Comme je le disais dans une réponse plus bas, l'idée m'est venue d'une proposition d'un lecteur dans un vieux "Popular Woodworking".
Un auteur en propose une version, très propre, sur YT.
La pente est de 1/10. Il utilise un réglet, ce qui fait que l'on doit faire le calcul de tête pour avoir le décalage. Mais une division par 10, c'est pas ça qui va nous brûler trop de neurones :-)
Pour le reste, pas de sophistication. Il n'a pas trouvé (ou en tout cas pas réalisé) la fonction de "kerfmeter" dont je parlais dans mon commentaire, qui permet de faire simplement une rainure d'une épaisseur x avec une fraise de diamètre y, sans faire de mesure.
Amusant, à la fin de la vidéo, il s'en sert pour faire des traits parallèles.
Addendum : en étant un peu plus attentif, j'ai vu qu'il faisait référence à un guide commercial existant (et pas tout jeune!) de marque Otoro.
J'ai trouvé une vidéo en japonais, mais je n'y comprends rien!!
Le guide en question semble permettre de faire des rainures de dimensions supérieure au diamètre de la fraise, mais avec ses deux échelles, je n'ai pas l'impression que ce soit si simple.
En tout cas, si quelqu'un traduit le japonais et peu m'expliquer, il sera le bien venu :-)
(Le produit est encore dispo, et décrit sur leur site : otoro.jp/products/aa0600.html)
Et le guide de leur table pour défonceuse utilise également ce principe, à voir.
Une autre application du principe, mais sur l'axe Z.
C'est bien réalisé, mais quand l'auteur demande en fin de vidéo ou est l'office des brevets de Tokyo, j'espère qu'il plaisante : d'une part, le principe de la pente pour régler l'axe z est utilisé par quasiment toutes les dégauchisseuse depuis des décennies, et d'autre par l'idée de dilater l'échelle pour avoir une meilleure précision c'est évidement pareil (et au pire ça existe depuis deux ans sur cette tracette! :-)).
Notez qu'il y a une illusion d'optique dans le montage (comme pour la vidéo que j'ai citée précédemment) : on pourrait penser que la ligne de glissement est l'hypoténuse du triangle, puisqu'elle est inclinée.
Mais en fait non, il s'agit du côté adjacent. Donc attention, quand on établi la pente (dans son cas 1/10), il mesure 50 cm sur la ligne de glissement, et 5cm sur l'axe perpendiculaire à cette ligne de glissement, et non une perpendiculaire aux côtés de la planche.
(A contrario, sur ma tracette, il n'y a pas de piège, le triangle réalisé physiquement correspond bien à celui utilisé pour calculer la pente).
L'épaisseur de la règle
Dommage, je n'avais pas remarqué que le moteur descendait si bas, et en prenant une règle un peu trop épaisse, j'ai perdu quelques millimètre de profondeur de coupe max.
Mon conseil, donc, prendre un contreplaqué peu épais pour la règle.
Le serrage de petites pièces
J'ai fait ce guide pour découper des panneaux. Mais entre-temps, je l'ai utilisé également pour tronçonner et même déligner des morceaux de bastaings.
Et là, le serrage du guide sur la pièce à découper n'est pas simple.
J'ai vu dans une vidéo de Samuel Namias (peut-être ici dans la section Trouvailles), qu'un élève lors d'un de ces stages lui avait conseillé de prévoir un perçage à la croisée du T sur un guide de routeur, je crois.
En effet, c'est le meilleur emplacement. Accessoirement, si j'avais fait ça directement, je n'aurais probablement pas fait les six perçage (prévu je le rappelle, pour les fins de panneaux), mais seulement les deux les plus éloignés de l'appui perpendiculaire.
Nota bene, pour une insertion plus aisée du serre-joint, le perçage est de 32, et non de 25, car il passe à travers une épaisseur plus importante.
Le bloc moteur, encore une fois, est un élément de contrainte. Je dois éloigner le serre-joint de la scie, ce que je peux faire parce que le perçage est assez grand.
Ce n'est pas idéal, car si je suis distrait et que je positionne mal le serre-joint, je risque de venir buter dedans pendant la coupe, et dévier mon trait de scie.
(Dans le sens "retour" principalement : dans l'autre sens, ça butte dès le départ, et je ne vois pas comment on pourrait ne pas s'en rendre compte).
Quoi qu'il en soit, c'est un autre point à prendre en compte dans la conception : soit il faut une règle centrale un peu plus large, soit faire deux trous, de façon que le choix un peu plus à droite vs un peu plus à gauche soit explicite.
Réglage de la profondeur de coupe
Pour la découpe de panneaux, ce n'était pas utile, mais pour faire des feuillures c'est quand même bien de pouvoir simplement ajuster la profondeur de coupe.
Comme je ne me rappelle jamais de combien il faut décaler l'échelle figurant sur la scie, je l'ai juste écrit en gros sur le guide.
Intéressant, je viens de voir l'annonce par Woodpeckers d'un nouveaux produit, dont le principe est identique.
Bien sûr la réalisation n'a rien à voir : elle a l'air magnifique comme d'habitude avec Woodpeckers, et la versatilité et la précision sont également à la hauteur.
Mais le prix, qui n'est pas encore connu, sera certainement également "haut de gamme".
Les paris sont ouverts, moi je dis au moins 85€ pour la version métrique
Une idée intéressante est d'avoir une petite surface plane, qui permet de mesurer au-dessus ou en-dessous.
Mais il faut deux échelles pour cela, donc attention à ne pas se tromper.
Et il y a un micro-ajustement pour la précision.
A ceux qui ne veulent pas mettre ce prix pour ce bel outils, je rappelle que la cale que je décris dans cet article n'a pas vraiment la même vocation. Mais elle permet aussi, pour les grandes hauteurs, de faire la même chose, probablement en moins précis, mais en bien plus rapide à régler.
Il ne reste plus qu'a en proposer une aussi simple et faisable artisanalement qui parte de 1mm.
Challenge de conception ouvert!
(mais ça me parait assez facile à première vue )
Je suis tombé par hasard sur le Support pour gabarit à défonceuse de Etong.
En voyant le montage qui offre un plan faisant le tour de la pièce à usiner, je me suis dit deux choses :
d'une part, que ce type montage destiné à la défonceuse permettait l'usage d'une scie de chaisier, et même permettait de recaler à 90 ou à 45°, moyennant un martyr pour éviter les éclats en sortie.
d'autre part, et symétriquement, que mon montage permettait d'utiliser une défonceuse.
Ce n'est pas dans mes plans (je n'ai pas besoin de tenonner actuellement), mais concevoir un gabarit à poser par dessus l'ouverture sur le montage me semble tout à fait faisable.
Et on garde l'avantage de pouvoir faire un tenon incliné suivant deux axes.
J'ai tenté d'équiper le contour de la fraise d'un balais, comme autour d'une CNC, pour éviter d'envoyer de la poussière partout.
Un problème essentiel se pose. La surface sous la semelle, sur laquelle il semble logique d'installer la "barrière poilue", glisse sur la règle, on ne peut donc pas y coller quoi que ce soit.
D'autre part, j'aime bien pouvoir regarder sous mon montage.
Sur l'Air du Psy on dirait que c'est par perversité, mais sur l'Air du Bois on dira que c'est pragmatiquement pour vérifier la plongée de la fraise.
J'ai donc opté pour un cadre monté "souple" autour de la semelle de la défonceuse.
Il est constitué d'un fer à cheval en contreplaqué fin sur lequel sont collés trois liteaux.
Le cadre est tenu en place par deux vis montées large.
Les balais en bande souple pour CNC font 10 cm de hauteur, ce qui est bien trop pour mon besoin. J'ai donc utilisé un joins pour fenêtre, qui fait 9 mm de large pour 20 mm de hauteur.
J'ai fait une première implantation des balais souples sur un périmètre rectangulaire.
Mais la partie fixe sous la semelle posait problème lorsque l'on prenait de l'angle, elle obligeait à reculer la règle de la pièce à usiner.
Je l'ai donc réimplantée au plus près du trou. Le périmètre n'est plus fermé, mais je me suis dit que les poussières qui arriveraient à négocier la chicane méritaient leur liberté.
NB : toute ressemblance avec un smiley serait purement fortuite:-)
La partie mobile est suffisamment mobile, et se soulève bien sur les obstacle, pas de problème.
Et ça donne quoi?
Ben c'est pas à la hauteur de mes espérances!
Lors de l'attaque et de la sortie, la fraise est au dessus du vide, et la poussière n'a qu'à se laisser tomber.
(Je précise que mon aspiration est un sujet également, qui vient aggraver le phénomène).
Vers l'opérateur, lors de la dernière passe, et pour la même raison, ce n'est pas terrible non plus : je ne me suis donc pas complètement débarrassé de la sciure de braguette.
Vers l'arrière, il y a une vrai amélioration.
En particulier, il n'y a plus beaucoup de poussière projetée sur la règle, ce qui pouvait être gênant pour la planéité du fraisage.
Donc je garde le montage, c'est mieux, mais ce n'est pas parfait.
J'ai signalé au-dessu qu'il fallait se méfier des presses aux long pieds.
On les positionne en regardant au dessus, et on ne se rend pas compte qu'en dessous dans la rainure ça dépasse de 8 mm.
Bon, ben ça n'a pas loupé, je suis tombé dans le panneau deux fois (ce que tu ne peux pas ignorer vu la gerbe d'étincelles).
C'est la Loi de Murphy, on ne peut pas lutter.
Alors j'ai décidé de couper les pieds de mes presses incriminés.
Bozzo le clown va repasser en pointure 42.
Mini-disqueuse, lime à métal, et on en parle plus!
Je suis tombé par hasard sur cette vidéo.
A défaut d'avoir trouvé le nom en Français de l'assemblage réalisé sur les angles de la boite, je sais maintenant que ça s'appelle Lapped Miter Joint en anglais.
Et ceux qui utiliseront ma méthode, basée sur deux fraises courantes, seront contents de savoir qu'ils ont économisé 110 $ pour l'achat d'une paire de fraises spécialisées chez Infinity réalisant le même assemblage :-)
Mise à jour : en flanant cet été dans un rayon de librairie, je suis tombé sur cette page, qui me donne une appelation en français.
Elle me parait logique : Assemblage d'onglet avec épaulement.
Je mets la photo, qui illustre une autre méthode de fabrication, à la scie sous table.
Je trouve cette méthode plus compliquée à réaliser, mais je laisse les experts juger par eux-mêmes.
J'étais tellement sur que le titre du livre serait référencé en bas de page que je n'ai pas pris la couverture en photo. Si quelqu'un reconnait le livre, merci pour l'info, que je puisse rendre à César ce qui est à César.