Nicoel Les huiles ont toujours été utilisées comme préparation au vernissage et à la mise en peinture. (Ci-joint un extrait du traité d’ébénisterie d’après Roubo). D’ailleurs si tu fais du vernis au tampon tu utilise sûrement l’huile de vaseline. L’huile donne de la chaleur à la couleur du bois, nourrit et solidifie, remplit les pores.
Je fais aussi de la peinture et je me suis depuis longtemps intéressé aux huiles, résines, gommes, solvants et diluants, notamment grâce aux écrits des anciens, peintres, ébénistes, tabletiers, …
Évidemment pas possible de tout résumer dans un petit message.
Pour la fragilité du huile+gomme laque je l’utilise depuis 40 ans et c’est très solide. N’oublions pas que c’est un français qui commente les techniques anglo-saxons/germaniques !
Nicoel la gomme laque est utilisée depuis plus de 3000 ans notamment en Asie, elle a été utilisée pour de multiples usages, en Inde il y a même un temple réalisé totalement en gomme laque, son usage s’est généralisé en Europe au 16eme siècle quand elle est devenue moins chère. Utilisée pour les vernis, les peintures, mais aussi plus original comme isolant en électricité la gomme laque n’a pas fini de nous étonner.
Le bichromate sert à teinter et mordancer les bois. Il colore les bois à tanin sans ajout de couleur. Ci-joint un extrait du traité d’ébénisterie de Caillet d’après Roubo.
C’est un poison qu’il faut éviter d’inhaler et absorber et fixer avec un vernis.
Yougs Merci pour ta contribution. Je connais bien la toxicité du chrome VI et j’en tiens compte. J’évite notamment d’inhaler les poussières.
Il faut savoir que j’en utilise que 3 à 4 grammes par an en solution aqueuse dont la quasi totalité sera bio accumulée par bio-absorption par la cellulose du bois. On est très loin de l’industrie qui utilise massivement les propriétés du chrome hexavalent.
Maintenant tu as bien raison d’alerter sur ce produit, il faut qu’il soit hors de portée des enfants, dans un récipient en verre bien fermé et éviter de se lécher les doigts quand on l’utilise.
Merci etiennedesthuilliers !
Ça confirme bien ce que je supposais, Roubo donne très peu d’info à ce sujet. Je fais à la main, pour les mortaises ça devrait aller, j’ai un peu d’appréhension pour la pose des clous , faut bien visé !
etiennedesthuilliers
Ok, merci pour tes conseils.
etiennedesthuilliers
Si j’ai bien compris c’était les serruriers qui posaient les fiches à larder?
etiennedesthuilliers
Merci, un vrai travail d’historien ! Il se trouve que j’avais acheté un bédane à larder métallique sur Leboncoin pour quelques euros qui s’est avéré bien plus efficace que celui que j’avais acheté chez Dieter Schmid.
Merci sylvainlefrancomtois !
Merci beaucoup c’est super intéressant, je vais aller à la pêche aux renseignements.
Merci, c’est vrai que le Douglas c’est pas le plus facile pour ce genre de projet.
Non, le No 8 contrairement à ce qu’on pourrait penser c’est très confortable.
Pour faire simple le bichromate de potassium est un puissant oxydant qui va oxyder les polyphénols présents dans le bois. Il était utilisé par les ébénistes dans le passé. Je dissous une cuillerée à café bombée dans un demi verre d’eau, je l’utilise au pinceau. L’effet colorant est très rapide quelques secondes à 1 ou 2 heures.
L’effet produit dépend de bien sûr de la composition chimique des bois mais aussi de la qualité de la finition. Les outils main donnent le meilleur résultat. C’est un poison, il ne faut pas l’ingérer ni l’inspirer et le fixer et le recouvrir par du vernis. Perso c’est huile de lin et gomme laque.
L’intérêt c’est que ça colore sans opacifier et qu’on obtient plus de nuances qu’une teinte.
En fait je fais tout à l’ancienne, outils et produits. Mon établi par exemple a entièrement été fait à la main, même les découpes.
Gliron Effectivement le produit a complètement disparu d’EBay, je crois que ça vient de Russie.
J’en ai trouvé ici
Mais la quantité est énorme, si tu m’envoies ton adresse je t’en envoie un dans une enveloppe. Il en faut très peu, je mettrai un petit mode d’emploi avec.
En général la plupart des fers ont été peu ou pas du tout utilisés. Ils étaient utilisés pour 3 ou 4 tâches, les autres fers n’ont souvent même pas été affûtés. Si on choisit des bois sans contrefil ni verticalement ni horizontalement on évite les arrachements. Il faut aussi éviter les bois nerveux. Avec de l’expérience on peut faire de belles choses. Par exemple des feuillures en travers grâce aux nibs.
Erebor contrefil, contrefil…
Gargoyle les spécialistes anglo-saxons des outils anciens disent ouvertement que le 45 n’est pas l’outil idéal.
Évidemment quand on a payé 300€ pour un 45 complet avec tous ses couteaux dans sa boîte d’origine c’est un peu dur à entendre, mais c’est la réalité!
Merci, pas trop compliqué, ça détend !
nireves En fait, faire des manches au tour à bois c’est effectivement assez facile.
Les finitions, bichromate puis huile de lin puis gomme laque au pinceau c’est quelque chose que j’utilise depuis 40 ans, je n’ai jamais trouvé mieux.
Merci, j’attache beaucoup d’importance à l’esthétique, je dessine mes projets et les finitions sont des recettes du 18ème siècle.
Artanux Merci, c’est vrai que le travail à main fait parfois transpirer !
Artanux c’est pas faux!
Merci, félicitation aussi pour tes maillets et ton intérêt pour le travail aux outils à main, c’est ma passion.
C’est bien vrai, à tous points de vue ça vaut l’acajou.
Merci
Roubo ne dit rien mais la prise en main est très agréable comme je le montre, dans l’autre sens ça ne va pas du tout.
Il ne te reste plus qu’à tenter l’aventure, tu verras que sous son aspect rustique c’est plusieurs siècles de culture artisanale, c’est Roubo!
Pour l’instant j’ai 8/10/12, si on équipe les deux côtés on a 8 possibilités.
Merci, exercice difficile!
Merci, en fait ça fonctionne très bien, le serrage est très efficace car la légère flexibilité des joues de la tige les colle contre les côtés de la mortaise du corps. Mais la réalisation demande beaucoup d’expérience.
Merci Sylvain, oui c’est une belle expérience, j’adore faire et réhabiliter des outils anciens.
J’aimerai faire un trusquin à couper. Tu connais ?
Je suis passionné par l’ébénisterie du 18 ème avant tout et je souhaitais comprendre cet outil qui certainement, dû à la réalisation difficile, n’existe nulle part.
En fait le blocage est extrêmement efficace car du fait de la rainure les deux côtés de la tige sont légèrement souples et se serrent sur les joues de la mortaise en plus des deux biais de la clef.
J’avoue que je suis aussi très sensible à l’esthétique des outils anciens.
Prochain projet trusquin à refendre, j’ai un modèle à tomber!
sylvainlefrancomtois Non à couper des planches, je te mets une image. En anglais ils disent slitting.
J’ai fait ce genre de sciage pour mon établi (plateaux en orme de 90mm d’épaisseur) avec un égoïne 5tpi bien rigide. C’est sympa, je le fais toujours pour des pièces relativement courtes, mais pour des séries je suis comme dubois30.
C’est bien ce que j’ai vu, merci Sylvain !
Pour le savoir il faut en utiliser un, mais il y a aussi l’aspect culturel qui m’intéresse. J’ai acheté mon premier fac-similé de Roubo il y a trente ans.
Raspitef Effectivement, surtout que j’ai fouillé le web en français, en anglais, les sites des musées d’une dizaine de pays.
Pas un seul trusquin de ce type.
nireves Effectivement, en fait j’ai cette configuration sur mes trusquins classiques, ça mange pas de pain d’équiper 3 ou 4 faces de la tige, il faut juste faire attention que les premières pointes soient à peu près au même niveau.
Ce trusquin d’assemblage de Roubo semble ne jamais avoir existé, j’ai fouillé tout le web en 3 langues, pas de trace!
Alors je vais le faire et voir si c’est réalisable et opérationnel.
Super, tu nous présenteras le bébé! Je suis également en train de faire, je suis curieux de l’effet de la prise en main.
Merci dneis , j’ai publié une question sur le trusquin d’assemblage, si tu as des infos ça m’intéresse.
Sympa
L’original de cette table est au musée alsacien et la traverse est embrevée par queue d’arronde dans le plateau en bois massif, sans colle pour laisser travailler le bois. Pour la mienne seul le cadre est massif et le centre du plateau est en aggloméré. La traverse est assemblée par des vis dans l’aggloméré, vis cachées par un plaquage imitation ardoise.
La vitre est fixée avec des pointes triangle de vitrier.
Le bichromate de potasse était utilisé au 18ème pour mordancer et pour colorer les bois mais attention il révèle tous les défauts de finition et notamment les micros impacts du travail des machines. Comme précisé je fais tout aux outils à main.
Merci, ça fait 40 ans que j’utilise ces produits, ils permettent aussi de rénover ou réparer sans difficultés ce qui est souvent compliqué avec les produits modernes.
Un sympathique nid de « holtzwurm ». J’en profite pour saluer un collègue alsacien.
Non, c’est une finition qui a été largement utilisée au 18 ème, notamment les ébénistes allemands. Perso j’applique la gomme laque dans les 24/48 heures après l’huile (siccativée bien sûr) au tampon ou simplement au pinceau. Au pinceau il faut appliquer chaque couche rapidement sans insister pour ne pas dissoudre la couche précédente, la finition est bien sûr un peu plus rustique. J’oubliais, un petit coup de laine d’acier 000 entre les couches ça mange pas de pain!