
Contrairement à certains des autres avis, je pense que le placage à la poche sous vide est tout-à fait possible, pour du placage à plat. Après, tout dépend des dimensions de ta ou tes portes (portes de meubles ou de communication ?), qui si elles sont importantes, rendront les manips plus difficiles, pour la mise en place de tout cela. Mais si on n'a pas de presse à plat, ça peut parfaitement être une solution.
Une autre possibilité, est de se fabriquer une table sous vide, bien plus adapté pour les grands formats, si tu en as régulièrement. J'en vois un exemple ici.
Il faut d'abord avoir une bonne pompe à vide. Mais je crois comprendre que tu es professionnel. Pas une pompe récupérée et/ou bricolée. Avec une bonne pompe à vide, tu peux descendre jusqu'à -0,7 ou -0,8 bar (par rapport à la pression atmosphérique, appelée aussi "pression relative"), ce qui représente 0,7 à 0,8 kg/cm² de pression, ou encore 7 à 8 tonnes/M². Ce qui est peu ou prou équivalent à des presses hydrauliques, suivant leur puissance.
Pour ce faire :
- Préparer le placage avec une surcote (qui sera recoupée et ajustée après collage)
- Pour le panneau, prévoir encore plus de surcote. Je dirais, 10mm tout autour pour le placage + encore 10mm de plus en pourtour pour le panneau à coller
- S'il s'agit de portes de communication, pointer un tasseau périphérique de 20mm est la variante de la solution indiquée ci-dessus.
Prévoir en plus un panneau de mélaminé, de mêmes dimensions que le panneau à coller (ou de la porte avec tasseaux). Les arêtes de ce panneau devront être bien arrondies, pour éviter de déchirer la poche, dans ses angles. Ce panneau étant destiné à éviter les plis et leurs conséquences sur le placage, et pour une parfaite répartition de la pression. De plus, le mélaminé n'adhérera pas (ou peu) à la colle (en tout cas, si c'est de la colle vinylique !)
Encoller le panneau support, puis y poser le placage, et le maintenir ponctuellement sur les bords par du scotch de masquage.
- Y superposer le panneau mélaminé, et le maintenir avec 2 vis, sur le panneau support dans 2 angles opposés en diagonale.
- Répéter l'opération sur l'autre face, que ce soit avec un placage identique, ou alors avec un contrebalancement, suivant besoin. (Tu peux aussi le faire face par face, si tu travailles seul. Mais il faut vraiment ne pas perdre de temps entre les collages des deux faces, afin de limiter les risques de déformation !)
- Enfourner le tout dans la poche, et sur une table bien plane. Rajouter un moyen de serrage sur la table (brides, serre-joints dans chaque coin, poids, etc) pour l'ensemble y soit parfaitement appliqué.
Et enfin lancer la mise sous vide, pour plusieurs heures.
Pour terminer, après collage, il te restera à mettre au bon format, et bon parallélisme ton panneau. Ou alors recouper le placage au raz des tasseaux.

Pour avoir des amis ou collègues qui ont tenté la souplesse d'utilisation du système en bombonne... plusieurs en sont revenus, et s'en mordent les doigts ! Notamment suite à de gros problèmes d'adhésion dans le temps sur des séries de portes revêtues de stratifié.
Pour les pots sous pression, aucun problème du même type, et hormis le fait qu'il faille remplir la cuve régulièrement, faire un support avec bac dans lequel plonger et y maintenir en permanence la buse du pistolet lorsque non utilisé, pas de problème à signaler.
L'acétone n'est pas du tout adaptée, car transforme la colle néoprenne pistolable en une sorte de peau blanche ou boulettes caoutchouteuses et qui bouchent les pistolets. L'acétone peut être utile pour nettoyer les surfaces, mais surtout pas pour les pistolets ! Il faut un solvant ou diluant lourd, qui dilue la colle néoprène, sèche ou pas.

Je ne connais pas ce modèle en particulier, et je ne pourrais donc pas dire s'il présente des jeux de translation importants au point de provoquer ces imprécisions.
Ce que je peux dire par contre, c'est pour avoir utilisé plusieurs lamelleuses de différentes marques moi-même, et aussi pour avoir vu IRL ou dans des vidéos des gens en utiliser, c'est que beaucoup les utilisent, ou plus exactement les tiennent très mal.
Ces machines ont une table et un guide qui doivent servir de surfaces de référence et d'appui. Mais beaucoup tiennent ces machines, de la main droite le corps de la machine et la gauche sur la poignée arceau (pour les droitiers au moins, et inversement pour les gauchers). Mais il faudrait plutôt tenir la surface frontale ainsi que le guide réglable, fermement parfaitement plaqués à la surface à usiner. La main droite sur le corps arrière de la machine venant juste soulager le poids et assurer le mouvement de translation, (en plus d'actionner le bouton de mise en route, bien sûr).
J'ai trouvé ici une image extraite d'une vidéo, illustrant la mauvaise manière de la tenir (image de gauche). Dans la vidéo, ou voit que le guide n'est pas plaqué de façon parfaitement parallèle à la pièce, puis la machine bouger très légèrement de haut en bas au cours de la translation. On voit d'ailleurs ensuite dans la vidéo que la lamelle est très lâche dans l'entaille. (Je passe sur le fait que la pièce usinée est mal serrée sur la table de travail. Que la table, elle-même, n'est pas stable, bref, que tout bouge ! Tout ce qu'il ne faut pas faire !).
Et puis une image extraite d'une vidéo de chez Lamello, créateur de ce type de machines, donc. Constatez la différence dans la manière de tenir la machine ! (Même s'il y a très certainement, en plus, des différences de précisions entre ces deux marques).