Bonjour,
Première chose, s'installer "à son compte", quelque soit le domaine en espérant faire 35h/sem avec 5 semaines de congés "payées" (voilà un mythe oublié depuis longtemps le "payées"), faut pas trop rêver.
Tu vas bosser 35h en prod/pose puis 35h en administratif aussi et quand tu dormiras, tu vas penser à tes chantiers en cours, tes devis à faire, tes factures à payer. Si tu es seul, sans la partie "logistique familiale" (désolé si ce n'est pas dans l'air du temps mais c'est super important d'être soutenu par son conjoint ... merci ma chérie ), tu n'auras sans doute pas le temps de gérer ta vie perso. Si tu es en couple, il faut qu'il soit solide. Pour l'autre, avoir un courant d'air qui gagne des clopinettes en étant jamais vraiment là fini par lasser assez rapidement.
Si tu t'installes seul, il faut que tu es la santé et le physique. Ce sont des métiers fatigant et si tu te blesses ou que tu tombes malade, il n'y aura aucun collègue pour prendre ta place. On arrive vite à la catastrophe dans ce cas là et la dégringolade peut être sévère.
Pour être rentable et compétitif, tu vas devoir investir un paquet dans ton atelier. Même d'occasion, il faut un bon billet pour pouvoir travailler et respecter un ensemble qualité/délai/prix cohérent. Je pense que vouloir travailler avec une TS55 et une DF500 est un doux rêve voué à la désillusion. Ces investissement grèveront pour un bon moment ton budget. Il en ira de même pour le loyer de ton local si tu ne peux t'installer dans une dépendance de ton domicile.
Tu vois donc que, selon moi, la première question que doit se poser tout aspirant entrepreneur, ce n'est pas la rentabilité mais la motivation. Il en faut un énorme paquet pour supporter cette vie là. Tout du moins au début (pendant les 50 premières années rires). L'entreprise, tout du moins artisanale, est un sacerdoce, une passion où l'on ne compte ni son temps ni ce que l'on gagne mais bien la satisfaction d'être un acteur économique, d'être garant de sa qualité, de son service. Arriver au travail pour relever les compteurs en Porsche Cayenne ne fait pas partie du proche horizon de beaucoup d'entre nous.
Maintenant, si tu a besoin de cette adrénaline, si tu ne peux concevoir ta vie que dans la décision et le travail, si pour toi l'argent que tu gagnes est moins important que la satisfaction de la tâche accomplie, alors lance toi, tu en tireras un jours les fruits.
Bonsoir,
Franchement il y a un produit pour chaque usage en agencement
Le melaminé blanc ou noir c'est pour les caissons. Pour les portes et façades, selon les désirs et moyens du clients melaminé décor, laque ou strat. Pour les horizontaux c'est stratifié, en erp c'est strat partout et donc un gros portefeuille pour le client. Et la laque c'est sur mdf, tilleul ou hêtre. Dans le choix, contrainte de prix, de poids de résistance.
Bonjour,
Comme les meubles présentés dans la question sont sortis de mon atelier, je vais répondre
Pour celui du lien d'Olivier Vernhettes , j'avais monté une usine à gaz avec un chariot pour la défonceuse, au final, pour 4 traverses, beaucoup de souffrances pour peu de résultats
Ensuite, on a grandement simplifié le truc (sur les conseils d'un boiseu de ce site) pour le meuble télé. On a assemblé les pièces non usinées (ça va grandement mieux pour serrer) et usiné les arrondis par facettes au rabot à main. Enfin, pour le buffet de cet agencement on à "mécanisé" le processus avec un rabot électrique à la volée (super rapide faut juste maitriser un peu l'outil pour ne pas se rater et devoir tout refaire)
Sinon il y a encore la solution toupie, présentée par José Das Neves dans la vidéo ci-dessous
Bonjour,
Pour répondre à ta question : > N'importe qu'elle peinture fera l'affaire? La réponse est oui si elle est compatible avec le vernis. Une glycéro solvantée tiendra sur une hydro mais pas l'inverse. Idéalement, si vernis hydro alors peinture hydro comme ça pas de surprise.
Maintenant, pour commenter la méthode, il semble que Diomeda utilise un vitrificateur (donc un vernis avec un gros paquet d'extrait sec c'est à dire ce qui reste quand c'est sec) comme apprêt pour fermer les chants du MDF. L'idéal serait sans doute d'utiliser un apprêt (fondur avec pigments en fait) garnissant afin de faciliter l'égrainage (la différence entre l'apprêt et les autres produits c'est les agents poudrant qui permette un égrainage facile) mais je suppose qu'il fait avec ce qui lui est possible de trouver et d'appliquer. Ensuite la peinture (ce qu'on appelle la laque en finition pro) et fin. Il aurait pu rajouter une couche de vernis (ou vitrificateur) incolore pour renforcer sa finition en évitant les rayures sur la peinture (le vernis de finition ou topcoat que l'on applique habituellement sur les surfaces sollicitées). Il utilise cette méthode sur LE produits idéal pour la laque à savoir le MDF.
Le choix du CP n'est en effet pas top si tu souhaites un aspect vraiment lisse. En effet, tu vas devoir charger la mule sur les faces pour réussir à masquer les veines du bois. Tu applique ton apprêt (ou ton vitrificateur) puis tu égraines puis tu recommences à appliquer et égrainer puis tu recommences à appliquer... jusqu'à ce que tu ne vois plus du tout les fibres du bois (en gros c'est plus un enduit qu'un apprêt). Ou alors, enduit type synthofer au couteau à enduire sur toute la surface, ponçage fin, apprêt, peinture et vernis de finition (si tu veux facultatif). Pour les chants, tu pourrais envisager de les alaiser avec un bois à pores fermés type hêtre ou tilleul mais bonjour le boulot.
Pour finir, voici la méthode de finition laquée (pas brillante mais jusqu'au satiné un peu brillant (gloss 40 comme on dit)). Je la pratique au pistolet avec des produits polyuréthane catalysés donc je sais qu'elle n'est pas accessible à tout le monde mais c'est le processus pro que l'on m'a enseigné alors si ça intéresse quelqu'un.
Sur MDF : Ponçage des chants à la ponceuse roto-excentrique vitesse intermédiaire (3 sur ETS 150 Festool) jusqu'au 240. Ensuite je prépare un "jus" (produit sur-dilué) avec de l'apprêt garnissant (c'est de la vrai mélasse en fait) catalysé normalement mais dilué à 50% avec de l'acétone pour remplacer le diluant standard habituellement dosé entre 10 et 20%. Le but est de permettre une désolvantation ultra-rapide pour que le produit ne pénètre pas trop les chants mais reste en surface. Je badigeonne généreusement les chants au pinceau et je laisse sécher 1h. Ensuite, et sans toucher au chants, je ponce les faces et contre-faces jusqu'au 180. Je pulvérise les contre-faces et les chants avec l'apprêt préparé de manière normale (2 parts d'apprêt - 1 part de catalyseur - 20% de diluant PU normal) séchage 1h. J'égraine les chants au 320 à la main sur support mous type éponge à égrainer. Ensuite j'applique sur les chants à nouveau et sur les faces et séchage 1h. Les applications se font en 2 passes croisées si je peux le faire à plat sinon gare aux coulures. J'égraine faces et contre-faces au 320 à la roto-excentrique vitesse mini et passage assez rapide (le but c'est de lisser pas d'enlever l'apprêt) Si c'est OK (tout lisse) sur les faces je passe à la suite sinon il m'arrive de devoir remettre une couche d'apprêt si je suis tombé sur du MDF pas top. Ensuite une couche de laque sur contre-faces et face en passant sur les chants à chaque fois, égrainage et vernis de finition avec la brillance finale souhaitée et c'est fini. Le résultat est un fini "plastique" extrêmement résistant et c'est assez rapide si on à la place de faire sécher hors poussière.
Bonjour,
Je pense qu'avec un pivot, même déporté, ta porte va talonner. Tu peux peut-être faire l'essai avec des charnières de ce type en jonglant éventuellement avec des cales d'épaisseur. Quoi qu'il en soit, il va falloir faire des essais
Bonjour,
Comme le dit cocoM , il va falloir un paquet de passes pour dresser une longueur de 3m45. En plus pour dégauchir un chant parfaitement droit pour permettre un collage correct sur une telle longueur il va falloir une dégau avec des tables de combat (2m90 par exemple). Un aboutage sans abouteuse ... je n'y crois pas trop. Usiner des entures sur des coupes PARFAITEMENT d'équerre en bout n'est pas si simple. Pour une telle dimension, et sauf à être équipé d'un atelier pro, j'utiliserais un panneau de lamellé collé déjà préparer. La plupart des fournisseurs de bois en propose en 4500 x 1000 en 22,33 ou 45
Bonjour,
Pour ma part, il m'arrivais de plaquer les chants invisibles avec du chant méla blanc en 0.3mm. C'est de la bouse et en plus ça ne sert pas à grand chose et ça fait monter la facture du client pour une "qualité" dont il ne percevra jamais la plus-value. Par contre, le seul chant invisible que je plaque, c'est le chant se trouvant contre le sol (joue par exemple). Là, c'est chant thermoplastique 1 ou 2mm comme le reste afin d'éviter les remontées d'humidité que l'agglo n'apprécie pas vraiment.
Bonjour,
N'y connaissant rien en finitions anciennes type vernis au tampon, je m'abstiendrai sur ce type de finition.
Par contre, pour les finitions modernes (type PU ou acrylique hydro, celle que j'emploi le plus) on ne touche à rien après la dernière couche (sauf si on a eu la malchance d'avoir une grosse poussière et là ... ben ce n'est plus la dernière couche puisqu'on va égrener pour en remettre une ).
La méthode :
- si PU (pas de remontée de fibre) --> ponçage 80-120-180 -> première couche (fondur ou bi-couche) -> égrenage au 320 ponceuse roto-excentrique vitesse mini -> 2eme couche vernis de finition ou bi-couche -> fini
- Si hydro (remontée de fibre) : première couche -> seconde couche (sans égrener après la première) -> égrenage au 320 vitesse mini -> troisième couche -> fini
Sauf si brillant miroir ... après la dernière on matifie au 1000 puis montée en grain jusqu'à la pate à polir avec une polisseuse sans tourner comme un bourrin pour ne pas cramer le vernis. voir ici
Bonjour,
pour cet usage, tu dois utiliser la Kleberit 308.0 lacker adhesive. Par contre il faut que l'une des 2 surfaces reste poreuse donc non laquée. Tu devras donc masquer les champs si tu travail au pistolet.
Sinon, pourquoi ne pas envisager d'assembler ton meuble après le laquage à plat des pièces en utilisant des dominos démontable KV8 ?
Bonjour JB4WOOD,
Dessiner un projet avec SU est déjà assez long si tu veux entrer dans les moindres détails mais alors tout mettre en plan ...
La première question à se poser, je pense, c'est "ai-je vraiment besoin de partir en fabrication avec un dossier de prod complet ?" Si tu travailles seul, je pense que tu sais en gros comment se goupille ton projet. Ne serait-il pas moins couteux en temps de revenir au PC pour venir relever une cote dont tu as besoin et te fier à ta mémoire pour le reste ?
Pour ma part, j'édite une fiche de débit, je mets en plan avec Layout une vue d'ensemble et les vues face, gauche et dessus côtées parfois quelques pièces complexes et en avant Guingan. Si je me pose une question à un moment, je reviens rapidement au bureau prendre la cote qu'il me faut et je la note sur un petit croquis avant d'aller usiner. Parfois un plan sur règle à la main si c'est vraiment chaud
Nous sommes des artisans ou des amateurs, pas des usines où de simples opérateurs n'ayant aucune notion du but final exécutent des pièces en série toujours sur la même machine. Utilisons cela comme un avantage et ne cherchons pas à faire "comme les gros", nous en avons pas les moyens techniques ou humains.
Si vraiment tu veux industrialiser ta prod, il ne faut plus se tourner vers SU mais vers des logiciels de dessins dédiés comme TopSolid mais on ne parle plus dans ce cas de logiciels gratuits mais bien de trucs à plusieurs milliers d'€
Salut,
Le chariot de la saf c'est une révolution quand tu le découvre. Idéalement, choisi sa longueur en fonction de la longueur des panneaux que tu usines habituellement. 2500 donc si tu prends du 122x250. 3200 si tu prends des 280x207. Si le panneau est exceptionnellement plus long, tu devras enlever la règle ou faire un predebit à la portative.
Pour la raboteuse, avoir plus que 260 sert à finir les panneaux collés. Avoir une 410 ou une 500 (voire 600 mais là c'est le top luxe) est le minimum si tu veux t'éviter de fastidieux ponçage de panneaux massifs.
Pour la toupie, l'arbre inclinable ne me semble pas très utile au quotidien
Bonjour,
La tache que tu montres est sans doute une remontée de tanin due à de l'humidité couplée avec un objet métallique. Pour l'enlever, procure toi du tanin remover Rubio. C'est magique, tu en mets sur la tache et elle disparait à vue d'oeil.
Pour la robustesse du Rubio, elle est bien à condition de respecter le protocole d'entretien : le savon interieur régulièrement et de temps en temps du refresh eco. Ca peut vite devenir une rente je trouve.
Hello,
Bon je perds un peu de temps pour apporter ma réflexion à cette question bien intéressante. Première chose à dire, bien qu'elle soit assez sombre, la réflexion de Kentaro est assez juste pour moi. Entrons maintenant dans le vif du sujet : la gestion du temps. Pour ce que j'en constate, le temps (et le dicton populaire le dit bien) présente une certaine analogie avec l'argent à ceci près que pour lui, on est contraint aux règles naturelles et que l'on ne peut pas augmenter les recettes (sauf à changer de planète). On sait qu'on en a pas assez mais on ne sait pas, ou rarement, où il file. Sauf à établir un constat précis. On part avec une quantité définie qu'il faut répartir sur différents postes en fonction des priorité.
Petit rappel historique : Depuis Robert OWEN en 1817, on cherche à avoir une répartition par tiers du temps : 8h de travail, 8h de sommeil et 8h de loisirs (enfin pas toujours de loisirs en fait mais aussi de tâches personnelles). Répartition effectivement obtenue pour la première fois en 1917 par la révolution russe. On avait alors des semaines de 48h et un dimanche chômé. Pas encore de congés à ce moment là donc une répartition sur l'année de 28.5% au travail et donc 71.5% dont on pouvait disposer personnellement soit 6263h par an. En heure par jour, on en était alors à 17h de liberté sur 24 en moyenne annuelle. Pas mal non ?
Venons en maintenant à la quantité de temps disponible aujourd'hui. Les évolution de nos sociétés industrielles n'ont eu de cesse que d'augmenter cette valeur mais aussi les dépenses de temps en futilités. Aujourd'hui, en France, on travaille 35h/semaine durant 47 semaines soit 1645h/an. Il reste donc 7115h sur les 8760h que comporte une année qui n'appartiennent pas à un patron. Si on considère que le sommeil occupe 8h par jour, on déduira de ce total les 2920h dévolues à cette occupation essentielle. Il nous reste donc à savoir où les 4195h/an (soit près de 48%) restantes partent.
Pour cela, dans un premier temps, une seule solution : LE CONSTAT !
Tout comme nous faisons un tableau des recettes et des dépenses pour notre argent, il faut voir dans quels postes partent nos heures libres. Les déplacements domicile/travail, les enfants, le temps d'écran, les tâches quotidiennes, loisirs ... la liste est non exhaustive et extensible à l'infini.
Fort de ce constat, comme on le ferait pour un budget, on va planifier. De ce planning naitra des choix, des arbitrages. Et, comme le dit l'adage, choisir c'est renoncer et donc apprendre à se dire non et à dire non aux autres. Voilà bien le mal de notre époque, le renoncement. Une fois acquise cette notion, le temps devient contrôlé et ajustable. Un vrai plaisir de vie qui vaut bien d' investir ... du temps.
Bonjour,
Pas évident de te répondre sans une image de ton meuble mais voilà déjà quelques trucs. Pour les chants, tu peux mettre une alaise en massif mais sans doute pas simple avec ton équipement. La seconde option, le chant thermocollant appliqué au fer à repasser puis arasé à la scie à plaquage manuelle. Pour les cotés, tu trouveras facilement chez panofrance, dispano ou autre, des panneaux plaqués essence fine pour réalisé des joues que tu fixeras aux cotés des caissons 'technique agencement). Pour le dessus, tu peux utiliser un panneau lamellé collé en 33mm par exemple (même type de fournisseur)