Bonjour,
Tout d’abord, je tiens à m’excuser si ma réponse ne s’oriente pas vers la bienveillance de bon aloi en ces temps béni mais peut-être vaut-il mieux prendre une petite claque en amont qu’une énorme fessée financière et morale à l’issue.
La première chose à dire, c’est que l’outillage à acheter n’est peut-être pas la question primordiale à ton lancement d’activité. Il me semble élémentaire de cerner ce que sera ton marché, tant sur le plan du type de réalisations que de la cible, et tu constateras rapidement que les outillages et compétences à mettre en oeuvre en découleront de manière presque évidente.
Tu annonces vouloir te lancer dans la production d’ameublement. Entends-tu par là de l’agencement (donc des gros trucs attachés au murs des clients) ou du petit meuble genre table de chevets ? Pour la suite, je pars du postulat que tu entends agencement dans tes propos.
Vient donc maintenant la question du niveau de prix que tu vas pratiquer. Soyons honnête, personne, à par ton entourage proche, ne paiera un prix artisanal (donc pas donné) pour une qualité perçue moindre que celle d’un meuble du célèbre suédois. Il te faudra donc des machines aptes à produire cette qualité dans un délai qui te permettra de résoudre l’équation revenu=F(TempsDeProduction). Hélas, il faut constater que cet outillage n’est que très rarement portatif. On peut citer la scie à format pour la coupe précise, rigoureuse, répétitive et sans éclats des panneaux. La plaqueuse de chants est aussi un presque essentiel (bon OK, une plaqueuse Virutex portative ça le fait un peu aussi). Pour l’assemblage, au minimum Zeta P2 et Domino (Bon si tu as gagné au Loto, un centre d’usinage 5 axes c’est bien aussi). Si tu veux bosser sur le massif, il te faut un rabot-dégau ainsi qu’une toupie. Toute envie de délire à base de défonceuse sous table en mode vidéo YT anglo-saxonne me semble totalement à écarter. Quant au rabotage à la main, il est certes attirant pour le bricoleur mais aucun pro qui a besoin de remplir son assiette ne s’y risquera aujourd’hui.
Pour continuer, parlons un peu de l’espace. Tu nous dis ne disposer que d’un garage pour travailler. Bien ! La question que je me pose, c’est où assembles-tu tes meubles avant la livraison ? Même en travaillant en mode semi-industriel sans montage à blanc, je t’assure qu’il en faut de l’espace pour stocker les pièces d’une bibliothèque de 3m de long.
Je finirai par l’aspect le moins sympa (et celui-là, il sent le vécu) Au début, tu vas y passer des heures, refaire des pièces qui ne te plairont pas, essayer sans cesse de nouvelles choses. A cela va se rajouter la partie administrative, commerciale et j’en passe. Des heures en veux-tu en voilà que tu fourniras pour une rémunération de misère (quand ce n’est pas toi qui sera de ta poche). La « machine » la plus importante de ton activité c’est toi et ton entourage familial. Vous devez être prêts à cet investissement. L’effondrement de la cellule familiale est un risque important à prendre en compte lorsque l’on décide de se lancer dans une activité artisanale et, soyons clair, dans un premier temps, c’est ton conjoint qui subviendra au besoins du foyer. Il faut qu’il y soit prêt …
Enfin, si mes propos préliminaires ne t’ont pas fait me mettre un vote négatif et jeter une malédiction sur mes descendants pour les 10 prochaines générations, voici ma liste (non exhaustive) de matériels nécessaires au lancement d’une activité de production en essayant de rester cohérent en terme de budget et de place, en plus de ce que tu possèdes déjà ET de ce que tu envisages:
Un combiné Scie-toupie-rabot-degaut-mortaiseuse si possible récente avec ras de lame et inciseur.
Une Lamello Zeta P2
Une Domino (à voir son utilité)
Une radiale précise genre Kapex
Une plaqueuse Virutex AG98F
Un utilitaire pour le transport
Bien sur des lames, des mèches, des fraises … mais ça, ce sont des consommables.
Si tout ceci te semble inaccessible, pourquoi ne pas envisager une activité de poseur ? C’est rémunérateur, demande peu de materiel fixe et peu de locaux et permet de démarrer une activité à moindre risque.
PS : Bon Kentaro a été plus concis que moi dans sa réponse mais l’esprit est le même.
Bonjour,
Reponse 1) Tu ne gagneras pas en qualité perçu en passant de l’agglo au latté. L’agglo marche très bien pour la fabrication de caissons et de portes. Seul avantage réel du latté, le poids bien moindre. Il existe des panneaux agglo plaqués en fil aussi.
Reponse 2) pour moi oui, mais si ton dessous est filant, ça doit améliorer.
Reponse 3 et 4 : Le seul avis que j’ai sur le baubuche, c’est son instabilité dimensionnelle. Jamais mis en oeuvre.
Reponse 5) Ma grand-mère disait : « je n’ai pas les moyens d’acheter pas cher » Si tu prends de la sous-qualité, tu vas en changer et donc depenser 2x plus. A méditer
Réponse 6) Difficile de ne pas faire bloc avec un placard de 2600 de large donc pour moi c’est bien.
Bonjour,
On ne voit pas trop sur la photo mais ta porte est en saillie ou encastrée ? La 71B9590 est prévue pour des portes en saillie et, selon la doc Blum, son recouvrement maxi est de 18mm (pour recouvrir à 1mm prés un caisson de 19) Il n’est donc visiblement pas possible d’obtenir un recouvrement de 30mm. Ca me parait étrange de vouloir mettre une porte en saillie sur un caisson aussi épais (mais bon chacun ses trucs) alors si ton intention est de la poser encastrée, c’est la 71B9790 qu’il faut utiliser avec un perçage embase à 68.5mm du bord du caisson (pour des embases croix). Quoi qu’il en soit, le configurateur Blum est ton ami et au pire, n’hésite pas à appeler Blum France, si la solution existe, ils l’a trouveront ! (C’est du vécu avec un placard d’angle à la con)
Bonjour,
Pas bien sur de comprendre ta conception mais pour moi, une verrière c’est une feuillure de profondeur 10 et de hauteur 10mm+ep du verre en face arrière et pour l’avant, 10mm d’epaisseur restant avec des parecloses de 10x10 pour retenir le verre. Si tu prend de 6mm, ça donne une epaisseur de structure de 10+6+10 = 26mm minimum. Pour la largeur, il faut au moins qu’il te reste 10mm au niveau des feuillures donc sur les montants 10+10+10 = 30mm.
Hello, je vais dire la même chose que les autres, le massif ça travaille copieusement et oui ca va se tordre, rétrécir, gonfler … au choix du climat. Maintenant, si tu veux du massif que ce soit pour l’esthétique ou pour les COV (grand truc à la mode ça le sans COV), tu as la solution du tri-plis chêne. On va être clair, ta tirelire va pleurer un peu. Si tu as un peu de compétence et de materiel, tu pourras même alaiser ton plateau, ton dessous et tes tablettes en massif et là, effet « wahou c’est du vrai bois d’arbre » garanti !
C'est une catastrophe selon la région où tu résides ! Mon père en avait une en ipé dans la banlieue de Lille, exposée au nord. C'est mon neveu, un pro qui, à l'époque ne faisait que ça, poser des terrasses (et sans mentir avec un très grand professionnalisme) et qui lui entretenait 2x par an. Ca ne l'a pas empêcher de prendre quelques vols planés.
Bonjour,
Si tu ne mets aucun traitement, le bois va s'oxyder et jaunir. En fonction de tes possibilités d'application, tu peux utiliser le vernis Hesse bois naturel DE42900. Chez Laverdure ils disent que c'est applicable au pistolet mais je ne l'ai jamais appliqué qu'au pistolet. Sinon huile Rubio coloris chêne naturel brut, plus facile à mettre en œuvre mais moins resistant.
Bonjour,
trente six seb , j'en ai parlé comme un pis aller quand même. Ca fait le taf quand même mieux qu'un fer à repasser mais c'est quand même bien plus galère qu'une vraie plaqueuse stationnaire. En même temps, le prix n'est vraiment pas le même pour info, la plaqueuse bimatic nous a fait diviser le temps au ml par ... 10 par rapport à la virutex!!! Pour répondre à la question, si ce type de travail est relativement ponctuel pour toi, n'hésite pas fait faire le débit et le plaquage. Si par contre c'est regulier, trouve une machine performante et en bon état d'occasion ou une contouro neuve.
Bonjour,
C'est justement le travail idéal pour calibrer ta base temps pour de futurs projets et te poser ainsi moins de question pour la suite. Alors tu découpes en tâches élémentaires (ici : Débit -> degau -> Rabot -> rainure -> application finition), pour chacune, tu choisis une unité de base ( Débit, rabot et dégau en m3 brut par exemple et rainure en mètres linéaires finis et la finition en m²) Tu te chronomètres sur chaque opération et, à la fin, tu auras un résultat sous forme H/unité que tu pourras convertir en prix en y appliquant le tx horaire de la machine concernée (Amortissement machine + électricité + affutage + tx horaire des opérateurs * nb d'opérateurs).
Evidemment, si tu n'as pas d'expérience et que tu n'as jamais fait de chronométrage sur ton travail, les premiers devis ne pourront être qu'approximatif. Je ne pense pas, sauf s'il s'agit de proches assez compréhensif, qu'il soit commercialement acceptable de dire à un client que tu n'as aucune idée du temps que tu mettras et qu'il va devoir payer plus si tu n'es pas organisé, si tes machines ne sont pas assez performantes ou je ne sais quelle autre raison.
Essaye de trouver des temps de base, par exemple ici afin d'avoir une base de départ après tu affineras par la suite.
Pour info, voilà ma base tps pour ce type de travail
Débit + dressage (rabot+degau) = 20h/m3
Rainurage = 0.008h/mL
Application finition = 0.2h/m²
C'est de toute façon approximatif, comme tout devis, une fois tu ne seras pas en forme et les heures en plus seront pour ta pomme, une fois tu peteras le feu et iras beaucoup plus vite et tu en seras récompensé puisque tu ne modifieras pas ton temps prévu dans le devis.
Bonjour,
Tu veux dessiner ou fabriquer ? Pour la fabrication de meubles, code NAF 3109B ca concerne les ébéniste qui ne sont (hélas) pas soumis au diplôme lors de l'inscription au registre des métiers. Par contre, pour avoir le statut d'artisan d'art, il faut le CAP. Après, il faut quand même une RCP si pas de décennale et là, l'assureur appréciera les compétences aux années de pratiques ou au diplôme.
Bonjour,
Ce qu'il faut penser, c'est le cheminement pour arriver au meuble fini. On part de plateaux bruts que l'on tronçonne et déligne. Puis on les dégauchie et rabote. Vient ensuite la mise à la cote et les divers usinages : les tenons et les mortaises, les rainures, les feuillures ou encore les moulures. Les vissages, collages permettent enfin d'arriver au but : poser son honorable fessier sur un truc qu'on a fabriqué.
Toute cette prose pour te dire que si tu veux bosser pour toi, que tu as un peu de place et aussi un peu de moyen, la meilleure solution est de te trouver une combinée, qu'elle soit neuve et rutilante ou d'occasion nécessitant quelques soins. Elle te permettra de découvrir et de réaliser toutes les étapes de la fabrication d'un meuble.
Si tu envisages d'abord le rabot/degau, il te faudra une scie, puis une toupie et tu trouveras qu'il te manque une mortaiseuse ... la quête est sans fin.