d'ami.
Ajoutez à ces données initiales un peu de dilettantisme, du travail vite fait, des finitions choisies au gré des boîtes de peinture à finir, le fait (non négligeable!) que rares sont mes amis qui restent à dormir , et vous obtiendrez un résultat, ma foi..., parlant!

Je ne doute pas que vous saurez de plus apprécier à sa juste valeur l'assortiment harmonieux de l'objet avec son décor!...

Dieu merci, les gens ne lisent plus aujourd'hui (surtout les amis, quand le repas a été bien arrosé): poser un livre sur ce bout de teck gras et huileux me semblerait risqué...

Mais après tout, la valeur d'un objet n'est-elle pas définie bien souvent par sa fonction ou son usage? Si tel est le cas, elle est tout de même suffisamment stable pour accueillir une lampe de chevet!