Je ne suis pas métalleux de métier à proprement parler, même si j'en bricole pas mal, ou que dans le cadre de mon métier j'ai régulièrement à prévoir/imaginer/faire par moi même ou faire fabriquer par d'autres des éléments en métal pour divers besoins en agencement.
Déjà, quelques remarques ou questions :
- On ne voit pas les dimensions de ton bac métal. Mais comme il s'agit d'un range bûches, j'imagine qu'il est représenté dans sa position réelle, et que sa profondeur doit être d'approximativement 500mm x une hauteur de 800 à 1000 x environ 1500 de large. Je ne dois pas être trop loin de la vérité.
- Il s'agit dune réalisation pour un client, ou pour toi ?
- Est-ce vraiment nécessaire que ce soit un "bac", si c'est intégré à une bibliothèque ? (Sauf à vouloir l'enlever, il serait possible d'habiller l'intérieur de la niche range bûches, par 4 tôles percées et vissées à la structure du meuble).
Il est possible de réaliser cet ensemble découpé dans une seule plaque de tôle, y compris de réaliser des amorces de pliage, le tout à la disqueuse. Il faudrait alors tracer le dos avec des rainures de pliage de chaque bout pour les cotés, et une autre sur la longueur pour le fond. Mais tes dimensions sont tout de même importantes, pour le faire proprement.
Il faudrait pour cela y fixer une règle en bois, qu'on vient suivre avec le disque pour "tracer" ou amorcer le trait. Puis on finalise la découpe ou la rainure sans le guide. Maintenant, il faut dresser ou changer le guide après une ou deux coupes, car il est souvent "bouffé" par le disque.
Une fois plié, il te resterait les jonctions entre les cotés et le fond à souder.
Au final, c'est faisable, mais ça reste aléatoire, au moins pour les pliages, de réaliser une rainure de profondeur régulière, qui permette un beau pliage. D'autant plus que tes longueurs sont importantes. Soit les rainures ne sont pas assez profondes et ça plie mal, soit à l'inverse c'est trop profond et ça casse ! Au final, tu auras un résultat qui peut-être te satisferas toi (en plus, tu n'iras pas te plaindre au fabricant ! ), mais qui fera peut-être un peu bricolo si c'est pour un client.
La solution de la scie avec lame à métaux ? Si c'est effectivement valable pour couper du profilé métal, pour de la découpe de plaque, ça doit rester très limité, que sur du très fin, pas sur de longues coupes. Et pas plus sûr de la régularité de profondeur de rainure. Pas sûr, donc, de l'intérêt d'y investir !
Sinon, tu peux aussi faire découper, plier, souder, peindre tout ça chez un serrurier métallier. (Ou alors, tu gardes la soudure et la peinture, si tu veux, si c'est dans tes cordes). Il pourrait le faire, soit selon la méthode de pliage que je décrivais plus haut, (à savoir que lui ne réalisera sans doute pas de rainure, mais fera tout ça dans une plieuse, de façon rapide et parfaite), ou alors en 4 pièces découpées qu'il vient souder/assembler ensuite. C'est son métier, il est équipé pour, et au final, le rapport qualité de réalisation<>coût pourrait même être en sa faveur, car il réalisera tout ça très rapidement et bien plus proprement que tu ne pourrais le faire.
S'il s'agit bien d'un parquet stratifié, un vernis n'apportera rien car n'y adherera pas.
Si la fente est relativement nette, tenter d'y faire pénétrer de la colle type superglue au moyen d'un placage taillé très fin, puis y mettre un poids sur une cale délimitée à la zone à recoller, à près avoir nettoyé les éventuels surplus de colle. Protéger la cale avec un scotch, pour ne pas qu'elle y adhère.
Pour un sciage classique en plot, et sauf à en connaitre à l'avance l'usage (ce qui pourrait dans ce cas permettre de faire des pré-débit de largeurs déterminées, et de les sécher sous cette forme), aucune contrainte de largeur.
On scie la bille dans toute sa largeur, puis on ré-empile les plateaux obtenus dans l'ordre, en y intercalant des épingles (dans du chêne, surtout pas en chêne !!!) à intervalles réguliers (plus les épaisseurs de plateaux seront fines, plus elle seront rapprochées), et parfaitement superposées et alignées. L'idéal est ensuite de cercler la bille pour limiter la fente des plateaux les plus sujets à ce phénomène (soit au niveau du cœur), ou alors par des agrafes dont se servent les scieurs, avant de faire sécher le tout (en séchage naturel à l’abri dans un local bien ventilé, en respectant la règle communément admise : 1cm par an. Ou alors éventuellement en séchoir).
Tu es amateur, à ce que je comprends.
Sache que la fabrication de fenêtres est un métier à part entière dans les métiers de menuisier ou de fabrications en bois en général aujourd'hui. S'y lancer signifie un investissement considérable et une parfaite maitrise du sujet. Il n'y a d'ailleurs quasiment plus d'artisans ou "menuisiers généralistes" qui s'y aventurent aujourd'hui, tant le métier, les règles, les normes à respecter, etc, sont devenus pointus.
Seuls des industriels spécialisés, qui du fait de leur volumes de production et en série, réussissent à y être compétitifs. La majorité des artisans ou entreprises de bâtiment préfèrent s'adresser à ces spécialistes pour se fournir, plutôt que de les fabriquer par eux même.
S'y lancer pour un chantier perso, pourquoi pas. Pour des fenêtre plus traditionnelles, pour une rénovation d'ancien respectant le style et les modes de fabrication ancestraux, ou encore reproduire à l'identique, ça peut être un objectif. Mais il te faut alors adapter ton projet aux outils polyvalents que tu as déjà, ou peut être en acquérir quelques-uns de plus, mais qui soient toujours polyvalents, plutôt que d'investir dans des outillages couteux dont tu n'auras pas utilité ensuite.
"des choses qui vous semblent curieuses" ?
Oui ! D'abord de partir sur une solution en contreplaqué peuplier, pour réaliser tes caissons. Car nécessitant une finition de protection, si tu ne veux pas qu'il soit vite taché, sale. Très peu résistant aux rayures. Qui s'altère voire présente des traces de moisissures très facilement dès la moindre humidité... et qui coûte plus du double au m² de ce qui est le plus couramment utilisé pour ce genre d'usage, j'y viens ci après.
Le mélaminé blanc (ou un peu plus cher, mais toujours moins que du cp peuplier, en d'autres coloris) et qui n'a aucun des désavantages cités précédemment. C'est propre, déjà fini, facile à entretenir, résistant aux produits ou rayures ou taches... et moitié moins cher que du contreplaqué !
Et avec du mélaminé, puisque tu cherches à réduire le coût, semble t-il, pas besoin de s'emmerder à faire un mélange panneaux et structure bois bien compliqué à mon avis. Tout peut très bien se faire en méla, et tu y gagneras sur le coût.
En tout cas, moi comme de nombreux autres professionnels, c'est de cette manière, finalement bien plus simple et moins couteuse que celle que tu prévois, que nous travaillons pour de la cuisine.
En terme de résistance, aucun problème avec du mélaminé à supporter des plans de travail en granit ou similaire. Si c'est correctement fait et assemblé, rien à craindre.
En outre (mais ces sujets ont été traités maintes fois ici), pourquoi ne pas partir sur des caissons reposants sur des pieds vérins. Ça a l'avantage de permettre un réglage de hauteur/niveau de tous tes caissons, de faire barrière à d'éventuelles remontées d'humidités (contrairement à des cotés qui filent jusqu'au sol, comme ça semble être le cas sur ton projet), et permet d'y mettre une plinthe rapportée, facile à trainer au sol, et qui reste démontable au besoin.
Bon, voilà pour les quelques trucs surprenants qui me sautent aux yeux au premier abord.
Pas sûr d'avoir tout compris à ce que tu recherches à faire, ou de la configuration de ton élément table de nuit, et de son tiroir. (Une vue avec ton tiroir ouvert aurait facilté la compréhension !)
Mais bon... Pourquoi ne pas partir sur un système de coulisses à bille de type "Tandem" de chez Blum (il y a des équivalents chez d'autres fabricants), comme ici :
blum.com/fr/fr...ndem/programme/
Il existe des sortie totale ou partielle, c'est totalement invisible à l'ouverture, fiable, amorti à la fermeture, ou avec un système "Tip on" (ou équivalent au touche lâche). Et aussi des longueurs adaptées à ton tiroir.
Elle te permettent en plus de te passer du dessous, si tu le souhaites (j'ai cru comprendre que ça pouvait être une possibilité, pour toi)
Allez, vite fait, je viens de faire une photo du catalogue LMC. Le trait rouge que j'ai rajouté représente le niveau auquel tu peux limiter tes cotés et façade, si tu opte pour ne pas mettre de fond.
En premier lieu, éviter les ondes d'usinages par une vitesse de rotation et d'avance adaptées. Éliminer le problème à la source, d'abord, est la solution à envisager en premier lieu.
Quant-à rattraper ces ondes d'usinages avec un abrasif grain 40 ! , à mon avis si on réussi à éliminer quelques déformations, avec un tel grain (ou son équivalent éventuel en laine d'acier) on va en créer d'autres qui n'y étaient pas au départ.
Des laines d'acier N°2 ou 4 existent bien (mais à ce niveau, ça se qualifie plutôt de paille de fer), mais sont plutôt adaptées pour du décapage sur des ouvrages anciens, par exemple, ou encore pour du traitement de bois neuf, mais pour une finition ultérieure plutôt rustique, ou s'approchant d'un brossé ou usé.
Je serais curieux de mieux comprendre ce que tu cherches à éliminer. Une ou des photos seraient bienvenues, pour mieux comprendre.
Si je comprends bien, c'est le fait qu'il y ait un jeu important, entre le gond et la penture, si tu les montes sans rien, qui te pose problème. Mais ce jeu est tout à fait normal.
La penture devra être horizontale et le gond, vertical une fois le tout monté. Tu verras que le jeu qui restera alors ne sera pas de trop, lorsque tu enlèveras ou remettras ta porte, ou quand tu la feras ouvrir et fermer.
Pour le montage, papimouette t'as donné la bonne façon de procéder: portes avec pentures en place d'abord, puis positionner et caler les portes dans leur emplacement. Ensuite seulement, on fixe les gonds autour.
Les moyens de mortaisage, qu'ils soient manuels comme le bédane, ou mécaniques comme la mèche classiques ou carrée, la chaine, les couteaux vibrants ou alternatifs sont tous d'une dimension prédéterminée.
Contrairement au moyens pour réaliser un tenon, scie à tenon, tenonneuse à plateaux ou dérouleurs qui sont indépendants l'un de l'autre.
La logique conclurait donc, si l'on veut respecter quelques bonnes pratiques en matière de serrage d'un tenon dans sa mortaise, suivant la destination de l'ouvrage et ses besoins de résistance, ou encore le bois utilisé tendre ou dur, d'adapter le tenon à la mortaise, puisque le premier est réglable, et l'autre pas.
Même raisonnement pour un assemblage rainure/languette, d'ailleurs.
Je ne connais pas cette table de designer, ni le secret de ses assemblages pieds/plateau. Mais j'entends ton affirmation "elle était tout à fait stable et rigide", et la crois sans aucune difficulté. Je suppose tout de même que par "parfaitement rigide", tu certifies aussi que l'assemblage et le joint horizontal entre le pied et le plateau ne s'ouvre pas d'un poil.
Après, que le plateau en lui même puisse présenter une certaine flexibilité, sous un certain poids, peut-être, mais qu'elle importance, si elle suffit à faire ce pour quoi elle et prévue, et pas pour des utilisations extrêmes comme vues citées dans certains commentaires. (Quelqu'un de tous les amateur ou pros du travail du bois présents ici, serait-il assez stupide pour utiliser un ciseau à bois pour s'en servir comme burin de maçon, par exemple ? Parce que c'est clair que vu comme ça, un ciseau à bois de la meilleure qualité pourrait aussi être considéré comme étant de la daube, hein ! )
Sans doute cette maigre ceinture et le pied cachent-ils un système, une quincaillerie spécifique, peut-être créé pour l'occasion d'ailleurs, (le prix des mobiliers de designer peuvent parfois le justifier) en mesure d'assurer cette rigidité et solidarité de l'assemblage). Une quincaillerie qui viendrait assurer un parfait serrage des deux pièces de ceinture, s'y solidariser sans aucun jeu et de façon ferme, puis s'enfichant dans une certaine longueur dans le pieds (ça, c'est la première piste que j'essaierais de creuser, si on me demandait de faire la même table !). Sachant qu'une quincaillerie (contrairement à une structure métallique habillée, comme évoquée dans certains commentaires) ne priverait pas de la qualification de "chêne massif".
Pour avoir eu à répondre à pas mal de demandes de tels créateur, qui vont parfois à l'encontre des lois de l'équilibre, (ce dont ils sont assez friands), on commence par rechercher les solutions possibles... Et quand on cherche, parfois au delà de ses compétences de professionnel du bois, ou en s'aidant des compétences d'autres spécialistes, on finit par trouver.
Mais je voulais aussi dire, par ce commentaire, que je comprends mal les réponses de ceux qui, parce qu'il ne comprennent pas comment ça pourrait fonctionner, optent tout simplement pour la solution de dire que ça ne peut être que "de la daube" ou "stupide", sans autre forme de procès, ou de réflexion, d'ailleurs.
Notre métier (comme bien d'autres) nous oppose parfois des défis, auxquels il faut savoir trouver les solutions possibles, techniquement et économiquement réalisables, en évaluer la capacité à répondre aux exigences posées, et à les mettre en œuvre. C'est comme ça, qu'on en sort grandi. Mais pas juste en niant qu'une solution puisse fonctionner (et même très bien fonctionner), pas en jugeant de façon totalement arbitraire voire en dénigrant ceux qui l'ont mise au point, ou qui l'utilisent.
Bonne après midi !
Rien à voir avec de l'ipé (dommage, j'en avais en main hier, j'aurais du en prendre en photo).
Aucun intérêt d'ailleurs, d'avoir un bois si dur, si lourd, et qui trouve tout son intérêt dans des réalisations extérieures, exposées aux intempéries, car très stable et extrêmement durable... A moins que ton cheval soit en extérieur.
Comme ça, ça me fait aussi penser de l'iroko.
Aucun style précis en particulier. Il se pourrait qu'il s'agisse de mobilier typique d'une région, et il y en a plein en France, comme dans d'autre pays. Cette table et ce buffet me fait penser justement à d'anciens meubles régionaux espagnols, mais sans aucune certitude, bien d'autres origines et influences étant possibles.
Ce dont ça pourrait se rapprocher le plus, dans nos périodes stylistiques à nous ?
A du Louis XIII, sans doute :
Formes rectilignes et angles droits, pieds balustres présentant des renflements assez marqués, ceintures marquées relevées de cannelures et moulures hautes et basses qui s'apparentent à du "bec de corbin", Plates bandes droites inclinées, qui rappellent les formes pyramidales en vogue à cette époque... L'emploi du noyer, aussi, le plateau de la table (qui a sans doute été décapé ou poncé à une époque) semblant en être. Le reste étant très foncé, impossible d'identifier quelque essence de bois, mais ces teintes très soutenues étaient aussi caractéristiques de cette époque. Mais peu probable qu'il s'agisse d'exotique, en ces périodes anciennes et à fortiori dans les provinces, on faisait avec les bois du pays.
Voilà à quoi pour moi, ça pourrait s'apparenter... mais ça n'est est pourtant pas. On est là plus sûrement sur un style régional, à mon avis, mais qu'il est difficile d'identifier avec certitude.
Il eut d'ailleurs été sacrément intéressant d'avoir des photos de détails, de l'extérieur, mais aussi de l'intérieur, de l'arrière des portes, des assemblages, des tiroirs, de différents détails de fabrication... mais je comprends bien que dans le cadre d'une visite pour un achat immobilier, tu ne pouvais t'y attarder !
Avec le risque inhérent à l'identification d'essences de bois sur photos, je dirais que le plateau ainsi que plusieurs traverses ressemblent beaucoup à de l'orme teinté, oui.
Par contre, je ne prononcerai pas sur le pied type "monastère" qui ne semble pas en être. Mais difficile à identifier, ou d'être formel sur ce que c'est.