Bonjour,
Sur les photos je vois des traces d'usinage non poncées, et des taches d'eau sur un plateau non protégé par un vernis. Ce ne sont pas des traces d'accidents sur un meubles qui aurait vécu, ce sont des marques d'un travail pas fini.
Pour réaliser un effet "meuble vieilli" il faut réaliser son meuble correctement avec une finition parfaite. Ensuite il faut l'user. Et là il y a plusieurs niveau dans le raffinement, de la simple usure des moulures ou des poignées de tirages au démembrement sans précaution de l'ensemble du meuble. Une fois que les pieds de table sont cassés, que le plateau est fendu en plusieurs endroits etc, il faut le restaurer et refaire une finition qui respectera les blessures occasionnées.
Le coût n'est pas le même mais le résultat est à la hauteur des compétences de l'ébéniste, de son goût pour le challenge.
Il vous reste l'option d'acheter un vrai vieux meuble du XVIIIeme ou du début XIXeme siècle et de le restaurer en gardant sa patine et les stigmates de son passé. Aujourd'hui ces meubles ne valent plus rien et quand la mode reviendra vos arrières petits enfants vous remercieront.
Un vieil ébéniste qui en a vu passer.
Bonjour,
Vous êtes professeur en collège, par conséquent je vous suggérerais de vous rapprocher de vos confrères exerçant en lycée professionnel ou en SEGPA section habitat en collège. Prospectez via le chef des travaux en lycée ou le directeur de la SEGPA en collège. Ce serait un excellent exercice pour les élèves de ces sections et les coûts seraient très abordables.
Manuel
Bonsoir,
Ce que je pense après un demi siècle passé dans le domaine du bois, ébénisterie, marqueterie( y compris marqueterie Boulle), restauration de meubles (XVIIeme et XVIIIeme siècle )et vernis.
L'ébénisterie est une niche dans les métiers du bois.
La marqueterie est une niche dans le prolongement de l'ébénisterie.
La restauration de meubles anciens est en perte de vitesse auprès des clients; la culture du meuble cubique à monter soi-même est passé par là. Certaines cultures apprécient la marqueterie Boulle, d'autres catégories aisés aiment faire poser des placages de loupe sur leurs yachts; encore des niches..
Certains travaillent toujours dans ces domaines, mais quand on questionne un peu, on s'aperçoit que les revenus ne sont pas très élevés et il vaut mieux avoir un deuxième salaire dans le foyer.
La marqueterie a évolué depuis l'époque Boulle, il y a eu Gallé, Vriz et maintenant la marqueterie de paille.
Donc si tu as une niche particulière à développer et le temps de voir évoluer ton entreprise, alors vas y, fonce et fais ce que tu veux, il faudra peut-être faire des sacrifices, mais tu feras ce dont tu as envie.
Bonjour,
Je suis choqué de ce que je lis, l'esprit est de garder ce meuble qui a une valeur sentimental, si tu retires la marqueterie tu retires ce que le grand père a voulu donner c'est à dire un décor de cubes qu'il a lui même réalisé. Refaire la marqueterie c'est détruire l’œuvre du grand père et donc autant détruire la table.
De plus la marqueterie est certes abimée mais pas à ce point, je dirais même qu'elle est en assez bon état hormis quelques manques à refaire. Il suffit de dégager les espaces manquant bien marquer les bords, puis prendre les empreintes avec un papier carbone, reporter ces empreintes sur le bois neuf, découper au cutter en suivant le modèle et recoller avec une colle de poisson en mettant sous presse.
Auparavant il faut reprendre le tuilage, un coup de scie circulaire sur le dessous, lame réglée jusqu'à 2 ou 3 mm de la marqueterie puis recoller avec un colle araldite sous presse.
C'est une table de style Louis XV qu'il faut respecter, quant à sa solidité, rien à redire elle semble bien pensée.
Un ébéniste spécialiste du cube en perspective.
Bonjour,
Les finitions dans les travaux du bois sont un vaste sujet,il est impossible d'y répondre en quelques lignes sur un forum. Des ouvrages entiers sont consacrés à ce sujet, il n'est que de rechercher l'ouvrage qui vous parait le plus adapté à votre cas. Toutefois, même avec l'ouvrage le plus exhaustif qui soit, il reste ensuite la mise en œuvre de ces recettes. Un même produit au même dosage donnera un résultat différent d'une essence à une autre mais aussi deux bois de la même essence selon sont exposition et autres tout au long de son exploitation; le bois massif réagit différemment que le bois de placage et sur du placage scié le rendu sera différent que sur un placage tranché, etc...
Alors pourquoi tout ce préambule un peu long dans le cadre d'un forum? Je vous conseillerai de vous documenter très sérieusement, comme vous le faites ici, et ensuite la phase la plus importante sera celle de l'appropriation pour votre propre compte de ce que vous intégrez de vos lecture. Il faudra faire des essais, noter les recettes utilisées, bien conserver ces essais, les regarder souvent sous des lumières différentes et plus tard vous aurez acquis une bibliothèque visuelle et personnelle.
Je suis désolé de ne pas avoir répondu à votre question, j'ai simplement essayé de vous donner quelques pistes qui vous permettrons de répondre vous même à cette question.
Mais pour tenter toutefois de répondre un peu à votre interrogation, pour faire une teinte en dégradé, mouiller à l'eau claire votre pièce à teinter en mettant plus d'eau sur les parties qui devront être plus pâle et moins d'eau , voire presque sec aux endroits qui seront plus soutenus et avant séchage complet de l'eau, appliquer votre teinte. à tenter...
Pour moi c'est placage sans conteste. 0,8mm ou 2mm peu importe pour autant que ce soit contrebalancé. Épaisseur de l'âme peu importe. Le bois massif aurait tendance à "travailler", le placage est plus stable dans le temps quelques soit les conditions d'utilisation. Si le travail du placage vous fait peur, cela peut devenir un excellent exercice.
J'ai une formation d'ébéniste...ceci explique cette position
Bon courage
Bonsoir,
Pour ma part le bois va avec le bois , le métal va avec le métal.
L'idée des papillons est excellente.
Une idée comme ça...
- scier la planche sur toute la longueur (scie à ruban ou scie sauteuse)
- dégauchir une face pour avoir une surface de référence
- en se servant de cette surface de référence, réaliser une rainure sur toute la longueur des deux planches
- recoller le plateau avec une languette placée dans la rainure (languette en bois de bout)
- placer des papillons tous les 50cm à 60cm d'écart les uns des autres (épaisseurs des papillons entre la moitié et les deux tiers de l’épaisseur de votre planche )
Cette technique de refendre la planche dans sa longueur permettra une réapparition de la fente, du moins aussi fortement.
Bonjour,
Belle démarche que la tienne.
Je te conseillerais de te rapprocher d'une association, d'un artisan sympa, ou quelqu’un du forum qui pourrait te conseiller dans la maîtrise des bons gestes pour débuter.
Sur le lbc tu peux trouver ton bonheur pour pas cher, pour l'affutage je te conseillerais une meule à main ou touret à meuler manuel, idéal pour commencer et qui évite de bruler son outil; un pierre india bien plane et beaucoup d'heures à expérimenter TA bonne technique.
Au plaisir de découvrir tes premières ouvres.
Bonjour,
J'en ai une depuis 30ans en mono. Les réglages ne sont pas toujours facile à réaliser, il n'y a que des poignées de vis à monter ou descendre manuellement, alors forcément c'est un peu plus aléatoire, mais en prenant son temps et en étant attentif , le boulot peux être très correct.
A la raboteuse je peux prendre 3mmm même dans du chêne, après tout dépend de la largeur, plus c'est large moins je prends. et effectivement j'évite de prendre plus de 2mm pour avoir un état de surface correct, ne demandant plus qu'une finition moindre. Tout est question de réglage entre la hauteur des fers et la hauteur du limiteur de copeaux.
A la toupie j'ai fait dernièrement une série de feuillures de 25mm X 17mm en une seule passe, (peu importait l'état de surface)400 pièces de 2mêtres de longs; 2 affutages de fers.
Vraiment une bonne machine que je ne changerais pour rien au monde.
Je te souhaite de bons copeaux avec ta nouvelle compagne.
Bonjour,
Oui ça arrive régulièrement, certains ici ont très bien décrit les différentes raisons qui aboutissent à ce résultats, je ne les rappellerai pas.
Alors que faire? deux solutions selon que ton meuble soit encore bien collé dans sa structure ou qu'il soit décollé et qu'il faille de ce fait le désosser et le recoller dans sa totalité.
Si ton meuble est encore parfaitement collé, il est inutile de le démonter.
Tu nettoies les lèvres de ta fente, tu les rapprochent et et les recollent, si il y a un jour tu rajoutes un filipo de la même essence et de la même épaisseur que le fond pour combler. Parfois le bois s'est fendu en éclatant selon la fibre du bois la plus fragile, dans ce cas et si la fissure n’est pas trop large, tu protèges l'intérieur par un scotch , tu remplis de colle et tu termines le tout par une toile épaisse (lin ou vieux jean) le tout collé avec une colle d'os et de nerf assez liquide. Si la fissure est trop large, il faudra mettre un filipo avant de mettre ta toile qui a l'avantage de suivre les mouvements du bois dans nos intérieurs souvent trop chauffé. Ne pas. oublier de retirer le scotch à l'intérieur en fin de travail
Ce n'est pas du bricolage, si c'est bien fait, et cela se fait même sur des meubles de grandes valeurs.
Si le meuble doit être démonté parce qu'il est décollé ou très abimé alors il suffit de reprendre le fond avant le recollage du meuble.
Attention de rajouter le minimum de bois neuf et tout autre apport(colle vernis...) dans ta restauration, filipo ou autre; sinon ton meuble perd de sa valeur.
Bon courage
Un ébéniste de fond