Je suis heureux de voir qu’il y en a qui utilisent encore la pierre de coticule et qui trouvent cela extra, surtout s’il s’agit de jeunes personnes.
Je ne prétends pas avoir essayé toutes les pierres naturelles et artificielles qui existent, c’est pour cela que je reste réservé et toujours ouvert à apprendre.
Il n’en reste pas moins, pour l’avoir utilisée de très nombreuses années que ladite pierre de coticule ou pierre de Vielsalm reste un « must » en matière d’affûtage ou d’affilage. Je trouve personnellement que l’on n’en parle pas assez et qu’elle reste assez méconnue.
Je n’ai pas encore trouvé une pierre qui me donnait le même « feeling » pour les affilages fins. L’ors de l’affilage, le mélange de particule d’acier, d’eau et de poussières résiduelles de la pierre forment en espèce de brouet en surface de la pierre qui donne beaucoup d’indication sur la bonne position et de l’endroit précis où le tranchant est en contact avec la pierre.
Sans vouloir entrer dans les détails, le processus actif de la pierre de coticule est assez simple, ce sont des petites particules de grenat très dures et très abrasives qui sont en suspension dans une matière plus tendre et plus friable. En s’usant rapidement la pierre libère les grains de grenat usés pour laisser place à des grains aux angles très vifs. Cette pierre ne se bouche donc jamais…
Les gisements de cette pierre sont très localisés (Ardennes Belges, Velsalm, Salm Château) et donc très rares, ce qui explique son prix élevé. Il y existe cependant encore une carrière d’exploitation en fonctionnement (ardennes-coticule.be/fr).
Merci d’en avoir parlé, Lucien !
Bonjour Monsieur Maillen, je suis de Belgique et plus précisément de la région de Liège à +/- 90km de la région où sont extraites les pierres de Vielsalm. Pas de soucis pour vous parler plus longuement de la façon dont je me sert de la pierre. Je vous signale, si cela vous intéresse, qu'il existe aussi un musée du coticule à Salm Château qui ouvre ses portes à partir du 1er avril.vielsalm.be/lo...see-du-coticule.
Pour l'esthétique et l'intégration à l'environnement: indiscutable, c'est magnifique !
Pour la réalisation technique: indiscutable, c'est parfait !
Pour le traçage et la méthode de travail: indiscutable, c'est "casse gueule"!
BRAVO!!!!
J'ai presque autant de plaisir à le regarder. Mais concernant le "dit" assemblage à mi bois, je me creuse les méninges pour savoir comment vous avez fait. Pour le traçage, j'ai bien ma petite idée mais, pour la mise en œuvre, ce n'est pas gagné d'avance. Je ne dispose pas d'une mortaiseuse à bédane donc, il faut que je cherche ailleurs. Ebaucher une bonne partie de l'entaille à la scie à onglet et terminer au ciseau à bois là où la lame de scie n'a pas accès.
Très intéressant mais, comment connaitre la composition de l'acier? C'est indiqué quelque part?
azes Merci pour toutes ces précisions. Si l'acier à tendance à rouiller assez vite, c'est vraisemblablement un acier au carbone ?
dneis Wahoo ! Merci pour ce travail de recherche, je pense que je ne regarderai plus les vieux outils de la même façon quand j'irai sur les brocantes.
Entièrement d’accord avec toi, Michaël. Il n’empêche que l’on ne peut apprécier la qualité d’un acier qu’à l’usage. Cette qualité n’est pas toujours constante même quand on se fend de 35€ pour un ciseau de marque.
La petite histoire :
Il y a quelques années j’ai été pris d’une envie inextinguible de m’offrir des ciseaux Bhacko que l’on considérait, à l’époque, comme la Rolls à la suédoise du ciseau. J’avais des Peugeot, des Goldenberg et quelques Stanley mais, non, il fallait que je sache ce qu’il y avait derrière le rideau mythique suédois.
La dépense fut faite et la déception qui s’ensuivit fut à la hauteur aussi…L’affûtage de ces ciseaux était particulièrement long et le résultat final était décevant.
A l’usage le fil du tranchant se dentelait immédiatement lorsque je frappais une découpe à travers fil.
L’acier était donc trop dur et, par conséquent, cassant, c’est en tout cas la conclusion que j’en tirai.
Qu’à cela ne tienne et sur les conseils d’un métallurgiste, j’ai entrepris de détremper mes ciseaux (bousillant au passage les manches en plastique) en les oubliant dans un feu de charbon et en laissant refroidir l’acier tout doucement jusqu’à extinction complète du feu.
Je ne sais pas s’il est utile de le préciser à ce stade mais, ce que j’espérai, c’est que l’acier fut détrempé et donc moins cassant.
Actuellement, je me sers de ces ciseaux comme ciseaux marthyrs car j’ai totalement abandonné l’idée de faire en sorte qu’ils coupent un jour.
La conclusion que j’en tire, c’est que la composition d’un acier ne s’improvise pas et que si elle n’est pas bonne, l’outil ne sera jamais qu’un outil médiocre malgré un affûtage aux petits oignons.
Cela n’arrive probablement pas souvent mais, j’imagine qu’en usine, ils doivent de temps en temps « rater » une fournée d’outils car ceux que j’ai achetés étaient de la vraie m…, malgré l’image de marque véhiculée.
Je ne sais pas si je succomberais, à nouveau, aux miroirs aux alouettes car on parle beaucoup des ciseaux japonais comme étant le nirvana de l’outil de coupe. Les publicités s’arrangent bien pour véhiculer une image de perfection qui n’est jamais qu’un mythe.
Je reste persuadé que certains artisans forgerons et couteliers détiennent plus le secret de l’outil parfait que l’industrie et que, par le passé, mode de vie oblige, il a existé des outils de cette qualité.
Enorme dossier ça et vaste sujet oh combien intéressant, à tel point, que je ne sais pas très bien par où commencer…
Faut-il acheter des ciseaux neufs ou ceux d’occasion peuvent-ils faire l’affaire ?
Il n’y a pas de raison pour que la qualité de l’acier d’un vieux ciseau soit moins bonne que celle d’un ciseau neuf donc, sur ce plan, pas de souci, un bon acier reste un bon acier. Je suis bien conscient qu’en disant cela, je dis tout et, en même temps, je ne dis rien car la vraie question est de savoir comment il est possible de déterminer la qualité de l’acier avant d’acheter. Moi, perso, je n’en connais pas, puisque je ne m’en rends compte qu’à l’usage ou déjà lors de l’affûtage. Difficile de demander au vendeur une période d’essai avant d’acheter…
Tout ce qui brille et tout ce qui coute cher n’est pas de l’or mais, il faut éviter d’acheter des ciseaux à trop bas prix (genre 3 ciseaux pour 20€) dans les magasins low cost. C’est, à coup sûr, de l’acier au chocolat !
A ce stade, je préfère ne pas parler de marque car je pense être complétement hors du coup au niveau de l’évolution du marché puisque mes mains tombent automatiquement sur les mêmes outils depuis plus de 40 ans.
Avant d’aller plus loin, il y a une distinction importante à faire entre un ciseau et une gouge. Un ciseau est un outil plat avec un biseau et, sur son autre face, une planche. Pour les opérations d’affûtage qui vont suivre, il est préférable (essentiel pour moi, vu la façon dont j’affûte mes outils) que cette planche soit parfaitement plate. Voilà déjà un critère tangible qui permet d’écarter, d’un seul coup d’œil, une bonne partie des ciseaux d’occasion dont la planche ne serait plus plate ou arrondie.
A éviter aussi, un ciseau qui n’aurait plus, en lieu et place du fer, qu’un moignon.
Je suis à ta disposition pour te parler, pas à pas, de l’affûtage et de l’affilage mais, je te laisse le temps de réagir à ce premier jet, en sachant qu’en règle générale, d’autres questions surviennent en cours de route.
Enorme dossier ça et vaste sujet, à tel point, que je ne sais pas très bien par où commencer…
Faut-il acheter des ciseaux neufs ou ceux d’occasion peuvent-ils faire l’affaire ?
Il n’y a pas de raison pour que la qualité de l’acier d’un vieux ciseau soit moins bonne que celle d’un ciseau neuf donc, sur ce plan, pas de souci, un bon acier reste un bon acier. Je suis bien conscient qu’en disant cela, je dis tout et, en même temps, je ne dis rien car la vraie question est de savoir comment il est possible de déterminer la qualité de l’acier avant d’acheter. Moi, perso, je n’en connais pas, puisque je ne m’en rends compte qu’à l’usage ou déjà lors de l’affûtage. Difficile de demander au vendeur une période d’essai avant d’acheter…
Tout ce qui brille et tout ce qui coute cher n’est pas de l’or mais, il faut éviter d’acheter des ciseaux à trop bas prix (genre 3 ciseaux pour 20€) dans les magasins low cost. C’est, à coup sûr, de l’acier au chocolat !
A ce stade, je préfère ne pas parler de marque car je pense être complétement hors du coup au niveau de l’évolution du marché puisque mes mains tombent automatiquement sur les mêmes outils depuis plus de 40 ans.
Avant d’aller plus loin, il y a une distinction importante à faire entre un ciseau et une gouge. Un ciseau est un outil plat avec un biseau et, sur son autre face, une planche. Pour les opérations d’affûtage qui vont suivre, il est préférable (essentiel pour moi, vu la façon dont j’affûte mes outils) que cette planche soit parfaitement plate. Voilà déjà un critère tangible qui permet d’écarter, d’un seul coup d’œil, une bonne partie des ciseaux d’occasion dont la planche ne serait plus plate ou arrondie.
A éviter aussi, un ciseau qui n’aurait plus, en lieu et place du fer, qu’un moignon.
Je suis à ta disposition pour te parler, pas à pas, de l’affûtage et de l’affilage mais, je te laisse le temps de réagir à ce premier jet, en sachant qu’en règle générale, d’autres questions surviennent en cours de route.
Quel bonheur, une belle luge à l'ancienne comme on en voit de moins en moins. C'est, à coup sur, un objet qui sera habité par des souvenirs de folles escapades dans la neige.
Le charme du frêne ne se dément pas, ici, mais z'if faut hêtre conscient que c'est un sacré bouleau, j'en tremble d'avance de peur de m'y noyer.
Très beau travail! Sais-tu que tu peux obtenir une couleur semblable à la peinture noire en faisant fondre de la laine d'acier dans du vinaigre et en l'appliquant à la brosse sur le chêne? Quand je fais cela je fini avec une à deux couches d'huile ou de lasure incolore quand c'est pour l'extérieur. Pour l'intérieur, je préfère utiliser un vernis acrylique mat ou extra mat, cela grisaille un peu la couleur, mais je trouve que c'est du plus bel effet. Félicitation !