
Aux arbres
Victor Hugo
Arbres de la forêt, vous connaissez mon âme!
Au gré des envieux, la foule loue et blâme ;
Vous me connaissez, vous! – vous m’avez vu souvent,
Seul dans vos profondeurs, regardant et rêvant.
Vous le savez, la pierre où court un scarabée,
Une humble goutte d’eau de fleur en fleur tombée,
Un nuage, un oiseau, m’occupent tout un jour.
La contemplation m’emplit le coeur d’amour.
Vous m’avez vu cent fois, dans la vallée obscure,
Avec ces mots que dit l’esprit à la nature,
Questionner tout bas vos rameaux palpitants,
Et du même regard poursuivre en même temps,
Pensif, le front baissé, l’oeil dans l’herbe profonde,
L’étude d’un atome et l’étude du monde.
Attentif à vos bruits qui parlent tous un peu,
Arbres, vous m’avez vu fuir l’homme et chercher Dieu!
Feuilles qui tressaillez à la pointe des branches,
Nids dont le vent au loin sème les plumes blanches,
Clairières, vallons verts, déserts sombres et doux,
Vous savez que je suis calme et pur comme vous.
Comme au ciel vos parfums, mon culte à Dieu s’élance,
Et je suis plein d’oubli comme vous de silence!
La haine sur mon nom répand en vain son fiel ;
Toujours, – je vous atteste, ô bois aimés du ciel! –
J’ai chassé loin de moi toute pensée amère,
Et mon coeur est encor tel que le fit ma mère!
Arbres de ces grands bois qui frissonnez toujours,
Je vous aime, et vous, lierre au seuil des antres sourds,
Ravins où l’on entend filtrer les sources vives,
Buissons que les oiseaux pillent, joyeux convives!
Quand je suis parmi vous, arbres de ces grands bois,
Dans tout ce qui m’entoure et me cache à la fois,
Dans votre solitude où je rentre en moi-même,
Je sens quelqu’un de grand qui m’écoute et qui m’aime!
Aussi, taillis sacrés où Dieu même apparaît,
Arbres religieux, chênes, mousses, forêt,
Forêt! c’est dans votre ombre et dans votre mystère,
C’est sous votre branchage auguste et solitaire,
Que je veux abriter mon sépulcre ignoré,
Et que je veux dormir quand je m’endormirai.
Victor Hugo, Les Contemplations, Nelson, 1856

kaj les écrits relatifs aux arbres,à la forêt son légion.
Ça va de Georges Brassens "Grand Chêne" à Jean de la Fontaine avec "le Chene et le roseau"

Kentaro Tu parles trop et agit peu.

-Le collège d'enseignement technique.
-Les trois premiers mois étaient consacrés à la découverte de différents Métiers lors de mini stages dans divers ateliers. il fallait choisir.. (à quatorze ans une décision pour la vie) Pourquoi pas!?
-Manifestement tu as fait le bon choix. Même si comme tout le monde, au cours de ta carrière tu as eu des périodes de doutes, voire de regrets...
L'important n'est-il pas de garder la tête haute.
- Carrière au cours de laquelle tu as acquis et mis en œuvre un savoir-faire d’exception,tout en faisant preuve d'humilité et de retenue.
Ce savoir-être est tellement nécessaire dans nos Métiers
Merci d'avoir conservé cette première réalisation de la montrer fièrement sans mélancolie.
RESPECT!

kaj D’où les questions Être et Avoir. Être ou Avoir.


Sois heureux de faire de la Menuiserie!
Appréhende ce métier comme un métier de service. Nombre de personnes ont du mal à exprimer leurs besoins le Menuisier fait des propositions et aide à la décision.
L'Ebenisterie est tout autre Elle demande un savosavoir-faire différent.....
Idem pour la Charpente.
Que les Menuisiers ne se choquent pas de mon propos . Il s'agit de métiers différents qui demandent une approche et un savoir-faire différents.
Quelque soit ta voie, si tu Sais, si tu es Fiable, Loyal Disponible et un peu de gingin.la réussite est sur ton chemin.
Belle idée.
Bravo! Au Coutelier et au Tourneur.