
Ladislas Sans vouloir faire de lèche (désolé, je n'ai pas la prose d'un litteraire :)), l'esprit formidable qui régne sur cette plateforme est bien sûr à attribuer à ses contributeurs mais aussi à son fondateur (plus silencieux, mais que tu pourra lire plus particulièrement dans la section blog)...

Je reproduis ici ce que j'avais mis en commentaire dans la création, à toute fins utiles.
Profil de came fournissant une pression de serrage du chant indépendante de l'épaisseur du panneau
Sous certaines hypothèses (petits déplacements) utiles mais qui pourraient être levées, le profil est décrit, en représentation paramétrique, par :
- angle = atan (facteur * épaisseur)
- rayon = (entraxe - épaisseur) / [2 * cos (angle)]
facteur est un facteur à régler de manière à avoir l'angle de contact voulu pour l'épaisseur maximale (ca sera l'angle maximal). Pour ton application (entraxe 100, épaisseur max 38), ca donne 0.01 (pour un angle à 20°) ou un peu plus... Tu peux aller à 0.012 (pour un angle "d'attaque" de 25°) pour compenser la descente de la pièce au serrage, qui diminue l'angle de quelques degrés.
Pour avoir le profil, il faut faire varier l'épaisseur de 0 à 38 (ou autre épaisseur max), ce qui te donne l'angle et le rayon, puis passage en coordonnées cartésiennes.
(ci-dessous, profil pour un facteur de 0.01)

Pour ce qui est de l'excentrique, 2 rayons, ça marche super bien !
Bien entendu, il faut une cale intermédiaire avec la seule latitude de translation selon la direction de la course pour que rien de "glisse" pendant la rotation du levier.
Boris Beaulant Je suppose que tu veux dire que la cale intermédiaire doit avoir une épaisseur égale au rayon. Ce paramètre-là n'a pas d'effet sur les efforts de serrage aux points de contact pièce/cames, sur les axes, etc.

Faudrait essayer, mais intuitivement je penserais qu'une force orthogonale (à la surface du panneau et vers l'axe de rotation) pour les presseurs ne serait pas du tout idéale. Il n'y aurait pas de "blocage".
Boris Beaulant Tu as raison. L'effort tangentiel à l'interface came / pièce doit être non-nul, et il est simplement égale à la force de serrage à l'interface presseur/pièce divisé par 2 (une fois la force d'un côté et une fois de l'autre). L'effort de serrage de la pièce (horizontal) à l'interface cames / pièce est égale à l'effort presseur/pièce divisé par la tangente de l'angle que tu as tracé plus haut (divisé par 2).
Moi, j'aime bien la spirale logarithmique, pour la raison que tu as exposée, si ce n'est qu'elle va te donner un effort constant sur le chant (indépendant de la largeur de la pièce) plutôt qu'une contrainte constante... Ca va plaquer plus fort pour les pièces fines.
(Pour corriger cela, il faudrait que l'angle tracé plus haut soit plus faible pour des pièces plus fines, donc que la came soit plus proche du cercle...)

Pour avoir une contrainte constante, il faudrait que l'effort appliqué soit proportionnel à l'épaisseur de la pièce. Selon ce principe (obtenir une contrainte constante plutôt qu'un effort constant), le cas limite est l'épaisseur nulle, pour lequel tes cames devraient rentrer en contact entre les axes.
En gardant la spirale logarithmique, l'effet peut aussi être compensé à l'usage, en utilisant les 90° de l'excentrique pour l'épaisseur maximale, 45° pour une épaisseur 2 fois plus faible, etc.

Pour le problème 1, tu pourrais augmenter le rayon mini des cames de manière à ce qu'une pièce d'épaisseur 38 ou 44 mm (ton max) passe juste, ce qui doit donner un rayon de 18 mm, et usiner la bâti à un rayon inférieur (16 mm) dans la région autour de l'axe de la came. De cette manière, les cames dépasseraient.

Ajoute à cela deux ailettes au bas des cames pour pouvoir libérer l'ensemble et tu obtiens quelque chose de familier...

Oui, il y a une bonne base avec la spirale logarithmique. Plus l'angle est important, plus fort ca serrera, mais il faut garder l'adhérence...
Si l'on voulait "mettre de l'intelligence" dans le dispositif de manière à ce que la pression de serrage du champ soit indépendante de la largeur de la pièce (ce qui permettrait d'utiliser toute la course de l'excentrique à chaque fois, sans se poser de questions), il faudrait utiliser un profil de came un peu différent. Mais c'est à supposer 1/ que la pression pour les pièces les plus larges soit déjà satisfaisante et 2/ que l'on veuille la même pression pour les pièces plus étroites. On peut aussi en profiter pour serrer plus fort les champs plus étroits...

Boris Beaulant Oui, mais va me falloir un peu de temps...
benjams Ce que tu appelles la "pression de serrage", c'est la pression sur le chant, ou la pression à l'interface came/pièce ?

Oui, avec la spirale logarithmique, l'effort (sur le chant) est le même quelque soit l'épaisseur de la pièce, mais la contrainte, non. C'est cela que je veux dire.

Je ne suis pas parti là-dessus... Je ne considère que la contrainte sur le chant. Moyennant quelques hypothèses (notamment une came indéformable et un déplacement absorbé entièrement par la flexion des jambes), il est possible de définir un profil de came pour lequel la contrainte est indépendante de l'épaisseur de la pièce. Je trouverais cela sympa : ca permettrait d'utiliser le dispositif de la même manière (course complète de l'excentrique) pour toutes les pièces.

Boris Beaulant Et faire sans ? En réduisant l'angle de contact (ce qui est possible en rendant le bati plus rigide), ca doit être possible. Je te rejoins sur le fait que le revêtement éventuel doit être fin et ne pas se déformer en cisaillement...

ourea , un petit schéma ??
Profil de came fournissant une pression de serrage du chant indépendante de l'épaisseur du panneau
Si je ne m'abuse (fait rapidement, niveau de confiance 3 à 4/5), et après certaines approximations (petits déplacements...), ça donne, en représentation paramétrique :
- angle = atan (facteur * épaisseur)
- rayon = (entraxe - épaisseur) / [2 * cos (angle)]
facteur est un facteur à régler de manière à avoir l'angle de contact voulu pour l'épaisseur maximale (ca sera l'angle maximal). Pour ton application (entraxe 100, épaisseur max 38), ca donne 0.01 (pour un angle à 20°) ou un peu plus...
Pour avoir le profil, il faut faire varier l'épaisseur de 0 à 38 (ou autre épaisseur max), ce qui te donne l'angle et le rayon, puis passage en coordonnées cartésiennes.
Il est possible de faire mieux...

C'est une question de bras de levier, mais cette histoire de longueur sur hauteur n'est pas une règle absolue. Ca dépend aussi du poids de la porte...
L'effort horizontal sur la charnière doit être proportionnel au poids de la porte et à sa longueur, et inversement proportionnel à la distance entre les charnières... La hauteur de la porte elle-même n'intervient pas (si ce n'est par l'intermédiaire du poids bien sûr).
PS. Le logiciel prend ça en compte c'est sur. Ce que je veux dire, c'est qu'en principe, en surdimensionnant un peu les charnières, il n'y a pas de raison de ne pas pouvoir faire du plus long que haut.

Martin Müller Par curiosité, peux-tu nous en dire plus sur la définition de la "meilleure solution" que vous avez choisie en 1D et en 2D ? Quels sont les algos du coup ?

C'est drôlement intéressant tout ça...
Je crois que j'ai un problème similaire. Dans la pièce dans laquelle j'ai mes machines stationnaires (scie/toupie, rabo/dégau et aspi d'atelier), je comptais doubler les murs bétons par un OSB de 15 mm (c'est aussi pour pouvoir y accrocher des trucs), avec un espace mur/cloison de 40 ou 50 mm. Je me demandais s'il était utile de mettre quelque chose entre pour aider à l'atténuation du bruit. Tout ce que tu as dit là s'applique à mon cas si j'ai bien compris ? J'ai une porte de garage sur l'une des faces de la pièce, et je voudrais limiter le bruit qui en sort...
PS. J'ai 60 mm de fibre de bois au plafond (initialement pour la thermique).

Question subsidiaire,si je veux atténuer le bruit de l’aspi a copeaux je bourre l’ossature bois de la cloison de laine de verre et je la protège d’un voile tissu côté aspirateur, c’est juste?
Très intéressant aussi, ça. Il y a aussi l'effet masse qui est parfois avancé. Donc, parois lourdes avec du léger entre. Je ne sais pas vraiment ce qu'il faudrait ici.

Merci riton. Si j'ai bien compris, la manip diminue le temps de réverberation dans la pièce, et du coup, est-ce que ca contribue à limiter l'emmission de bruit vers l'extérieur ? Par exemple, pour un garage, est-il efficace de mettre de la laine de machinchouette derrière l'osb qui est contre les murs pour limiter le son sortant très majoritairement (je pense) vers l'extérieur par la porte du garage ?

En ce qui me concerne, sur les chantournages (hêtre, chêne ou CP peuplier), j'utilise de l'huile (Rubio, en l'occurrence, avec laquelle on peut aussi teinter) ou du vernis en bombe. Avec les motifs, je pense qu'appliquer un vernis au pinceau serait pénible...
Avec du teck, je ne sais pas vraiment...


Je ne sais pas ce qu'est l'eurocode, mais je peux commenter sur le fond...
Il y a quelques incohérences qui pourraient être corrigées :
"La norme, c'est la pression qu'a exercé le ballon sur le visage du jeune homme." : la norme s'exprime en newtons (N) alors que la pression s'exprime en pascals (Pa), donc, ça ne colle pas. La pression moyenne serait la force divisée par la surface de contact entre le ballon et le visage du pauvre jeune homme (c'est une contrainte). Tu pourrais remplacer par "La norme, c'est l'intensité de la force qu'a exercé le ballon sur le visage du jeune homme." On comprend bien ce que ça veut dire...
"le centre de rotation du moment" : le moment fait tourner mais ne tourne pas, donc, ça ne colle pas. Tu pourrais remplacer par "le point où s'applique le moment".
"Cette force s'applique au point fixe A." : Justement non, la force s'applique sous les pieds du bonhomme (si elle s'appliquait en A, il n'y aurait pas de moment en A). Tu pourrais remplacer par "Cette force exerce un moment au point fixe A."
Autre tout petit détail : tu dis "nous allons voir de la résistance des matériaux" . La "résistance des matériaux" est une discipline comme la physique, etc., devant lesquelles tu ne mettrais la plupart du temps pas "la", donc tu peux dire "nous allons parler de la résistance des matériaux"..., "les bases de la résistance des matériaux"...

Louis - LMB de Felletin Je conseillerais quand même d'essayer de toujours dire juste. Les raccourcis n'aident pas à une bonne compréhension des concepts.
LeSonneur "le moment est une force ..." : bah non, justement Une force s'exprime en N et un moment en N.m...

Superbe. A force, il va falloir que tu nous écrives un pas à pas sur le chantournage .
Je pratique un peu, mais je n'ai pas forcément les bonnes bases... Quelles sont les différentes étapes pour ce projet ? Comment fixes-tu le modèle sur le bois, quelles sont tes astuces s'il y en a, etc. Ca serait intéressant à savoir !

Merci beaucoup pour ta réponse, je vais essayer ca. Ca reste impressionnant de régularité. Je vois que tu travailles avec des CPs de différentes essences. Est-ce que tu les achètes en magasin ou en ligne ? Tu appliques une finition en général ?

J'ai appliqué un vernis en bombe sur un de mes derniers chantournages (que j'ai oublié de photographier avant d'offrir , ca sera pour une autre fois). Ca rend pas mal.
Pour le chantournage sur le massif, je trouve ca bien plus compliqué que dans du CP, même si ca se fait. La résistance n'est pas du tout la même selon le sens du fil.

Il faut que je fasse ca. J'ai pris un vernis incolore mat de chez Julien (ref 3256615070144). J'ai le brillant aussi, mais pas encore testé.
J'ai appliqué 3 couches, avec égrennage au 240 ou 400 entre les couches (surtout après la première). Ca sublime le bois. Ca vaut le coup à mon avis.
J'aime beaucoup (et c'est chêne / anthracite chez moi, et j'ai une table à faire...). Tu n'as pas peur que le plateau travaille quand même au centre ? J'aurais été tenté de mettre au moins un fer plat au centre pour contraindre, perpendiculairement au fil du bois.
J'aurais peut-être bien vu des pieds carrés (creux) aussi...