Superbe travail! Une petite précision sur les définitions de la ligne de trave/ligne de sol, en charpente elle est la ligne horizontale à l'intersection du dessus du lattis avec la coupe aplomb du bout des chevrons et en tant que tel elle ne représente ni le dessus des arases de mur ,ni le dessus de sablière, ni le sol puisqu'elle dépend de la saillie des chevrons. La nommer ligne de sol me parait une simplification destinée à simplifier le travail dans le cas des maquettes.
Pour le chevron d'emprunt pourquoi ne pas parler de ligne de plus grande pente, qu'on peut visualiser si on attache une bille à une ficelle et qu'on la laisse rouler librement elle se stabilisera sur cette ligne de plus grande pente.
La différence essentielle entre charpente et menuiserie et qu'en charpente on travaille généralement avec des bois qui ont leurs faces d'aplomb alors qu'en menuiserie le problème est d'avoir des chants d'équerre aux faces pour pouvoir y pousser des moulures et faire des assemblages et c'est là que les choses se compliquent quand on aborde la courbe!
Salut, avec un kit comme celui ci tu peux commencer à faire tout ce que tu veux entre pointe, quand tu attaqueras des pièces en frontal au mandrin tu auras besoin d'autres type de gouges : axminster.co.u...-deal-718362,tu explose un peu ton budget mais tu as des vrais outils de tournage en HSS. Si tu ne maitrise pas l'achat en Anglais sur internet tu as pas mal de fournisseurs français spécialisés tournage, Bordet, maison du tournage, auprès de mon arbre, etc. Et surtout n'utilise pas d'outils de menuisier type ciseau à bois ou vieille gouge forgée dans des limes, au premier plantage tu vas tout prendre dans la gueule. Tu peux aussi chercher les occases dans les petites annonces et trouver des vieilles gouges de tourneur en acier au carbone, tu auras juste besoin d'affuter un peu plus souvent!
Le kit de base pour démarrer entre pointes c'est une gouge à dégrossir ou une grosse gouge à profiler, une petite gouge genre 13 mm, un bédane, une plane, et le mieux c'est de démarrer avec un pro pour quelques conseils pour éviter les plus grosses bêtises!
Amuse toi bien
j'utilise plutôt l'acide citrique, je l'achète en cristaux,ça prends moins de place que les bouteilles de vinaigre et ça permet de doser la force du mélange, ensuite rinçage à l'eau et un bain de bicarbonate de soude, c'est important pour annuler l'effet de l'acide! Séchage au décapeur thermique et huilage à chaud pour bien faire pénétrer l'huile. Le fer et l'acier reprennent la rouille après décapage à vitesse grand V.
Le bois c'est du Gumi ou buis japonais et les manches sont tournés dans des branches donc avec le cœur centré. Ces ciseaux ont l'air d'être d'une bonne qualité de forge. Si tu peux fournir une photo plus précise de la marque je peux poser la question sur un groupe FB dédié aux outils japonais
Pour l'affutage des lames de rabot, j'éviterai la tormek et je resterai sur des techniques traditionnelles à la pierre à moins que les lames soient vraiment ébréchées. Si ces rabots n'ont pas été trop maltraités ou trop rouillé, un passage sur une pierre grain 1200 coté planche pour vérifier la planéité et ensuite un polissage sur une pierre grain 3000 devrait suffire. Tu n'as pas intérêt à enlever trop de matière coté planche sinon l'ajustage dans le corps du rabot sera perdu. Le pire cas de figure est de la rouille sur la planche juste derrière le biseau comme on peut voir sur ta première photo, là c'est pierre diamantée gros grain pour retrouver de l'acier sain et donc une diminution de l'Ura et une perte d'ajustage dans le corps du rabot. De toute façon il va falloir que tu attende un bon moment que les corps des rabots sèchent et s'adaptent à l’hygrométrie du lieu ou tu vas travailler, donc attends toi à de grosses séances d'ajustage des lames dans les corps. De toute façon au prix que tu as payé ces rabots tu peux expérimenter!
Salut, après une petite recherche, ces feuilles croisées me disaient quelque chose! Tes ciseaux sont forgés par Ouchi considéré comme un des grands forgerons professionnels au Japon depuis 4 générations. La boite existe toujours, un set de ciseaux comme les tiens coute dans les 1500$, et étant "New Old Stock", ils se négocieraient sans doute plus. Alors super pioche, traite les bien!
j'avais oublié de poster le lien! suzukitool.com...d-handle-1.html
Un autre lien: japantool-iida...8/05/ouchi.html
J'ai trouvé le bois: gerbeaud.com/j...japon,2208.html
Joli, un bel exemple des assemblages à dévêtissement latéral, utilisés essentiellement pour enturer des pieds de pièces pourris. Par contre, les charpentiers japonais traçent leurs assemblages par rapport à un lignage axial, héritage , comme chez nous, de l'époque ou les bois de charpente n'étaient pas dégauchis. D'où l'importance symbolique chez les charpentiers japonais du cordeau à encre sumitsubo et de l'équerre, outils qui servaient à ligner et contre-jauger les bois, ce qui devrait rappeler quelque chose aux charpentiers français!
En fait il n'y a aucune triangulation sur les charpentes traditionnelles japonaises mais une accumulation de zones de frottement dans les assemblages qui dissipent l'énergie cinétiques produite par les tremblements de terre et les typhons. Tous les assemblages sont fait à frottement dur et les tenons sont martelés avec la panne du marteau pour comprimer la fibre qui reprend sa place une fois le tenon emmanché! Il faudrait que je retrouve sur youtube une video d’essai à la table vibrante sur une structure traditionnelle sur poteaux très impressionnante! Il y a une autre vidéo sur le démontage et la modélisation de la grande pagode du temple de Horyu-ji à Kyoto
Toutenbois , pas forcement, simplement tous les tracés sont fait autour de la ligne d'axe donc pas de trusquinage depuis les faces, pas plus compliqué.
c'est pas le japon mais la chine! Même type de structure, la charpente japonaise vient de la Chine via la Corée. Très impressionant! youtube.com/wa...h?v=bW6LnCsK6cM
un dernier document, désolé c'est en Anglais: iitk.ac.in/nic...rticle/1229.pdf
Salut et bravo pour ce pas à pas. Je me souvient des cours d'escalier que j'ai suivi à
Paris, on avait étudié toutes les méthodes de herse de balancement et puis le formateur nous avait dit, maintenant je vais vous montrer la méthode escaliéteur, pige de hauteur sur un tasseau avec toutes les cotes relevées, vue en plan sur papier craft sur le plancher d'épure, tracé des girons sur la ligne de foulée, balancement à l’œil des nez de marche avec baguettes de cp qui font la largeur du nez de marche pour tracer nez de marche + parement contre-marche, développé des limons de jour pour rectifier les jarrets éventuels dans les courbes, retour à l'épure pour correction, un dernier coup d'oeil du haut d'un escabeau sur l'épure pour voir si tout contente l’œil, relevé sur bandes de cp des encastrements sur les faces intérieures des des limons et crémaillères puis développé sur panneaux des limons et crémaillères après avoir calculé le collet moyen pour régler les sauterelles. Voilà, dans le cas de ton escalier avec crémaillères en retrait, sans doute partir du développé de la main courante. J'ai utilisé cette méthode depuis pour tout les escaliers que j'ai construit.
Merci, j'ai été voir l'autre pas à pas, très intéressant, mais je crois que nos méthodes diffèrent un peu, à creuser! Je pourrais joindre pas mal de photocopie de cours du soir de la fédération compagnonnique mais j'ai peur de me faire taper sur les doigts! J'aime bien l'idée du rouleau papier de compta!
Bonjour Sylvain, superbe pas à pas! Un défis pour ceux qui n'ont pas d'atelier serait de le faire entièrement à la main, ça permettrait de redécouvrir que le travail à la main tel qu'il a été pratiqué par les menuisiers et charpentiers pendant des siècles fait sauter beaucoup des difficultés induites par le travail aux machines, notamment dans le débillardé! ça impliquerait de recréer quelques outils disparus spécifiques au débillardé, bouvets à rainer et à moulures, tarabiscot, raquette, et on ne risque pas d'y laisser ses doigts!
sylvainlefrancomtois Merci, ça me rappelle mes cours du soir d'escalier, il ne manque que les coupes à crochet!
Niouniou c'est la grande scie à cadre à chantourner des escaliéteurs qui permet de scier les débillardements. A utiliser à deux pour suivre les traits!
sylvainlefrancomtois tu as raison, souvenirs lointain, c'était des mains courantes qu'on débillardait à la raquette, sinon ruban de 800 avec tous les guides et support enlevés! et champignon à la ruban pour les champs!
Niouniou Merci
sylvainlefrancomtois Merci aussi!
Merci Sylvain de ce rappel très clair des bases du trait, la vulgarisation est un art! ça donne envie de racheter de la carte blanche et de faire quelques pliages!