Avec mini-moi (11 ans), on vient de finir de débiter 6 stères de bois.
À raison de deux heures par jour, le matin à la fraîche, cela nous a pris trois semaines.
On y est allé tranquille sans se fatiguer (et avec un gamin c'est délicat) mais quand même, je ne pensais pas qu'on irait si vite.
Pour le coup, j'en profite pour faire un petit retour sur mes scies.
La petite Goldenberg est top. Elle descend toute seule, sans forcer. Pas besoin de tenir fermement la poignée arrière, juste former un anneau avec le pouce et l'index pour la faire avancer et reculer. Évidemment comme ça, elle n'est pas très véloce mais c'est un jeu d'enfant à utiliser et sans aucune fatigue.
Le seul point auquel il faut faire attention est la section que l'on coupe, au dessus de 30cm je la trouve moins efficace.
La poignée supérieure sert peu mais rend bien service si besoin de maintenir la lame au fond du trait de scie. Il suffit de poser la paume dessus ce qui permet d'ajouter un peu de poids à la lame, toujours sans appuyer et sans forcer. Le mode bourrin est évidemment possible mais le but final est de pouvoir travailler sans fatigue, sans se blesser et recommencer jour après jour.La grande Peugeot Frères est une véritable tueuse de bûche. Elle déploie son plein potentiel sur les grosses sections et mange le bois à raison de presque 2cm par aller. Même en l'utilisant seul j'ai l'impression de tailler du beurre. Dans ce cas, bien penser à enlever la poignée opposée, à bien maintenir la lame à la verticale pour un bon équilibre et à ne pas la tirer jusqu'au bout car quand il faudra pousser elle risque de plier. C'est un coup à prendre mais ça reste très intuitif.
Le reste c'est du merlin éclateur pour refendre. Là aussi, avec un bon billot et du bois bien droit de fil c'est un jeu d'enfant (d'ailleurs c'est mini-moi qui a fendu la plupart des bûches). Ça se fait assez rapidement avec peu de fatigue. A tel point que j'avais parfois du mal à suivre avec le sciage.
(Nb: avec un fil pas droit, voire noueux, la technique de refente et les outils sont différents. Dans ce cas, le merlin devient vite inutile et peut même s'avérer dangereux.)
Voilà. Je me perds un peu en digression mais j'espère que cela peu vous donner envie de ranger la tronçonneuse et de restaurer de belles scies pleines de potentiel.
De passage chez dependancesbois qui possède pas mal de scies, j'en ai profité pour comparer avec la mienne. Y a pas photo, j'ai encore pas mal de progrès à faire côté scies.
Ma scie cadre se met en tension via une tige fileté et le moins qu'on puisse dire c'est que ce n'est ni très pratique ni très efficace.
Grâce à lui, j'ai pu remplacer le système de serrage par une cordelette et un coin.
Et ça change tout !
Merci pour la cordelette,
Merci pour le coin en noyer,
Et surtout merci de m'avoir permis de tester les merveilleuses râpes de chez FSJAuriou
Manquait plus qu'à reprendre un peu l'avoyage de la lame à chantourner et c'est que du bonheur !
Maintenant que je m'en sers régulièrement cette petite mamie est mise à rude épreuve.
Ce qui devait arriver, arriva. Un des bras, qui comportait quelques trous de vrillette au niveau de la mortaise, a fini par casser.
Pour le remplacer, j'ai pris le premier morceau de bois à peu près de la bonne dimension qui m'est tombé sous la main : du frêne.
Alors ce n'est peut-être pas le meilleur bois pour ça mais c'est surtout histoire de se faire la main sans se prendre la tête, tout en dédramatisant ce genre de déconvenue
Pour le façonnage du bras, ce n'est pas très difficile au final, il suffit de prendre le deuxième comme modèle :
un coup de rabot pour avoir une surface de référence et on mène à la bonne épaisseur.
Ensuite on trace le profil et on y marque l'emplacement de la mortaise et du trou.
Il ne reste plus qu'à raboter, scier, râper et poncer jusqu'au trait et arrondir les angles pour le passage de la corde et la prise en main.
Pour finir, il reste à établir la mortaise grâce à quelques coups de bédane et à percer le trou à la chignole.
Et voilà un bras tout neuf
À force cette scie va devenir un cas d'école
Allez, c'est quoi le prochain truc qui va lâcher ?
Un peu de route mais ça en valait la peine !
Découverte du bûcheronnage à la main avec des haches, des scies et des bûcherons en herbe.
Ambiance détendue puis studieuse.
Notre hôte ne nous forme pas mais nous montre comment cela peut fonctionner. Pas de canon à respecter (mais des règles de sécurité évidemment), on est là pour démystifier la chose et se faire notre propre idée.
Le "ça dépend" est à l'honneur et on est bon pour franchir le pas, se tromper et finalement trouver ce qui nous convient le mieux.
Oui mais au delà de ça :
Découverte d'un lieu, de la ferme, de ses occupants, de Fred et du chat, d'une philosophie et d'un art de vivre.
Des rencontres enrichissantes, des profils variés mais chez chacun des envies de partage et de retour à l'essentiel.
Passionnant et très impressionnant !
Merci dependancesbois de nous avoir proposé cet excellent moment et merci aux punks de nous avoir accueilli !
Vraiment content d'avoir fait ta connaissance
Bises à tout le monde !