Je vous présente un escalier que j'ai réalisé. J'ai opté pour un limon central pour allèger visuellement l'ouvrage et laisse passer la lumière.
Lelimon est en frêne. Sa largeur fait 180mm. Les marches sont en chêne de 48 mm d'épaisseur et le tout pèse sont poids!
Le limon est en U avec deux parties droites et une partie courbe.
Il est fixé en pied avec un tige filetée de 14 mm traversant le sol et en tête par une queue d'aronde et une tige traversant la poutre d'arrivée.
Il est composé de 18 marches. Les 9 prmières sont fixées au mur à l'aide de tiges filetées scellée à la chimique.
Les marches sont fixées au limon par 3 vis bouchonnées par la suite et encastrées dans une entaille ménégée dans la crémaillère du limon.
Je me suis demandé comment réaliser le limon central avec le matériel dont je disposais car je ne me sentais pas de réaliser la crémaillère à l'égoine. J'ai donc opté pour des odules horizontaux pour chaque marche, collés l'un à la suite de l'autre puis fiés par une tige de 14 traversante.
Chaque module est lui-même composé de plusieurs épaisseurs de frêne préalablement calibrées à la défonceuse.
Je pouvais ainsi avoir les parties droites et courbes facilement avec très peu de reprise en finition.
La face inférieure a été dégrossie au ruban pour les parties droites et à la tronçonneuse pour les courbes.Finition au rabot électrique et à la ponçeuse à bande.
Les mimons ont été plaqués aves de grandes feuilles de placage chêne en 6/10ème (j'aurais préféré plus épais).
Pour les consolider, je les ai contrecollées avec du géotextile à la PU. Je les ai ensuite collées au limon en place à la colle blanche et au fer à repasser dans les parties droites et à la néoprène pour les courbes.
Jusqu'ici tout baigne MAIS C'ETAIT SANS COMPTER LE RETRAIT DU BOIS!
Du bois de travers sur 3 m de haut c'est environ 2 cm de retrait. Le limon étant tenu en pied et en tête, il s'est adapté en se tordant. Ce n'est pas trop visible à l'oeil mais si on place un niveau sur les marches du milieu, on attrape une suée.
Ceci-dit, si l'un d'entre vous a une idée sur les procédés alternatifs pour la conception et la réalisation de ce type de limon, celles-ci sont les bienvenues.
Merci pour vos conseils. Je vous présenterai ultérieurement la réalisation de la main courante et sont assemblage dans les poteaux d'arrivée et de départ.
A Bientôt!
Discussions
Ah oui mais un limon, faut qu'il suive maximum le fil du bois... làa t'es en travers fil partout, c'est normal que t'ait eu autant de retrait... Et c'est méchamment moins solide comme tu as fait. Là pour rattraper ça, je ne vois pas beaucoup de solution viable.
Ouh la... C'est joli, mais cela doit être assez élastique tout ça...
Hello ! Tout d'abord bravo il faut du courage pour partager tes mésaventures (mais c'est très utile) ! et c'est aussi dommage car la qualité du travail était là !
Alors ,il aurais fallut un limon en lamellé collé sur champs et non en empilement ! (cela reste néanmoins quand même peu déformable mais souple )
Ensuite , cette géométrie (fer à cheval) fonctionne dans le vide si les marches sont suspendues au plafond de trémie par des suspentes faisant balustrade .
Sinon il faut absolument que les marches prennent toutes appuis vers les murs de façon à contrebalancer la poussée due à l'affaissement ! Ex , sur la photo principale, on devine que si les marches prenaient toutes appuis sur les murs , l'ensemble ne se serait pas affaissé .
Je passe la parole a Jacky qui est plus calé que moi sur ce genre d'ouvrage en lamellé ,et me corriger si besoin !
delie Tout d'abord bravo c'est effectivement courageux de publier ses galères surtout sur un projet ambitieux
Sylvain merci, mais je pense que c'est surtout l'escalier qui doit être calé. Déjà un limon lamellé aurais eu une bien meilleure tenue, ensuite les ancrages de pied et de tête doivent être très importants si aucun support intermédiaire n'est mis en oeuvre, la main courante peut aussi contribuer à la rigidité avec des fixations d'escalier suspendu, la forme des marches et leurs fixations également.
Sur un fer à cheval il est plus prudent d'avoir une ou plusieurs reprises intermédiaires (au mur ou au sol) du fait du porte-à-faux et de le rotation du limon dans le vide. Maintenant un extrait du livre d'Ephrem Longépé ici ce sont des escaliers monumentaux qui démontre bien de l’importance des ancrages.
La suite de l'escalier à double limon et un escalier à limon simple et reprises au mur
kaj , les escaliers que tu montres ont tous une forme d'hélice plus ou moins fermée, ce qui leur donne une sorte de cohérence intrinsèque et répartit les contraintes sur l'ensemble de l'ouvrage.
Mais des grands U sans aucun support, comme celui de Delie, cela se fait ? A mon sens, il suffit qu'il y a une faiblesse dans un collage dans le tournant, et tout s"écroule. Toutes les contraintes se concentrent là.
Kentaro Effectivement dans le premier exemple tout repose sur les ancrages très importants, dans le deuxième on trouve également deux reprises murales. Dans le cas présent une reprise dans l'angle du mur depuis le limon est peut-être possible ou un pied en courbe depuis le limon qui viendrait reposer sur la marche centrale de l'escalier béton en prenant garde à l'échappée.
Pour la culture, il ne serait pas possible de replaquer les deux coté du limons avec les planches dans le bon sens? (comme le placage que Delie à réalisé mais en plus épais) Ca ferait un genre de contre plaqué avec la rigidité donné par les deux extérieur?
Après, peut être que le problème n'est pas la! ^^
Bravo! bel effet.Envisages-tu une main courante Mamias?
Concernant le basculement des marches, plutôt que le retrait,ne faut-il penser à un affaissement de l'ensemble (si leger soit-il) contrarié par la fixation des neuf premières marches ?
Cela a certainement été aussi le cas’ d’où l’étai soutenant le limon qui pèse son poids.
Délié
La main courante sera debillardée dans une pièce massive de chêne pour la partie courbe. Elle sera fixée sur une lisse métallique que j’ai fais réaliser par un serrurier. Je posterai les photos.
Très courageuse publication!! Et un énorme merci! Une erreur certes, mais une grande honnêteté, un travail très propre, tout aussi honnête. On y découvre un Boiseux qui mérite le respect et un excellent matériel d'apprentissage. Alors à nouveau, merci.
+1
un escalier 2 quartiers tournants se bloque naturellement par un leger affaissement naturel entre les murs de sa cage
Il faudrait regarder les photos!!!
QUI OSE GAGNE !
Bravo, on ne peut pas toujours atteindre la perfection du premier coup.
Bon, là en est pas loin.
Dans le doute, pour avoir l'esprit tranquille, c'est prochaines décennies :
Tu peut mettre un gros point d'ancrage, sur le limon, pas loin de la fenetre.
Genre, un gros tube du diamétre de ton était, scéllé dans le mur, et qui traverse ton limon.
En plus il serait quasi invisible.
Bon bricolage.
Ça tient et cela ne vibre pas au passage. Le problème a été le retrait du bois avant le placage et la pose des marches. Sur la photo, le limon n’est pas plaqué ni les marches fixées.
Délié
Bravo !!! Déjà pour te lancer dans cette réalisation, ensuite pour la réalisation elle même et enfin pour le partage avec les erreurs ! Merci à toi.
Bonjour
Je salue ton travail, c'est un beau résultat tout de même!
Mais par contre je valide pas du tout la technique. C'est, il me semble, Ness Tilson(celui qui a conçu Stair designer pour les connaisseurs) qui a voulu remettre ça au gout du jour et je trouve ça typiquement anglo saxon. Ca en jette mais ça évacue la technique selon moi.
J'ai pu voir plusieurs ouvrage sur ce type de limon replaqué et à chaque fois ça fendille, ça ouvre de partout...
Mon avis est que la partie de tête aurait du être de fil et avec une ferrure qui reprenne loin. Cf le livre de Longépé sur le déversement. et une solive palière bcp plus conséquente. Cela t'aurait facilité le levage également.
J’apprécie bcp que tu ais encastré dans la contre marche, ce qui est devenu rare avec la mode des limon centraux...
J’apprécie bcp que tu ais encastré dans la contre marche, ce qui est devenu rare avec la mode des limon centraux...
Cela devrait être obligatoire, pour contenir le déversement d'office !!
Et mine de rien, ça rajoute beaucoup de rigidité à la marche.
Arf je l'ai fait récemment avec tirefonnage (cf ma page) mais c'était par économie de temps et d'argent et donc gros tirefonds... Avec les queues d'aronde type arunda ça pourrait se justifier au calcul, je pense mais c'est surtout esthétique et faux pas avoir de tournant dans une cage, sinon impossible de glisser la marche. Il ya qq années j'ai pu faire un limon droit pour un balancement compris entre 2 murs parallèles. J'avais donc taillé des echantignoles avec une feuillure faite sur la scie à format et fixer le tout sur le limon central. Tailler dans la masse ça serait tellement long que je pense que je ferais juste des oreilles défoncées car à part la tronçonneuse sur table avec des part éclat et tout protéger à cause de l'huile, je vois pas trop de solution rentable...
Comme je l’ai expliqué, c’est pour la facilité d’usinage que j’ai choisi cette option. Je me suis effectivement inspiré de l’escalier hélicoïdal de Ness Tilson. L’escalier est en place depuis un moment et n’a pas bougé depuis la pose des marches. Il ne bouge absolument pas au passage, il faut dire que les sections sont conséquentes.
Quant au placage, le fait de l’avoir collé avec de la colle PU sur du geotextile, assure une résistance très grande et exclu, de mon point de vue tout risque de fissures. De plus l’âme en frêne est isolée des variations hygrométriques par le film de colle PU. J’avoue toutefois que le collage au fer à repasser est difficile.
Délié.
delie Dans un escalier en hélice habituel, les contraintes sont réparties sur toute la longueur du limon.
Avec un grand U non supporté où tout repose sur la bonne volonté des collages dans le tournant dans le vide (là où se concentrent toutes les contraintes), ce n'est pas du tout la même chose.
Je te conseille de surveiller régulièrement la bonne tenue des collages dans le tournant.
Ou de mettre un pilier central, qui part du sous-sol, et sur lequel repose le limon dans le tournant.
A propos de la solive palière, celle qui reçoit la queue d’aronde n’est qu’un habillage. La trémie est un madrier placé derrière qui est traversé par un tigre de 14 mm.
Délié.
hello ! Si je comprend bien il y a méprise , ton limon n'a pas bougé, il a juste travaillé ! dans ce cas l'illusion d'optique de la photo plus l’étaie + le titre prêtent à confusion , donne l'impression que l'escalier c'est affaissé ?
tu nous montrera une photo de c'est ouvrage fini SVP ,ce serai cool !
Sinon le lamellé collé reste la meilleur conception pour ce genre d’ouvrage !
J'avais cru que le limon c'était vrillé à cause du poids et pas du retrait d'où les marches qui ne degauchissent pas avec la fenêtre.. ok ok je visualise le "travail"...
BastienLB moi aussi franchement !
Je ne suis pas capable de juger des erreurs techniques, mais c'est fantastique de se lancer dans une telle entreprise. Bravo! L'erreur repensée est toujours source de progrès;
Bravo! C est une immense réalisation. Et un très beau résultat ! Techniquement j y connais rien alors je vais pas te donner de conseil!
C'est couillu, de ce lancer dans une réalisation aussi importante, bravo.
Entre le bois "sec à l'air" et entre l'hygrométrie de l'intérieur d'une maison, surtout les mois de février/mars, on passe environ de 15 à 8% d'humidité" dans le bois, cela peut être différent d'une région à l'autre. Seul un séchoir peut faire descendre le bois à 8%.
Un bois qui passe de 15 à 8% (c'est peut-être de 18%, suivant le stockage, à 7%, prés d'une source de chaleur type cheminée)
C'est un retrait de 4 à 7cm suivant les saisons!
Avec de telle épaisseur, il faut au moins une saison de chauffage pour que l'équilibre se fasse.
Pour ce type d'escalier, en porte à faux, seul les ancrages métalliques assurent un vrai maintient, ici l'assemblage de l'arrivée en queue d'aronde est proche de zéro.
Dans le cas présent c'est 2 platines basses et 2 platines hautes, une de chaque côté du limon, entaillée ou pas, replaqué par le placage ou pas.
les platines sont reliées entre elles par des vis de Dia.6, et d'une long. d'au moins 2/3 de l'épaisseur du limon et c'est 30 à 50 vis par platines! c'est mieux que 2 tiges filetées de 16mm. Par contre pour la fixation dans la dalle basse et le linçoir, 4 et 4 tiges filetées de 16 feront l'affaire.
On ne voit pas comment les balustres sont fixés aux marches. Mais on peut amener une stabilité en reliant le devant de la marche avec l'arrière de celle du dessous par une entretoise avec une tige filetée à l'intérieur qui traverse l'ensemble et qui serre l'ensemble, à resserrer après 6 mois de chauffage.
Je dois avouer que je ne suis pas serein, dans le cas présent l'empilage du bois massif est risqué. Certains escalier à noyau finissent avec un plat métallique entaillé au contre parement du limon. Désolé, mais ici c'est une question de sécurité.
Ou une jambe de force……..
Bien à toi
Eric
Cela fait deux ans que l'escalier est posé et il n'a pas bougé depuis la pose des marches.Le retrait s'est fait avant cette pose.
Les balustres sont en inox, 16 mm intérieur et 20 extérieurs il sont rentrés à force dans des trous de 20 mm.
L'assemblage d'arrivée en queue d'aronde n'est là que our positionner la partie supérieure du limon. Celui-ci est solidement fixé à la poutre a'arrivée.
Les marches sont fixées par trois vis de 6mmx100.
Tous les modules sont collés et reliés entre eux par une tige filetée. Les écrous ont été resserrés régulièrement pendant six mois, avant la pose du placage et des marches, jusqu'à ce qu'on ne puisse les serrer plus.
La cage d'escalier n'est pas chauffée et l'hygrométrie de la maison est aux alentours de 50%.
Le seul truc qui me chiffonne c'est le faux niveau des marches du milieu.Celui-ci n'est sensible ni à l'oeil, ni en montant l'escalier, mais je le sais...
Ce choix de construction a été fait en tenant compte de mon outillage et de la difficulté de réalisation de la crémaillère dans du bois de fil. Le lamellé collé était une option pour la partie courbe qui n'aurait pas résolu le problème de la réalisation de la crémaillère.
Finallement, je pense que le choix de construction était une bonne option, il aurait simplement fallu que je tienne compte du retrait en recalant la marche du bas à hauteur après celui-ci.
J'espère que ces quelques précisions t'ont apporté un peu de sérénité...
Merci de tes remarques.
Délié
"Tous les modules sont collés et reliés entre eux par une tige filetée. Les écrous ont été resserrés régulièrement pendant six mois, avant la pose du placage et des marches, jusqu'à ce qu'on ne puisse les serrer plus."
Rassuré
Chapeau
Eric
Bonjour je propose une autre manière pour réaliser ce genre de limon pour compléter ton témoignage.dévellopement de chaque feuillets(courbe irrégulière) puis collage de l'ensemble sur une tour.traçage des marche et contre marche en remontant les points de la vue en plan puis découpe des marches et contres marches.Je replaque les contre marche avec un placage de 5mm ce qui me fait un maintient suplémentaire pour les marches.
+1 , le développement reste le meilleur !