Je lis que les règles d'urbanisme locales obligent à utiliser entre autres des "tôles" fibro-ciment.. Le mieux est d'aller chez un marchand de matériaux et de lui demander la doc. technique de ce matériau. Seront indiquées : la pente minimum, éventuellement les calculs de charges et donc une préconisation du dimensionnements des pannes. Isoler est judicieux: pour limiter les épaisseurs, pourquoi ne pas réfléchir à du Styrofoam de 40 ou 60 mm??? Je n'en ai jamais fait l'expérience, l'idée me vient à l'instant. Demander conseil à un couvreur rencontré en ville ou sur le parc matériau d'une GSB....
J'approuve la technique, bien que j'utiliserai plutôt un pointeau, incliné au bon angle pour être frappé doucement mais séchement au marteau. Pièce bien fixée sur un établi, voire à l'étau pour qu'un "contrecoup" existe. Il faut que le pointeau accroche, alors au 1er coup, plutôt vertical et ensuite recherche de la bonne inclinaison
Image 1: les outils choisis, une pièce de hêtre et une entaille matérialisée par 2 traits à la PAT ( pointe à tracer...là, c'est plutôt un couteau) dans le sens perpendiculaire au fil du bois et 2 traits au trusquin. Mes traits dépassent là la limite d'entaillage mais jamais si cela reste visible. Ces 4 tracés entament déjà la surface du bois...l'usinage est presque commencé. Un trait de crayon ne dépose qu'un peu de graphite.
Image 2 : choisir un ciseau de la largeur de l'entaille ou à peine inférieur. Mais au début commencer comme je le montre, cela laisse un peu de marge, mais ça donne du travail supplémentaire.
Tailler en étant perpendiculaire au bois, commencer à un ou 2 mm de l'extrémité. 2 coups de maillet lourd ( un coup faible pour marquer et un fort pour enfoncer l’arête) . Il ne se passe pas grand chose: la matière résiste. Le deuxième coup, 2 mm plus loin, même force et là, on sent que ça s'enfonce et parfois un petit éclat se sépare: c'est parfait. Toujours avec la même force , on entaille jusqu'à 2 mm du bout. On ne mesure pas bien sûr.
Image 3: sans le maillet, le poids de l'épaule doit suffire, on ajuste les bords dans le fil avec un ciseau bien vertical. Si une fibre de bois ne se détache pas, on pivote son ciseau de 90 ° et on tranche. L'objectif est d'obtenir une première "fouille" encore peu profonde.
Image 4: et on reprend. Mon ciseau étant plus étroit que l'entaille, je l'ai placé une fois d'un cotè, une fois de l'autre. Je ne suis pas allé jusqu'au bout pour montrer le fond de l'entaille après la première passe.
De nouveau, on place le plat du ciseau sur chaque côté de l'entaille et selon la résistance du bois , on s'autorise ou pas un coup de maillet. Attention, dans ce sens le bois a tendance à fendre !
Image 5 : elle ne montre que le ciseau, dont l’arête tranchante avait trouvée sa place dans le léger sillon fait par la PAT, enfoncé cette fois au maillet en veillant bien que la planche du ciseau est bien verticale.
Dans cet exemple le deuxième coup viendra enlever le petit carré restant. Et on fait de même l'autre bout de l'entaille.
La difficulté de ce type d'entaillage est de ne jamais s'appuyer sur les arêtes pour "fouiller" le fond de l'entaille. C'est pour ça qu'on laisse ces 2 mm le plus longtemps possible pour que le ciseau qui immanquablement va venir toucher ce bord et l'autre n'abime que cette matière à enlever en fin. Dans cet ex., l'entaille est peu profonde, je ne me suis pas préoccupé de vérifier une profondeur.
Pour cela, l'usage d'une guimbarde est utile. Si on en a pas, on peut soit mesurer avec un réglet, soit contrôler avec une plaquette de la bonne épaisseur. Dans le cas d'une entaille débouchante d'un coté du bois ou des 2, il est indispensable de marquer la profondeur par 2 traits de trusquin.
Et comme c'est traversant, on peut scier en travers fil avant d'enlever au ciseau.
J'avoue que décrire une méthode donne un texte long à lire. Je n'ai pas repris le style pour peaufiner le texte: soyez donc indulgent.
En conclusion, il faut s'exercer, la récompense arrive vite, à condition d'avoir des outils de qualité.
Je n'ai pas indiqué sur l'image 1, on devine le martyr, objet indispensable à avoir sur son établi.
On ne voit pas le moyen de serrage: dans ce cas un simple serre-joint, mais le plus souvent un valet.
Bons exercices....
J'ai l'impression d'avoir déjà témoigné sur ce sujet... moi aussi, vieille école à une époque ou aucun gadget n'existait, donc, c'était à la volée, sur une meule d'environ 150 mm de diam et 30 de large pour rectifier en un seul angle, qui se retrouve donc concave.Comme Etienne, l'index qui maintient le fer pour créer un contact et guidage. Puis, passage sur pierre à huile avec , en gros 10 coups sur le biseau pour un coup sur le plat. Le plat bien appliqué sur une pierre peu creusée et le biseau bien en contact sur ses 8 à 10 mm d'appui dus au biseau.
N' y a-t-il aucune vidéo???
Je pensais mettre la main dessus en quelques minutes, mais non, il me faudra chercher plus loin. Par contre, le nom m'est revenu: meule diabolo, que tout moteur de recherche connait! Allez voir!
J'ai mis la main sur le "diabolo" qui est montré sur la vidéo ci-dessus. Voici la photo. J'ai fait aussi une vidéo que je ne poste pas car il n'apportera rien au débat. La vidéo de Phil est tout à fait parlante; comme vous voyez, j'ai en stock une quantité de "rondelles" d'usure. Si quelqu'un est en panne, je peux le dépanner!
Je n'ai pas exploré plus en profondeur mon "souk" pour retrouver le diabolo à 2 boules mais en voici le principe de fonctionnement. La meule à rectifier est en rotation et en appliquant la meule diabolo qui a un grain plus grossier dessus, l'usure se produit sur l'une comme sur l'autre. Evidemment la petite meule tourne.
Pour améliorer la prise en main, le fabricant de cet outil avait prévu des excroissances. Elles existent toujours sur le mien que je promets de prendre en photo et à vous soumettre dès que retrouvé. Pour l'objet ci-dessus, je suppose que son utilisateur a jugé que c'était inutile, voire "blessant" et qu'il les a meulé.
Bonjour, mes 4 premières fenêtres à un vantail OB et imposte fixe ont été faites il y a 35 ans avec fort peu de moyen: dégau, rabo, SR, toupie avec des fraises à feuillurer. En simple battement avec un jeu de 4, Les assemblages en simple enfourchement, feuillure à verre avec pareclose à l'extérieur , un joint d'étanchéité tout simple posé sur dormant, tout cela à partir d'un BER de 54 ramené à 48... Ces fenêtres de 2m x1 m existent toujours, malgré la simplicité de conception. Evidemment, elles n'ont pas les mêmes performances que les chassis modernes mais elles ont bien dépannées surtout à l'époque ou on nous demandait encore des fenêtres simple vitrage!
C'est donc possible mais je ne le ferai plus aujourd'hui, après avoir gouté à la performance d'un train de 9 porte outils (leitz 46 à 54) que j'avais acheté très vite après.
Bon courage donc.
Possiblement du teck!