Les mauvaises expériences (qui font aussi l'Expérience avec un grand E) m'incitent tout simplement à être prudent, Bonbonveronbi !
Tu as une expérience conséquente comme moi, et peut-être plus que moi sur ce genre de projet là, et notamment concernant des assemblages par clés. Je vais donc considérer que je peux me fier et avoir confiance en ton avis !
Merci pour vos compléments d'information !
José Das Neves Par "chants plaqués horizontalement", tu entends bien que le fil est horizontal partout, y compris sur la partie descendante du "V" ?
Pour ce qui est de réaliser des cintres, oui ! Que ce soit des grands, sur une armature revêtue de CP cintrable, mais aussi de rayons très serrés, comme c'est le cas dans votre projet. Mais dans ce cas, les procédés sont différents.
Baptiste BAROU Ta réponse concernant les chants ne colle pas avec celle de José, car je comprends ici que le fil suivrait les courbes. Avec la technique que je propose, ça serait réalisable en cas d'épaisseur constante, mais moins avec une épaisseur évolutive.
La solution qui pourrait être la mienne, pour un tel projet : Le collage sous vide.
Avec une poche, suffisamment grande, et un moule qui correspondrait à la face supérieure tout en incorporant la forme intérieure du V. Je précise qu'avec cette technique, un seul moule est nécessaire. On vient ensuite y appliquer les différente couches, le vide venant les former sur le moule.
Techniquement, les dimensions ne sont pas un problème, pour réaliser un tel moulage d'un seul tenant. La difficulté viendrait plutôt de la pointe basse du V, qui reste très serrée, quoi que vous disiez, et de la complexité d'arriver à bien coller les 3 cintres simultanément.
Mais en contrepartie, une telle forme collée d'un seul tenant assurerait une rigidité de l'ensemble, l'absence de joints, contrairement à différentes pièces de formes cintrées assemblées entre elles dans un second temps.
Avec un moule adapté à votre forme et la poche sous vide d'une taille adaptée d'un coté, et tenant compte de vos différentes épaisseurs d'un autre, le processus de collage devrait se faire en plusieurs fois :
(J'ai omis de vous demander le sens du fil sur les faces, dessus et dessous).
J'imagine un complexe principalement constitué de placage 15/10e, fil travers (pour mieux s'adapter aux courbes, plutôt qu'en fil long), en okoumé, fromager (le même dont est fait le contreplaqué cintrable), ou encore peuplier. Et peut-être d'autres.
La première couche (et peut-être aussi une seconde) serait, elle, réalisée en placage 6/10e (chêne ou merisier, selon votre choix définitif)... Sauf qu'avec un fil en travers, ça serait possible, mais pas en fil en long (à cause du cintre très serré en bas). Je précise que certains industriels arrivent à cintrer du placage en fil long, comme on le voit ici. Mais je ne connais pas le procédé.
Ces placages sont bien évidemment préalablement jointées, de façon à constituer des feuilles de longueur de +/- 600 (dans le sens du fil, donc), et en largeur +/-3100. A noter qu'ici, et en raison du cintre de faible rayon, tous les plis seront dans le même sens, en travers donc, contrairement à la technique appelé "contreplaqué moulé"... ou au contreplaqué habituel, bien sûr, pour lesquels les plis sont croisés.
Un premier moulage est ensuite réalisé, avec la (ou les 2) feuille(s) constituant le parement, puis les feuilles en okoumé ou fromager, encollées, sont superposées sur le moule. L'ensemble est ensuite mis sous pression (ou sous dépression, pour être exact) dans la poche qui vient épouser les formes du moule.
Dans un second temps, on vient réaliser la surépaisseur à la pointe du V, en y rapportant de nouvelles couches jusqu'à l'épaisseur voulue, toujours en venant finaliser le collage avec la poche sous vide.
Pour les surépaisseurs des plateaux horizontaux, ont peu procéder de la même manière. Ou alors y rapporter une structure creuse en CP, ou un matériau plus léger (de type MDF Finlight), par exemple. /!\ Attention, la structure creuse induit tout de même des risques, dans le cas d'un moulage sous vide. Cette technique ayant pour défaut de faire imploser des moules ou des structures insuffisamment étayées ! (Oui, oui, je me suis fait avoir aussi !)
Après avoir rectifié les jonctions entre les zones de différentes épaisseurs, ont vient terminer tout cela par une dernière phase de collage, en y rapportant quelques feuilles de placage okoumé ou autre, puis une ou deux épaisseurs de placage de finition.
Tout cela est collé à la vinylique à prise lente, ce qui permettra un temps de mise en place plus confortable.
A savoir qu'en contrepartie, le séchage des moulages est ici accéléré par l'utilisation du pressage sous vide. En effet, sous l'effet de la dépression, la colle migre plus rapidement dans les fibres du bois. Mais autre particularité étonnante de la technique de serrage sous vide, (outre de faire le vide d'air, bien entendu)... c'est de faire aussi le vide d'eau ! Et par conséquent d'accélérer le séchage. (Ben oui ! Pour quelle raison pensiez vous qu'à été développée la technique du séchage sous vide ? )
Toujours sur le sujet du type de colle, non pas par plaisir de contredire mes confrères qui en ont parlé (pardonnez moi, les amis ! ), je déconseille fortement l'usage de colle néoprenne !
Ceci, quel que soit le procédé que vous retiendrez, d'ailleurs. En effet cette colle a pour caractéristique de rester souple et élastique et ferait vite regretter de l'avoir adopte pour réaliser des collages devant résister à toutes ces tensions qu'on tente justement de contraindre. Des joints s'ouvriraient rapidement un peu partout.
D'autre part et du fait des formes cintrées dans lesquelles on doit venir accumuler des épaisseurs, ont risquerait à tout instant de venir au contact d'une surface déjà encollée, sans que ça n'applique correctement en fond de la zone creuse. Et qui dit "colle contact"... Bref, vous aurez compris !
Au contraire, un collage à la vinylique permet aux différents plis de glisser les uns sur les autres, et n'interdit pas les éventuels rattrapages.
Et avec le collage sous vide, pas une zone non collée, par une bulle d'air, rien !
Reste à vérifier si c'est une technique qui vous serait est accessible, à laquelle vous pourriez vous intéresser et intéresser vos élèves, ou dans laquelle vous pourriez investir (une poche et une pompe à vide n'est pas un très gros investissement), mais les possibilités sont étonnantes et peuvent être spectaculaires !
Bonne lecture et analyse !
Se rappeler tout de même que les "anciens" vivaient rarement dans des intérieurs chauffés exagérément (comme c'est parfois/souvent le cas dans certaines zones aujourd'hui), et dont l'hygrométrie de l'air s'équilibrait au final tout naturellement. Ce qui simplifiait bien les choses, au stade la fabrication.
trente six seb Je parlais bieni ici de nos anciens, mais du coté clients, et de leurs interieurs d'habitations.
"Bien sec" restant encore une notion toute relative, et en rapport avec la zone géographique où l'on travaille.
Pour ma part, et travaillant dans le Finistère (dont l'humidité relative de l'air varie entre 85 et 87% selon les saisons), je vise pour mes ouvrages intérieurs, mobiliers ou agencement des bois à 12 ou 13%, (mais je dois dire que j'obtiens rarement mieux que 14, voire 15%). Sachant que dans des locaux correctement aérés où seront installés ces ouvrages, l'hygrométrie intérieure est à l'avenant chez nous (+/- 55 à 60%), nous n'avons jamais eu de problème de problème majeur de ce fait.
Cas particulier pour des ouvrages destinés à d'autres régions ou pour certains gros chantier d'agencement notamment sur la région parisienne, pour lesquels je travaillais pas mal jusqu'à il y a quelques années. L'hygrométrie relative de cette région, ainsi que les locaux souvent particulièrement chauffés et à l'hygrométrie mal maîtrisée (Sachant qu'en intérieur, alors qu'on craint fréquemment une trop haute humidité, mais rarement qu'elle soit trop basse, l'hygrométrie idéale se situant entre 40 et 60%. Il est pourtant tout autant déconseillé pour des raisons de santé d'avoir des hygrométries trop sèches !), nous obligeaient à des précaution particulières.
Nous procédions alors souvent à des relevés d'hygrométrie dans ces locaux, et avertissions nos clients ou donneurs d'ordres d'éventuelles non conformités de ces hygrométrie par rapport aux DTU concernés. On pouvait aussi conseiller de mieux régler les climatisations, d'installer des systèmes d'humidification, ou plus simplement des plantes vertes.
Pour ces ouvrages spécifiques, il nous fallait donc être plus exigeants en matière d'hygrométrie des bois, ceci dès l'achat, ou alors en procédant à un séchage supplémentaire et préalable aux fabrications, ceci en séchoir à ventilation et déshumidificateur, ou plus rapide par séchoir sous vide.
Mais pas d'autre précaution particulière, le temps de la fabrication, les bois reprenant certainement un peu d'humidité, mais relativement peu au final.
Pour ce qui serait de stocker et laisser s'équilibrer le bois dans le lieu d'utilisation finale, je ne l'ai jamais entendu que pour du parquet. J'y ai pour ma part parfois rajouté des éléments destinés à y réaliser des lambris muraux. La raison venant du fait que des ouvrages de ces 2 types (notamment), y sont montés sur les éléments structurels comme sols ou murs parfois humides et mal isolés, tout en étant difficiles (voire impossible) à ventiler correctement.
Sauf que dans la réalité, un tel stockage de stabilisation est rarement possible (locaux dans lesquels sont prévues ces interventions à peine hors d'air, occupés que ce soit par d'autres corps d'états ou encore en cours d'utilisation, délais impartis trop courts, etc). Il ne m'est donc que rarement arrivé d'y recourir, et les seuls désordres que j'ai eu à déplorer durant ma carrière étaient tous dus à diverses reprises d'humidité accidentelles, ou dégâts des eaux.
Mais à lire tes autres commentaires, tu sembles avoir un atelier particulièrement humide. Des pistes d'amélioration seraient sans doute à rechercher d'abord de ce coté, je pense (chauffage, ventilation ?).
Je viens de me farcir la corvée de regarder cette vidéo... (Oui, je parle bien de corvée ! Parce que j’espère franchement que tous ces YouTubeurs sont meilleurs dans leur métier de menuisier que comme artistes comiques ! Pfffff, que de temps perdu en effet, pour aller à l'essentiel.)
Mais allons à l'essentiel, justement.
Flocky a un système particulier de maintien et réglage de fers, sur sa petite machine (ces petites rainures usinées sur les fers, qui viennent se placer sur des sortes de têtes plates des vis de réglage). En général, la plupart des machines ont plutôt un système de ressort dans le fond de la gorge recevant le fer.
Qu'as tu toi, comme système de maintien et de réglage ?
Tu dis avoir des fers de différentes hauteurs. Tu as donc démonté ces fers ? Tu n'as pas essayé de régler ces fers, tel que l'explique Flocky ? (Quelques millimètres d'avance à chaque contact avec une règle ou pièce de bois placée sur la table de sortie, comme il le montre, c'est en effet pas mal.)
Des jeux de fers présentant différentes hauteurs n'est pas un problème en soi, puisqu'ils sont destinés à être affûtes, et qu'ils perdront de la hauteur au gré de ces affûtages. Mais c'est justement le système de réglage, quel qu'il soit, qui permettra de compenser cette diminution, tout en assurant un bon réglage de la machine.
Sinon, et en dehors de ses longueurs pseudo-comiques, la vidéo explique bien tout cela.
Le transport est souvent en cause, à fortiori avec ce genre de petites machines de construction légère. En effet, on tend naturellement à porter la machine en la prenant par les extrémités des tables... ce qu'il faut à tout prix éviter, le système de maintien du réglage restant relativement faiblard sur ces petites machine. Sauf qu'à tous les coups, c'est le dérèglage assuré.
Bonsoir DocEmmettBrown !
Je réponds dans l'ordre de tes questions ou commentaires :
Le mur en question est "pourri" à ce point ??? Dans ce cas, c'est un peu contradictoire avec le fait que tu veuilles y fixer 2 taquets pour empêcher que le meuble haut bascule.
Je viens d'ailleurs de voir ces taquets dans un autre de tes commentaires. Mais alors, plutôt que de se contenter de ces 2 taquets isolés et fixés indépendamment, pour quoi ne pas mettre un tasseau toute longueur (ou une cornière alu).
Plusieurs avantages à cela :
- Au lieu d'avoir deux points de fixations indépendants, dont l'un pourrait de lâcher si ton mur est si pourri... et si l'un cède, pourquoi l'autre n'en ferait pas autant ? Alors qu'avec un tasseau (ou cornière) avec plusieurs points de fixation, il se renforcent les uns les autres. Si l'un lâchait, le reste continuerait à tenir.
- Avec une telle fixation linéaire, il est en outre possible de la renforcer encore en la collant au mur.
- Un tasseau (ou cornière) permettrait également de suspendre l'ensemble, notamment pour soulager ta partie centrale (j'y reviendrais plus loin). Vissé au mur, puis vissé dans le dessus.
- Si y a un certain recul, on pourrait apercevoir tes deux taquets tout en haut. Alors qu'avec un tasseau ou cornière de toute la longueur, ça aurait un aspect linéaire, plutôt que de voir 2 "verrues" dont on se demandera ce qu'elles viennent faire là.
Toujours à propos du mur, une bonne fixation me paraît indispensable, surtout pour un corps haut de seulement 30cm de profondeur. S'en passer me paraît risqué, voire dangereux.
Risqué pour :
- Le maintien de l'équerrage de l'ensemble.
- La bonne tenue de la partie centrale au dessus de la TV, dont les séparations décalées risquent de faire déformer les panneaux horizontaux et de compromettre un jeu régulier en pourtour de tes portes
Dangereux pour :
- Tout simplement que l'ensemble tienne debout ! Encore une fois, pour un ensemble si haut, si peu profond, dont on ne sait de quel poids il sera chargé, simplement fixé par sa partie basse et dont l'écart du mur est juste maintenu par tes 2 "lardons" tout en haut, c'est sacrément léger !
Si le mur est vraiment pourri, une solution pourrait être de le doubler, d'y coller un autre placo (soit 13mm), histoire de rectifier la planéité, mais aussi de permettre une fixation plus sûre du meuble haut.
Concernant le frêne, massif ou panneau replaqué, je poserais la question dans l'autre sens : Quelle serait la plus-value d'utiliser du massif sur un meuble constitué uniquement de panneaux plans, sans aucune moulure ?
Du panneau replaqué frêne (tu es du coté de Toulouse, à ce qu'il semble. Il doit bien y avoir un fournisseur dans le coin qui en revend), limite le travail, et préserve du bois massif pour des travaux pour lesquels il sera plus approprié, mieux mis en valeur. Utiliser de tels panneaux évitera aussi les risques de retraits du massif.
De plus, du panneau en 19mm (ce qui est l'épaisseur la plus courante), te permettrait de faire des cotés extérieurs et panneau haut constitué de 2 épaisseurs, histoire de donner plus d'épaisseur visuellement, mais aussi de solidité. Cela ferait alors une épaisseur de 38mm, et permettrait en outre d'y loger un tasseau noyé de plus forte section.
Comme ça, j'aurais bien proposé de faire les panneaux périphériques (les cotés bas ainsi que le dessus. Les cotés hauts et le panneau traverse tout en haut) de cette manière, en 38mm. Et tout le reste en 19mm. Esthétiquement, ça donnerait "plus de corps", une impression de solidité, etc. Alors que tout en 19 ou même 22mm, ça ferait un peu "frêle".
La lamello te permet d'assurer certains assemblages, tout aussi bien que des domino, d'autant plus que tu en as donc une, alors que tu vas bricoler pour faire tes perçages de domino ! Elle permettrait aussi (si tu retiens cette idée) d'assembler des éléments sur place, comme je l'expliquais. (2 lamello dans la partie primaire, et une rainure faite également à la lamello, et débouchante seulement à l'arrière, pour la partie secondaire). De cette façon, tu viens progressivement glisser tes pièces par l'avant, la partie secondaire venant se glisser entre les pièces primaires.
Pour ce qui serait des tablettes ajustées une par une au mur, j'essaierais d'éviter. C'est un gros boulot, effectivement... même pour moi qui suis professionnel. Mais si tu retenais l'idée de doubler le mur, sa planéité en serait améliorée, les éventuels jeux à l'arrière, réduits, et tous ces tablettages n'auraient plus d'intérêt. De plus, sans avoir à tabletter, ton principe d'éléments pré-montés en atelier devient plus compatible.
Concernant la fixation dans les modules avec portes, ça contribue au maintien de l'ensemble, et de son équerrage, mais ça permet aussi de reprendre la charge de ta partie centrale, encore une fois. Clairement, de la manière dont est constituée celle-ci, ça me paraît indispensable, pour éviter que le tout ne s'affaisse et ne se déforme.
DocEmmettBrown Bah... c'est le genre d'analyse et parfois d'argumentaire et d'explication que je dois faire à chaque nouveau projet, donc presque tous les jours ! Là, ça prend juste un peu plus de temps, celui de l'écrire.
Bonne continuation et bonne réalisation
Pour éviter, ou au moins limiter les risques de mauvais dégauchissages, je te conseille vivement de placer les roues de l'entraineur uniquement en table de sortie.
De cette façon, c'est toi qui dirige les éventuelles corrections nécessaires en amorce de dégauchissage, dans le cas d'une pièce gauche par exemple.
Par contre, s'il y a un rouleau en table d'entrée, là c'est lui qui "prendra la main" sans permettre d'adapter ou corriger la position d'entrée de la pièce. Et le reste suivra tant bien que mal.
Si vous relisez bien ce que je disais plus haut, je conseillais de placer l'entraineur de façon à ce que les rouleaux ne portent que sur la table de sortie. Je disais aussi que la plupart des corroyeuses ou moulurières sont faites de cette manière, (et celles qui ont un rouleau avant l'arbre de dégau, accompagnent généralement une pré-dégauchisseuse, et sont réglables en pression).
Suivant ces principes, PierrePoulizac et EricFd toutes les pièces restent bien amorcées à la main, les pièces ne sont pas déformées en entrée par la pression de l'entraineur, et on en contrôle parfaitement la position. Exactement comme avec un dégauchissage manuel, la main présente et corrige au besoin la position de la pièce sur la table d'entrée mais sans la presser ni la déformer, éventuellement en en corrigeant la position en cas de gauche trop important. Le système d'entrainement se limite à remplacer la main en table de sortie.
Pour info, tous les ateliers industriels ou les usines n'ont rien d'autre que des corroyeuses, et on peut difficilement mettre en doute leur niveau d'exigence en matière de parfaite rectitude des bois qui en sortent, qu'ils soient peu épais (pour des lambris, parquet...) ou de forte épaisseur (pour des portes ou fenêtres, etc). Il est à rappeler tout de même que le choix et tri des bois avant usinage est exigeant, mais aussi que la standardisation et les volumes qui sont les leurs le leur permettent.
Pour des entreprises de menuiserie moins importantes équipées de telles machines, beaucoup de problèmes sont évitable avec de bons réglages et un bonne compréhension de ces principes et application de ce ces règles (ce qui n'est malheureusement pas toujours le cas. Le menuisier, même bon dans sa spécialité, n'est pas toujours un bon mécano !), même s'il y aura sans doute un pourcentage de déchet plus important que dans les industries dont je parlais plus haut, du fait de la diversité des essences, sections, provenances...
Ah ben on fait des petites bûches, du coté de Rambouillet !
En effet pour la scie, on a (moi comme bien d'autres ici, manifestement) tendance à s'en méfier ou douter de ses capacités. Mais il est vrai aussi qu'avec ces mêmes a priori, il m'a fallu une démonstration pour acheter la scie pendulaire à métaux (et à lame carbure, pas à disque) que mes poseurs tentaient de me convaincre d'acheter, à une époque. Et cette démonstration m'avait pourtant convaincu.
Reste à vérifier sa capacité à réaliser une rainure de profondeur constante... et à trouver la bonne profondeur pour que ça plie, sans casser.
Ou alors faire le choix de couper 4 pièces qui seront soudée (ou pas) ensuite.
Pour ce qui serait de métalliers, il serait étonnant que dans ton secteur, il n'y ait pas d'entreprises qui réalisent du travail à façon et à l'unité... même si elle te paraissent "industrielles" du fait de leur taille ou de leur équipement.
Ça me rappelle une réflexion récente d'un artisan menuisier, qui n'osait pas nous demander certains travaux d'usinage pour lesquels nous étions parfaitement bien équipés (et bien mieux que lui), et pour lesquels nous répondons pourtant régulièrement à plusieurs autres confrères artisans, dans l'entreprise qui m'emploie aujourd'hui... Tout ça parce qu'il s'était convaincu que de part la taille de notre entreprise (une vingtaine de personnes), nous ne travaillions que pour des "gros clients" ou que nous faisions que "de l'industrie".
Morale des ces histoires : toujours se méfier des a priori !
Ça se règle 1/10ème de millimètre par 1/10ème de mm, hein. A un moment, et si comme tu dis ton fer est parfaitement affûté, ça passe du stade de la glisse sans rien accrocher, à celui ou ça commence à accrocher. Puis quand c'est trop sorti, ça accroche et ça saccade.
Ton rabot est muni d'un réglage à molette ? Ou alors il se règle au marteau ? Mais dans les deux cas, le bon équilibre, la fourchette du bon réglage est assez serrée. ça se joue à quelques dixièmes.
C'est effectivement une bonne idée, au moins pour ce qui est de la facilité de réalisation par soi-même.
Par contre, concernant la résistance aux chocs, au rayures... (il s'agit tout de même d'un bac à bûches), ça risque de vite se dégrader.
Je demandais aussi à vianney, dans ma réponse, s'il voulait que ce bac puisse être sorti, auquel cas, ce type de plaque composite alu/PE ne résisterait pas.
Voilà ! Tu as cité tous les défauts que pourrait avoir ce lot de Douglas sortant de scierie.
MathKR, tu t'inquietais surtout de la solidité, mais si tu emploies des section correctes, à fortiori en lamellé-collé comme tu sembles l'envisager, pas grand chose à craindre. Mais beaucoup plus des inconvénients qu'à cités Oak.
Un "placage taillé très fin"... c'est un truc de professionnel de la semaine !
Bon, sans rire, c'est une lamelle de bois très fin que j'utiliserais pour cette réparation.
L'idée est en fait de se faire une sorte de petite spatule, très fine, et qui permet de faire rentrer la colle dans la fente, sans l'ouvrir plus que de besoin, et éviter ainsi d'aggraver le problème.
A défaut de placage, tu peux faire aussi bien avec un bout de plastique fin, coupé dans une emballage coque, une barquette alimentaire ou bouteille d'eau. Tu déposes une goutte de "superglue" sur un papier, puis avec ta petite spatule, tu en prends de petites quantités pour en glisser progressivement dans la fente. Ça évite ainsi d'en mettre partout !
OK, bien noté ta question, ainsi que ces réponses complémentaires.
En fait, le truc qui m'aurait rassuré sur cette conception, c'est de lire que le volet allait être suspendu, sur un rail. Un volet coulissant, en fait. Et bien ce n'est pas le cas !
Pour expliquer rapidement mes craintes, concernant la tenue de l'équerrage, tu l'auras sans doute compris, pensons à la manière dont est construit un volet constitué de ce qu'on appelle des "lames à volets" montées sur barres et écharpe. Rendons nous compte de la manière dont la dite écharpe joue son rôle, et reporte le poids du porte à faux de l'ensemble sur la penture du bas, pour ainsi maintenir l'équerrage de l'ensemble.
Tu me diras peut-être que la multiplication des pointages compensera l'absence d'écharpe.
Mais il faut aussi prendre en compte le poids du type de volets dont je parle, constitués de sapin, red cedar ou autre résineux relativement légers, à ton volet en châtaigner, de relativement grandes dimensions et 40 mm d'épaisseur au total, ce qui mènera à un poids bien plus conséquent d'environ 40 à 50 Kg sans doute.
Comme piste d'amélioration, voire sécurisation, j'aurais bien proposé de traiter les deux lames verticales externes comme étant des montants. Ceci en réalisant un assemblage tenon mortaise avec la traverse du haut, élargie par rapport à ton plan pour assurer ce rôle, pour ces deux lames. Sachant qu'un tel assemblage, réalisé dans les règles en menuiserie, contribue au maintien de l'équerrage de l'ouvrage concerné. (En effet, en menuiserie particulièrement, un tenon doit être serré dans la mortaise pour ce qui est de l'épaisseur, et très serré dans le sens de sa longueur). * Voir mon schéma A en image jointe
Toujours pour le maintien de l'équerrage, peut-être adopter des pentures équerres, en haut et en bas (et des droites pour les deux autres). Et fixées par boulons poëlier, Japy, TRCC... traversant, oui !
Des clés, comme évoqué par ailleurs peut aussi améliorer les choses. Sachant tout de même que de telles clés ont leur efficacité maximum avec un panneau constitué de lames parfaitement serrées entre elles (voire collées). Sauf qu'ici, s'agissant d'un ouvrage extérieur, il faudra faire avec un jeu de dilatation entre les lames, prévu dès le montage, ou sinon, qui se fera de toute manière à la première période humide, les lames se poussant entre elles, clés ou pas ! Et elle auront alors trouvé un jeu qu'elle garderont dans le temps.
Concernant tes lames horizontales, pensons à la manière dont sont fait les clins de bardage bois, et à ce qui y est prévu pour se prémunir des remontées d'eau. (Schéma B). Contrairement à ton principe, où les lames sont en contact, se dilateront aussi, et n'offriront donc que peu de résistance aux remontées d'eau, j'aurais imaginé un principe laissant plus d'espace, et une forme de jet d'eau, pour mieux assurer l'évacuation (voir C).
Autre crainte, cette superposition de deux épaisseurs de lames, mais surtout ce qui se passera entre les deux ! Je sais que d'anciennes portes se fabriquaient artisanalement ainsi, ou sont même traditionnelles dans certaines régions, mais je n'ai jamais eu l'occasion d'en démonter, pour constater les éventuels désordres causés par l'humidité, en quelque sorte "emprisonnée" entre ces deux couches de bois, sans ventilation et possibilité de s'évacuer rapidement. Franchement, j'ai un gros doute là dessus.