Confinement suite : après la Télé la Strat...

La lutherie c’est une vraie addiction...

Après un premier essai avec une Telecaster, j’enchaîne sur un modèle un poil plus complexe, une guitare électrique de type Stratocaster.

Au programme :
Des défonces un peu plus complexes
Des pans coupés pour le confort (et le style bien sûr !)
Un manche plus fin
Un frettage mieux réussi du premier coup
Un réglage de Trémolo (nouveau)
Une peinture avec vernis type miroir

Les principales étapes :

Impression des plans à l’échelle
Fabrication des gabarits en MDF (d’abord en 6mn, courbes à la main) et copie à la défonceuse sur du 10mn pour des profils bien à l’équerre

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Collage de deux beaux morceaux d’Aulne (merci Delta bois) et contour à la défonceuse avec bague à copier (je n’ai pas de scie ruban... ça m’aurait été bien utile). Donc profil brut, puis défonceuse avec fraise à copier (plusieurs passes... ne pas se précipiter :-)).

Puis défonce des emplacements pickup et électronique avec les gabarits
Puis défonce du trémolo (baleze car on défonce de chaque côté en espérant que ça se rejoigne parfaitement ;-)) il faut juste 2 gabarits bien ajustés et ça passe !.

Petite connerie avec la défonce arrière du trémolo (fraise pas assez descendue = gabarit défoncé et défonce ratée). Sinto bois et tout rentre dans l’ordre. Avec la peinture on ne verra rien.

Puis défonce du Neck Pocket (je le fais à partir de mon gabarit de manche, qui me sert à faire un gabarit pour la défonce du Neck Pocket). Petit truc : je mets un scotch autour du roulement de fraise pour creuser un peu plus juste que l’on gabarit. Du coup j’ajuste la défonce en vérifiant bien que mon manche se coince dedans (pas de jeu, il tient tout seul). Au début c’est trop serré, j’enlève un tour de scotch, et je repasse le défonceuse, et zou. Un manche super bien calé :-)

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Passage des côtes à la fraise à chantourner avec un gros rayon.

Surtout ralentir la vitesse de la défonceuse (et du coup pas de brûlures).

Puis les pans coupés (super à faire) à la râpe shintô, et plein d’autres outils qui rapent pour affiner et finir avec de belles courbes régulières.

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Ensuite des heures de ponçages (y en a jamais assez) au 240 et vite 400, pour une surface aussi propre et lisse que possibe.

Puis bouche pore (et une montagne de ponçage qui suit ...)

Puis pré couche en bombe (gris, car conseillé sous les peintures métallisées).

Puis 8 couches (superfines) de nitro lake placid blue (un joli bleu métallisé)

Une bonne galère sur la 5ème couche (le temps est passé à l’humide, et du coup la peinture ne s’est pas tendue ... effet peau d’orange). Ponçage au 1000 puis 1500 et c’est reparti...

Puis 3 couches de vernis brillant neutre (pas assez en fait pour un vrai effet miroir)

Puis après 3 semaines de sechage, ponçage du tout au 1000, puis 1500, puis 2000, puis 3000. Puis polissage à la mano avec du polish. J’ai encore des progrès à faire... j’ai laissé des zones irrégulières que l’on retrouve immanquablement même après le polissage (en gros il reste des tout petits creux par endroit). On fera mieux la prochaine fois ;-))

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Revenons au manche (le plus technique, de loin)

D’abord un manche c’est droit ...
Bien vérifier avant de démarrer (j’en ai fait l’expérience et j’ai de côté un très joli manche courbé ;-)).

Contour grossier autour du gabarit (elle me manque cette scie à ruban...) à la scie japonaise.

Puis contour précis avec la défonceuse (faut faire gaffe, on a pas bcp d’appui pour la défonceuse).

Puis défonce pour affiner l’épaisseur de la tête

Puis canal du truss rod
Puis perçage de l’accès au truss rod

Maintenant la touche ...
J’utilise mon gabarit à frettage et la scie japonaise pour scier les fentes des frettes sur la touche

Puis j’attaque l’interminable travail de radiussage ... des heures à faire du café moulu.

Enfin quand c’est prêt, je positionne la touche sur le manche, je perce au niveau des frettes en deux endroits (je mets des cure dent pour bloquer la touche). Puis je retire la touchée, je protège le truss rod sur le manche avec un ruban de scotch, j’applique la colle (j’ai protégé avec du ruban les côtes du manche). Je positionne la touche avec les cures dents, et je mets un max de serre joints. + 24heures

J’ajuste grossièrement la touche au manche avec la scie japonaise, puis contour précis avec la défonceuse.

On enchaine avec les inlays (vert/turquoise cette fois ci). Rien de compliqué.

Puis le gros morceau : le frettage (pause)

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Cette fois ci, j’utilise une râpe triangulaire pour élargir un peu les fentes sciées que la touche, les frettes se positionnerons plus facilement ... ça marche

Je suis aussi plus franc dans mes coups de marteau... et je vérifie tous les 3 frettes qu’elles sont bien sur le même plan (bon il faut aussi vérifier entre les groupes de 3 ... leçon de cette fois ci ;-)).
Tout s’est bien passé, je fais une planification (pas grand chose à enlever à priori) puis je reprends toutes les frettes une à une (arrondi et bords) gros boulot mais un frettage correct c’est la clé de la qualité de jeu !!!

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Puis une partie super agréable (pour les boiseux... dire que les fabriquants font tous ça à la CNC...) le galbe du manche !

On utilise tout ce qu’on a sous la main ... et chacun sa technique (moi j’adore la Shinto et je trace des lignes que le manche pour enlever la même chose partout). Content du résultat.

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Bon et bien c’est fini pour le bois ! Donc j’accélère sur l’assemblage.

Je soude mes composants et les micros
Je les fixes sur le pickguard

Je fixe mon manche (étape délicate pour l’alignement avec le bridge/trémolo).

Je fixe les attaches courroies

Je fixe le trémolo
Je fixe le pickguard
Je mets les cordes
Je teste mon manche (paf : je dois reprendre la planification car en 3 endroits les frettes sont mal ajustées ... on redemonte tout !)
Retour : ça va
Je règle l’action
Je règle l’intonation.
Test des micros : des FAt50s ça sonne d’enfer !

Je suis (très) content :-)
Voilà !
À la prochaine

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