Tu n'es plus repassé par ici, ecorse ?
Je peux faire dans la journée, des photos d'une table réalisée de la sorte, il y a à peu près 25 ans, si tu veux.
À chaque fois que j'y passe, j'ai toujours l'obsession de regarder comment elle évolue... et bien, elle ne bouge quasiment pas.
À moins que cette après midi, elle ait travaillé comme jamais, rien que pour me donner tort
NoZ
Comme promis, les photos d'une table de ma fabrication à laquelle j'ai facilement accès (elle est dans la "famille"... enfin pour ainsi dire !).
C'est une table en chêne massif, de 1400 de Long x 900 de large.
Elle est constituée d'une structure d'encadrement de section 85 x 30 en périphérie, et 70 x 30 pour les montants et traverses intermédiaires.
Les panneaux doivent faire dans les 17 ou 18mm (pris dans du feuillet de 22). Ils sont assemblés par rainure/languette, dans les massifs en 30mm qui eux, sont assemblés par tenon/mortaise. La rainure étant placée de façon à ce qu'elle soit dans l'emprise des mortaises.
Ces panneaux, languette déduite, ont été réalisés avec une légère surcote de quelques dixièmes (un bon ¼ de millimètre en pourtour, ce qui fait ½ mm en tout), puis sont assemblés en force, la zone de contact, hors dégraissage, venant légèrement forcer sur les massifs d'encadrement. (suivant le principe du plan déjà posté plus haut)
Comme dit dans ma première réponse, une condition majeure pour que ces panneaux ne se rétractent pas de trop, est de le faire avec du bois déjà à une hygrométrie d'équilibre au plus proche de celle qu'il aura, dans son lieu d'utilisation, et de lui avoir laissé un temps de stabilisation après débit, et avant tout usinage.
Cette table a été réalisée en 99 (je ne savais plus, on me l'a confirmé lors de ma visite).
Elle a présenté assez rapidement (dans les mois suivant sa livraison, de mémoire) de petits jeux à certains endroits.
Mais, comme vérifié cet après-midi, elle n'a quasiment plus bougé ensuite. Ces jeux sont, au plus fort, d'approximativement 5/10e de millimètre.
(les joints ouverts sont entourés en rouge, sur la photo vue de dessus. Et ce qu'on peut apercevoir des parties dégraissées, en bleu sur la photo prise de dessous)
Baudet
C'est qui, Magdaleno ?
Le placage existe depuis bien longtemps, certes, mais n'était que peu utilisé pour le mobilier plus courant et populaire, qui restait exclusivement fait en massif.
Entre les mobiliers en placage typés "ébénisterie" (ce qui correspondrait aujourd'hui à du "haut de gamme"), et les tables du "tiers état" en alaises massives sans cadre ("bas de gamme"), il y avait aussi un "milieu de gamme", réalisé en bois massif avec des cadres, et des panneaux embrevés et affleurants comme la table de NoZ. C'est ce qu'on peut voir dans certains mobiliers anciens, dans des églises, des manoirs, etc.
Et aujourd'hui, avec une meilleure maitrise de l'hygrométrie des bois, et des habitations mieux isolées, on peut faire avec beaucoup moins de jeu.
D'accord avec Malijaï
Il serait intéressant de nous communiquer une ou plusieurs photos de ton plateau de table dite "monastère" dont tu dois te rapprocher.
Parce qu'à la seule vue de tes illustrations, il n'y a rien de particulièrement de style "monastère".
Merci d'avance.
OK. Pour avoir démonté de très vielles tables, les procédés d'assemblages sont très classiques et basiques. Elles sont faites suivant le principe que je te montrais dans ma réponse, en rainure/languette pour les panneaux et tenon/mortaise pour les assemblages de la structure. (Hormis l'astuce de dégraisser les arasements, sur la partie non vue)
Une meilleure maitrise de l'hygrométrie des bois permet aujourd'hui d'employer l'astuce de dégraisser les panneaux, et de conserver des joints bien moins ouverts que ceux de ta table.
Après, si pour une question d'esthétique et de correspondance, de tels joints légèrement ouverts te conviennent, nul besoin d'y recourir. Du bois, à l'hygrométrie d'équilibre de celle qui sera son lieu d'utilisation, suffira.
Par contre, je ne sais pas ce que tu as prévu sur ta future table, mais ici, tu remarqueras que tu as un "montant" intermédiaire ("montant", puisque dans le sens du fil), au milieu de ta largeur. Ce montant rigidifie et limite les envies de déformations du panneau central plus fin, et c'est une bonne précaution d'en prévoir un.
L'appellation "pin autoclave" induit qu'il est passé dans une telle cuve. Et s'il y est passé, c'est bien pour recevoir un traitement. (On devrait d'ailleurs plutôt dire "pin ou bois traité en autoclave").
Après, différents traitements peuvent (ou ont été, car interdits pour certains aujourd'hui) être employés.
Mieux que "bien ajustés", ils doivent être serrés, je me répète.
Et très serrés dans le sens de la largeur du tenon. C'est ce qui tient l'équerrage d'une chaise, qui, contrairement à ce qu'instinctivement on pourrait croire, est un meuble particulièrement sollicité, en termes de résistance et d'efforts dans tous les sens.
D'où l'utilité de laisser un épaulement suffisant en haut des pieds avant, afin que ce serrage puisse y être assuré, sans que l'about de la mortaiseuse ne saute. Le tenon devant s'y insérer en force.
(Et les assemblages dont sont si fiers les Youtubeurs parce qu'ils font un joli "Plop" comme une bouteille de vin qu'on débouche, quand on les déboite à la main, il faut oublier ! Un assemblage tenon/mortaise ne doit pas pouvoir s'assembler ou se désassembler à la main, tout simplement.)
Avoir 5mm de plus en largeur sur un tenon de 45 n'aura que peu d'impact sur la solidité. Alors que 5 mm de plus sur un épaulement de 10 en aura beaucoup plus.
On considère, d'ailleurs, qu'un épaulement peut représenter jusqu'au tiers, de la largeur de la traverse.
Voilà, voilà !
Bonne continuation.
Peterwolf
Il est en position, là ? (Même si provisoire)
Et bien, avant de le mettre définitivement, tu fais deux cordons de mousse PU en bombe, de chaque côté de la tête de cloison sur laquelle il doit être fixé.
Puis, tu le mets rapidement en place, et tu le serres avec tes serre-joints.
Si tu crains que la mousse déborde et colle sur ton lambris, tu auras pris soin d'y mettre, dans l'alignement de ton habillage en position de présentation, une bande de scotch à masquer de chaque côté.
Pour bien le positionner, tu peux aussi prévoir une cale en haut et en bas, qui serviront de butée au moment du collage définitif.
Peterwolf
Il faut coller tes pièces constituant le U d'habillage d'abord. Avec des cales à l'intérieur pour qu'il soit au bon angle et qu'il ne se referme pas.
Seulement dans un deuxième temps une fois ton habillage constitué, tu viens l'emboiter et le coller sur le mur.
Pour la PU expansive, tu dépose un cordon de mousse sur la tête de mur, ou alors, dans ton U à l'horizontale, avant de le mettre en place.
La PU est particulièrement adapté pour les ambiances humides... Elle y colle même mieux !
Après, le collage est définitif, oui.
Mais si c'est bien préparé (en fixant des calages préalables, pour qu'au moment du collage définitif, tu n'aies pas de réglage à faire. Mettre des Scotch de protection aussi, si nécessaire), ça va très vite. C'est simple à poser, et tu n'as pas de fixation visible.
À ce qu'il semble, sur ta machine, il n'y aurait donc, sous la table que ce support carré. Il est effectivement prévu pour une pièce, juste fendue d'un trait de scie partiel, pour le passage de la lame.
À noter que cette pièce permet aussi de limiter le recul de la lame (du fait de son trait de scie partiel).
/!\ Pour faire ce trait de scie, mettre une lame à l'envers n'est clairement pas une bonne idée /!\
Pour la pièce dans la table, de forme pyramidale, elle est d'abord là pour éviter qu'en cas d'écart (ou de casse) de la lame, celle-ci vienne "manger" le métal de la table.
Elle permet aussi d'avoir une surface de travail bien plane, jusqu'au plus proche de la lame, ce qui est indispensable pour des petites pièces, pour ne pas qu'elles déversent.
Mais accessoirement, elle guide aussi un peu la lame, ou a un effet pare-éclats, même si ce ne sont pas ses fonctions premières. Effets qui ne durent jamais très longtemps de toute façon, car en tant que pièce d'usure, elle perd relativement vite de sa précision. Mais rien de grave, puisque c'est une pièce qu'on peut refaire et changer soi-même...
Pour la partie haute, je n'ai pas vu de photos des supports qu'il peut y avoir sur ta machine. Certaines machines ont, d'une part, une pièce fendue d'un trait de scie (comme celle que tu as dessous) limitant le recul de la lame, et en plus deux supports de "tasseaux" latéraux à la lame.
D'autres n'ont que ces deux supports. Le système est dans ce cas prévu pour y enfiler 3 pièces distinctes. Une longue, à l'arrière qui permet de limiter le recul, et deux pièces latérales qui viennent se régler au contact de la lame. C'est je crois voir sur la machine de Blok. (Voir dessin ci-dessous).
Tous ces guides et pièces, se réalisant en bois dur, si possible en bois exotique encore plus dur !
Pour ta plaque "protecteur HD", ça se place généralement à la verticale, en avant la lame sur la partie supérieure. Il devait y avoir quelque chose qui le recevait, et en permettait d'en régler la hauteur, afin de la placer au plus près au-dessus de la pièce à couper. À vérifier si tu as ce qui permet de la mettre en place.
JMarieG
Le support tubulaire carré du dessous est débouchant, de l'autre côté, ou pas ?
Sur une des images, on croit voir un léger épaulement, à l'intérieur. Si c'est le cas, ou s'il est carrément bouché, ça ne serait effectivement pas pratique du tout à utiliser.
J'ai vu de ces systèmes, mais qui étaient débouchants et permettaient d'y enfiler une section carrée par l'arrière. Un changement ou réglage était possible, sans démonter la lame. (voir photo ci-dessous, trouvée dans un autre sujet sur l'ADB)
Si ça n'est pas débouchant, l'hypothèse d'un accessoire qui viendrait s'y fixer, puis permettre d'y monter des guidages plus classiques et plus proches de la lame, et donc que tu n'aurais pas, serait possible, oui.
Auquel cas, si tu as la possibilité de le fabriquer, ou le faire fabriquer...
JMarieG
Ici, on voit une scie à ruban avec un tasseau traversant, mais au-dessus. Que le propriétaire a ensuite remplacé par un guidage "moderne".
Et en prime, on y voit un protecteur assez similaire au tien, à sa place.
C'est une HD, similaire, peut-être même identique à la tienne... dommage qu'il n'y ait pas de photos du dessous
Voilà, comme plein de production à bas prix que l'on retrouve sous plein de marques et couleurs différentes un peu partout aujourd'hui.
Concernant les ponceuses carrées ou rectangulaires, ce ne sont pas des ponceuses orbitales telles que celles qu'on connait bien aujourd'hui, même si dans leur catalogue elles sont classées sous cette même appellation.
Ce sont des ponceuses "vibrantes", très utilisées avant que les dites "orbitales" ou "excentriques" (ou à rotation libre, ce que justement n'ont pas ces "vibrantes") n'arrivent sur le marché, et ne l'envahissent.
Les ponceuses vibrantes existent toujours aujourd'hui, même si les orbitales sont bien plus répandues. Elles prennent d'ailleurs différentes formes de semelle, de la classique rectangulaire, jusqu'à la triangulaire, ou en forme de fer à repasser.
Les carrées, plus petites et tenues à une main, sont d'ailleurs encore très appréciées aujourd'hui dans des ateliers de finition pour des travaux d'égrenage, notamment.
Si c'est juste pour mettre un coup de propre, sur du bois de récup de palette, comme tu sembles le dire par ailleurs, sans recherche de précision particulière, ce genre de rabot électrique peut faire l'affaire. Et ça sera plus rapide qu'à la ponceuse, seule.
Je dirais même que pour un tel usage, j'irai carrément au moins cher, ces bois de palettes n'étant pas exempts, si pas de pointes que tu auras bien sûr pris soin d'enlever , au moins de particules métalliques que la rouille de ces pointes auront laissées, ou encore de gravillons.
Par contre, en faire un outil de dégauchissage correct, même en y rajoutant des rallonges de tables de ta fabrication, ça restera très approximatif.
Je rajouterai également que, si c'est pour rendre un peu plus propres tes éléments de palettes, l'utiliser de façon classique, à la main et en le déplaçant sur des pièces bloquées sur une table, sera plus pratique et moins dangereux que de le mettre en position inversée sur un support.
Rien !
Hormis dans de rares cas, de locaux particulièrement exposés à de l'eau au sol, ou de demande particulière. Auquel cas, j'ai parfois pu faire, sur demande, un joint silicone.
À noter que de tels locaux, très exposés à l'eau, voire aux lavages à grande eau, sont généralement à usage professionnel... auxquels cas il est proscrit d'y mettre des plinthes.
Maintenant, il existe bien différents systèmes de joints pour les plinthes, mais qui créent, soit un espace entre la plinthe et le sol, soit une bande visible en plastique, aucun des deux n'étant très esthétique.
J'ai bien dit que ces joints silicone n'ont été réalisés que dans des cas très exceptionnels.
Pas de nécessité d'espace non plus.
Je parle bien là d'une expérience professionnelle, dans plusieurs entreprises, dont certaines spécialisées dans la cuisine ou l'agencement, depuis plus de 40 ans.
Je précise tout de même que toutes ces plinthes étaient réalisées en panneaux agglo CTBH, et revêtues de stratifié, mais pas de mélaminé !
Si c'est bien le cas, aucune nécessité de quelque joint ou d'espace que ce soit, hormis demande très particulière, comme déjà dit, ou alors choix esthétique volontaire.
Pollution de l'air ? Ça parait peu probable.
Ça ferait plutôt penser à des trainées de crasse humide, plus des projections. Quelqu'un qui avait une activité salissante, et ne se changeait pas, avant d'y passer et d'y frotter ses vêtements de travail ? La maison d'un ramoneur ?
Bref, ça peut être plein de choses.
Si tu veux une réponse plus précise à ta question, faudrait demander à la police ou à la gendarmerie de venir investiguer
Puisque la solution racloir est aussi évoquée, c'est effectivement une solution, mais pour moi une dernière solution, (puisqu'une affleureuse avec roulement bien réglée, fait le plus gros de ces affleurages), j'ai longtemps utilisé cette solution à gauche, sur la photo.
Aujourd'hui un peu rouillé, il s'agit d'un racloir dédié aux chants ABS, fait il y a très longtemps dans un morceau de lame de scie à métaux. Avec quelques "crans" de différents rayons, réalisés avec un angle de meule (à la lime, même pas la peine d'essayer, dans ce métal !)
Puis plus tard, on m'a fait découvrir ce petit racloir dédié, fourni par un des gros fabricants de chants bien connus. Très pratique !
ecorse
(Précisant que pour ma part, je connais la Zeta), je disais dans une autre réponse qu'elle pouvait être une solution pour l'assemblage du haut (en angle fermé). En déportant l'usinage autant que nécessaire vers le bas.
Mais pour l'assemblage du bas, je ne vois pas, même avec des P10 (qui ont une profondeur d'usinage de 10mm, au lieu de 14).
Mais si tu as une astuce, je serai curieux de la découvrir.
Merci d'avance !